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Sceau anonyme des archeveques de Bourgesbibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/a984e3... ·...

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A rp1,j go JO (121 DOCuments 1111111111 II 11111111111 III! 111 0000000024327 SCEAU ANONYME DES ARC1IEV1QUES DE BOURGES o g. 4,— Par Max i>RINiJ La collection sigillographique des Archives natio- nales renferme un sceau de lcture barbare qui a été classé, au premier rang, dans la série chronologique de ceux des archevêques de Sens. Douèt d'Arcq, en rédi- geant l'inventaire de cette collection , l'a décrit de la manière suivante 6381. - RICUARD (1067). Fragment de sceau rond, en cuvette, de 58 millimètres 2 . - Arch. de l'Empire, « K20, n°3 bis3. « Archevêque assis, vu de face, bénissant de la main « droite et tenant sa crosse de la gauche; sans mitre. « [Légende :] METROPO.....PRIMA.....VS. Appendu à « la charte des coutumes de la ville de la Chapellaude 4 en « Bern, datée de la septième année du règne du roi « Philippe (Philippe P'), 1067, et de la seconde et demi L Ministère d'État. Archives de t'E?npirc. ïnventoire.ç et docu- menLm publi.s, p ordre de l'Empereur, sous la direction (le M. le comte de Laborde, directeur général des Archives de t'Empire, membre dc l'institut. Collection de sceasix, par M. ilourt d'Arcq... Paris, Pion, 18G3. 3 vol. in-4'. 2. Le diamètre est en réaiiti de O05. 3. Musèe des Archives nationales, n' 109. 4. La Chapelaude, Ailier, arr. de Montlucon, catit. diluriel.
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goJO (121

DOCuments

1111111111 II 11111111111 III! 1110000000024327

SCEAU ANONYME

DES

ARC1IEV1QUES DE BOURGESo g.

4,—

Par Max i>RINiJ

La collection sigillographique des Archives natio-nales renferme un sceau de lcture barbare qui a étéclassé, au premier rang, dans la série chronologique deceux des archevêques de Sens. Douèt d'Arcq, en rédi-geant l'inventaire de cette collection , l'a décrit de lamanière suivante

6381. - RICUARD (1067). Fragment de sceau rond,en cuvette, de 58 millimètres 2 . - Arch. de l'Empire,

« K20, n°3 bis3.« Archevêque assis, vu de face, bénissant de la main

« droite et tenant sa crosse de la gauche; sans mitre.« [Légende :] METROPO.....PRIMA.....VS. Appendu à« la charte des coutumes de la ville de la Chapellaude 4 en« Bern, datée de la septième année du règne du roi« Philippe (Philippe P'), 1067, et de la seconde et demi

L Ministère d'État. Archives de t'E?npirc. ïnventoire.ç et docu-menLm publi.s, p • ordre de l'Empereur, sous la direction (le M. lecomte de Laborde, directeur général des Archives de t'Empire,membre dc l'institut. Collection de sceasix, par M. ilourt d'Arcq...Paris, Pion, 18G3. 3 vol. in-4'.

2. Le diamètre est en réaiiti de O05.3. Musèe des Archives nationales, n' 109.4. La Chapelaude, Ailier, arr. de Montlucon, catit. diluriel.

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« année, secundo et di,nidio anno, de l'épiscopat de« Richard, ce qui ne s'accorde pas avec la Gallia qUi fait« commencer cet épiscopat à Pâques 1062 (Gali. christ.,« t. XII, pr., col. 18). 11 est aussi à observer que, dans le

même ouvrage, l'archevêque est nommé Richerius, tan« dis que dans cette charte c'est toujours Ricilardus. -« Ric/iardus vencrabilis arc/zipresul, rogatu Ugonis prio-« ris..., proprio sigillo in perpetuurn sigillac'it. »

Sceau de Richard, archevêque de Baurges (1073).Coileclion des Archives flI€ )Ofl (fies.

