Une exposition temporaire présentée du 5 avril au 6 novembre 2006 à la Grande Galerie de l’Évolution Jardin des plantes - 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire - Paris V Sujet populaire, historique, artistique et scientifique, le dragon, étrange et mystérieux, exerce une fascination universelle. L’exposition va à la découverte de cet animal hybride et mythique. Crachant le feu, volant, rampant, se cachant dans l’eau, sous la terre ou au ciel, symbole du pouvoir ou symbole du chaos, il fascine petits et grands, depuis la nuit des temps. Ce voyage au pays du dragon met en valeur les principes fondateurs communs à tous les dragons, malgré la diversité de leurs formes et explore les fonctions symboliques de cet animal fantastique à travers le temps et l’espace. Cet événement rassemble plus de 150 objets usuels ou décoratifs, pièces artistiques, ethnographiques, collections d’histoire naturelle et documents historiques provenant de plusieurs musées français et étrangers. L’exposition est également riche de films, d’histoires contées, de jeux, et d’un dragon de près de cinq mètres conçu spécialement pour l’occasion. Le visiteur est plongé dans une superbe ambiance visuelle et sonore… Pour un peu on se croirait suivi par le souffle du dragon ! Aux couleurs du dragon, vert et rouge, la scénographie de l’exposition avec ses voiles translucides, ses projections en théâtre d’ombre, sa brise légère qui égrène le mot dragon dans de nombreuses langues, s’attache à rappeler la pérennité du mythe du dragon à travers le monde.
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Une exposition temporaire présentée du 5 avril au 6 novembre 2006 à la Grande Galerie de l’Évolution Jardin des plantes - 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire - Paris V�
Sujet populaire, historique, artistique et scientifique, le dragon, étrange et mystérieux, exerce une fascination universelle. L’exposition va à ladécouverte de cet animal hybride et mythique. Crachant le feu, volant, rampant, se cachant dans l’eau, sous la terre ou au ciel, symbole du pouvoir ou symbole du chaos, il fascine petits et grands,depuis la nuit des temps. Ce voyage au pays du dragon met en valeur les principes fondateurs communs à tous les dragons, malgré la diversité de leurs formes et explore les fonctions symboliques de cet animalfantastique à travers le temps et l’espace.
Cet événement rassemble plus de 150 objets usuels ou décoratifs, piècesartistiques, ethnographiques, collections d’histoire naturelle et documentshistoriques provenant de plusieurs musées français et étrangers.
L’exposition est également riche de films, d’histoires contées, de jeux, et d’un dragon de près de cinq mètres conçu spécialement pour l’occasion.Le visiteur est plongé dans une superbe ambiance visuelle et sonore…Pour un peu on se croirait suivi par le souffle du dragon !
Aux couleurs du dragon, vert et rouge, la scénographie de l’exposition avec ses voiles translucides, ses projections en théâtre d’ombre, sa brise légère qui égrène le mot dragon dans de nombreuses langues,s’attache à rappeler la pérennité du mythe du dragon à travers le monde.
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Un kaléidoscope d’objets, d’images et de films introduit l’exposition.On y trouve des dragons de toutes sortes et de toutes formes !
Introduction :dragon festif, nocif ou positif !
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La première partie de l’exposition montre l’étonnante diversité des mythes liés aux dragons à travers un voyage dans le tempset dans l’espace.
Dragons au fil du temps, dragons autour du monde
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Les reptiles fascinent autant qu’ils effraient et font souventl’objet de croyances populaires. Le dragon hérite largementde cette nature reptilienne. Son nom est issu du grecdrakôn, dérivé du verbe derkomai, qui signifie « regarderavec intensité». On lui attribue en effet le regard pénétrantdu serpent, dont les paupières sont fixes et transparentes.
Dans une deuxième partie, en forme de charade, l’exposition proposeune définition du monstre à travers trois caractéristiques fondatrices.Elle présente notamment les restes d’animaux disparus comme lesquelette d’un reptile volant (ptérosaure), ou une tête de tyrannosaure,ainsi qu’un «vrai faux» dragon conçu tout spécialement pour l’exposition.
