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THESE - CMGE - UPMC · ANNEE 2016 n°2016PA06G037 THESE PRESENTEE POUR LE DIPLOME DE DOCTEUR EN...

Date post: 22-May-2020
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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE ANNEE 2016 n°2016PA06G037 THESE PRESENTEE POUR LE DIPLOME DE DOCTEUR EN MEDECINE Diplôme d’Etat SPECIALITE : Médecine générale PAR Elsa JACQUET Née le 27 Août 1986 à Marseille _________ PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 15 JUIN 2016 MESURES AGREGEES DES INEGALITES SOCIALES DE SANTE ET SANTE MENTALE : DONNEES DE LA COHORTE SIRS 2009 DIRECTRICE DE THESE : Dr. Gladys IBANEZ PRESIDENTE DE THESE : Pr. Anne-Marie MAGNIER MEMBRES DU JURY : Dr. Olivier STEICHEN Dr. Virginie RINGA Dr. Diane NAOURI
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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6)

FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE

ANNEE 2016 n°2016PA06G037

THESE

PRESENTEE POUR LE DIPLOME

DE DOCTEUR EN MEDECINE

Diplôme d’Etat

SPECIALITE : Médecine générale

PAR

Elsa JACQUET

Née le 27 Août 1986 à Marseille

_________

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 15 JUIN 2016

MESURES AGREGEES DES INEGALITES

SOCIALES DE SANTE ET SANTE MENTALE :

DONNEES DE LA COHORTE SIRS 2009

DIRECTRICE DE THESE : Dr. Gladys IBANEZ

PRESIDENTE DE THESE : Pr. Anne-Marie MAGNIER

MEMBRES DU JURY : Dr. Olivier STEICHEN

Dr. Virginie RINGA

Dr. Diane NAOURI

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Résumé

En France, il existe d’importantes inégalités sociales de santé considérées comme injustes et

évitables par l’OMS. La lutte contre ces inégalités est un objectif de santé publique à l’échelle

nationale. Notre étude avait pour objectif de quantifier et comparer le sens et l’amplitude des

gradients d’inégalité de santé, santé mentale et conditions en lien avec la santé (tabagisme,

consommation d’alcool fréquente, obésité) en fonction de différentes mesures de la position

sociale (niveau d’études, ressources financières, réseau social).

A partir de la population de l’étude de cohorte SIRS 2009, les inégalités sociales de santé ont

été quantifiées par des mesures agrégées absolues (SII : pente de l’indice d’inégalité) et

relatives (RII : indice relatif d’inégalité). Ces mesures prennent en compte la structure socio-

économique de l’ensemble de la population et constituent des indicateurs synthétiques des

inégalités sociales de santé.

Notre étude a montré l’existence de gradients d’inégalités sociales de santé pour au moins

une mesure de position sociale étudiée dans tous les domaines de santé considérés. Les

inégalités mises en évidence allaient systématiquement dans le sens d’une plus mauvaise

santé lorsque la position sociale était moins favorable excepté pour la consommation d’alcool

fréquente dont le taux augmentait lorsque les ressources financières étaient plus importantes.

Davantage de gradients d’inégalités ont été mis en évidence concernant les femmes que les

hommes.

Les résultats de notre étude pourraient s’intégrer à un suivi temporel des inégalités sociales

de santé et s’adressent à tous les acteurs du système de soins français.

Mots-clés : inégalités sociales de santé, mesures agrégées, indice relatif d’inégalité, pente de

l’indice relatif d’inégalité, gradient d’inégalité, SIRS.

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Remerciements

Mes remerciements vont en premier lieu à Gladys Ibanez, qui a accepté de diriger cette thèse

et grâce à qui j’ai pu construire ce travail en toute confiance. Merci pour ta disponibilité, ta

patience et tes indispensables conseils.

Je remercie Pierre Chauvin sans qui cette thèse n’aurait pas pu voir le jour, pour son soutien et

ses remarques attentives.

Je remercie sincèrement les membres de mon Jury :

- Pr. Anne-Marie Magnier de me faire l’honneur de présider cette thèse.

- Dr. Olivier Steichen, de m’avoir montré l’exemple d’une pratique fondée sur une

connaissance critique et réfléchie de la littérature.

- Dr. Virginie Ringa, d’avoir accompagné mes premiers pas en recherche avec une

sagesse et une bienveillance rares.

- Dr. Diane Naouri, de partager avec moi son énergie débordante et son enthousiasme

pour la médecine, la recherche, et tant d’autres choses.

Je remercie les médecins qui m’ont accompagnée pendant mes études et m’ont beaucoup

appris, inspirée et soutenue : Mady Denantes, Gilles Lazimi, Françoise Minard, Gilles Grateau,

Eric Bouvard, Sophie Georgin-Lavialle, Florence Lenhardt, Rosa Rebbouh.

Je remercie ceux et celles qui m’ont donné le goût de la recherche : tous les enseignants du

Master Organisation des Parcours de Soins, et en particulier Nathalie Pelletier-Fleury et Olivier

Saint-Lary. Merci à mes co-étudiants de cette première fournée des Zorg pour leur énergie et

leur curiosité : Mathilde, Anne, Elisabeth, Sarah, Emile et Aline.

J’adresse également mes remerciements aux membres de l’équipe 7 du CESP 1018 pour leur

accueil chaleureux et les échanges passionnants en épidémiologie ou sociologie durant mon

année de master 2, en particulier, merci à Laurent, Henri, Lorraine et Kevin pour leurs

propositions et leurs critiques constructives qui ont aiguisé ma curiosité.

Merci aux habitants de la Maison qui n’a pas de nom, Nadine, Sylvain, Florent, pour votre

présence qui sait se faire discrète ou exubérante au besoin, pour vos projets artistiques

rocambolesques, merci aux poules pour leurs œufs quotidiens, merci aux truites de mordre à

l’hameçon et merci au potager de sa générosité.

Merci à tous mes amis pour leur empathie et leurs grains de folie, merci en particulier à Aurore,

Margaux, Widad, Hortense, Adèle, Hugo, Sylvain, Alexandre, Nicolas, Chavvy, Mariela, Valérie,

Séverine, Domitille qui me supportent courageusement depuis si longtemps.

Merci à mes parents et à mes grands-mères pour la fierté que je lis dans vos yeux et votre

soutien inébranlable.

Merci à celui-qui-sait, d’être à la fois le caillou et l’étoile.

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PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS-PRATICIENS HOSPITALIERS

UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site SAINT-ANTOINE

1. ALAMOWITCH Sonia NEUROLOGIE – Hôpital TENON

2. AMARENCO Gérard NEURO-UROLOGIE – Hôpital TENON

3. AMSELEM Serge GENETIQUE / INSERM U.933 – Hôpital TROUSSEAU

4. ANDRE Thierry SERVICE DU PR DE GRAMONT – Hôpital SAINT-ANTOINE

5. ANTOINE Jean-Marie GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

6. APARTIS Emmanuelle PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

7. ARLET Guillaume BACTERIOLOGIE – Hôpital TENON

8. ARRIVE Lionel RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

9. ASSOUAD Jalal CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

10. AUCOUTURIER Pierre UMR S 893/INSERM – Hôpital SAINT-ANTOINE

11. AUDRY Georges CHIRURGIE VISCERALE INFANTILE – Hôpital TROUSSEAU

12. BALLADUR Pierre CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-

ANTOINE

13. BAUD Laurent EXPLORATIONS FONCTIONNELLES MULTI – Hôpital TENON

14. BAUJAT Bertrand O.R.L. – Hôpital TENON

15. BAZOT Marc RADIOLOGIE – Hôpital TENON

16. BEAUGERIE Laurent GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-

ANTOINE

17. BEAUSSIER Marc ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

18. BENIFLA Jean-Louis GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

19. BENSMAN Albert NEPHROLOGIE ET DIALYSE – Hôpital TROUSSEAU

20. BERENBAUM Francis RHUMATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

21. BERNAUDIN J.F. HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

22. BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

23. BOCCARA Franck CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

24. BOELLE Pierre Yves INSERM U.707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

25. BOFFA Jean-Jacques NEPHROLOGIE ET DIALYSES – Hôpital TENON

26. BONNET Francis ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital TENON

27. BORDERIE Vincent Hôpital des 15-20

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28. BOUDGHENE Franck RADIOLOGIE – Hôpital TENON

29. BREART Gérard GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

30. BROCHERIOU Isabelle ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital TENON

31. CABANE Jean MEDECINE INTERNE/HORLOGE 2 – Hôpital SAINT-ANTOINE

32. CADRANEL Jacques PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

33. CALMUS Yvon CENTRE DE TRANSPL. HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

34. CAPEAU Jacqueline UMRS 680 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

35. CARBAJAL-SANCHEZ Diomedes URGENCES PEDIATRIQUES – Hôpital TROUSSEAU

36. CARBONNE Bruno GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

37. CARETTE Marie-France RADIOLOGIE – Hôpital TENON

38. CARRAT Fabrice INSERM U 707 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

39. CASADEVALL Nicole IMMUNO. ET HEMATO. BIOLOGIQUES – Hôpital SAINT-ANTOINE

40. CHABBERT BUFFET Nathalie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TENON

41. CHAZOUILLERES Olivier HEPATOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

42. CHRISTIN-MAITRE Sophie ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

43. CLEMENT Annick PNEUMOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

44. COHEN Aron CARDIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

45. CONSTANT Isabelle ANESTHESIOLOGIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

46. COPPO Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

47. COSNES Jacques GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

48. COULOMB Aurore ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES – Hôpital TROUSSEAU

49. CUSSENOT Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

50. DAMSIN Jean Paul ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

51. DE GRAMONT Aimery ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

52. DENOYELLE Françoise ORL ET CHIR. CERVICO-FACIALE – Hôpital TROUSSEAU

53. DEVAUX Jean Yves BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital SAINT-ANTOINE

54. DOUAY Luc HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

55. DOURSOUNIAN Levon CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

56. DUCOU LE POINTE Hubert RADIOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

57. DUSSAULE Jean Claude PHYSIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

58. ELALAMY Ismaïl HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TENON

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59. FAUROUX Brigitte UNITE DE PNEUMO. PEDIATRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

60. FERON Jean Marc CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATO. – Hôpital SAINT-

ANTOINE

61. FEVE Bruno ENDOCRINOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

62. FLEJOU Jean François ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHO.- Hôpital SAINT-ANTOINE

63. FLORENT Christian HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

64. FRANCES Camille DERMATOLOGIE/ALLERGOLOGIE – Hôpital TENON

65. GARBARG CHENON Antoine LABO. DE VIROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

66. GIRARD Pierre Marie MALADIES INFECTIEUSES – Hôpital SAINT-ANTOINE

67. GIRARDET Jean-Philippe GASTROENTEROLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

68. GOLD Francis NEONATOLOGIE – Hôpital TROUSSEAU

69. GORIN Norbert HEMATOLOGIE CLINIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

70. GRATEAU Gilles MEDECINE INTERNE – Hôpital TENON

71. GRIMPREL Emmanuel PEDIATRIE GENERALE – Hôpital TROUSSEAU

72. GRUNENWALD Dominique CHIRURGIE THORACIQUE – Hôpital TENON

73. GUIDET Bertrand REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

74. HAAB François UROLOGIE – Hôpital TENON

75. HAYMANN Jean Philippe EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TENON

76. HENNEQUIN Christophe PARASITOLOGIE/MYCOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

77. HERTIG Alexandre NEPHROLOGIE – Hôpital TENON

78. HOURY Sidney CHIRURGIE DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON

79. HOUSSET Chantal UMRS 938 et IFR 65 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

80. JOUANNIC Jean-Marie GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE – Hôpital TROUSSEAU

81. JUST Jocelyne CTRE DE L’ASTHME ET DES ALLERGIES – Hôpital TROUSSEAU

82. LACAINE François CHIR. DIGESTIVE ET VISCERALE – Hôpital TENON

83. LACAU SAINT GIULY Jean ORL – Hôpital TENON

84. LACAVE Roger HISTOLOGIE BIOLOGIE TUMORALE – Hôpital TENON

85. LANDMAN-PARKER Judith HEMATOLOGIE ET ONCO. PED. – Hôpital TROUSSEAU

86. LAPILLONNE Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE – Hôpital TROUSSEAU

87. LAROCHE Laurent OPHTALMOLOGIE – CHNO des 15/20

88. LE BOUC Yves EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

89. LEGRAND Ollivier POLE CANCEROLOGIE – HEMATOLOGIE – Hôpital SAINT-

ANTOINE

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90. LEVERGER Guy HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUES – Hôpital

TROUSSEAU

91. LEVY Richard NEUROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

92. LIENHART André ANESTHESIE/REANIMATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

93. LOTZ Jean Pierre ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital TENON

94. MARIE Jean Pierre DPT D’HEMATO. ET D’ONCOLOGIE MEDICALE – Hôpital SAINT-

ANTOINE

95. MARSAULT Claude RADIOLOGIE – Hôpital TENON

96. MASLIAH Jöelle POLE DE BIOLOGIE/IMAGERIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

97. MAURY Eric REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

98. MAYAUD Marie Yves PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

99. MENU Yves RADIOLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

100. MEYER Bernard ORL ET CHRI. CERVICO-FACIALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

101. MEYOHAS Marie Caroline MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital SAINT-ANTOINE

102. MITANCHEZ Delphine NEONATOLOGIE –Hôpital TROUSSEAU

103. MOHTI Mohamad DPT D’HEMATO. ET D’ONCO. MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

104. MONTRAVERS Françoise BIOPHYSIQUE ET MED. NUCLEAIRE – Hôpital TENON

105. MURAT Isabelle ANESTHESIE REANIMATION – Hôpital TROUSSEAU

106. NETCHINE Irène EXPLORATIONS FONCTIONNELLES – Hôpital TROUSSEAU

107. OFFENSTADT Georges REANIMATION MEDICALE – Hôpital SAINT-ANTOINE

108. PAQUES Michel OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

109. PARC Yann CHIRURGIE DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

110. PATERON Dominique ACCUEIL DES URGENCES – H ôpital SAINT-ANTOINE

111. PAYE François CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

112. PERETTI Charles Siegfried PSYCHIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

113. PERIE Sophie ORL – Hôpital TENON

114. PETIT Jean-Claude BACTERIOLOGIE VIROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

115. PIALOUX Gilles MALADIES INFECTIEUSES ET TROP. – Hôpital TENON

116. PICARD Arnaud CHIRURGIE. MAXILLO-FACIALE ET STOMATO. – Hôpital TROUSSEAU

117. POIROT Catherine HISTOLOGIE A ORIENTATION BIO. DE LA REPRO. – Hôpital TENON

118. RENOLLEAU Sylvain REANIMATION NEONATALE ET PED. – Hôpital TROUSSEAU

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119. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE – Hôpital ROTHSCHILD

120. RODRIGUEZ Diana NEUROPEDIATRIE – Hôpital TROUSSEAU

121. RONCO Pierre Marie UNITE INSERM 702 – Hôpital TENON

122. RONDEAU Eric URGENCES NEPHROLOGIQUES – Hôpital TENON

123. ROSMORDUC Olivier HEPATO/GASTROENTEROLOGIE – Hôpital SAINT-ANTOINE

124. ROUGER Philippe Institut National de Transfusion Sanguine

125. SAHEL José Alain OPHTALMOLOGIE IV – CHNO des 15-20

126. SAUTET Alain CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

127. SCATTON Olivier CHIR. HEPATO-BILIAIRE ET TRANSPLANTATION – Hôpital SAINT-ANTOINE

128. SEBE Philippe UROLOGIE – Hôpital TENON

129. SEKSIK Philippe GASTRO-ENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital SAINT-ANTOINE

130. SIFFROI Jean Pierre GENETIQUE ET EMBRYOLOGIE MEDICALES – Hôpital TROUSSEAU

131. SIMON Tabassome PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Faculté de Médecine P. & M.

CURIE

132. SOUBRANE Olivier CHIRURGIE HEPATIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

133. STANKOFF Bruno NEUROLOGIE – Hôpital TENON

134. THOMAS Guy PSYCIATRIE D’ADULTES – Hôpital SAINT-ANTOINE

135. THOUMIE Philippe REEDUCATION NEURO-ORTHOPEDIQUE – Hôpital

ROTHSCHILD

136. TIRET Emmanuel CHRIRUGIE GENERALE ET DIGESTIVE – Hôpital SAINT-ANTOINE

137. TOUBOUL Emmanuel RADIOTHERAPIE – Hôpital TENON

138. TOUNIAN Patrick GASTROENTEROLOGIE ET NUTRITION – Hôpital TROUSSEAU

139. TRAXER Olivier UROLOGIE – Hôpital TENON

140. TRUGNAN Germain INSERM UMR-S 538 – Faculté de Médecine P. & M. CURIE

141. ULINSKI Tim NEPHROLOGIE/DIALYSES – Hôpital TROUSSEAU

142. VALLERON Alain Jacques UNITE DE SANTE PUBLIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

143. VIALLE Raphaël ORTHOPEDIE – Hôpital TROUSSEAU

144. WENDUM Dominique ANATOMIE PATHOLOGIQUE – Hôpital SAINT-ANTOINE

145. WISLEZ Marie PNEUMOLOGIE – Hôpital TENON

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UFR Médicale Pierre et Marie CURIE – Site PITIE

1. ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE

2. AGUT Henri BACTERIOLOGIE VIROLOGIE HYGIENE

3. ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE ADULTES

4. AMOUR Julien ANESTHESIE REANIMATION

5. AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE

6. ANDREELLI Fabrizio MEDECINE DIABETIQUE

7. ARNULF Isabelle PATHOLOGIES DU SOMMEIL

8. ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE

9. AURENGO André BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE

10. AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE ET BIOLOGIE CELLULAIRE

11. BARROU Benoît UROLOGIE

12. BASDEVANT Arnaud NUTRITION

13. BAULAC Michel ANATOMIE

14. BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE

15. BELMIN Joël MEDECINE INTERNE/GERIATRIE Ivry

16. BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE

17. BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE

18. BITKER Marc Olivier UROLOGIE

19. BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE

20. BODDAERT Jacques MEDECINE INTERNE/GERIATRIE

21. BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE

22. BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

23. BRICE Alexis GENETIQUE/HISTOLOGIE

24. BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES

25. CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE

26. CALVEZ Vincent VIROLOGIE

27. CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE

28. CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE

29. CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE

30. CATONNE Yves CHIRURGIE THORACIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

31. CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

32. CESSELIN François BIOCHIMIE

33. CHAMBAZ Jean INSERM U505/UMRS 872

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34. CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE

35. CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE

36. CHERIN Patrick CLINIQUE MEDICALE

37. CHICHE Laurent CHIRURGIE VASCULAIRE

38. CHIRAS Jacques NEURORADIOLOGIE

39. CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION

40. CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II

41. COHEN David PEDOPSYCHIATRIE

42. COHEN Laurent NEUROLOGIE

43. COLLET Jean-Philippe CARDIOLOGIE

44. COMBES Alain REANIMATION MEDICALE

45. CORIAT Pierre ANESTHESIE REANIMATION

46. CORNU Philippe NEUROCHIRURGIE

47. COSTEDOAT Nathalie MEDECINE INTERNE

48. COURAUD François INSTITUT BIOLOGIE INTEGRATIVE

49. DAUTZENBERG Bertrand PHYSIO-PATHOLOGIE RESPIRATOIRE

50. DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

51. DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE

52. DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

53. DERAY Gilbert NEPHROLOGIE

54. DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE

55. DORMONT Didier NEURORADIOLOGIE

56. DUYCKAERTS Charles NEUROPATHOLOGIE

57. EYMARD Bruno NEUROLOGIE

58. FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE

59. FERRE Pascal IMAGERIE PARAMETRIQUE

60. FONTAINE Bertrand NEUROLOGIE

61. FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE ADULTE

62. FOURET Pierre ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

63. FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE

64. FUNCK BRENTANO Christian PHARMACOLOGIE

65. GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE/ENDOCRINOLOGIE

66. GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE

67. GOUDOT Patrick STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE

68. GRENIER Philippe RADIOLOGIE CENTRALE

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69. HAERTIG Alain UROLOGIE

70. HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE

71. HARTEMANN Agnès MEDECINE DIABETIQUE

72. HATEM Stéphane UMRS 956

73. HELFT Gérard CARDIOLOGIE

74. HERSON Serge MEDECINE INTERNE

75. HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE

76. ISNARD Richard CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

77. ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE

78. JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE HYGIENE

79. JOUVENT Roland PSYCHIATRIE ADULTES

80. KARAOUI Mehdi CHIRURGIE DIGESTIVE

81. KATLAMA Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

82. KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE

83. KIRSCH Matthias CHIRURGIE THORACIQUE

84. KLATZMANN David IMMUNOLOGIE

85. KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES

86. KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE

87. LAMAS Georges ORL

88. LANGERON Olivier ANESTHESIE REANIMATION

89. LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE/CHIRURUGIE ORTHOPEDIQUE

90. LE FEUVRE Claude CARDIOLOGIE

91. LE GUERN Eric INSERM 679

92. LEBLOND Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE

93. LEENHARDT Laurence MEDECINE NUCLEAIRE

94. LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE

95. LEHERICY Stéphane NEURORADIOLOGIE

96. LEMOINE François BIOTHERAPIE

97. LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE

98. LUBETZKI Catherine NEUROLOGIE

99. LUCIDARME Olivier RADIOLOGIE CENTRALE

100. LUYT Charles REANIMATION MEDICALE

101. LYON-CAEN Olivier NEUROLOGIE

102. MALLET Alain BIOSTATISTIQUES

103. MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE

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104. MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE

105. MAZIER Dominique INSERM 511

106. MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)

107. MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE

108. MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

109. MICHEL Pierre Louis CARDIOLOGIE

110. MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE

111. NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE

112. NAVARRO Vincent NEUROLOGIE

113. NGUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE

114. OPPERT Jean-Michel NUTRITION

115. PASCAL-MOUSSELARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET

TRAUMATOLOGIQUE

116. PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE ET CARDIO-VASC.

117. PELISSOLO Antoine PSYCHIATRIE ADULTE

118. PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE

119. PIETTE François MEDECINE INTERNE Ivry

120. POYNARD Thierry HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

121. PUYBASSET Louis ANESTHESIE REANIMATION

122. RATIU Vlad HEPATO GASTRO ENTEROLOGIE

123. RIOU Bruno ANESTHESIE REANIMATION

124. ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE Ivry

125. ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE

126. ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIE REANIMATION

127. SAMSON Yves NEUROLOGIE

128. SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE

129. SEILHEAN Danielle NEUROPATHOLOGIE

130. SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE

131. SOUBRIER Florent GENETIQUE/HISTOLOGIE

132. SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE

133. STRAUS Christian EXPLORATION FONCTIONNELLE

134. TANKERE Frédéric ORL

135. THOMAS Daniel CARDIOLOGIE

136. TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE

137. TRESALLET Christophe CHIR. GENERALE ET DIGEST./MED. DE LA REPRODUCTION

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14

138. VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE

139. VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE

140. VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)

141. VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE

142. VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE

143. ZELTER Marc PHYSIOLOGIE

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15

Liste des abréviations

ALD : Affection de longue durée

AME : Aide Médicale d’Etat

CMU : Couverture Maladie universelle

CMU-c : Couverture Maladie Universelle complémentaire

CNRS : Centre National de Recherche Scientifique

IC : Intervalle de Confiance

IMC : Indice de Masse Corporelle

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

InVS : Institut de Veille Sanitaire

IRDES : Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé

IReSP : Institut de Recherche en Santé Publique

IRIS : Ilôts Regroupés pour l’Infirmation Statistique

MINI : Mini Neuropsychiatric Interview

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OR : Odds ratio

ORS : Observatoire Régional de la Santé

PNNS: Programme national Nutrition Santé

RII: Relative Index of Inequality

SII: Slope Index of Inequality

SIRS : Santé, inégalités et ruptures sociales

UC : Unité de consommation

UPMC : Université Pierre et Marie Curie

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16

Table des matières Préambule ............................................................................................................................................. 18

1 Introduction ................................................................................................................................... 19

Méthodes .............................................................................................................................................. 21

1.1 Population d’étude : la cohorte SIRS ..................................................................................... 21

1.1.1 Contexte ........................................................................................................................ 21

1.1.2 Population ..................................................................................................................... 21

1.2 Recueil des informations ....................................................................................................... 22

1.3 Mesures d’intérêt .................................................................................................................. 22

1.3.1 Mesures de santé .......................................................................................................... 22

1.3.2 Mesures de position sociale .......................................................................................... 23

....................................................................................................................................................... 24

1.4 Analyses statistiques ............................................................................................................. 24

1.4.1 Plan d’analyse ................................................................................................................ 24

1.4.2 Analyses descriptives et comparatives .......................................................................... 25

1.4.3 Mesures agrégées des inégalités sociales de santé ...................................................... 25

1.4.4 Logiciel ........................................................................................................................... 28

1.4.5 Comité d’éthique / autorisations .................................................................................. 29

1.4.6 Structures partenaires ................................................................................................... 29

2 Résultats ........................................................................................................................................ 30

2.1 Description de la population SIRS 2009 – 2010..................................................................... 30

2.1.1 Description de la population en termes de caractéristiques socio-économiques ........ 30

2.1.2 Description de la population en termes de santé ......................................................... 32

2.2 Comparaison de l’état de santé en fonction des caractéristiques sociales .......................... 34

2.3 Mesures agrégées des inégalités sociales de santé .............................................................. 39

2.3.1 Inégalités sociales de santé absolues (SII) ..................................................................... 39

2.3.2 Inégalités sociales de santé relatives (RII) ..................................................................... 40

3 Discussion ...................................................................................................................................... 51

3.1 Principaux résultats ............................................................................................................... 51

3.2 Points forts ............................................................................................................................ 53

3.3 Limites ................................................................................................................................... 54

3.4 Comparaison avec les travaux existants................................................................................ 55

3.4.1 Etudes sur les données de la cohorte SIRS 2009 ........................................................... 55

3.4.2 Comparaison avec des études nationales et internationales ....................................... 56

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17

3.5 Perspectives ........................................................................................................................... 61

4 Conclusion ..................................................................................................................................... 62

5 Bibliographie .................................................................................................................................. 63

6 Annexes ......................................................................................................................................... 68

6.1 Annexe 1 : Typologie d’E. Prétéceille. ................................................................................... 68

6.2 Annexe 2 : Localisation des 50 ilots sélectionnés.................................................................. 68

6.3 Annexe 3 : Liste des Affections de longue durée de l’assurance maladie. ........................... 69

6.4 Annexe 4 : Etat de santé en fonction de l’âge, par sexe ....................................................... 70

6.5 Annexe 5 : Analyse de sensibilité : ajustement des RII sur l’âge pour les mesures de santé

mentale ............................................................................................................................................. 71

6.6 Annexe 6 : résultats des études de comparaison des inégalités sociales en Europe ............ 72

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18

Préambule

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19

1 Introduction

La santé est une notion complexe définie par la Charte d’Ottawa de 1986 comme « la mesure

dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses

besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue

comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie : il s’agit d’un

concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les

capacités physiques» (OMS 1986). Or, comme l’a révélé le Black Report dès 1980, la santé d’un

individu est étroitement liée à sa position dans la structure sociale (Gray 1982). Ce rapport

mettait également en évidence l’existence d’un gradient d’inégalités sociales de santé,

observable lorsque la fréquence d’un problème de santé ou d’une exposition à un facteur de

risque augmente systématiquement des individus les plus socialement favorisés vers les plus

défavorisés. Ces inégalités sociales de santé ne se sont pas réduites spontanément avec le

progrès médical et l’amélioration de l’offre de soins, y compris dans les pays où l’État met en

place un système assurantiel centralisé permettant, en théorie, un accès équitable aux soins

(Lebas et Chauvin 1998).

De fait, il existe des inégalités sociales dans de nombreux domaines de santé au sein de la

plupart des pays développés (Lorant et al. 2003; Fryers et al. 2005; Kunst et al. 2005; Dalstra

et al. 2005; Huisman 2005; McLaren 2007). Les études effectuées depuis les années 70

montrent que les inégalités sociales de santé concernent, en France, de larges domaines de

santé, santé mentale, comportements à risque et facteurs de risque (Desplanques 1973;

Blanpain 2011; Bellamy 2004; Singh-Manoux 2007). En France, les inégalités sociales de santé

sont plus importantes que dans d’autres pays d’Europe (Mackenbach et al. 2008; Schütte et

al. 2013; Schütte et al. 2014; Molarius et al. 2000) et les inégalités sociales de mortalité ont

eu tendance à s’accroître durant les dernières années (Haut Conseil de la Santé Publique

2009).

Ces inégalités sociales de santé sont considérées comme évitables et injustes par la

Commission des Déterminants sociaux de la Santé (OMS 2009) qui concluait son dernier

rapport par ces mots : « réduire les inégalités en santé est un impératif éthique. L’injustice

sociale tue à grande échelle ». La prise en compte et la réduction des inégalités sociales de

santé est une priorité clairement définie par de nombreux pays tels que : les Etats-Unis

(réforme de santé du président Obama « The Affordable Care Act »), le Royaume

Uni (« Tackling Health Inequalities: A Programme for Action » depuis 2003), les Pays-Bas

(Mackenbach and Stronks 2002), la Norvège ( Stratégie Nationale de Réduction des Inégalités

Sociales de Santé, 2007), la Suède (Plan de Santé Publique National de 2003, mis à jour en

2007), la Finlande (Plan National de 2008-2011), la Slovénie (Stratégie de Promotion de la

Santé et Plan d’Action pour la Réduction des Inégalités Sociales de Santé, 2005) ou encore

l’Ecosse («A Fairer Healthier Scotland », 2012-2017). D’autres pays Européens (Belgique,

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20

Estonie, Pologne) ont intégré la lutte contre les inégalités sociales de santé dans leur stratégie

nationale de santé (Haber and Wong 2013).

En France, la réduction des inégalités sociales de santé a été inscrite comme principe

transversal dans la Loi de Santé Publique de 2004. Cet objectif a été repris dans la Stratégie

nationale de santé de 2013 ainsi que dans plusieurs plans nationaux tels que le Plan Psychiatrie

et Santé mentale 2011-2015, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) 2011-2015, le

troisième Plan National Santé Environnement et enfin le Plan Cancer 2014-2019. A l’échelle

locale, il existe plusieurs programmes et dispositifs ayant pour objectif de réduire les

inégalités sociales de santé (Basset 2008; Haut Conseil de la Santé Publique 2013; Ministère

de la Santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative 2008).

L’une des recommandations de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé de

l’OMS est de « mesurer le problème, l’analyser et évaluer l’efficacité de l’action ». Cela

nécessite de disposer de données de bonne qualité permettant d’étayer les prises de décisions

politiques. Le Haut Conseil de la santé publique écrivait dans son rapport de 2009 à propos de

la France que « les informations sur les inégalités sociales de santé en matière de morbidité

sont assez limitées ».

Notre étude avait comme objectif de quantifier et comparer les inégalités sociales de santé

présentes dans la population francilienne en 2009. Nos analyses concernaient trois indicateurs

de santé générale, deux indicateurs de santé mentale et trois conditions en lien avec la santé

en fonction de cinq indicateurs de position sociale. Les inégalités sociales de santé étaient

évaluées par des mesures agrégées telles que le l’indice relatif d’inégalité et la pente de

l’indice d’inégalité.

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21

Méthodes

1.1 Population d’étude : la cohorte SIRS

1.1.1 Contexte

Notre étude a porté sur l’analyse transversale des données de la vague d’enquête de 2009-

2010 de la cohorte « Santé, inégalités et ruptures sociales » (SIRS). Cette enquête a été menée

auprès d’un échantillon représentatif des adultes francophones de l’agglomération parisienne

(Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). L’objectif général de la cohorte

SIRS était d’analyser la relation entre la situation sociale des individus et leurs comportements

de santé ainsi que leur utilisation du système de soin et ceci, afin d’identifier les déterminants

des inégalités sociales et territoriales de santé en Ile de France.

1.1.2 Population

En 2005, à l’inclusion, la cohorte a été constituée par un échantillonnage aléatoire à trois

degrés sur la population majeure francophone du territoire d’enquête. Le premier niveau de

tirage au sort était constitué d’Iris (Ilots Regroupés pour l’Information Statistique) définis par

l’institut national de la statistique et des études économiques. Cinquante IRIS ont été tirés au

sort en stratifiant sur leurs caractéristiques sociodémographiques (ouvrier, moyen, supérieur)

d’après la typologie d’E. Préteceille (Annexe 1 : Typologie d’E. Prétéceille. et Annexe 2 :

Localisation des 50 ilots sélectionnés). Dans chaque IRIS sélectionné, 60 logements ont été

tirés au sort. Enfin, un adulte a été sélectionné par logement à l’aide de la méthode de la date

anniversaire. Cette méthode sélectionne l’adulte dont la date anniversaire est la plus proche

de la date prévue de l’entretien (Chauvin et Parizot 2009).

