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P5-14 Biologie

Date post: 07-Feb-2017
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Cah. Année Gérontol. (2013) 5:135-139 DOI 10.1007/s12612-013-0339-5 COMMUNICATIONS AFFICHÉES / POSTERS P5‑14‑01 Système IGF‑I et taux d’hémoglobine dans une population de sujets âgés non anémiques : résultats d’une étude ancillaire de SIGAL (système IGF‑1 et maladie d’Alzheimer) E. Duron 1, *, J.-S. Vidal 1 , B. Funalot 2 , M.-L. Seux 1 , J. Epelbaum 3 , O. Hanon 1 1 Gériatrie, hôpital Broca, Paris, France 2 Inserm, Paris, France 3 Inserm, UMR‑S894, centre de psychiatrie et de neuroscience, Paris, France Introduction : Le taux d’hémoglobine (Hb) diminue avec l’âge. L’IGF-I, favorisant l’érythropoïèse in vitro, diminue également avec l’âge et pourrait être un des mécanismes expliquant cette baisse de l’Hb. Les taux d’Hb sont par ailleurs associés à l’albumine, et le sys- tème IGF-I dépend des paramètres nutritionnels. Objectifs : Déterminer la relation entre l’IGF-I, l’IGFBP-3 sérique et l’Hb sanguine, en ajustant sur l’albumine, dans une population de sujets âgés. Méthodes : Nous avons inclus 737 patients âgés consécutifs, évalués lors d’un hôpital de jour gériatrique. Après exclusion des patients anémiques et de ceux ayant des données manquantes, les données de 557 sujets ont été analysées. Les données cardiovasculaires (HTA, hypercholestérolémie, diabète, IMC), démographiques, les traitements des patients ont été recensés. Ils ont bénéficié d’un examen clinique complet, d’un bilan biologique incluant un dosage d’albumine, de préalbumine et de CRP. Tous les sujets ont donné leur consentement éclairé pour le dosage sérique d’IGF-1 et IGFBP-3 (méthode ELISA). Résultats : L’Hb moyenne était de 136 ± 9 mg/dl pour les 557 sujets (âge moyen : 77,4 ± 9 ans ; 71 % de femmes). Cent cinquante-six patients étaient dans le premier quartile d’Hb (le plus bas), 131 dans le deuxième, 139 dans le troisième et 131 dans le quatrième. L’IGF-I sérique moyenne était de 158 ± 77 ng/ml et l’IGFBP-3 moyenne de 4 075 ± 1 429 ng/ml. Après ajustement sur l’âge et le sexe, l’IGF-I augmentait significativement avec les quartiles d’Hb (IGF-I ng/ml ± ET) = 147 ± 76 vs 149 ± 68 vs 165 ± 72,9 vs 173 ± 98 ; p = 0,03). La même tendance était observée pour l’IGFBP-3 mais n’était pas significative (IGFBP-3 ng/ml ± ET) = 3 968 ± 1 354 vs 3 968 ± 1 539 vs 4 158 ± 1 234 vs 4 224 ± 1 584 ; p = 0,06). En analyse multivariée (âge, sexe, albumine, préalbumine, clairance de la créatinine, CRP, consommation d’ARA2 ou d’IEC), l’IGF-I sérique était toujours positivement associé au taux d’Hb (p = 0,007) mais pas l’IGFBP-3. Conclusion : Dans cette étude transversale, il existe une association positive entre la concentration sérique d’IGF-I et l’Hb sanguine. Ces résultats sont indépendants de multiples facteurs confondants, particu- lièrement du statut nutritionnel (albumine). Cela pourrait s’expliquer par les propriétés proérythropoïétiques de l’IGF-I. Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt. P5‑14‑02 Effet de l’âge sur la carence en vitamine B12 chez 14 904 patients hospitalisés au GHU Henri‑Mondor A. Meziere 1, *, M. Monie 1 , B. Nzili 1 , S. Krypciak 2 , M. Dicko 3 , S. Giraudier 4 1 SSR postopératoire et polyvalent, AP–HP, GHU La‑Pitié‑Salpêtrière‑ Charles‑Foix, site hôpital Charles‑Foix, Ivry‑sur‑Seine, France 2 Département de médecine interne et gériatrie, AP–HP, CHU Henri‑Mondor, Créteil, France 3 Département de médecine interne et gériatrie, CHU Henri‑Mondor–Albert‑Chenevier, Créteil, France 4 Hématologie biologique, CHU Henri‑Mondor, Créteil, France Introduction : La carence en vitamine B12 est responsable de troubles hématologiques, neurologiques, neurocognitifs et neuropsychiatriques notamment pour les sujets âgés chez qui ces anomalies sont toutefois fréquentes en dehors d’une carence en B12. Le diagnostic biologique de carence en B12 associe une concentration basse en B12 et une homocystéine (tHcy) élevée. tHcy est en effet un marqueur du statut intracellulaire en B12. Objectifs : Les buts de l’étude : 1) Étudier le statut métabolique en B12 des patients hospitalisés ; 2) comparer les profils métaboliques en B12 et folates et les différentes données biologiques associées mesu- rées (tHcy, hémoglobine et VGM) en fonction de l’âge. Méthodes : Type d’étude : Il s’agit d’une étude observationnelle réali- sée du 1 er janvier au 31 décembre 2011 chez les patients admis au GHU Henri-Mondor et chez qui le dosage sanguin de la vitamine B12 a été réalisé. La population d’étude a été divisée en trois groupes d’âge : les jeunes de 16 à 30 ans, les adultes de 30 à 60 ans et les sujets âgés de plus de 60 ans. Ces derniers étaient eux-mêmes divisés en sous-groupes par décennie : 60–70, 70–80, 80–90, plus de 90 ans. Paramètres bio‑ logiques étudiés : Dosage de la vitamine B12 : B12 basse si infé- rieure à 200 ng/l, B12 moyenne si 200–350 ng/l et B12 normale si supérieure à 350 ng/l. Parmi les patients qui ont eu une mesure de la B12, les dosages suivants étaient réalisés : tHcy systématiquement mesurée par l’automate si B12 inférieure à 350 ng/l (tHcy élevée si > 17 µmol/l), mais aussi folates (bas si < 4 µg/l), hémoglobine (anémie si Hb < 12 g/dl) et le VGM (macrocytose si VGM > 100 fl et micro- cytose si VGM < 80 fl). Profiles métaboliques étudiés : Profile 1 = vrai carencé en B12 = B12 < 350 ng/l + tHcy > 17 µmol/l. Profile 2 = faux carencé en B12 = B12 < 350 ng/l + tHcy < 17 µmol/l. Profile 3 = non carencé en B12 = B12 > 350 ng/l. Profile 4 = vrai carencé en folates = folates < 4 µg/l + tHcy > 17 µmol/l. Profile 5 = faux carencé en fol ates = folates < 4 µg/l + tHcy < 17 µmol/l. Profile 6 = non carencé en folates = folates > 4 µg/l. Profile 7 = double carencé = B12 < 350 ng/l + folate < 4 µg/l + tHcy > 17 µmol/l. Résultats : Quatorze mille neuf cent quatre patients (âge moyen : 70,3 ± 19,5 ans) ont été inclus avec une B12 à 559 ± 352 ng/l (B12 basse chez 4,6 % et B12 moyenne chez 24,2 %), des folates à P5‑14 Biologie © Springer-Verlag France 2013 Co-édition avec L’Année Gérontologique (2013)
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Page 1: P5-14 Biologie