La charade du dragon
Au 19e siècle, de grands ossements sont interprétés pour la première fois comme des restes de reptiles géantsdisparus, les dinosaures. L’imagination des hommesassocie aisément ces derniers aux dragons légendaires, qui seraient des rescapés du Déluge réfugiés dans deslieux inaccessibles.
Mon premier est un reptile
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La charade du dragon
Mon deuxième est air, feu, terre et eau !
Le dragon est tout terrain et sa maîtrise des quatreéléments décuple sa puissance.Il vit parfois sous terre,réfugié dans les grottes mystérieuses ou dans la terre,lorsqu’il personnifie un paysage ou provoque des séismes.En Asie, il est le messager aérien entre l’homme et le divin,tandis qu’en Occident il représente Satan, l’ange déchu, qui a conservé ses ailes.
On imagine volontiers le monstre dans les flammes de l’Enfer.Les textes anciens le décrivent aussi crachant le feu, mêmesi ce pouvoir destructeur apparaît essentiellement dans les images récentes.Enfin, l’eau réunit les dragons de tous horizons : souventaquatiques, ils peuvent aussi amener la pluie. Celle-ci estsource de vie, mais entraîne à l’occasion crues et inondations.
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Mon troisième est un curieux assemblage
Pour imaginer des monstres, l’homme s’inspire souventd’éléments de la nature, qu’il associe et transforme à son gré.
Le dragon est un digne représentant de ce bestiaire hybrideson aspect est le fruit de combinaisons qui varient en fonction de son origine géographique et de son rôlesymbolique.
Cette image composite est aussi véhiculée par les artistes,qui se servent de l’hybridité pour créer une grande variétéde formes et de motifs.
Dès le 16e siècle, on exhibe dans les cabinets de curiositésdes chimères présentées comme des raretés du mondevivant. Mais, au regard des lois de la nature, les scientifiquesdémontrent bientôt l’aberration de telles compositions.
La charade du dragon
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Mon toutest un dragon !
Voici Perséphone, la dragonnecomposée spécialement pourl’exposition. Sont présentés à cespieds les animaux, eux bien réels,qui ont inspiré son créateur !
La charade du dragon
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Au cœur de l’exposition, vous découvrirez les «objets preuve» qui pendant longtemps ont nourri les légendes de dragons.
Ils ont vu le monstre !
L’existence de véritables dragons est une croyance répanduechez bien des auteurs du passé. Dès l’Antiquité, Aristoteen fait mention, et Marco Polo affirme plus tard en avoir vulors de ses voyages en Asie.Au 18e siècle, le naturaliste suisse Scheuchzer collecte à son tour des témoignages de rencontres avec le monstre.Pourtant, les preuves manquent encore…
La découverte d’éléments matériels, comme un crâne aux dents impressionnantes ou une pierre aux vertusmagiques, apporte des arguments en faveur de la réalité de la bête. Mais avec l’évolution des connaissances,ces «preuves» sont réinterprétées, reléguant définitivementle monstre à la fable.
1 Draconite / PierreLucerne, Suisse, 15e siècleLucerne, Natur-Museum
2 Crâne d’ours des cavernes Mixnitz, Alpes autrichiennesGraz, Landesmuseum, Joanneum
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Bibliothèque centrale, MNHN
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La troisième partie détaille les nombreuses missions, souventambivalentes, que l’homme a attribuées ou attribue à l’animal.
Les Missions du dragons
L’homme, ou le demi-dieu, rencontre parfois sur son cheminun dragon menaçant, qui sème la terreur autour de sonrepaire. Il doit le vaincre pour fonder ou libérer une ville,sauver une princesse ou s’emparer d’un trésor. S’engagealors un combat, au terme duquel la bête disparaît, tandisque le héros est couvert de gloire.
Ces légendes sont l’expression de divers rites initiatiques.La plupart symbolisent le passage d’un état à un autre,comme celui de la jeunesse à l’âge adulte.Les héros sauroctones, ou « tueurs de dragons», jouent un grand rôle dans les légendes grecques et orientales.Ils deviendront des modèles pour d’autres religions etlittératures.