Lors de la vague d’enquête de 2009-2010, 47% des adultes inclus en 2005 ont pu être

réinterrogés : 0,6% étaient décédés, 1,5% ne pouvaient participer pour des raisons de santé,

3,6% avaient déménagé en dehors des Iris sélectionnés, 8,5% étaient absents à la période

d’enquête, 15,7% ont refusé de poursuivre leur participation et 22,9% ont été perdus de vue

sans nouvelle. Le sexe ratio et l’âge moyen des individus réinterrogés étaient identiques à ceux

des individus non réinterrogés. Les perdus de vue étaient sensiblement plus jeunes et plus

aisés que les autres mais le type de leur Iris de résidence et leur état de santé ne différaient

pas. Les personnes absentes au moment de l’enquête étaient de position socioéconomique

plus défavorisée et plus souvent des immigrés. Les personnes incluses en 2005 et non

réinterrogées en 2010 ont été remplacées par tirage au sort selon la même méthode que lors

de la première vague d’enquête au sein des 50 Iris de la cohorte afin d’obtenir un effectif final

de 60 adultes interrogés par Iris. Le taux de refus des nouveaux enquêtés était, en 2010

comme en 2005, de 29%.

L’échantillon final a été redressé pour prendre en compte la stratégie d’échantillonnage puis

recalé par âge et sexe d’après le recensement de la population INSEE de 2009.

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22

1.2 Recueil des informations

Les participants ont été interrogés par administration d’un questionnaire en face-à-face d’une

durée moyenne de 50 minutes. Les informations recueillies par ces questionnaires

apportaient des renseignements sur la situation économique, l’intégration sociale, le capital

psychologique, l’état de santé, les comportements liés à la santé (consommation de tabac,

alcool, habitudes alimentaires détaillées, activité physique, etc.) et enfin sur l’utilisation du

système de soins (recours aux soins de prévention, aux urgences, adhésion au parcours de

soin). Des informations précises concernant la santé des participants telles que la présence

d’une maladie chronique, un score de dépression ou la consommation de certains

médicaments ont été recueillies. Enfin, le questionnaire permettait de croiser les informations

sur les caractéristiques contextuelles du quartier de résidence extraites du recensement

général de la population ou du système d’information géographique régional avec le ressenti

subjectif des habitants de ces quartiers.

1.3 Mesures d’intérêt

1.3.1 Mesures de santé

Nous avons choisi de décrire trois grands thèmes de santé : la santé générale, la santé mentale

et les conditions en lien avec la santé. Pour chaque thème, nous avons sélectionné des

mesures subjectives et objectives résumées dans la Figure 1.

La santé générale a été évaluée par trois mesures : les deux premières sont la santé générale

perçue et la santé physique perçue. Les questions posées aux participants correspondant à

ces deux mesures proposaient cinq réponses qui ont été réduites en deux catégories pour les

analyses : soit « très bonne ou bonne » soit « moyenne, mauvaise ou très mauvaise ». La

mesure objective de santé générale choisie a été la déclaration d’une ALD (Affection de

Longue Durée), avec une affiliation au régime de prise en charge de la sécurité sociale

spécifique (remboursement de 100% des frais médicaux dépensés au titre de cette affection).

La mesure choisie prenait en compte les 30 maladies de la liste de la sécurité sociale (Annexe

3 : Liste des Affections de longue durée de l’assurance maladie., les affections hors liste faisant

l’objet d’une prise en charge similaire (maladies graves de forme évolutive ou invalidante

comportant un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à 6 mois et une

thérapeutique particulièrement coûteuse), ainsi que les maladies orphelines et maladies

rares. Les enquêteurs avaient pour consigne de rechercher avec le participant la preuve

administrative de leur affiliation au régime des ALD en cas de doute du participant interrogé.

Deux mesures ont été choisies dans le champ de la santé mentale : la santé psychologique

perçue d’une part, traitée en deux catégories comme expliqué pour la santé générale perçue ;

d’autre part, les résultats du score d’évaluation de la dépression MINI (Mini Neuropsychiatric

Interview, Lecrubier et al. 1997) pour définir un épisode dépressif majeur.

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23

Enfin, les conditions en lien avec la santé sélectionnées ont été les suivants : le tabagisme

(consommation quotidienne de tabac) et la consommation d’alcool (plus de quatre fois par

semaine de façon régulière) et obésité. L’obésité a été définie par un IMC (indice de masse

corporelle) supérieur ou égal à 30kg/m² selon les recommandations de l’OMS. Les analyses

concernant l’obésité ont été effectuées uniquement chez les participants de 25 à 65 ans de

façon à exclure les personnes n’ayant pas terminé leur croissance et les personnes âgées,

susceptibles d’avoir une évolution staturale différente en fonction des sous-groupes.

1.3.2 Mesures de position sociale

Nous avons sélectionné cinq mesures de position sociale, représentées par la Figure 2. La

première mesure utilisée est le niveau d’études selon quatre catégories : niveau d’études

inférieur ou égal à l’école primaire ou correspondant au collège, au lycée ou aux études

supérieures.

Nous avons également utilisé deux mesures en rapport avec les ressources financières.

Premièrement, les revenus déclarés par unité de consommation. Il s’agissait des revenus

déclarés par foyer, avec imputation des revenus manquants, divisés par le nombre d’unités de

consommation du foyer considéré. Les unités de consommation (UC) sont calculées comme

suit : le premier adulte du ménage compte pour 1 UC puis les autres personnes âgées de

14 ans ou plus pour 0,5 UC et enfin, les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC. Cette mesure

Mes

ure

s d

e sa

nté

santé générale

santé générale perçue

santé physique perçue

affection de longue durée

santé mentale

santé psychologique perçue

épisode dépressif majeur

conditions en lien avec la santé

comportements à risque

tabagisme

consommation d'alcool fréquente

obésité

Figure 1. Mesures de santé sélectionnées pour l’analyse des inégalités sociales de santé.

Bleu : mesures subjectives

Mauve : mesures objectives

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24

des revenus par unité de consommation a été catégorisée en fonction des seuils définis dans

l’enquête Revenus fiscaux et sociaux sur l’année 2009. Les quatre catégories de revenus par

unité de consommation étaient : inférieur au seuil de pauvreté (≤ 950€/UC/mois), entre le

seuil de pauvreté et le revenu médian (950 à 1500€/UC/mois), entre le revenu médian et deux

fois le revenu médian, ce qui correspondait également au revenu des 10% les plus riches

(1500-3000€/UC/mois) et au-dessus de 3000€/UC/mois. Deuxièmement, nous avons utilisé la

situation financière perçue en quatre catégories telles que la question avait été posée aux

participants : « à l’aise financièrement », « ça va », « c’est juste, il faut faire attention » et

« c’est difficile ».

Deux mesures d’appartenance à un réseau social ont également été analysées. Premièrement,

nous avons utilisé le nombre d’amis ou de relations amicales en dehors des personnes

appartenant au cercle familial déclaré. Cette mesure, nommée par la suite « nombre d’amis »,

a été analysée selon quatre catégories : « plus de 10 », « de 5 à 9 », « de 2 à 4 », « 0 ou 1 ».

Deuxièmement, nous avons étudié le sentiment d’isolement, à partir des réponses des

participants sur leur sentiment d’être d’une façon générale « très seuls », « plutôt seuls »,

« plutôt entourés » ou « très entourés ».

Figure 2. Mesures de position sociale sélectionnées pour l’analyse des inégalités sociales de santé.

Bleu : mesures objectives

Mauve : mesures subjectives

1.4 Analyses statistiques

1.4.1 Plan d’analyse

La première étape consistait d’une part en une description de la population en termes de

caractéristiques sociodémographiques puis en termes d’état de santé. Les analyses

descriptives ont été réalisées sur les données globales et avec stratification sur le sexe. La

seconde étape a été la comparaison, stratifiée sur le sexe, de l’état de santé de la population

en fonction des caractéristiques sociodémographiques. Cette étape a permis de rechercher et

Mes

ure

s d

e p

osi

tio

n s

oci

ale

niveau d'études

ressources financières

revenus déclarés par unité de consommation

situation financière perçue

réseau social

sentiment d'isolement

nombre d'amis

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25

quantifier les inégalités de santé entre les individus des catégories socialement « extrêmes »,

c’est-à-dire entre ceux appartenant à la catégorie la plus favorisée et ceux appartenant à la

catégorie la moins favorisée. La dernière étape a été la quantification et la description des

gradients d’inégalité sociale de santé en prenant en compte l’intégralité de la structure sociale

de la population.

1.4.2 Analyses descriptives et comparatives

La population d’étude a été décrite en termes de pourcentages et d’effectifs selon les mesures

sociodémographiques (sexe, âge, situation maritale et nombre d’enfants, situation vis-à-vis de

l’emploi, type de couverture maladie) ainsi que selon les mesures de position sociale et de

santé sélectionnées pour notre étude. Les comparaisons des hommes et des femmes vis-à-vis

des caractéristiques sociodémographiques et de l’état de santé ont été réalisées à l’aide de

tests de comparaison de pourcentages (2 de Pearson). Puis, les Odds Ratio (OR) de l’état de

santé en fonction de la position sociale ont été calculés par régression logistique avec

stratification sur le sexe sans facteur d’ajustement. La validité des estimations des mesures de

position et de dispersion a été vérifiée par la taille de l’échantillon suffisamment grand (n≥30).

Les tests de comparaison de pourcentages ont été vérifiés par les « effectifs espérés »

supérieurs à 5. Pour ces analyses, le seuil de signification statistique a été défini à p<0.05.

1.4.3 Mesures agrégées des inégalités sociales de santé

Intérêt des mesures agrégées

Les disparités d’état de santé entre plusieurs groupes, par exemple ordonnés en catégories

sociales, peuvent être décrites par des mesures dites « simples » ou « agrégées ». Les mesures

simples sont obtenues en combinant des mesures quantitatives de l’état de santé de deux

groupes : par exemple le groupe ayant les plus hauts revenus et celui ayant les revenus les

plus faibles. Ce type de mesure permet la comparaison en termes de santé des catégories les

plus éloignées d’un point de vue socio- économique mais ne permet pas de prendre en compte

la composition socio-économique de l’ensemble de la population.

Il existe une autre façon de décrire les disparités de santé en se plaçant non pas à l’échelle du

groupe, mais à celle de la population globale. Cette approche est permise par l’utilisation de

mesures agrégées qui quantifient le gradient d’inégalité sociale de santé au sein d’une

population en prenant en compte sa structure sociale. Parmi ces mesures, il existe des

mesures dites « absolues » et des mesures dites « relatives ». De nombreux articles sont

consacrés à la méthodologie de la mesure des inégalités de santé (Blair, McMahon, and

Macpherson 2013, Harper and Lynch 2007, Messer 2008, Regidor 2004). Ces articles

soulignent l’intérêt des mesures agrégées dans une analyse populationnelle des différences

de santé entre des groupes sociaux pouvant être hiérarchisés. La méthodologie recommandée

est d’évaluer les inégalités sociales de santé à l’aide de mesures agrégées absolues et relatives

(Keppel et al. 2005).

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26

Mesures agrégées dans notre étude

Nous avons fait le choix d’utiliser deux mesures agrégées : une mesure absolue - le SII (Slope

Index of Inequality ou pente d’indice d’inégalité) - et une mesure relative - le RII (index relatif

d’inégalité ou Relative Index of Inequality). Ces mesures prennent en compte à la fois la taille

globale de la population étudiée et la taille des sous-groupes socio-économiques qui la

composent. Leur calcul suppose la création d’un modèle théorique dans lequel les individus

sont catégorisés sans des sous-groupes sociaux hiérarchisés et dans lequel l’état de santé est

considéré comme une fonction logarithmique de la position sociale. Le SII représente la

différence entre le taux de mauvaise santé estimé par ce modèle pour l’entité théorique la

plus favorisée et le taux estimé pour l’entité théorique la plus défavorisée (A. Singh-Manoux

et al. 2009). Un SII ayant pour valeur 0 indique qu’il n’y a pas de différence de santé entre les

catégories sociales positionnées aux extrémités de l’échelle sociale choisie. Autrement dit,

cela signifie qu’il n’existe pas de relation significative entre la mesure de santé et la mesure

de position sociale considérées. Le RII peut être interprété comme le ratio de la morbidité de

la catégorie sociale théorique « la plus défavorisé » sur la morbidité de la catégorie sociale

théorique « la plus favorisée ». Un SII ou RII élevés peuvent indiquer de larges inégalités de

santé entre les différents sous-groupes sociaux et/ou des disparités importantes de la mesure

de position sociale elle-même (lorsqu’une proportion importante de la population globale

appartient à l’une ou l’autre des catégories les plus extrêmes de l’échelle sociale considérée).

Comme préconisé dans la littérature méthodologique et afin de faciliter la lecture et

l’interprétation des résultats, toutes les mesures d’état de santé ont été analysées en termes

d’« adverse event », c’est-à-dire de mauvaise santé. Par exemple, si l’on s’intéresse à l’état de

santé générale perçu, ce sont les pourcentages d’individus déclarant une mauvaise santé

perçue qui sont pris en compte.

Exemple de calcul de mesures agrégées

Dans un premier temps, nous avons classé les individus en fonction de leur position sociale en

groupes ordonnés de la position la plus favorisée à la plus défavorisée. Par exemple, nous

avons classé les individus selon leur niveau d’études : du niveau d’études le plus long (études

supérieures) au niveau d’études le moins long (études jusqu’à l’école primaire).

Ensuite, un « midpoint » a été attribué à chaque sous-groupe socio-économique. En pratique,

le « midpoint » est calculé pour une catégorie sociale donnée en additionnant le pourcentage

cumulé des catégories sociales plus favorisées et la moitié du pourcentage représenté par la

catégorie sociale considérée. Un exemple de ce calcul chez les hommes de notre population

d’études, avec le niveau d’études comme mesure de position sociale, est présenté sur le Calcul

des midpoints de niveau d'études, hommes. 1 et la Figure 3 ci-dessous :

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27

Tableau 1. Calcul des midpoints de niveau d'études, hommes.

Niveau d'études % % cumulé midpoint

supérieur 56,36 56,36 28,18

lycée 21,52 77,88 67,12

collège 14,51 92,40 85,14

primaire 7,60 100,00 96,20

Exemple de lecture : dans le tableau présenté ci-dessus, la catégorie « lycée » est caractérisée

par un midpoint de 67,12 % qui correspond au pourcentage d’individus ayant un niveau

d’études plus élevé (56,36% d’individus ayant suivi des études supérieurs) additionné à la

moitié du pourcentage d’individus ayant poursuivi leurs études jusqu’au

lycée (21,52/2=10,76).

L’étape suivante est d’associer chaque « midpoint » à la moyenne de l’état de santé de la

catégorie sociale considérée, estimée par régression de Poisson (Strand et al. 2007, J.

Mackenbach et al. 2008). De façon imagée, cette méthode permet d’attribuer à chaque

catégorie sociale deux chiffres ou coordonnées caractéristiques : d’une part un indice de

position sociale ou « midpoint » prenant en compte la structure sociale de la population

globale, et d’autre part un état de santé correspondant à la moyenne de l’état de santé dans

la catégorie sociale concernée. Cette démarche permet par ailleurs d’extrapoler deux entités

théoriques représentant statistiquement une catégorie « la plus défavorisée » ayant un

midpoint de 1 et la catégorie « la plus favorisée » ayant un midpoint de 0 et de leur attribuer

un état de santé moyen estimé par le modèle théorique. La suite de l’exemple donné pour

les hommes de notre population d’étude est présentée dans le Tableau 2 et la Figure 4 avec

l’estimation des moyennes de mauvais état de santé générale perçu :

Tableau 2. Midpoints et taux de mauvaise santé estimée pour les hommes, régression de poisson (SIRS 2009)

Niveau d'études Midpoint Pourcentage estimé de

mauvaise santé perçue

0,00 10,69

Supérieur 28,18 15,11

Lycée 67,12 24,53

Collège 85,14 30,43

Primaire 96,20 34,85

1,00 36,51

Figure 3. Proportion de chaque niveau d'études et midpoints, hommes.

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28

Figure 4 Représentation graphique des catégories de niveau d'études, des midpoints et du taux de mauvaise santé perçue estimée par catégorie, hommes.

Lecture de la Figure 4 :

La largeur des barres représentent chaque catégorie sociale, ici le niveau d’études en termes

d’importance relative dans la population globale. La hauteur des barres correspond à l’estimation

logistique du pourcentage moyen de mauvaise santé générale perçue de la catégorie considérée.

L’abscisse de chaque point correspond au midpoint de la catégorie considérée. L’ordonnée des points,

de même que la hauteur des barres correspond au pourcentage moyen estimé de mauvaise santé

générale perçue pour la catégorie considérée.

Pour l’exemple ci-dessus, le SII vaut 25,82% (=36,51-10,69), c’est-à-dire que l’écart de

mauvaise santé perçue est de plus de 25% entre les « extrêmes » : ceux qui ont le niveau

d’études le plus faible et ceux qui ont le niveau d’études le plus élevé, dans le sens d’une santé

perçue plus mauvaise pour ceux ayant le plus faible niveau d’études. D’autre part, le RII est de

3,65 [2,22 ; 6,02], ce qui signifie qu’il existe un fort gradient de mauvaise santé perçue en

fonction du niveau d’études chez les hommes, en défaveur de ceux ayant le niveau d’études

le plus faible, puisque la population de référence pour le calcul du RII est la catégorie sociale

la plus favorisée.