« La petite dissertation chronologique et onomastiqueque le savant archiviste a cru devoir ajouter à la des-cription du sceau (tait inutile. Il l'aurait reconnu lui-nuêrne s'il avait lit avec quelque attention le documentque ce sceau authentique; on voici le début et les der-nières lignes

« Cum, diina opiOilzntc gratia, in honore Dei bcato-mm que martyrum !Jyonisii, Rustici et Eleutherii, inmonte Julano basilica esset constructa, cilla etiam cidem

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adjacens, temporc Aimonis, 1iiturie sedis arcliipresulis',u ree I1'rancorum P/?ilippo 2 et Archinbaldo Burhunensiaet flunbaldo Uriacensi' ceterisque proceribus in cwiaregis e.rsistentihus, ab omnium potestate hominum, nisisolius prions et monachorum Sancti Dionisii, esset inrnuniset libera e/fecta, quasdam consuctudines in sequentibussingillatim descniptas, priori ejusdem loci, Uoni nomine,consensu Ric/iardi, arc/eiepiscopi Bit.urigensis, prefatiAimonis successoris, tociusque sui capituli consilio, quinetiam Unbaldi Uniacensis aliquoram que huas regionis opti-matum asstante presencia et concedenti, constisuere pla-cuit...

« Hec supenius denominata sunt constituta et confir-mata a donno Richardo archiepiscopo et Ugone priore etIlunbaldo Uriacensi ceteris que proceribus, in eadetn pillaCapelle, sabbato post Ascensionem Domini, secondo cldimiclio anno archiepiscopasus Richardi, regnante Phi-lippo rege, septirno regni sui anno, abbate quo que Rainenio,Sancti Dionisii aecclesie presidente .

« Ut cero ista inoffensa et insola bilia in posterum tenu-rentur, tenacique posterum memoric commendarentur,Rie Jiardus eenerahilis arc/îipresul, rogatu Ugonis prionsci donni Hunbaidi Uriacensis, quarfam mdc conscrptamf)ropnlo sigillo in perpetuurn confirrnauit.

« S. Ricliardi arc/?ipresulis. S. .Roterii, archidiaconide Sancto flesiderato. S. Go/fredi, archipresbyteri deSuncto fle.çideraeo. S. Itcnii, arc/iidiaconi de Burbunio.

I. Aimon de Bourbon, archev&1ue de Bourges (1031-1071).2. Philippe 1'.3. Archamliaud, sire de Bourbon, suzerain de la terre de la Cha-

pelaude..1. Hunshaud dUriel, seigneur de la terre de la Chapelaude.5. Chazaud a dabord datd cet acte de 1067 (Les conununes bour-

bonnaises, dans le Bulletin de la Société démulation dv départe-ment de lAitier, t. V (1856), p. 392), puis du 5 mai 1073 (Frag-ments du cartulaire de la Chapeile-,tude, p. xiii). Jules Tardif(Monuments histori',mses, p. 180) et E. Routaric (Musée desArchives nationales, p. 71) indiquent aussi l'annie 1073 commecelle oO la charte a ét. rédigée. M. Prou (Recueil des acte. de Phi-lippe p,dc Fronce, p. 88, noIe) a exposé comme il suit les

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S. Giraldi, arc/iipresbitert dc Iricione. S. Radulfi, de-rici sui. S. U , onis prions. S. Unbaldi Uriacensis.S. Guillelini dc Paciaco. S. Willelmi Malc'ezini. S. Aime-nici de Guiranda. S. Amblardi Gaudet. S. Petri de SancwCaprasio. S. Unbaldi de Agia. S. Martini, servientis deBosco. S. Gonstancii ceflerarii. S. Rannulfi .Sireent. S.Rannulfi de PareS. S. Geraldi Maner. S. Step/iani Bordet.S. Alberti de 'reg. S. Step/iani Judicis.