Il consacre le héros
Saint Georges et le dragon / 16e siècleAthènes, musée Benaki
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La force magique et mystérieuse du dragon incite les rois et les empereurs à le diviniser et à en faire l’emblème de leur pouvoir. L’image de la créature peut ainsi devenir un signe de reconnaissance.Au temps des premières dynasties chinoises, les tribusdominantes choisissent l’animal, considéré alors commebien vivant, pour affirmer leur supériorité.Cette distinction est sans doute à l’origine du dragonimpérial, symbole de l’autorité.
En Occident, quand le monstre orne le blason des guerriers,il renvoie également à l’idée de puissance. Tout se passecomme si le héros s’était approprié la force de la bête après l’avoir vaincue.Chez les Aztèques, le dragon souverain trouve son incarnationdans le serpent à plumes appelé Quetzalcóatl, roi-prêtre du peuple tout entier.
Dans les anciennes cosmogonies, premiers récits de création du monde, les serpents géants ou les dragonssont souvent aux premières loges. Ils sont synonyme de chaos, d’où émergent la nature domptée et les dieux tout puissants. Ainsi, l’un des mythes les plus anciens relate la disparition du dragon féminin Tiamat, déessemésopotamienne des eaux salées.Coupé en deux, son corps engendre la Terre et le ciel.
Les traditions africaines et océaniennes font quant à ellesdu serpent rampant et ondulant l’artisan des fleuves et desmontagnes.Dans la religion hindoue, le dieu Vishnu reposesur les anneaux du serpent Ananta, avant que Brahma, le créateur de l’univers, ne sorte de son nombril.
Il fait naître le monde
Les Missions du dragons
Tête du dragon TiamatMésopotamie, 6e siècle avant J.-C. musée du Louvre - RMN, Chuzeville
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Dans le christianisme, le dragon est le « serpent ancien» et personnifie le diable, l’ange déchu. Il est l’une des figurescentrales de l’Apocalypse attribuée à saint Jean, qui révèleles événements couronnant la fin des Temps.La fin du monde viendra du dragon, beau parleur et grandséducteur, qui égarera ses victimes pour mieux les engloutir.Il est heureusement combattu par saint Michel, qui leterrasse dans un duel aérien.
Mais le dragon du Mal peut aussi se nicher dans l’êtrehumain : l’épisode du monstre avalant sainte Margueritereprésente la lutte de chacun contreses propres démons.Sortie du contexte religieux, la créature est aujourd’hui sanspitié. Elle s’apparente à une allégorie de la destruction du monde, massive et définitive.
Il est le mal
Les Missions du dragons
Crosse avec saint Michel terrassant le dragon Lorraine, 13e siècle
musée du Louvre - RMN, Chuzeville
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Le dragon est toujours de nature ambivalente.Plutôt malfaisant en Occident, il est au contraireessentiellement positif en Asie. En Chine, il est invoquépour fertiliser les champs et craint pour les inondations qu’il provoque. À Bali, on le place au-dessus du berceaudes enfants, comme on le sculpte aux portes des maisonsde Bornéo pour protéger le foyer. En Europe, la figureeffrayante du monstre a également le pouvoir de repousser
les démons, notamment au portail des églises.Dans l’Antiquité, certains peuples portaient dans la batailleun étendard en forme de dragon appelé draconarius, censé effrayer l’adversaire et protéger leurs propres troupes.Le dragon est ainsi devenu un emblème militaire.Quant à la «gueule du dragon», elle a une puissance de feu incomparable !
Il effraie et protège
Les Missions du dragons
Bourguignotte (casque d’apparat)Réplique du 19e siècle
Paris, Hôtel des Invalides, musée de l’Armée
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On raconte que le dragon ne dort jamais. L’œil aux aguets, il garde des trésors, souvent magiques, qu’il couve avecgrande attention. Certains auteurs prétendent même qu’il ala passion de l’or.La mythologie grecque nous offre deux exemplesconvaincants de cette mission particulière : le dragon Ladongarde les pommes d’or du jardin des Hespérides et ledragon de Colchide surveille la Toison d’or.
Smaug, le monstre de Bilbo le Hobbit, roman fantastique de Tolkien, protège lui aussi un immense trésor, dissimuléau fond de sa caverne.Les dragons, comme beaucoup de créatures imaginaires,deviennent d’intéressants motifs décoratifs, présents sur deprécieux objets d’art. Dans la joaillerie, ils sont de surcroîtdes signes protecteurs.