1.4.4 Logiciel

Les analyses ont été effectuées à l’aide du logiciel STATA (version 13.1) et à l’aide du module

: Kroll, LE (2013) RIIGEN: Stata module to generate Variables to Compute the Relative Index of

Inequality. Boston College Department of Economics, revised 21 Nov 2013.

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29

1.4.5 Comité d’éthique / autorisations

La cohorte SIRS a reçu les autorisations légales du Comité consultatif sur le traitement de

l’information en matière de recherche dans le domaine de la santé (CCTIRS, autorisation

904251) et de la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL, autorisation

05-1024). Les participants ont donné leur consentement éclairé oral. Un consentement écrit

n’était pas requis car la cohorte n’appartient pas à la catégorie des recherches biomédicales

et aucune donnée d’identification personnelle n’a été collectée.

1.4.6 Structures partenaires

La cohorte SIRS a bénéficié du soutien de L’INSERM (Institut National de la Santé Et de la

Recherche Médicale), de l’IReSP (Institut de Recherche en Santé Publique), de la DIV

(Délégation Interministérielle à la Ville), de la Mairie de Paris, de la région Ile-de-France et du

Fonds Social Européen. Le projet a été mené en collaboration entre l’équipe DS3

(Déterminants sociaux de la santé et du recours aux soins), l’INSERM, l’UPMC (Université

Pierre et Marie Curie, Unité de recherche 707), dirigée par Pierre Chauvin, investigateur

principal et l’équipe de recherche sur les inégalités sociales du centre Maurice Halbwachs

(CNRS-EHESS-ENS) dirigée par Serge Paugam. Ce projet associe également depuis 2009

d’autres équipes comme l’Unité de recherche en alimentation et sciences sociales (ALISS) de

l’INRA, l’Unité de recherche Géographie-Cités (CNRS-Paris I-Paris VII), l’Institut de recherche

et documentation en économie de la santé (IRDES), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et

l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) d’Ile-de-France.

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30

2 Résultats

2.1 Description de la population SIRS 2009 – 2010

2.1.1 Description de la population en termes de caractéristiques socio-économiques

La cohorte SIRS était constituée de 3006 individus dont 1411 hommes (46,9%) et 1595 femmes

(53,1%). Les caractéristiques sociodémographiques des participants ont été détaillées dans le

Tableau 3 Caractéristiques . La moyenne d’âge était de 45,5 ans avec une médiane à 43 ans et

un âge maximal de 100 ans. La répartition des sexes au sein de chaque classe d’âge était

comparable excepté chez les plus de 65 ans pour lesquels la proportion de femmes était plus

importante. Plus de la moitié des individus de la population étudiée vivaient avec un/une

partenaire (en couple cohabitant) et avait au moins un enfant. La majorité des individus

interrogés travaillaient au moment de l’enquête et un cinquième de la population était à la

retraite. Les personnes interrogées étaient majoritairement couvertes pour leurs dépenses de

santé par la sécurité sociale et par une mutuelle complémentaire ; les hommes étaient plus

nombreux à ne pas être couverts par une assurance complémentaire.

La majorité des enquêtés avaient un niveau d’études supérieur au lycée, avec des niveaux

d’étude globalement comparables pour les hommes et les femmes. Le revenu moyen par

foyer était de 3585€ (écart-type 3149€) avec un minimum de 159€ et un maximum de 40.000€

par mois et par foyer. En prenant en compte le revenu par unité, près d’un cinquième des

enquêtés étaient placés sous le seuil de pauvreté défini pour 2009 à 950€ par mois,

cependant, une majorité des individus répondaient « à l’aise » ou « ça va » concernant leur

situation financière. Le nombre d’amis proches était supérieur à 5 pour la majorité des

enquêtés. Le sentiment d’isolement était comparable entre les hommes et une faible

proportion (moins de 2%) de la population enquêtée déclarait se sentir « très seul(e) ».

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31

Tableau 3 Caractéristiques sociodémographiques des hommes et des femmes, analyses descriptives.

Hommes Femme p Total

% (n) % (n) % (n)

Age <0,001

18-29 ans 23,5 (332) 20,2 (323) 21,8 (655)

30-49 ans 41,1 (580) 38,9 (620) 39,9 (1200)

50-64 ans 21,7 (306) 21,9 (349) 21,8 (655)

> 65 ans 13,7 (193) 19,0 (303) 16,5 (496)

Couverture maladie <0,001

Sécurité sociale (SS) ou CMU 15,0 (210) 8,9 (141) 11,8 (351)

CMUc ou SS+CMUc ou AME 6,3 (88) 6,2 (98) 6,2 (186)

SS avec mutuelle 78,7 (1110) 84,9 (1340) 82,0 (2450)

Situation maritale 0,010

Célibataire 21,5 (304) 26,3 (419) 24,1 (723)

Relation 11,5 (162) 11,7 (187) 11,5 (349)

Couple non cohabitant 6,2 (88) 4,8 (77) 5,5 (165)

Couple cohabitant 60,8 (857) 57,2 (912) 58,9 (1769)

Situation vis-à-vis de l'emploi <0,001

Travail 60,6 (844) 51,0 (809) 55,5 (1653)

Stage 2,4 (33) 1,2 (19) 1,7 (52)

Etudes 7,0 (98) 8,4 (132) 7,7 (230)

Chômage 9,3 (129) 6,3 (100) 7,7 (229)

Retraite 18,1 (252) 21,6 (343) 20,0 (595)

Au foyer 0,0 (0) 9,1 (145) 4,9 (145)

Congé parental 0,0 (0) 1,4 (23) 0,8 (23)

Autre 2,6 (37) 1,0 (15) 1,7 (52)

Nombre d'enfants <0,001

0 39,3 (550) 29,1 (464) 33,9 (1014)

1 10,7 (149) 18,8 (300) 15,0 (449)

2 27,9 (390) 28,0 (447) 27,9 (837)

⩾ 3 22,1 (309) 24,1 (384) 23,2 (693)

Niveau d'études <0,001

Supérieur 56,4 (795) 56,6 (902) 56,5 (1697)

Lycée 21,5 (304) 19,0 (303) 20,2 (607)

Collège 14,5 (205) 17,3 (276) 16,0 (481)

⩽ Primaire 7,6 (107) 7,1 (114) 7,3 (221)

Revenus 0,166

⩾ 3000 €/UC 21,3 (301) 18,0 (288) 19,6 (588)

1500-3000 €/UC 39,4 (555) 40,7 (649) 40,1 (1205)

950-1500 €/UC 22,8 (322) 24,0 (381) 23,4 (703)

< 950 €/UC 16,5 (233) 17,3 (276) 16,9 (510)

Situation financière perçue 0,046

A l'aise financièrement 22,7 (309) 21,5 (332) 22,1 (641)

Ça va 37,6 (512) 34,1 (524) 35,7 (1036)

C'est juste, il faut faire attention 28,5 (388) 33,1 (510) 31,0 (898)

C'est difficile 11,2 (152) 11,3 (174) 11,2 (326)

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32

Hommes Femme p Total

% % %

Nombre d'amis proches 0,025

⩾ 10 47,7 (674) 43,2 (688) 45,3 (1362)

5 à 9 23,2 (327) 26,6 (424) 25,0 (751)

2 à 4 24,4 (344) 24,3 (387) 24,3 (731)

0 à 1 4,7 (66) 5,9 (95) 5,4 (161)

Sentiment d'isolement 0,132

Très entouré 31,0 (435) 34,4 (547) 32,8 (983)

Plutôt entouré 56,0 (787) 52,0 (828) 53,9 (1614)

Plutôt seul 11,3 (158) 12,1 (192) 11,7 (350)

Très seul 1,7 (24) 1,5 (23) 1,6 (47)

2.1.2 Description de la population en termes de santé

Le Tableau 4. en page suivante présente les statistiques descriptives des mesures

sélectionnées pour décrire l’état de santé de la population de notre étude. La santé générale,

de même que la santé physique étaient perçues comme « bonne » ou « très bonne » par plus

de trois quarts des enquêtés. La santé générale perçue n’était pas différente entre les sexes

tandis que la santé physique perçue était meilleure chez les hommes que chez les femmes. La

santé psychologique était déclarée majoritairement comme « bonne » ou « très bonne » par

les enquêtés avec cependant une plus mauvaise santé psychologique perçue pour les femmes

que les hommes. Les épisodes dépressifs majeurs concernaient plus d’une femme sur dix, avec

une prévalence chez les femmes nettement plus marquée que chez les hommes. Dans notre

enquête, la proportion de fumeurs quotidiens était deux fois plus importante chez les hommes

que les femmes. Les hommes étaient également plus souvent consommateurs réguliers

d’alcool que les femmes. Les affections de longue durée concernaient environ un dixième de

la population sans différence entre les hommes et les femmes.

La figure présentée en Annexe 4 montre que la santé se dégradait avec l’avancement en âge

pour les deux sexes, quel que soit la mesure de santé observée (santé générale et physique

perçue, affection de longue durée). Cette tendance était moins claire pour les hommes en

termes de santé psychologique perçue et de survenue d’un épisode dépressif. Elle était

également moins claire pour l’obésité, avec une proportion similaire entre 25 et 54 ans, pour

les hommes et pour les femmes. Les proportions de fumeurs décroissaient avec l’âge chez les

hommes et chez les femmes.

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33

Tableau 4. Santé des hommes et des femmes, analyses descriptives.

Hommes %(n) Femme %(n) p Total %(N)

Santé générale perçue 0,116

Très bonne ou bonne 79,2 (1118) 76,8 (1225) 78,0 (2344)

Moyenne, mauvaise ou très mauvaise 20,8 (293) 23,2 (369) 22,0 (662)

Total 100 (1411) 100 (1595) 100 (3006)

Santé physique perçue 0,046

Très bonne ou bonne 76,9 (1085) 73,7 (1174) 75,2 (2259)

Moyenne, mauvaise ou très mauvaise 23,1 (327) 26,3 (419) 24,8 (745)

Total 100 (1412) 100 (1592) 100 (3004)

Affection de longue durée 0,214

Non 87,8 (1170) 89,3 (1346) 88,6 (2516)

Oui 12,2 (163) 10,7 (162) 11,4 (325)

Total 100 (1333) 100 (1508) 100 (2841)

Santé psychologique perçue <0,001

Très bonne ou bonne 82,8 (1168) 77,2 (1230) 79,8 (2398)

Moyenne, mauvaise ou très mauvaise 17,2 (243) 22,8 (364) 20,2 (607)

Total 100 (1411) 100 (1594) 100 (3005)

Episode dépressif majeur <0,001

Non 94,0 (1327) 89,6 (1429) 91,7 (2755)

Oui 6,0 (85) 10,4 (166) 8,3 (251)

Total 100 (1411) 100 (1595) 100 (3006)

Tabagisme quotidien <0,001

Non 68,9 (973) 83,0 (1321) 76,4 (2294)

Oui 31,1 (439) 17,0 (271) 23,6 (710)

Total 100 (1412) 100 (1592) 100 (3004)

Consommation d'alcool <0,001

Moins de 4 fois/semaine 75,8 (1069) 89,2 (1422) 82,9 (2491)

Plus de 4 fois/semaine 24,2 (341) 10,8 (172) 17,1 (513)

Total 100 (1410) 100 (1594) 100 (3004)

Obésité chez les 25-65 ans 0,215

IMC inférieur à 30 89,8 (967) 88,1 (995) 88,9 (1963)

IMC ⩾ 30 10,2 (110) 11,9 (134) 11,1 (244)

Total 25-65 ans 100 (1078) 100 (1129) 100 (2207)

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34

2.2 Comparaison de l’état de santé en fonction des caractéristiques sociales

Niveau d’études

Quel que soit leur sexe, les individus ayant arrêté leurs études avant le supérieur avaient plus

de risque de percevoir leur santé générale comme mauvaise par rapport à ceux ayant suivi

des études supérieures (tableau 5). Une association similaire a été retrouvée concernant la

santé physique perçue pour les femmes. Il existait un risque plus important d’affection de

longue durée pour les deux sexes lorsque le niveau d’étude était inférieur ou égal au primaire

par rapport aux individus ayant suivi des études supérieures. Les épisodes dépressifs n’étaient

liés au niveau d’études que chez les femmes : celles ayant un niveau d’études plus faible que

les études supérieures avaient plus de risque de présenter un épisode dépressif majeur que

les autres (tableau 6). Chez les femmes, un niveau d’études inférieur ou égal au primaire était

associé à un tabagisme moins important que pour celles ayant poursuivi leurs études (tableau

7). Chez les hommes, il n’a pas été mis en évidence d’association entre niveau d’études et

tabagisme. Quel que soit le sexe, il n’a pas été mis en évidence d’association entre

consommation régulière d’alcool et niveau d’études. Pour les deux sexes, il existait une

association entre obésité chez les 25-65 ans et niveau d’étude plus faible que les études

supérieures.

Ressources financières (revenus, situation financière perçue)

Quel que soit leur sexe, les individus appartenant à la catégorie ayant les revenus les plus

faibles avaient plus de risque de percevoir leur santé générale et physique comme mauvaises

par rapport aux individus placés dans la catégorie des plus hauts revenus (tableau 5). Les

individus percevant leur situation financière comme juste ou difficile avaient plus de risque de

percevoir leur santé générale et physique comme mauvaise, par rapport aux participants se

déclarant « à l’aise » financièrement. Les affections de longue durée étaient liées à la situation

financière perçue et au sentiment d’isolement uniquement chez les femmes. Les participantes

qui déclaraient que leur situation financière était « difficile » avaient plus de risque de

présenter une affection de longue durée que celles qui se déclaraient « à l’aise »

financièrement. Chez les hommes, on ne retrouvait pas d’association entre affection de

longue durée et mesures de ressources financières. Chez les femmes, l’OR de mauvaise santé

psychologique perçue augmentait pour chaque dégradation de la perception financière

(tableau 6). Pour les deux sexes, les participants qui avaient le plus faible niveau de revenu ou

déclaraient leur situation financière comme « difficile » avaient plus de risque de présenter

un épisode dépressif majeur. Pour les deux sexes, le tabagisme était plus fréquent chez les

individus qui se déclaraient « moins qu’à l’aise » financièrement par rapport à ceux qui se

déclaraient « à l’aise » (tableau 7). Pour les deux sexes, le fait d’avoir des revenus inférieurs à

ceux de la tranche la plus élevée ou d’avoir une perception de sa situation financière plus

mauvaise que « à l’aise » était lié à une diminution de la consommation régulière d’alcool.

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35

Réseau social (nombre d’amis, sentiment d’isolement)

Pour les individus des deux sexes, avoir un faible support social (nombre d’amis proche

inférieur à 4 ou sentiment d’être plutôt seul) était associé à une mauvaise perception de la

santé générale et physique par rapport aux individus ayant plus de 10 amis proches ou se

sentant très entourés (tableau 5). Les femmes qui déclaraient se sentir « plutôt seules » ou

« très seules » présentaient plus d’affections de longue durée que celles qui déclaraient être

« très entourées ». Pour les hommes, il n’existait pas d’association entre affection de longue

durée et mesures de réseau social. La mauvaise santé psychologique perçue était associée

pour les hommes et les femmes aux deux mesures de réseau social et de façon

particulièrement forte avec le sentiment d’être « plutôt seul » ou « très seul » (tableau 6). Par

ailleurs, il existait de fortes associations entre épisodes dépressif et mesures de réseau social

(en particulier sentiment d’être « plutôt isolé » ou « très isolé ») pour les deux sexes. Pour les

hommes, il n’existait pas de lien entre consommation régulière d’alcool et réseau social

(tableau 7). Il existait un risque plus important d’obésité chez les femmes déclarant un nombre

d’amis inférieur à 4 (« 0 à 1 » ou « 2 à 4 ») par rapport à celles déclarant avoir plus de 10 amis

proches.

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36

Tableau 5 Santé générale en fonction de la position sociale et du sexe, analyses bivariées.