« Si quis temeranio ausu /iuic carte resistere aususfuerit, non gaudia aeterna possideat, scd gehennaliasupplicia sustineat et cum Datam et Abira,'n aeternaliterardeat. t

« Il est bien certain que le Bichardus, cenerabilisarchipresul, qui a scellé et souscrit la charte est le mêmeque Rich ardus, archiepiscopus Bitunigensis, nommé audébut de cette même charte. L'archevêque de Sens n'estpas intervenu dans l'acte. La date doit être reportée ausamedi après l'Ascension, qui se trouvait dans le ciii-

raisons qui Font amené h penser que ce document était du li mai1073

Le diplôme royal est mentionné dans diverses chartes du tempsde Richard, archevêque de Bourges, lequel, suivant la Gothac/iristiana (t. II, col. 42) et suivant Chazaud (Fragnents du car-tutaire de la Clwpette-Aude, p. 40j, fut sacré t Sens le 23 avril1071.

s Le diplôme de Philippe [P'] du 27 mai 1067 est rappelé en tèted'une charte-notice de Richard, archevêque de Rourges, scellée dusceau de ce prélat et fixant les coutumes de la Chapelle. Cet acte,dont l'original est conservé aux Arch. nat. sous la cote K20, n 32(publié partiellement par Chazaud, oui'r. cité, p. 49, n XIX, etintégralement par Tardif, Cartons des rois, p. 180, n 290), est datédu samedi après l'Ascension de la troisième année (secundo etdirnidio anno) de l'archiépiscopat de Richard, la septième annéedu règne di Philippe. Ramier étant abbé de Saint-Denis. La dateserait donc le il tuai 1073. Resterait à expliquer comment 1073petit être considérée comme la septième année du roi Philippecependant le mois de muai est bien dans la septii'me année, si l'oncompte les années du règne de la lin de la tutelle, octobre 1066,comme nous avons vu qu'on l'avait fait dans un autre document(voy. plus haut, p. 81, n. I). s Cette interprétation parait devoirêtre admise, li convient de faire observer que la charte a étépubliée intégralement par Chazaud comme par Tardif.

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luième semestre (secundo et dimidio anno) de l'archi-épiscopat de Richard de Bourges. Ce prélat ayant reçu laconsécration archiépiscopale le 23 avril i07i, il s'ensuitque le document paraît avoir été rédigé le Ii mai 1073.

L( Nous retrouvons, d'ailleurs, un sceau tout à faitidentique à celui qui nous occupe appendu au bas d'unautre document concernant la Chapelaude, et, cettefois, Doudt d'Arcq y a bien vu le sceau de l'archevêquede Bourges, Richard; il en donne la description sui-vante, au paragraphe qu'il a consacré aux sceaux desarchevêques de Bourges « 6297. - RICUARD (vers 1088).« Sceau rond en cuvette de 55 millimètres. - Arch. de« l'Empire, S 2205. Archevêque assis, vu de face, bénis-« sant de la main droite et tenant de la gauche sa crosse,u à laquelle pend le sudarium. [Légende :] METROPO-

LITANVS AJ11IS. PB.IM... AV1TANVS (Metropolita-« nus arclilepiscopus, primas Aquiranus). Appendu à une

charte, sans date, de l'archevêque, en faveur du prieuré« de la Chapellaude en Bern. s

« La légende exprime la qualité du propriétaire dusceau, mais elle ne donne pas son nom. Aussi la mêmematrice a-t-elle pu être employée par plusieurs des pré-lats qui se sont succédé sur le siège archiépiscopal deBourges. L'archevêque Léger (1097-1120) en a fait usagecomme Richard, son prédécesseur médiat 2 . En effet, unsceau identique est décrit dans l'inventaire de Douit

au nom de Léger, archevêque de Bourges6299. - LIGER (1097-1120). Fragment de sceau rond

« de 55 inillimèires. - Arch. de l'Empire, L 1400. Même

1. Gotha clu-isliona, t. li, col. 42. II est à remarquer qu'unecharte, émanée de l'archevêque de Bourges Richard, porte la datesuivante : « 11cc convenhio (acta est apud Copettam, die donziuicapost Rngacwnss, regnante PhUippo rege, onflo ab iucarnacioneDominé M. LX. V s (Arch. naL, K 20, n 54; J. Tardif, Monumentshistoriques, p. 184). Cela paraIt contredire l'opinion généralementadmise qui fait commencer l'archiépiscopat de Richard à niques1071. Mais on peut admettre avec Tardif que le scribe a oubliéun X en écrivant le millésime et qu'il faut lire M. LX[X]. V.