Il garde le trésor
Les Missions du dragons
Athènes, musée Benaki
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En Chine et dans la plupart des pays asiatiques, le dragon,symbole de vie, est une allégorie de la renaissance de lanature après l’hiver. L’imagerie le montre souvent crachantdu feuillage, annonçant ainsi la belle saison.Sur le toit de la maison, le dragon chinois est disposé à l’Est, tourné vers le soleil levant. Cette orientation suggèreque l’animal veille au bon rythme du temps.
Dans la tradition européenne, la disparition du dragonannonce la fin de l’hiver. Sous la forme d’une marionnettede procession, il est alors promené à travers la ville aumoment des Rogations. Ce rite consistait autrefois à bénirles champs, afin de garantir de bonnes récoltes. Mais ils’est peu à peu métamorphosé pour devenir une fêtecarnavalesque, associée à la légende de saint Georges.
Il rythme les saisons
Les Missions du dragons
«El Doudou» - Dragon de procession
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Les êtres humains s’interrogent depuis longtemps sur lescatastrophes et les phénomènes naturels. Le dragon estdésigné comme le responsable de manifestations étrangeset de dérèglements de la nature.On l’utilise pour expliquerles éclipses solaires et lunaires, en particulier dansl’Antiquité et dans la civilisation arabe. Il est alors représenté
combattant le lion, symbole de l’astre du jour, ou dévorant le bœuf, image de la lune.Il donne son nom à la constellationqui serpente entre la Grande et la Petite Ourse.Enfin, le dragon est montré du doigt quand le monde estfrappé par les inondations, les tremblements de terre et leséruptions volcaniques.
Il est une forcede la nature
Les Missions du dragons
La constellation du dragonParis - bibliothèque centrale du MNHN
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Avant de sortir, vous découvrirez dans l’exposition une collectiond’animaux réels que les scientifiques n’ont pas hésité à surnommer«dragons ».
«Monstres» en liberté
À observer certains animaux, on peut légitimement faire des rapprochementsavec le dragon. Il n’est donc pas étonnant que la créature légendaire ait inspiréles hommes pour baptiser de nouvelles espèces. Massif et vorace, le varan del’île de Komodo est ainsi assimilé au dragon par les Européens qui le décriventau début du 20e siècle. D’autres lézards, ou encore des poissons, surprennentpar leur physionomie et leur comportement, qui font songer sans hésiter àl’animal imaginaire.On retrouve également le dragon en botanique : le dragonnier est un arbreduquel coule le «sang de dragon» et le Dracocephalum est une plante, dont la fleur évoque la gueule d’un dragon.
On voit décidément des dragons partout !
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Un dispositif collectif à la sortie de l’exposition proposeaux visiteurs de concevoir leur propre histoire dedragon. Chacun construit son personnage (le prince,la princesse ou le dragon) et, en faisant des choix,permet la progression du récit. On peut ensuite revoirson histoire sur le site web de l’exposition.
A chacun son dragon
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Adresse
Muséum National d’Histoire NaturelleGrande Galerie de l’Évolution36, rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005 PARIS
Comment venir ?
Métro :Ligne 5 : Gare d’AusterlitzLigne 7 : Jussieu, Censier-DaubentonLigne 10 : Jussieu, Gare d’Austerlitz
RER C : Gare d’Austerlitz
Bus : 24 / 57 / 63 / 67 / 89 / 91
Batobus : arrêt Jardin des Plantes
Horaires et tarifs
Ouvert tous les jours sauf le mardi et 1er mai de 10h00 à 18h00Jusqu’à 20 h le samedi
Entrée plein tarif : 8 euro -Tarif réduit : 6 euro(le billet comprend l’accès à la GrandeGalerie de l’Évolution)
Acheter son billet
En vente sur www.fnac.comou 0892 684 694 (0,34 /min.)
![Adaptácia architektúry NS - Univerzita Karlova › ~mraz › EvoRob › Predn11n.pdfAdaptácia architektúry NS]Prerezávanie – začne sa s veľkou sieťou a postupne sa rušia](https://static.dokumenty.site/doc/80x56/5f0370fa7e708231d409368b/adaptcia-architektry-ns-univerzita-karlova-a-mraz-a-evorob-a-adaptcia.jpg)