Mauvaise santé générale perçue Mauvaise santé physique perçue Présence d'une affection de longue durée

Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

% OR % OR % OR % OR % OR % OR

Niveau d'études

Supérieur 15,4 ref 14,5 ref 20,6 ref 17,8 ref 11,2 ref 8,2 ref

Lycée 22,4 1,59 (1,02;2,48) 26,5 2,13 (1,50;3,01) 23,9 1,21 (0,78;1,88) 32,5 2,22 (1,59;3,11) 10,1 0,89 (0,53;1,50) 12,1 1,55 (0,92;2,59)

Collège 27,8 2,12 (1,32;3,39) 35,5 3,25 (2,25;4,69) 24 1,21 (0,79;1,87) 37,3 2,74 (1,91;3,94) 12,8 1,16 (0,68;1,98) 13,2 1,71 (1,09;2,67)

⩽ Primaire 42,4 4,04 (2,46;6,65) 53,2 6,70 (4,39;10,24) 38,1 2,37(1,45;3,85) 50,6 4,72 (3,11;7,17) 25,3 2,68 (1,50;4,79) 22,5 3,25 (1,95;5,44)

Revenus ⩾ 3000 €/UC 19,2 ref 18,9 ref 21,2 ref 24 ref 14,4 ref 11,4

1500-3000 €/UC 15,1 0,75 (0,46;1,22) 20,9 1,14 (0,75;1,73) 18,4 0,84 (0,53;1,32) 23,7 0,98 (0,66;1,47) 12,5 0,85 (0,51;1,42) 10,5 0,91 (0,52;1,58)

950-1500 €/UC 24,5 1,36 (0,82;2,26) 23,4 1,31 (0,87;1,99) 26,5 1,34 (0,83;2,16) 25,1 1,06 (0,71;1,58) 10,8 0,72 (0,43;1,23) 11,6 1,03 (0,59;1,77)

< 950 €/UC 31,1 1,89 (1,11;3,23) 32,4 2,06 (1,34;3,18) 32,2 1,76 (1,06;2,93) 36,4 1,81 (1,19;2,77) 10,6 0,71 (0,39;1,29) 9,4 0,81 (0,44;1,48)

Situation Financière perçue A l'aise 15,3 ref 14 ref 15,3 ref 20,7 11,6 ref 9,3 ref

Ça va 14,5 0,93 (0,57;1,53) 17 1,25 (0,74;2,12) 18,9 1,29 (0,78;2,12) 21,6 1,06 (0,67;1,68) 12 1,04 (0,60;1,80) 10,3 1,12 (0,65;1,92)

C'est juste 26,5 1,99 (1,21;3,25) 29,0 2,51 (1,51;4,18) 26,8 2,03 (1,23;3,33) 29,2 1,59 (1,02;2,48) 13,7 1,22 (0,73;2,02) 9,5 1,02 (0,61;1,71)

C'est difficile 38,4 3,44 (1,98;6,00) 44,5 4,91 (2,81;8,58) 43,6 4,27 (2,43;7,52) 44,3 3,06 (1,85;5,04) 11,7 1,01 (0,50;2,02) 18,4 2,19 (1,15;4,15)

Amis proches

⩾ 10 14,8 ref 19,7 ref 17,3 ref 24 ref 10,2 ref 9 ref

5 à 9 23,8 1,79 (1,15;2,79) 21,6 1,13 (0,79;1,62) 27,2 1,78 (1,16;2,73) 21,8 0,88 (0,61;1,25) 10 0,99 (0,59;1,65) 12,4 1,44 (0,89;2,31)

2 à 4 25,2 1,94 (1,27;2,96) 26,2 1,45 (1,04;2,02) 27,4 1,80 (1,12;2,72) 30,4 1,38 (0,99;1,92) 15,2 1,59 (0,94;2,68) 10,9 1,23 (0,81;1,87)

0 à 1 43,4 4,41 (2,52;7,73) 43,0 3,09 (1,92;4,97) 39,7 3,14 (1,79;5,49) 45,9 2,68 (1,67;4,30) 28,7 3,57 (1,91;6,65) 15,6 1,86 (1,02;3,39)

Sentiment d'isolement

Très entouré 16,9 ref 13,9 ref 18,7 ref 20,8 ref 12,8 ref 8,2 ref

Plutôt entouré 17,2 1,02 (0,68;1,55) 22,9 1,83 (1,17;2,66) 21,2 1,17 (0,78;1,76) 24,2 1,22 (0,87;1,69) 10,4 0,80 (0,50;1,26) 10,4 1,31 (0,87;1,98)

Plutôt seul 44,3 3,92 (2,36;6,53) 46,3 5,34 (3,42;8,36) 41,4 3,08 (1,85;5,11) 46,4 3,29 (2,17;5,00) 18,8 1,58 (0,84;2,96) 18,6 2,57 (1,48;4,47)

Très seul 49,7 4,86 (1,76;13,45) 59,8 9,12 (4,33;19,53) 43,9 3,42 (1,23;9,52) 61,8 6,14 (2,92;12,89) 21,2 1,84 (0,55;6,14) 22,7 3,30 (1,22;8,93)

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37

Tableau 6 Santé mentale en fonction de la position sociale et du sexe, analyses bivariées.

Mauvaise santé psychologique perçue Episodes dépressifs majeurs

Hommes Femmes Hommes Femmes

% OR % OR % OR % OR

Niveau d'études

Supérieur 14,5 ref 16,9 ref 5,3 ref 6,9 ref

Lycée 18,9 1,37 (0,86;2,22) 29,5 2,06 (1,47;2,89) 5,1 0,98 (0,45;2,13) 14,0 2,20 (1,41;3,41)

Collège 21,3 1,60 (1,01;2,54) 30,1 2,12 (1,51;2,98) 8,7 1,72 (0,85;3,46) 16,4 2,65 (1,71;4,10)

⩽ Primaire 25,4 2,01 (1,16;3,50) 34,3 2,57 (1,67;3,96) 8,8 1,73 (0,76;3,96) 14,1 2,22 (1,27;3,89)

Revenus ⩾ 3000 €/UC 15,3 ref 3,4 ref 3,4 ref 8,3

1500-3000 €/UC 11,8 0,74 (0,44;1,25) 3,6 0,69 (0,46;1,03) 3,6 1,05 (0,36;3,11) 8 0,96 (0,56;1,66)

950-1500 €/UC 22,7 1,62 (0,95;2,77) 7,1 1,14 (0,76;1,70) 7,1 2,14 (0,75;6,08) 10,5 1,30 (0,76;2,22)

< 950 €/UC 25,1 1,85 (1,04;3,29) 13,5 1,96 (1,27;3,01) 13,5 4,40 (1,55;12,45) 18,0 2,42 (1,40;4,17)

Situation Financière perçue A l'aise 9 ref 11,4 ref 3,2 ref 4

Ça va 13,6 1,58 (0,91;2,76) 18,3 1,73 (1,10;2,71) 4,1 1,30 (0,42;4,09) 8,2 2,15 (1,11;4,16)

C'est juste 21,1 2,70 (1,59;4,59) 26,2 2,75 (1,80;4,19) 5,2 1,65 (0,54;5,03) 12,1 3,30 (1,74;6,27)

C'est difficile 38,3 6,27 (3,44;11,42) 46,9 6,84 (4,24;11,03) 20,8 7,98 (2,70;23,58) 27,4 9,09 (4,69;17,62)

Amis proches

⩾ 10 13,3 ref 17,7 ref 4,7 ref 7,8 ref

5 à 9 18,5 1,48 (0,92;2,38) 22,7 1,36 (0,96;1,34) 4,7 1,00 (0,44;2,29) 9,3 1,22 (0,78;1,92)

2 à 4 21,1 1,74 (1,12;2,71) 27,1 1,72 (1,24;2,39) 8,3 1,82 (0,90;3,71) 14,1 1,95 (1,27;3,00)

0 à 1 30,4 2,84 (1,57;5,11) 42,9 3,49 (2,18;5,59) 13,8 3,23 (1,39;7,51) 19,6 2,89 (1,63;5,14)

Sentiment d'isolement

Très entouré 8,7 ref 11,8 ref 2,7 ref 5,2 ref

Plutôt entouré 16,4 2,06 (1,25;3,40) 20,6 1,94 (1,33;2,84) 4,2 1,58 (0,66;3,75) 8,3 1,64 (1,02;2,64)

Plutôt seul 40,5 7,15 (3,98;12,86) 57,0 9,90 (6,29;15,60) 22,2 10,19 (4,26;24,37) 29,3 7,51 (4,45;12,68)

Très seul 38,6 6,62 (2,23;19,70) 79,7 29,43 (12,72;68,12) 19,1 8,46 (2,64;27,11) 52,8 20,27 (9,24;44,46)

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38

Tableau 7 Conditions en lien avec la santé en fonction de la position sociale et du sexe, analyses bivariées.

Tabagisme Consommation OH Obésité 25-65 ans

Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

% OR % OR % OR % OR % OR % OR

Niveau d'études

Supérieur 30,7 ref 17,1 ref 25,7 ref 11,9 ref 5 ref 8,5 ref

Lycée 33,2 1,12 (0,74;1,69) 18,2 1,08 (0,75;1,54) 19,8 0,71 (0,46;1,11) 11 0,92 (0,59;1,43) 18,8 4,42 (2,31;8,43) 16,2 2,09 (1,32;3,29)

Collège 34,8 1,21 (0,80;1,82) 20,3 1,23 (0,85;1,77) 25,2 0,98 (0,64;1,49) 7,6 0,61 (0,37;1,00) 16,2 3,69 (1,75;7,78) 16,6 2,14 (1,34;3,42)

=< Primaire 21 0,60 (0,36;1,01) 5,7 0,29(0,13;0,66) 23,2 0,88 (0,51;1,49) 9,3 0,76 (0,37;1,54) 15,6 3,54 (1,43;8,76) 17,1 2,22 (1,19;4,11)

Revenus

⩾ 3000 €/UC 25,7 ref 15,2 ref 35,5 ref 20,3 13,1 ref 3,8 ref

1500-3000 €/UC 32,7 1,41 (0,90;2,20) 17,2 1,16 (0,76;1,76) 26,7 0,66 (0,45;0,98) 12,6 0,56 (0,37;0,85) 9,5 0,70 (0,32;1,50) 10,7 3,06 (1,41;6,64)

950-1500 €/UC 30,1 1,25 (0,77;2,02) 17,2 1,16 (0,73;1,85) 18,7 0,42 (0,26;0,67) 6,2 0,26 (0,15;0,44) 10,4 0,76 (0,33;1,74) 14,2 4,23 (1,95;9,20)

< 950 €/UC 35,5 1,59 (0,94;2,68) 18,5 1,27 (0,78;2,05) 11,1 0,23 (0,12;0,43) 3,1 0,12 (0,06;0,26) 7,8 0,56 (0,22;1,45) 20,5 6,59 (2,98;14,56)

Situation Financière perçue

A l'aise 22,1 ref 10,8 ref 37 ref 18,6 ref 7,2 ref 5,2 ref

Ça va 33,5 1,78 (1,12;2,82) 16,5 1,63 (1,03;2,58) 23,2 0,52 (0,34;0,77) 9,5 0,46 (0,29;0,72) 9,1 1,29 (0,56;2,96) 8,5 1,68 (0,80;3,52)

C'est juste 34,8 1,88 (1,18;3,00) 21,9 2,32 (1,46;3,70) 17,5 0,36 (0,23;0,56) 8,5 0,40 (0,25;0,65) 13,7 2,05 (0,88;4,75) 16,9 3,69 (1,85;7,37)

C'est difficile 37,1 2,08 (1,20;3,61) 21,5 2,26 (1,36;3,76) 20,8 0,44 (0,25;0,80) 7,2 0,34 (0,18;0,63) 9,5 1,35 (0,48;3,77) 20,3 4,64 (2,19;9,82)

Amis proches

⩾ 10 28,8 ref 17,3 ref 23,5 ref 12,5 ref 10 ref 9,9 ref

5 à 9 36,2 1,10 (0,94;2,10) 19,1 1,13 (0,78;1,63) 23,5 1,00 (0,67;1,51) 11,2 0,89 (0,58;1,35) 10,1 1,02 (0,52;2,00) 9,3 0,93 (0,56;1,55)

2 à 4 29,4 1,03 (0,69;1,53) 15,4 0,87 (0,60;1,27) 26,4 1,17 (0,79;1,73) 7,8 0,59 (0,38;0,93) 9,9 0,99 (0,51:1,91) 16,2 1,75 (1,13;2,71)

0 à 1 37,4 1,47 (0,85;2,54) 12,4 0,67 (0,36;1,26) 22,9 0,97 (0,55;1,70) 9,4 0,73 (0,36;1,47) 15,4 1,65 (0,66;4,10) 19,6 2,21 (1,18;4,11)

Sentiment d'isolement

Très entouré 28 ref 14,9 ref 26 ref 9,6 ref 13,4 ref 11,7 ref

Plutôt entouré 31,3 1,17 (0,81;1,69) 16,5 1,14 (0,79;1,62) 22,7 0,83 (0,58;1,19) 11,2 1,19 (0,79;1,81) 9,1 0,65 (0,36;1,16) 10,3 0,87 (0,57;1,32)

Plutôt seul 39,9 1,71 (1,04;2,80) 25,7 1,98 (1,26;3,13) 25,1 0,95 (0,58;1,57) 11,7 1,25 (0,71;2,18) 9,5 0,68 (0,29;1,58) 19,9 1,89 (1,12;3,16)

Très seul 19,8 0,64 (0,23;1,75) 16,6 1,14 (0,46;2,79) 33,9 1,46 (0,44;4,76) 16,2 1,82 (0,66;5,01) 2,3 0,15 (0,20;1,24) 12,5 1,09 (0,32;3,68)

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39

2.3 Mesures agrégées des inégalités sociales de santé

Des représentations graphiques des modèles estimés pour le calcul des mesures agrégées (RII

et SII) ont été présentées sur les Figures 5 à 9 en pages suivantes. Le Tableau 8 donne les

résultats numériques des RII et SII et la Figure 10 présente une synthèse graphique des RII en

fonction des mesures de position sociale et du sexe.

2.3.1 Inégalités sociales de santé absolues (SII)

Niveau d’études

Chez les femmes, la différence absolue de prévalence d’une mauvaise santé générale ou

physique perçue était de près de 40% en défaveur des femmes ayant le niveau d’étude le plus

faible par rapport à celles ayant le niveau d’étude le plus élevé (figure 5 et tableau 8). Il

s’agissait des différences absolues les plus marquées lorsque l’on considérait le niveau

d’études comme mesure de position sociale. Il existait également des différences absolues de

santé psychologique perçue importantes, avec un écart de plus de 25% pour les femmes et

près de 16% pour les hommes entre les deux extrêmes de l’échelle de niveau d’études. Chez

les hommes, il existait des différences absolues de mauvaise santé générale perçue et

d’obésité de plus de 20% en défaveur des hommes ayant le niveau d’études le plus faible. Des

SII négatifs indiquant des comportements de santé délétères pour les individus ayant le niveau

d’études le plus élevé ont été retrouvés pour le tabagisme et la consommation d’alcool

régulière. Cependant, ces différences absolues étaient faibles, allant de 1,4 à 5,6 %.

Ressources financières (revenus et situation financière perçue)

Pour les deux sexes, il existait des différences absolues de santé perçue (générale, physique

et psychologique) de 30 à 40 % en défaveur des individus ayant la situation financière perçue

la plus mauvaise par rapport à ceux ayant la meilleure situation financière perçue (figure 6, 7

et tableau 8). Les différences constatées pour ces mesures de santé en fonction des niveaux

de revenus étaient de l’ordre de 15 à 20 %, soit deux fois moins importantes qu’en fonction

de la situation financière perçue. Les différences absolues de prévalence d’affection de longue

durée par rapport aux deux mesures de ressources financières étaient inférieures à 6%. La

prévalence de dépression prédite était plus importante pour les individus ayant les plus faibles

revenus d’environ 25% pour les femmes et 17% pour les hommes, par rapport à ceux ayant

les revenus les plus élevés. Il existait également des inégalités absolues de tabagisme

marquées en défaveur des individus ayant les plus faibles revenus pour les deux sexes. En

revanche, la prévalence de la consommation régulière d’alcool prédite était plus importante

chez les individus ayant les plus hauts revenus, avec une augmentation de près de 30% pour

les hommes et 20 % pour les femmes par rapport à ceux ayant les revenus les plus faibles. Les

différences absolues de consommation d’alcool en fonction de la situation financière perçue

étaient de plus faible ampleur mais allaient dans le même sens. Les différences absolues

d’obésité pour les hommes en fonction des ressources financières étaient faibles (5 à 7%) et

leur sens ne concordait pas selon la mesure de ressources financières utilisée. Pour les

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40

femmes, la prévalence de l’obésité était plus élevée d’environ 20% pour celles appartenant

aux catégories de ressources financières les plus défavorisées avec une concordance parfaite

des deux mesures de ressources financière.