2. Entre les archiépiscopats de Richard et de Léger, se place celuid'Audebert,

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représentation qu'au n° U297. [Légende :3 METRO-POLI.,. PRIMAS A qviï'Arçvs (Metropolitaniis archir-

« piscopus primas Aquitanus). Appendu à une charte de« Lcodegarius, gracia Dci Bituricensis archiepiscopus,« humilia minister, cri faveur de l'abbaye de Saint-Ijenis.« Elle est sans date, mais l'archiviste de Saint-Denis a« mis au dos « environ l'an 1107 ».

« Si l'on compare attentivement les trois sceaux, onreconnaît qu'ils ne diffèrent que par leur état de conser-vatic,n. Tous trois ont été formés par la même matrice.Il en existe d'autres encore, aux Archives nationales,qui sont différeniment endommagés, mais (lui étaientprimitivement identiques; ils ont été apposés au nom del'archevêque Richard .

« En complétant les divers fragments les uns par lesautres, nous pouvons restituer en entier l'aspect primitifdu sceau anonyme dont se sont servis les archevêques deBourges dans les dernières années du xi0 siècle et audébut de xii0.

« La légende a été transcrite 1Jar Douét d'Arcq avecquelque inexactitude. Le second mot n'est pas ARPIS.C'est BITURIS (pour Buturicensis) 2• Le troisième se litPRIMAX. Natalis de Wailly avait correctement reproduitF inscription entière Metropolitanus Bilans primax A qui-tanus3.

s Les qualités de l'archevêque sont données au nomina-

I. K20, n° 53, 5, 5. Tous les sceaux de Richard sOnt de cireincolore; la surface de celui de la charte n° 5 a été recouverted'un vernis brun, ou bruni par le temps. Tous sont appendus àl'aide de lani'res (le cuir blanc.

2. Les syllabes RITV... se lisent sur le sceau conservé auxArchives nationales sous la cote K20, n 56; la tin du mot,

.VRIS, est encore visible sur le moulage du sceau décrit parDouit d'Arcq sous le n 6297. L'original a été fortement endoni-magé depuis qu'il e été trioulé, et la parli( de la légende (lui COtfl-prenait ces lettres a disparu.

3. Ktfl?C?ll.( (Je paléoqraphie, t. Il, p. 211. La nième inscription,avec la iiiême orthographe, se retrouve sur une curieuse enta ins-crite à la fin d'une charte de l'archevêque Richard (Arch. nat.,S 2205, n 10).

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tif, comme les noms et titres des prélats sur d'autressceaux de la même époque . Le fait que l'inscription estanonyme mérite une attention particulière, car s'il se ren-contre fréquemment dans la sigillographie abbatiale 2 , ilest d'une insigne rareLt' dans la sigillographie épisco-pale.

« Quant au type, il figure un évêque assis, nu tête,bénissant et tenant sa crosse. C'est de cette façon que sesont fait représenter sur leurs sceaux plusieurs prélats duxi° siècle 3 . Douèt d'Arcq, dans l'une des descriptions qu'ildonne du sceau, dit que la crosse est iriunie d'un suda-nom; il se trompe : ce qu'il a pris pour un sudariu,n estle manipule passé au poignet gauche de l'archevêque.

« L'erreur d'attribution qui a fait ranger le sceau d'unarchevêque de Bourges parmi ceux des archevêques deSens, dans le classement de la belle collection des Archivesnationales, a déjà été corrigée implicitement 4 . Mais,

1. Sceaux de Liébert, évêque de Cambrai (1075), de Ilelgot,évéque de Soissons (1085), dc Riquin, évéque de Toul (1108-1127),et de Henri, son successeur (1127-1165), de Guillaume, archevêquede Besaliçon (1109-1117) (l)ouèt d'Areq, op. cil., n 6867; Demay,Inventaire des sceaux de la Flandre, n' 5816; Robert, Sigillogra-phie de Tout, p. 62, 63, et pI. I; Coulon, inventaire des sceaux dela Bourgogne, n° 885).