Réseau social (nombre d’amis, sentiment d’isolement)

Il existait de fortes inégalités absolues de santé perçue (générale, physique et psychologique)

pour les deux sexes pour les deux mesures de réseau social (nombre d’amis et sentiment

d’isolement) (figure 8, 9 et tableau 8). La différence absolue la plus marquée était retrouvée

chez les femmes avec une prévalence de mauvaise santé psychologique perçue augmentée

de plus de 57% chez celles ayant le sentiment d’isolement le plus important. Les différences

absolues de prévalence d’affection de longue durée par rapport aux deux mesures de réseau

social étaient comprises entre 4 et 12%, dans le sens d’une prévalence plus forte des affections

de longue durée chez les individus ayant un support social faible. Pour les deux sexes, il existait

des différences absolues prédites de dépression marquées en défaveur des individus ayant le

sentiment d’isolement le plus fort, allant de 24% chez les hommes à 32% chez les femmes. Les

différences absolues de comportements à risque et obésité restaient inférieures ou égales à

10% avec des sens d’inégalité par fois discordants.

2.3.2 Inégalités sociales de santé relatives (RII)

Niveau d’études

Pour les deux sexes, il existait un gradient d’inégalité de santé en fonction du niveau d’études

pour toutes les mesures de santé perçue : santé générale, santé physique et santé

psychologique, ainsi que pour l’obésité (tableau 8 et figure 10). Chez les femmes uniquement,

il existait des gradients d’inégalité pour les affections de longue durée et la dépression. Il n’a

pas été mis en évidence de gradient d’inégalité de comportements à risque (tabagisme,

consommation d’alcool) en fonction du niveau d’études. Les gradients d’inégalité de santé mis

en évidence allaient toujours dans le sens d’une santé plus mauvaise lorsque le niveau

d’études était plus faible. Il n’existait pas de différence d’amplitude des gradients d’inégalité

entre les deux sexes, excepté dans le domaine de la santé physique perçue pour lequel

l’amplitude des inégalités était plus marquée chez les femmes que chez les hommes. Chez les

femmes, le gradient était de forte amplitude pour la santé générale perçue et plus marqué

dans ce domaine que pour la santé psychologique perçue. Chez les hommes, le gradient

d’obésité selon le niveau d’études était particulièrement marqué.

Ressources financières (revenus et situation financière perçue)

Pour les hommes comme pour les femmes, des gradients d’inégalité de santé en fonction des

ressources financières ont été mis en évidence pour la santé perçue (générale, physique et

psychologique), et la dépression (tableau 8 et figure 10). Un gradient d’inégalité de tabagisme

a été mis en évidence en fonction de la situation financière perçue mais pas en fonction des

revenus, pour les deux sexes. Chez les femmes uniquement, il existait un gradient d’inégalité

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41

d’obésité en fonction des deux mesures de ressources financières. Ces gradients allaient

systématiquement dans le sens d’une dégradation de la mesure de santé lorsque les

ressources financières étaient plus faibles. Des inégalités de consommation d’alcool allant

dans le sens contraire ont été mises en évidence pour les deux sexes : plus les revenus étaient

élevés, plus le taux de consommation fréquente d’alcool était important. Pour un même

domaine de santé et une même mesure de ressources financières, il n’existait pas de

différence d’amplitude des gradients mis en évidence entre les hommes et les femmes. Pour

les deux sexes, les gradients d’inégalité de santé mentale, en particulier de dépression, étaient

de forte amplitude pour les deux mesures de ressources financières (revenus et situation

financière perçue). Chez les femmes, les gradients d’inégalité d’obésité en fonction des

mesures de ressources financières étaient également d’amplitude marquée.

Réseau social (nombre d’amis, sentiment d’isolement)

Pour les hommes et les femmes, il existait un gradient d’inégalité en fonction des deux

mesures de réseau social pour toutes les mesures de santé perçue (générale, physique et

psychologique) (tableau 8 et figure 10). Chez les hommes, un gradient d’inégalité d’affection

de longue durée a été mis en évidence en fonction du nombre d’amis, alors que chez les

femmes le gradient d’affection de longue durée existait uniquement en fonction du sentiment

d’isolement. Pour les deux sexes, la dépression était soumise à un gradient en fonction du

sentiment d’isolement. Chez les femmes uniquement, il existait un gradient d’obésité en

fonction du nombre d’amis et de tabagisme en fonction du sentiment d’isolement. Chez les

hommes, il n’a pas été mis en évidence de gradient d’inégalité de conditions liées à la santé

(tabagisme, consommation d’alcool, obésité) en fonction des indicateurs de réseau social.

Tous les gradients existant selon ces indicateurs allaient dans le sens d’une dégradation de la

santé lorsque le support social était plus faible (nombre d’amis plus faible ou sentiment

d’isolement plus important). Pour un même domaine de santé et une même mesure de réseau

social, les amplitudes des gradients d’inégalités mis en évidence à la fois chez les hommes et

les femmes n’étaient pas différentes. Pour les deux sexes, les gradients d’inégalité de santé

mentale, en particulier de dépression, étaient particulièrement marqués en fonction du

sentiment d’isolement.

________

Lecture des figures 5 à 9 :

Pour chaque point : l’abscisse correspond au midpoint de position sociale et l’ordonnée au pourcentage de

mauvaise santé estimé pour la catégorie sociale représentée par ce midpoint. Pour rappel, un midpoint (abscisse)

de 0 correspond à la catégorie théorique « la plus favorisée » et un midpoint (abscisse) de 1 (ou ici 100%)

correspond à la catégorie sociale théorique « la plus favorisée ». Autrement dit, plus l’abscisse augmente, plus la

catégorie sociale est défavorisée.

Si l’on considère par exemple le deuxième graphique de la figure 5 « Mauvaise santé physique perçue selon le

niveau d’études et le sexe » :

- chaque point rouge représente le pourcentage de femmes ayant une mauvaise santé physique perçue

par catégorie de niveau d’études.

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42

- le point ayant pour abscisse 0 correspond à une catégorie théorique ayant le niveau d’études « le plus

élevé » dans laquelle 13,0% des femmes présenteraient une mauvaise santé physique perçue.

- le point suivant (à droite) représente la catégorie sociale au-dessus, dans ce cas le niveau d’études

« supérieur » avec un pourcentage estimé de femmes ayant une mauvaise santé physique perçue de

19,4%.

- on observe que le pourcentage de mauvaise santé perçue augmente pour chaque passage à une

catégorie sociale plus défavorisée, c’est pourquoi ce type de graphique illustre bien la réalité d’un

gradient d’inégalité sociale de santé.

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43

Figure 5.Etat de santé estimé en fonction du niveau d'étude pour les hommes et les femmes

Mauvaise santé générale perçue selon le niveau d’études et le sexe.

Mauvaise santé physique perçue selon le niveau d’études et le sexe.

Affection de longue durée selon le niveau d’études et le sexe.

Santé psychologique perçue selon le

niveau d’études et le sexe.

Episode dépressif selon le niveau d’études et le sexe.

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

Tabagisme selon le niveau d’études et le sexe.

Consommation d’alcool fréquente selon le niveau d’études et le sexe.

Obésité chez les 25-65 ans selon le niveau d’études et le sexe.

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44

Figure 6.Etat de santé estimé en fonction des revenus pour les hommes et les femmes

Mauvaise santé générale perçue

selon le revenu et le sexe.

Mauvaise santé physique perçue selon

le revenu et le sexe.

Affection de longue durée selon le

revenu et le sexe.

Santé psychologique perçue selon le

revenu et le sexe.

Episode dépressif selon le revenu et le

sexe.

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

Tabagisme selon le revenu et le sexe.

Consommation d’alcool fréquente

selon le revenu et le sexe.

Obésité chez les 25-65 ans selon le

revenu et le sexe.

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45

Figure 7. Etat de santé estimé en fonction de la situation financière perçue pour les hommes et les femmes

Mauvaise santé générale selon la situation financière perçue et le sexe.

Mauvaise santé physique selon la situation financière perçue et le sexe.

Affection de longue durée selon la situation financière perçue et le sexe.

Santé psychologique perçue selon la

situation financière perçue et le sexe.

Episode dépressif selon la situation financière perçue et le sexe.

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

Tabagisme selon la situation financière perçue et le sexe.

Conso. d’alcool fréquente selon la situation financière perçue et le sexe.

Obésité chez les 25-65 ans selon la situation financière perçue et le sexe.

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Figure 7

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46

Figure 8.Etat de santé estimé en fonction des catégories de nombre d’amis pour les hommes et les femmes

Mauvaise santé générale perçue selon l’entourage amical et le sexe.

Mauvaise santé physique perçue selon l’entourage amical et le sexe.

Affection de longue durée selon l’entourage amical et le sexe.

Santé psychologique perçue selon

l’entourage amical et le sexe.

Episode dépressif selon l’entourage amical et le sexe.

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

Tabagisme selon l’entourage amical et le sexe.

Consommation d’alcool fréquente selon l’entourage amical et le sexe.

Obésité chez les 25-65 ans selon l’entourage amical et le sexe.

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47

Figure 9. Etat de santé estimé en fonction du sentiment d’isolement pour les hommes e les femmes

Mauvaise santé générale perçue selon le sentiment d’isolement et le

sexe.

Mauvaise santé physique perçue selon le sentiment d’isolement et le

sexe.

Affection de longue durée selon le sentiment d’isolement et le sexe.

Santé psychologique perçue selon le

sentiment d’isolement et le sexe.

Episode dépressif selon le sentiment d’isolement et le sexe.

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

Tabagisme selon le sentiment d’isolement et le sexe.

Conso. d’alcool fréquente selon le sentiment d’isolement et le sexe.

Obésité chez les 25-65 ans selon le sentiment d’isolement et le sexe.

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% cumulé population selonle sentiment d'isolement

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48

Tableau 8 Inégalités sociales de santé en fonction du sexe, mesures agrégées RII et SII

HOMMES FEMMES

RII IC 95% SII % RII IC 95 % SII %

Mauvaise santé générale perçue

Niveau d’études 3,65 2,22 - 6,02 29,1 5,56 4,00 - 7,72 43,7

Revenus 2,21 1,25 - 3,88 16,5 1,88 1,29 - 2,73 15,0

Situation financière perçue 3,83 2,12 - 6,93 29,9 4,44 2,67 - 7,41 38,5

Amis 3,07 1,70 - 5,54 24,5 2,03 1,33 - 3,11 16,8

Sentiment d’isolement 3,58 1,83 - 7,01 28,1 5,14 3,24 - 8,16 41,1

Mauvaise santé physique perçue Niveau d’études 1,82 1,18 - 2,83 14,4 4,05 3,00 - 5,46 39,7

Revenus 1,96 1,13 - 3,26 15,2 1,64 1,20 - 2,24 13,1

Situation financière perçue 3,64 2,08 - 6,40 31,9 2,55 1,55 - 4,18 26,2

Amis 2,50 1,64 - 3,80 22,0 1,76 1,12 - 2,77 15,2

Sentiment d’isolement 2,73 1,58 - 4,73 24,3 2,85 1,85 - 4,38 28,8

Affection de longue durée

Niveau d’études 1,99 0,93 - 4,26 8,8 3,14 1,68 - 5,87 13,1

Revenus 0,66 0,36 - 1,22 -5,0 0,90 0,53 - 1,53 -1,1

Situation financière perçue 1,17 0,55 - 2,46 1,9 1,74 0,90 - 3,38 6,2

Amis 2,62 1,19 - 5,75 12,3 1,61 0,91 - 2,84 5,2

Sentiment d’isolement 1,39 0,64 - 3,03 4,1 2,89 1,35 - 6,19 12

Mauvaise santé psychologique perçue

Niveau d’études 2,15 1,26 - 3,68 15,8 2,84 2,09 - 3,85 25,3

Revenus 2,48 1,19 - 5,16 15,8 2,25 1,46 - 3,47 19,0

Situation financière perçue 5,93 3,17 - 11,07 34,1 4,93 3,28 - 7,41 40,2

Amis 2,49 1,40 - 4,41 16,3 2,46 1,66 - 3,65 21,2

Sentiment d’isolement 7,88 4,58 - 13,58 39,5 9,47 5,99 - 14,97 57,7

Dépression

Niveau d’études 2,11 0,76 - 5,82 4,7 3,74 2,19 - 6,37 14,8

Revenus 7,48 1,92 - 29,12 12,5 2,87 1,67 - 4,93 11,3

Situation financière perçue 11,38 3,54 - 36,54 16,9 8,32 4,30 - 16,14 26,3

Amis 3,18 0,95 - 10,74 7,3 3,03 1,75 - 5,24 12,0

Sentiment d’isolement 25,55 6,13 - 106,44 23,9 14,39 6,97 - 29,72 32,1

Conso. tabac quotidienne

Niveau d’études 0,96 0,65 - 1,41 -1,4 0,85 0,52 - 1,37 -2,8

Revenus 1,32 0,79 - 2,20 8,7 1,20 0,75 - 1,93 3,2

Situation financière perçue 1,74 1,02 - 2,96 17,9 2,35 1,58 - 3,50 15,9

Amis 1,19 0,76 - 1,85 5,4 0,80 0,53 - 1,21 -3,7

Sentiment d’isolement 1,40 0,91 - 2,16 10,6 1,80 1,09 - 2,97 10,2

Conso. Alcool plus de 4 fois par semaine

Niveau d’études 0,82 0,43 - 1,57 -4,7 0,59 0,30 - 1,15 -5,6

Revenus 0,28 0,17 - 0,46 -30,6 0,12 0,06 - 0,23 -22,1

Situation financière perçue 0,37 0,25 - 0,55 -23,7 0,30 0,15 - 0,58 -12,5

Amis 1,14 0,71 - 1,83 3,3 0,54 0,25 - 1,14 -6,6

Sentiment d’isolement 0,92 0,51 - 1,64 -2,1 1,40 0,78 - 2,54 -3,7

Obésité (25-65 ans)

Niveau d’études 7,01 3,58 - 13,70 22,7 3,18 1,85 - 5,49 14,9

Revenus 0,61 0,19 - 2,02 -5,0 4,55 2,86 - 7,24 19,2

Situation financière perçue 1,96 0,85 - 4,51 7,0 5,51 2,98 - 10,18 20,6

Amis 1,19 0,45 - 3,15 1,8 2,36 1,25 - 4,46 10,5

Sentiment d’isolement 0,47 0,16 - 1,38 -7,6 1,58 0,81 - 3,06 5,5

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49

Figure 10. Inégalités sociales de santé en fonction du sexe : synthèse graphique des RII.

0123456789

10

RII revenus - hommes

0123456789

10

RII revenus - femmes

0

2

4

6

8

10

12

RII situation financière perçue-hommes

0

2

4

6

8

10

12

RII Situation financière perçue - femmes

0123456789

10RII niveau d'études - hommes

0123456789

10RII niveau d'études - femmes

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50

0

5

10

15

20

25

RII sentiment d'isolement- hommes

0

5

10

15

20

25

RII sentiment d'isolement - femmes

0

1

2

3

4

5

6

RII nombre d'amis- hommes

0

1

2

3

4

5

6

RII nombre d'amis - femmes

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51

3 Discussion

3.1 Principaux résultats

L’objectif de notre étude était de décrire et quantifier les gradients d’inégalités sociales de

santé, santé mentale et conditions en lien avec la santé (tabagisme, consommation d’alcool,

obésité) existant au sein de la population francilienne en 2009, à l’aide de mesures agrégées.

Plus de 75% des enquêtés avaient une bonne santé perçue générale et physique (« bonne »

ou « très bonne »). La santé générale perçue n’était pas différente entre les sexes tandis que

la santé physique perçue était meilleure chez les hommes que chez les femmes. Les affections

de longue durée concernaient 11,4% de la population globale, sans différence significative

entre les hommes et les femmes. La santé psychologique était bonne pour plus de 75% des

enquêtés avec cependant une plus mauvaise santé psychologique perçue pour les femmes

que pour les hommes (p<0,001). Les épisodes dépressifs majeurs dans les 15 jours précédant

l’enquête concernaient 10,4 % des femmes et 6,0% des hommes enquêtés, la différence entre

les sexes était significative (p<0,001). La proportion de fumeurs quotidiens était presque deux

fois plus importante chez les hommes (31,1%) que les femmes (17%). Les hommes étaient

également deux fois plus souvent consommateurs réguliers d’alcool (24,2%) que les femmes

(10,8%). La prévalence de l’obésité chez les 25 à 65 ans était globalement de 11% sans

différence significative en fonction du sexe.

Une synthèse graphique des résultats comprenant les mesures simples des inégalités de

santés (OR bruts), les mesures agrégées absolues (SII) et les mesures agrégées relatives (RII)

est présentée sur le tableau 9 ci-après. Il existait globalement une forte cohérence entre les

différents types de mesures statistiques considérées (OR, RII, SII). Notre étude a montré

l’existence d’inégalités sociales absolues et relatives dans les domaines de la santé, santé

mentale et des conditions en lien avec la santé (tabagisme, consommation d’alcool, obésité).

Davantage de gradients d’inégalités ont été mis en évidence concernant les femmes que les

hommes. En particulier dans le domaine de l’obésité, il existait chez les femmes des gradients

d’inégalités en fonction des ressources financières (revenus et situation financière perçue) et

du nombre d’amis qui n’étaient pas mis en évidence chez les hommes. Les inégalités mises en

évidence allaient systématiquement dans le sens d’une plus mauvaise santé lorsque la

position sociale était moins favorable excepté pour la consommation d’alcool fréquente dont

le taux augmentait lorsque les ressources financières étaient plus importantes, pour les deux

sexes. Les gradients d’inégalité de santé mentale étaient particulièrement marqués en

fonction des mesures de ressources financières et de réseau social pour les deux sexes. Les

inégalités d’obésité étaient également marquées, que ce soit en fonction du niveau d’études

pour les hommes, ou en fonction des ressources financières pour les femmes.

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52

Tableau 9. Synthèse des résultats : mesures des inégalités simples (OR), agrégées absolues (SII), agrégées relatives (RII)

Mauvaise santé générale perçue

Mauvaise santé physique perçue

Affection de longue durée

Mauvaise santé psychologique

perçue

Episodes dépressifs majeurs

Tabagisme actif Consommation

d’alcool régulière

Obésité 25-65 ans

ho

mm

es

fem

mes

ho

mm

es

fem

mes

ho

mm

es

fem

mes

ho

mm

es

fem

mes

ho

mm

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fem

mes

ho

mm

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fem

mes

ho

mm

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fem

mes

ho

mm

es

fem

mes

OR

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II

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OR

R

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R

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R

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OR

R

II

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OR

R

II

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OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

OR

R

II

SII

Niveau d'études

Revenus

Situation financière perçue

Nombre d'amis

Sentiment d'isolement

OR entre les catégories sociales les plus éloignées significatif dans le sens d’un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus défavorisée

SII supérieur ou égal à 10 % correspondant à un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus défavorisée

RII significatif dans le sens d’un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus défavorisée

OR entre les catégories sociales les plus éloignées significatif dans le sens d’un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus favorisée

SII inférieur ou égal à -10 % correspondant à un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus favorisée

RII significatif dans le sens d’un état de santé plus mauvais lorsque la position sociale était plus favorisée

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53

3.2 Points forts

La cohorte SIRS était représentative de la population majeure francilienne (Paris et la petite

couronne). De plus, le mode de recueil de données par entretiens en face-à-face permettait

la vérification de certaines données (documents attestant de l’existence d’une affection de

longue durée par exemple) et limitait le nombre de données manquantes. D’autre part, la

dimension longitudinale de la cohorte SIRS est un atout de taille pour les perspectives

d’analyses ultérieures.

Le choix d’étudier et comparer les résultats obtenus avec différentes mesures de la position

sociale individuelle présente un intérêt. Premièrement, le modèle le plus abouti décrivant les

déterminants sociaux de la santé (Solar 2007) désigne plusieurs déterminants structuraux

comme étant constitutifs de la position sociale individuelle. Nous avons choisi quelques-uns

de ces déterminants structurels comme mesures de la position sociale. Bien que plusieurs

scores de précarité soient disponibles (Pascal et al. 2004, Sass 2006), nous n’avons pas utilisé

de tels scores pour deux raisons. La première est que nous cherchions, à l’aide des mesures

d’inégalités agrégées, à définir les inégalités de santé existant tout au long des échelles

sociales, et non pas seulement lorsque l’on considère les individus en situation de précarité

par rapport aux autres. La deuxième raison est qu’au-delà de constats simplement descriptifs,

cette étude vise à fournir des hypothèses sur les leviers d’action possibles pour réduire les

inégalités sociales de santé, il parait donc intéressant d’analyser chaque déterminant

structurel de façon isolée. Pour autant, nous sommes conscients que chacune des mesures

utilisées constituent des facettes d’une position sociale plus complexe et multifactorielle.

Nous avons fait d’autre part le choix d’analyser à la fois des mesures objectives et subjectives

de la position sociale. Il existait globalement une forte cohérence des résultats obtenus avec

ces deux types de mesures sur le même sujet (par exemple revenus déclarés et situation

financière perçue). Cette cohérence renforce la validité interne des résultats. Nous avons

également fait le choix d’étudier plusieurs domaines de santé à l’aide de mesures à la fois

objectives et subjectives. Les mesures subjectives et objectives de santé semblant recouper le

même domaine n’étaient effectivement pas tout à fait corrélées. Il est par exemple

intéressant de noter que la santé générale perçue et la présence d’une affection de longue

durée n’étaient pas strictement superposables. Ainsi, environ 7% des enquêtés qui

percevaient leur santé comme « bonne » ou « très bonne », déclaraient être atteints d’une

affection de longue durée tandis que seulement 64% des individus qui étaient atteint d’une

affection de longue durée percevaient leur santé comme « moyenne » à « très mauvaise ».

Inversement, chez les individus qui se déclaraient exempts d’affection de longue durée,

presque 20% percevaient leur santé générale comme « moyenne » à « très mauvaise ». Les

résultats obtenus quant aux inégalités sociales de santé montrent que la santé subjective est

systématiquement soumise à un gradient social, tandis que les mesures objectives donnent

des résultats moins marqués dans la plupart des cas, mais d’un sens similaire.

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54

Enfin, l’analyse de différents types de mesures des inégalités sociales de sa santé est un autre

point fort de cette étude. Les mesures simples des inégalités permettent de formuler des

hypothèses et de comparer la force des associations retrouvées avec de nombreuses études

épidémiologiques utilisant ce type de mesure. Le calcul de ces mesures permet également de

vérifier la cohérence du sens et de l’ampleur des gradients mis en évidence par les mesures

agrégées. Ces dernières permettent quant à elle la quantification de gradients d’inégalité de

santé plutôt qu’une comparaison simple entre deux groupes de position sociale extrêmes. Les

mesures agrégées sont par ailleurs particulièrement intéressantes en épidémiologie sociale

car elles prennent en compte la structure sociale de la population au moment de l’enquête et

autorisent ainsi les comparaisons temporelles et spatiales.

3.3 Limites

Une des limites de notre étude était que la cohorte est uniquement francilienne, ce qui limite

sa validité externe, autrement dit l’extrapolation des résultats à la population française dans

son ensemble. D’autre part, l’étude, du fait de son design, était limitée à la population

francophone, ce qui exclut les populations migrantes précaires non francophones qui sont

pourtant fortement touchées par les inégalités sociales de santé (Bollini and Siem 1995). De

même, les individus sans domicile fixe n’ont pas pu être interrogés. Par ailleurs, il s’agissait

d’une étude comportant de nombreuses données déclaratives, ce qui expose au biais de

déclaration, difficile à quantifier. D’autre part, le caractère transversal de l’étude ne

permettait pas d’infirmer ou confirmer d’éventuelles hypothèses causales.

Il existait également des limites liées aux mesures de santé ou de conditions en lien avec la

santé choisies. En particulier, s’il a été montré par une importante méta-analyse que la santé

perçue prédisait la mortalité de façon intéressante (DeSalvo et al. 2006), une étude française

montrait cette mesure n’est pas un proxy de la santé générale « vraie » de même qualité en

fonction de la catégorie socio-économique étudiée ( Singh-Manoux et al. 2007). D’autre part,

la consommation d’alcool a été prise en compte comme une consommation d’alcool plus de

quatre fois par semaine et n’a pu être quantifiée par rapport à la dose d’alcool journalière

maximale conseillée par la Haute Autorité de Santé.

Les résultats de notre étude ne permettent pas d’évaluer l’influence des déterminants

intermédiaires décrits par le modèle des déterminants sociaux de la santé de Solar (facteurs

psycho-sociaux, comportements, facteurs biologiques, système de santé), excepté dans le

domaine de la cohésion sociale que nous avons tenté d’approcher à travers les mesures de

réseau social. Cependant, le choix d’utiliser des mesures de réseau social (nombre d’amis et

sentiment d’isolement) dans le cadre de calcul de mesures agrégées est peu commun à notre

connaissance, et entraine des limitations d’interprétation. En effet, certaines affections,

comme les épisodes dépressifs sont reconnues comme étant fortement liées au support

social, sans présumer du sens de l’association (Santini et al. 2015). Si cette limite doit être

prise en compte dans l’interprétation des résultats, le fait que les valeurs des RII de santé

mentale en fonction du sentiment d’isolement soient aussi importantes était cohérent avec

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55

les données de la littérature et apportait une confirmation du lien entre santé mentale et

support social dans la population francilienne.

Concernant l’obésité, l’IMC a été calculé à partir d’un poids déclaré en réponse, lorsque la

femme était enceinte, à la question « Quel était votre poids avant votre grossesse ? ». Nous

n’avons donc pas exclu les femmes enceintes des analyses portant sur l’obésité. De plus, parmi

les 37 femmes déclarant être enceinte au moment de l’enquête, seules 3 femmes

présentaient un IMC supérieur à 30 avec des poids déclarés avant grossesse de 86, 93 et 100

kg. Il parait cependant judicieux de s’interroger sur les femmes en post-partum récent dont le

poids déclaré pouvait avoir été modifié par la grossesse. Le questionnaire permettait

d’identifier les femmes en post-partum de moins de 12 jours, qui étaient au nombre de trois

et dont aucune n’était atteinte d’obésité. Nous émettons cependant comme limite le fait que

les femmes en post-partum au-delà de 12 jours n’ont pu être identifiées pour d’éventuelles

analyses de sensibilité.

Nous avons fait le choix de ne pas ajuster le calcul des RII sur l’âge. Ce type d’ajustement

complexifie l’interprétation des résultats alors que dans la majorité des cas, la santé évolue

avec l’âge de la même façon pour les deux sexes (représentation graphique en Annexe 4).

Cette hypothèse n’est cependant pas vérifiée pour la santé psychologique perçue et la

dépression. Nous avons donc effectué une analyse de sensibilité pour ces deux mesures de

santé présentée en Annexe 5 et avons décidé de conserver comme résultats principaux les

résultats non ajustés.

Les mesures agrégées présentent une vision synthétique des inégalités de santé et ont

plusieurs avantages décrits précédemment. Cependant, l’agrégation de données est

nécessairement associée à une perte d’information et limite l’ajustement sur d’autres facteurs

qui rendraient l’interprétation des résultats hasardeuse. Ainsi, notre étude n’a pas exploré le

champ des facteurs biographiques, qui sont reconnus pour jouer un rôle dans les inégalités

sociales de santé, comme cela a été décrit en particulier pour la dépression et l’obésité

(Gilman 2007, Martin, 2010). Notre méthodologie statistique ne permettait également pas

d’intégrer d’éléments contextuels. Ceux-ci pourraient jouer un rôle indépendant des facteurs

individuels dans la structuration d’inégalités sociales de santé comme l’a montré par exemple

une étude portant sur les données de la cohorte SIRS 2005 qui mettaient en évidence un lien

entre dépression et vie dans un quartier défavorisé (Vallée et al. 2011).

3.4 Comparaison avec les travaux existants

3.4.1 Etudes sur les données de la cohorte SIRS 2009

Plusieurs résultats publiés portant sur les données de la cohorte SIRS 2005 étaient cohérents

avec ceux de notre étude. Ainsi, le taux brut d’épisode dépressifs majeurs global était de 11,7%

en 2005 (pour 8,3 % dans notre étude), avec un risque de dépression deux fois plus élevé chez

les hommes que chez les femmes en analyse multivariée (OR : 1,85 [1,40 – 2,44]) (Roustit

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56

2008). La même étude montrait que, parmi les caractéristiques sociales, l’appartenance à la

catégorie des cadres et des professions intellectuelles ainsi qu’un niveau d’études

universitaire constituaient des facteurs protecteurs vis-à-vis de la dépression. Le risque de

dépression était par ailleurs d’autant plus élevé que le revenu mensuel moyen par unité de

consommation était faible : il était 1,5 fois plus élevé (OR = 1,49 [0,96-2,31]) dans le dernier

quartile de revenus que dans le premier.

Une autre étude portant sur ces données montrait qu’en analyse multivariée, chez les

femmes, un bas niveau de revenus et un faible niveau d’études étaient associés à un risque

plus élevé de surpoids (Martin 2010). De telles associations entre position sociale et surpoids

n’étaient pas retrouvées chez les hommes. Enfin, la prévalence globale de l’obésité était

estimée en 2005 à 8,8% (et 11,1% dans notre étude) avec de fortes différences des taux bruts

d’obésité d’un IRIS à l’autre. Ainsi, 13,6% des personnes interrogées résidant dans des

quartiers situés en zone urbaine sensible ou de type ouvrier étaient obèses contre seulement

6,6% de celles résidant dans des quartiers de type moyen ou supérieur (p<0,001). Au niveau

individuel, cette même étude notait des différences de prévalence de l’obésité en fonction de

l’âge, du niveau d’éducation et du niveau de revenus (Cadot, 2011).

Plusieurs études effectuées sur les données 2009 de la cohorte SIRS ont également mis en

évidence l’existence d’inégalités sociales de santé, en particulier dans le domaine du

dépistage. Ainsi, il a été montré que le taux de dépistage du cancer du col de l’utérus et du

cancer du sein est moindre chez les femmes étrangères, après ajustement sur les facteurs

socio-économiques pertinents (Rondet et al. 2014, ) (Grillo 2012). Des inégalités sociales de

dépistage du VIH associées à un faible niveau d’études ont été mises en évidence (Massari et

al. 2015).

3.4.2 Comparaison avec des études nationales et internationales

La grande majorité des travaux d’épidémiologie sociale auxquels il est tentant de comparer

nos résultats ont été effectués à l’échelle nationale ou internationale. Les comparaisons

présentées restent de ce fait particulièrement prudentes puisque notre étude ne concerne

que la population Francilienne.

Comparaison avec les études portant sur les inégalités sociales de santé perçue et maladies

chroniques

Une importante étude comparait les RII de la santé perçue par rapport au niveau d’études

estimés dans onze pays Européens ( Mackenbach et al. 1997). Cette étude montrait l’existence

de gradients d’inégalité sociale de santé perçue en fonction du niveau d’études pour tous les

pays étudiés. Parmi ces pays, les inégalités étaient plus fortes pour les hommes en Grande

Bretagne, Suède, Norvège, Danemark, Finlande, Italie et Pays-Bas par comparaison à

l’Allemagne. Pour les femmes, les inégalités étaient plus importantes en Suède qu’en

Allemagne, Suisse, Italie ou Espagne. Les RII pour chaque pays sont présentés en Annexe 6. En

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57

France, le RII de la santé générale perçue par rapport au niveau d’études était comparable

pour les hommes ou les femmes et d’environ 3,5.

Une étude postérieure poursuivant le même objectif a permis de comparer les RII de 22 pays

Européens (J. Mackenbach et al. 2008). Cette étude retrouvait un gradient de mauvaise santé

perçue en fonction du niveau d’études pour la grande majorité des pays étudiés dans le sens

d’une santé perçue plus mauvaise lorsque le niveau d’étude était plus faible. L’étude montrait

également l’existence d’un gradient de mauvaise santé perçue en fonction des revenus,

particulièrement important en Angleterre et dans les pays du Nord de l’Europe. Les résultats

détaillés pour chaque pays sont présentés en Annexe 6. En France, les RII de mauvaise santé

perçue en fonction du niveau d’études était statistiquement significatifs au seuil de 5% et

étaient d’environ 1,3 pour les hommes et d’environ 1,2 pour les femmes. Les RII en fonction

des revenus étaient de 1,3 pour les hommes et de 1,4 pour les femmes (statistiquement

significatifs au seuil de 5%).

Une étude récente comparait les RII de la santé générale perçue en fonction des niveaux

d’étude pour 31 pays Européens (Schütte et al. 2013). Il existait des inégalités sociales de santé

générale selon le niveau d’éducation dans 24 pays pour les hommes et 25 pays pour les

femmes (Annexe 6). En France, le RII de la mauvaise santé perçue en fonction du niveau

d’études était de 2,5 [1,2 ; 4,9] pour les hommes et de 2,7 [1,5 ; 4,7] pour les femmes.

Les résultats de notre étude sont cohérents avec ceux des études citées avec des RII de

mauvaise santé perçue en fonction du niveau d’étude et des revenus significatifs et allant dans

le même sens.

Il n’existe pas à notre connaissance d’étude portant sur des données françaises estimant des

mesures agrégées d’inégalité sociales de maladies chroniques. Une étude de ce type effectuée

sur les données de plusieurs pays Européens ne présentait pas de résultats pour la France

(Cavelaars et al. 1998). Dans cette étude, les RII de maladie chronique pour les hommes en

fonction du niveau d’études étaient compris entre 2,12 [1,64, 2,74] pour l’Espagne et 3,87

[2,65 ; 5,64] pour la Suède, en défaveur des individus ayant les plus faibles niveaux d’études.