2. Voir les descriptions des sceaux abbatiaux dans les inven-taires de Doutt d'Arcq, de Demay et de M. Coulon.

3. Sceaux de Liébert, évèpie de Cambrai (1075), de Lambert,évêque d'Arras (1097), décrits dans l'inventaire des sceaux de laPlandre de Demay (n" 5790, 5816).

4. E. Boutaric, dans le Musée des Archives nationales, p. 71;Prou. lac. cil. - Douèt d'Arcq Ini-inéine attribue le sceau à sonvéritable proi'rhtaire dans la savante introduction qu'il a placéeen tête dc son inventaire et qu ' il a iiitiu1ée : Lléments de sigil-logruphie, tirés de la collection (p. ix), introduction qu'il aécrite lorsqu'était rédigé le corps de l'inventaire. Après avoir ditque les plus anciens sceaux épiscopaux offrent une représentationen buste, il ajoute : s A la vérité, le ius ancien sceau de prélat dela collection, de beaucoup antérieur aux sceaux que nous venonsde citer, est à représentation assise. C'est le sceau (le Richard,archcque de Ilourges, de l'an 1067. Il est, rond, de 0"053 de dia-mètre, en cire jaune, et appendu, sur lanières de cuir blanc, à lafondation du prieur de la Chapellaude en Bourbonnais, datée de

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-8--grâce au crédit, d'ailleurs fort légitime, de son auteur,elle s'est introduite dans plusieurs ouvrages; on la retrouveencore dans le plus récent des traités généraux de sigil-lographie française . C'est pourquoi j'ai cru devoir enapporter ici une réfutation formelle. »

la septième année du règne de Philippe P. L'archevêque y estreprésenté assis sur un siège des plus simples, vu de face, bénis-sant de la main droite et tenant sa crosse à gauche (en note: K 30,n 3 bis). Cet exemple ne nous parait pas infirmer ce que nousavons avancé, que la représenLation en buste était la première endate: car si le sceau (le l'archevêque de Bourges, Richard, a déjàune représentation assise en 1067, qui nous dit que les sceaux deses prédécesseurs, qu'à la vérité nous ne possédons pas, n'avaientpas une représentation en buste? Il est à remarquer que, sur lesceau dont on vient de parler, le prélat a la tête nue. C'est là unsigne caractéristique des sceaux d'évêques depuis les temps lesplus anciens jusqu'à la seconde moitié du xii siècle. » Il ressortde ce passage que Dourt (l'Arcq avait reconnu son erreur. Il estfâcheux qu'il n'ait point fait part au public d'une fa:on plus for-iodle de son changement d'opinion on consulte plutôt le texte (lel'inventaire que l'introduction, et l'on persiste à citer le sceau deRichard, archevêque de Bourges, comme celui d'un archevêque deSens.

De menues inexactitudes, qui se sont introduites dans les lignesdes Éléments de sigillographie que je viens de citer, pourraientdonner à penser aux personnes non prévenues qu'il s'agit (l'un sceaudifférent de celui que l'inventaire attribue à un archevêque deSens. Douét d'Arcq. contrairement à son habitude, ne renvoie pasau numéro (l'ordre de l'inventaire, mais à une cote d'archives qu'ilindique inexactement (K 30 au lieu de K 20). Inexacte est l'analysedu document présenté ici commue la charte de fondation (le laChapelaude, quand c'est en réalité, - et l'auteur l'avait reconnu ((un 6381 de son inventaire, - la charte des coutumes de ce lieu.Inexactement encore, Douét d'Arcq lonme 0O53 de diamètre ausceau qui mesure en fait 0055 et auquel il attribuait 0'058 dansl'article 6381 de l'inventaire. Tardif (op. cil., p. 182) et Routaric(toc. cil.) indiquent à tort le sceau décrit dans l'inventaire deL)ouét d'Arcq, sous le n 6297, comme étant appendu à la charte descoutumes de la Chapelaude.

1. Demnay, Le costunse au moyen âge d'après les sceaux, p. 302;Giry, Manuel de diplomatique, p• 641, note 7; Roman, Manuelde sigillographie française, p. 157, 303.

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