Des RII de sens similaire étaient retrouvés pour les femmes et compris entre 1,56 [1,16 – 2,05]

en Allemagne à 3,41 [2,35 – 4,95] en Suède.

Dans notre étude, nous avons identifié un gradient d’inégalité de maladies chroniques

uniquement pour les femmes avec un RII de 3,14 [1,68 – 5,87], d’amplitude et de sens

comparables aux pays Européens présentant les plus fortes inégalités (Suède) dans l’étude

citée précédemment. Cependant, la comparabilité entre les deux études semble difficile à

défendre car des différences de méthode de recueil de la mesure « maladie chronique » (qui

comportait une liste de neuf maladies dans l’étude de Caavelars), s’ajoutent à l’écart temporel

entre les deux études et à la différence d’échelle géographique.

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58

Comparaison avec les études portant sur les inégalités sociales de santé mentale

Une étude récente avait pour objectif d’évaluer et comparer les inégalités sociales de bien-

être psychologique en fonction du niveau d’études dans 31 pays d’Europe dont la France

(Schütte et al. 2014). Cette étude retrouvait un gradient social de santé avec un bien-être

psychologique moindre lorsque le niveau d’études était plus faible dans de nombreux pays.

Pour les hommes, les inégalités les plus larges ont été décrites en Irelande, Espagne, Chypre

et Macédoine avec des RII supérieurs à 5 dans les modèles de régression multiniveaux.

Il existe peu d’études évaluant les inégalités sociales de dépression à l’aide de mesures

agrégées en Europe, et aucune sur des données françaises à notre connaissance. D’autre part,

la multiplicité des échelles ou scores de dépression utilisés complique les comparaisons de

différentes études. On peut cependant citer une étude portant sur des fonctionnaires

Londoniens et évaluant l’existence d’une symptomatologie dépressive par un échantillon de

questions issues du GHQ ( General Health Questionnaire) (Martikainen et al. 2003). Les RII des

symtpomes dépressifs en fonciton des revenus personnels ajustés sur l’âge étaient de 2,16

[1,62 – 2,89] pour les hommes et de 2,08 (1,34 – 3,22) pour les femmes.

Bien qu’ils ne soient pas directement comparables, le sens des résultats de notre étude

concernant la santé psychologique perçue et la dépression sont cohérents avec ceux des

études citées.

Comparaison avec les études portant sur les inégalités sociales de comportements à risque

Tabagisme

En France, l’association entre tabagisme et position sociale défavorisée est connu, notamment

en fonction de la catégorie socio-professionnelle (Peretti-Watel et al. 2009). Les résultats

d’une étude comparant les inégalités de tabagisme en fonction du niveau d’études dans 22

pays Européens sont présentés en Annexe 4 (Mackenbach et al. 2008). Les résultats

graphiques de cette étude montraient un RII du tabagisme par niveau d’études en France

d’environ 1,4 pour les hommes et inférieur à 1 pour les femmes. Une récente étude basée sur

les données du Baromètre Santé 2010 avait pour objectif d’étudier l’évolution des inégalités

de tabagisme en fonction du niveau d’études pour différentes générations à l’aide de mesures

agrégées (Bricard et al. 2016). Les résultats des RII de cette étude sont présentés en Figure 11

RII du tabagisme en fonction du niveau d'études, par sexe et génération (Bricard et al. 2016).

Les auteurs concluaient à l’augmentation des inégalités sociales de tabagisme au cours du

temps dans le sens d’une consommation de tabac accrue lorsque le niveau d’études était plus

faible, pour les deux sexes. Ils notaient également une inversion du gradient d’inégalité pour

les femmes, liée à l’augmentation importante au cours du temps du tabagisme chez les

femmes ayant de faibles niveaux d’études.

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Figure 11 RII du tabagisme en fonction du niveau d'études, par sexe et génération (Bricard et al. 2016)

Dans notre étude, les RII du tabagisme en fonction du niveau d’études ne permettaient pas

de conclure à un gradient d’inégalité, ce qui se rapproche des résultats de l’étude de

Mackenbach.

Alcool

Si les études évaluant les inégalités de consommation d’alcool sont rares, plusieurs études se

sont intéressées aux inégalités sociales de cancers alcoolo-dépendants, dont notamment une

étude comparant les inégalités de ce type de cancer en fonction du niveau d’études dans 8

pays Européens, dont la France (Menvielle et al. 2007). Cette étude montrait l’existence d’un

gradient d’inégalité de cancer des voies aéro-digestives supérieures et du foie en défaveur des

personnes ayant de faibles niveaux d’études. Les auteurs retrouvaient le plus haut taux de

mortalité lié à ce type de cancer chez les hommes français ayant un niveau d’éducation

inférieur au collège et l’un des plus faibles taux de mortalité chez les hommes français ayant

un diplôme supérieur. En France, le RII correspondant aux cancers des voies aéro-digestives

supérieures par rapport au niveau d’études était d’environ 3,5 et celui du cancer du foie

d’environ 2,5. Une autre étude analysait les inégalités sociales de consommation d’alcool et

des pathologies liées à l’alcool dans 15 pays Européens (Bloomfield et al. 2006). Celle-ci

montrait qu’en France, comme en Allemagne, Suisse, Autriche et Pays-Bas, les femmes ayant

les niveaux d’études les plus élevés étaient plus susceptibles d’avoir une importante

consommation d’alcool. Dans ces mêmes pays, pour les hommes, ceux ayant les plus faibles

niveaux d’études étaient plus à même de consommer de l’alcool de façon excessive.

Notre étude ne retrouvait pas d’inégalités de consommation d’alcool significative en fonction

du niveau d’études mais montrait une consommation régulière plus fréquente pour les

hommes et les femmes lorsque les ressources financières étaient plus élevées. Il est difficile

d’établir des comparaisons avec d’autres études dans ce domaine du fait de la variabilité du

mode de quantification de la consommation d’alcool.

Obésité

Les inégalités sociales d’obésité ont fait l’objet de nombreuses études. Une revue de la

littérature récente (McLaren 2007) montrait que, dans la majorité des pays développés, il

existait chez les femmes une association entre obésité et faible niveau d’études, chômage ou

avec le fait d’habiter dans un quartier défavorisé. Pour les hommes, la même étude ne

retrouvait pas d’association entre obésité et statut vis-à-vis de l’emploi ou niveau d’études.

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En revanche, une association entre obésité masculine et haut niveau de revenu était

fréquemment retrouvée dans les pays développés. Une étude plus récente comparant 19 pays

Européens confirmait la présence d’un important gradient d’obésité lié à de faibles niveaux

d’études chez les femmes (Roskam et al. 2010). Les inégalités d’obésité selon le niveau d’étude

ont été explorées sur 4 périodes successives de 1970 à 2003 par des mesures agrégées dans

une étude française (A. Singh-Manoux et al. 2009). Sur les données les plus récentes (2003),

les auteurs montraient l’existence d’un gradient d’obésité en défaveur des personnes ayant

les niveaux d’études les plus faibles pour les hommes (RII 2,51 [1,90 ; 3,31]) comme pour les

femmes (4,78 [3,59 ; 6,38]). Dans cette même étude, sur les données les plus récentes (2003),

le SII de l’obésité par rapport au niveau d ‘études était de 8,64 % pour les hommes et 14,57%

pour les femmes. Les résultats détaillés de cette étude sont présentés en Annexe 6.

L’existence d’un gradient d’obésité en défaveur des personnes ayant de faibles niveaux

d’études a été montré également par notre étude avec des des valeurs de RII et de SII

comparables aux données françaises de 2003 de la dernière étude citée.

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3.5 Perspectives

Notre étude permet de faire un état des lieux des gradients d’inégalités sociales au sein de la

population Francilienne dans plusieurs domaines de santé en 2009. Les mesures agrégées des

inégalités de santé sont particulièrement indiquées pour les comparaisons temporelles ou

spatiales. Une perspective intéressante de ce travail serait de comparer l’évolution des

gradients d’inégalités de santé mis en évidence dans le temps, avec par exemple les données

de la cohorte SIRS 2005 qui présentent l’avantage de comporter des données recueillies avec

une méthodologie identique. Cette comparaison temporelle aurait pour objectif d’évaluer le

sens d’évolution des inégalités sociales de santé et permettrait de compléter les

connaissances sur les implications respectives des différents déterminants sociaux des

inégalités.

Par ailleurs, il serait intéressant d’estimer des mesures agrégées telles que le RII en prenant

en compte des facteurs de confusion éventuels afin de mieux comprendre les déterminants

et leur participation aux inégalités de santé dans différents domaines. Il semblerait intéressant

d’évaluer la faisabilité de modèles multiniveaux permettant d’introduire des facteurs

contextuels pour le calcul des mesures agrégées d’inégalités de santé.

Enfin, parmi les données de l’enquête SIRS, une question a retenu mon attention : « Dans la

société actuelle, pensez-vous que vos propres droits sont respectés ? ». Comment parler de

justice sociale et ignorer cette question ? Si la santé est «la mesure dans laquelle un groupe

ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part,

évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci », le sentiment de respect des droits individuels

ne peut qu’y être intriqué. Il me semblerait donc intéressant d’explorer les facteurs associés

à un sentiment de non-respect des droits individuels, en particulier du point de vue des

inégalités sociales. La figure 13 ci-dessous présente un aperçu des perspectives d’exploration

de cette question.

Figure 12. Sentiment de non-respect des droits en fonction du niveau d'études ou du niveau de revenus.

16

26

35

29

14

23

26 2

8

S U P É R I E U R L Y C É E C O L L L È G E P R I M A I R E

% d

e n

on

-res

pec

t d

es d

roit

s

a. Niveau d'études

hommes (n=1376) femmes (n=1536)

17 18

25

34

10

16 17

35

≥ 3 0 0 0 € / U C

1 5 0 0 - 3 0 0 0 € / U C

9 5 0 - 1 5 0 0 € / U C

≤ 9 5 0 € / U C

% d

e n

on

-res

pec

t d

es d

roit

s

b. Revenus par unité de consommation

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4 Conclusion

Un meilleur suivi et une meilleure compréhension des déterminants sociaux de la santé sont

indispensables à la réduction des inégalités sociales de santé, objectif prioritaire de l’OMS et

des politiques de santé publique nationales et internationales.

En France, il existe d’importantes inégalités sociales de santé, santé mentale et conditions en

lien avec la santé, aux dépends des personnes socialement défavorisées. Notre étude a permis

de quantifier les gradients qui leur sont associés par des mesures agrégées prenant en compte

la structure sociale de la population.

Des études complémentaires seraient nécessaires pour comprendre les facteurs influençant l’amplitude des gradients retrouvés selon les domaines de santé. Par ailleurs il serait intéressant de comparer nos résultats avec des mesures des inégalités sociales de santé similaires issues des données des cohortes antérieures de SIRS et d’autres pays européens.

Les résultats de notre étude s’adressent d’une part aux décideurs du système de soin français,

pour lesquels ils peuvent constituer une piste de réflexion pour la recherche et la mise en

place de politiques de réduction des inégalités sociales de santé. D’autre part, ils s’adressent

aux médecins de premier recours dans l’optique d’un ajustement de la prise en charge

médicale selon la vulnérabilité sociale de chaque patient. Des démarches de systématisation

du recueil de la position sociale au cours de la consultation de médecine générale se

développent dans ce sens, portées par le Collège de la Médecine Générale. Ces résultats

pourraient également être intégrés à tous les niveaux du système de soins, aux indicateurs de

qualité, d’équité et de sécurité des soins.

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6 Annexes

6.1 Annexe 1 : Typologie d’E. Prétéceille.

La typologie utilisée se fonde sur la catégorie socioprofessionnelle des personnes actives, la précarité

(ou la stabilité) de l’emploi et le taux de chômage correspondants à chaque IRIS. Elle distingue :

- les quartiers de type « ouvrier » : surreprésentation des personnes ayant un emploi de

catégorie « ouvrière » ou au chômage et des personnes ayant un emploi précaire

- les quartiers de type « moyen » : surreprésentation des personnes ayant une profession de

catégorie intermédiaire ou salariée

- les quartiers de type « supérieur » : prédominance de personnes ayant une profession de

type « libérale », « cadre » ou « chefs d’entreprise » avec une sous-représentation des

catégories « ouvrières ».

6.2 Annexe 2 : Localisation des 50 ilots sélectionnés

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6.3 Annexe 3 : Liste des Affections de longue durée de l’assurance maladie.

La version de 2009 de la liste des Affections de Longue durée donnant droit à une exonération de

100% des frais médicaux est donnée ci-dessous :

Accident vasculaire cérébral invalidant

Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques

Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques

Bilharziose compliquée

Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves,

cardiopathies congénitales graves

Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses

Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus

de l'immuno-déficience humaine (VIH)

Diabète de type 1 et diabète de type 2

Formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave

Hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères

HTA sévère

Hémophilies et affections constitutionnelles de l'hémostase graves

Maladie coronaire

Insuffisance respiratoire chronique grave

Maladie d'Alzheimer et autres démences

Maladie de Parkinson

Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé

Mucoviscidose

Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif

Paraplégie

Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique

Polyarthrite rhumatoïde évolutive

Affections psychiatriques de longue durée

Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives

Sclérose en plaques

Scoliose idiopathique structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés)

jusqu'à maturation rachidienne

Spondylarthrite grave

Suites de transplantation d'organe

Tuberculose active, lèpre

Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique

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6.4 Annexe 4 : Etat de santé en fonction de l’âge, par sexe

Légende :

Bleu : hommes

Rouge : femmes

0

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50

âge 18-29 30-49 50-64 ≥ 65

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6.5 Annexe 5 : Analyse de sensibilité : ajustement des RII sur l’âge pour les mesures de santé mentale

HOMMES FEMMES

RII IC95% RII âge IC95% RII IC95% RII âge IC95%

Mauvaise santé psychologique perçue

niveau d’études 2,15 1,26 - 3,68 1,90 1,11 - 3,24 2,84 2,09 - 3,85 2,58 1,85 - 3,59

revenus 2,48 1,19 - 5,16 3,09 1,49 - 6,42 2,25 1,46 - 3,47 2,73 1,76 - 4,24

Situation financière perçue 5,93 3,17 - 11,07 5,30 3,23 - 10,52 4,93 3,28 - 7,41 5,29 3,51 - 7,99

amis 2,49 1,40 - 4,41 2,16 1,19 - 3,90 2,46 1,66 - 3,65 2,37 1,61 - 3,50

sentiment d’isolement 7,88 4,58 - 13,58 8,06 4,57 - 14,24 9,47 5,99 - 14,97 8,97 5,63 - 14,29

Dépression

niveau d’études 2,11 0,76 - 5,82 1,90 0,66 - 5,44 3,74 2,19 - 6,37 3,96 2,30 - 6,84

revenus 7,48 1,92 - 29,12 9,26 2,40 - 35,79 2,87 1,67 - 4,93 3,19 1,88 - 5,40

Situation financière perçue 11,38 3,54 - 36,54 11,84 3,6 - 38,95 8,32 4,30 - 16,14 8,57 4,42 - 16,64

amis 3,18 0,95 - 10,74 2,90 0,85 - 9,89 3,03 1,75 - 5,24 3,00 1,73 - 5,21

sentiment d’isolement 25,55 6,13 - 106,44 25,66 6,35 - 103,74 14,39 6,97 - 29,72 15,27 7,15 - 62,64

RII âge (en violet) : RII ajustés sur l’âge.

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6.6 Annexe 6 : résultats des études de comparaison des inégalités sociales en Europe

Etude sur les inégalités de santé perçue en fonction du niveau d’études ( Mackenbach et al. 1997) :

RII de la santé perçue déclarée en fonction du niveau d’études, selon le sexe pour chaque pays.

Etude sur les inégalités de santé perçue en fonction du niveau d’études (J. Mackenbach et al.

2008) : RII de la santé perçue déclarée en fonction du niveau d’études (A,B) et du revenu (C,D)

selon le sexe, pour chaque pays.

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Etude sur les inégalités de santé perçue en fonction du niveau d’études (J. Mackenbach et al.

2008) : RII du tabagisme et de l’obésité en fonction du niveau d’études, selon le sexe, pour chaque

pays

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Etude sur les inégalités de santé perçue en fonction du niveau d’études (Schütte et al. 2013) : RII de la santé perçue déclarée par rapport au niveau

d’études pour les hommes, dans 31 pays Européens.

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Etude sur les inégalités de santé perçue en fonction du niveau d’études (Schütte et al. 2013) : RII de la santé perçue déclarée par rapport au niveau

d’études pour les femmes, dans 31 pays Européens.

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Etude sur les inégalités sociales d’obésité en France (A. Singh-Manoux et al. 2009).

Figure 13. Inégalités d'obésité selon le niveau d'étude, le sexe et la tranche d'âge en France (Singh-Manoux 2009)


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