Cah. Année Gérontol. (2013) 5:135-139DOI 10.1007/s12612-013-0339-5

COMMUNICATIONS AFFICHÉES / POSTERS

P5‑14‑01Système IGF‑I et taux d’hémoglobine dans une population de sujets âgés non anémiques : résultats d’une étude ancillaire de SIGAL (système IGF‑1 et maladie d’Alzheimer)E. Duron1,*, J.-S. Vidal1, B. Funalot2, M.-L. Seux1, J. Epelbaum3, O. Hanon1

1Gériatrie, hôpital Broca, Paris, France2Inserm, Paris, France3Inserm, UMR‑S894, centre de psychiatrie et de neuroscience, Paris, France

Introduction : Le taux d’hémoglobine (Hb) diminue avec l’âge. L’IGF-I, favorisant l’érythropoïèse in vitro, diminue également avec l’âge et pourrait être un des mécanismes expliquant cette baisse de l’Hb. Les taux d’Hb sont par ailleurs associés à l’albumine, et le sys-tème IGF-I dépend des paramètres nutritionnels.

Objectifs : Déterminer la relation entre l’IGF-I, l’IGFBP-3 sérique et l’Hb sanguine, en ajustant sur l’albumine, dans une population de sujets âgés.

Méthodes : Nous avons inclus 737 patients âgés consécutifs, évalués lors d’un hôpital de jour gériatrique. Après exclusion des patients anémiques et de ceux ayant des données manquantes, les données de 557 sujets ont été analysées. Les données cardiovasculaires (HTA, hypercholestérolémie, diabète, IMC), démographiques, les traitements des patients ont été recensés. Ils ont bénéficié d’un examen clinique complet, d’un bilan biologique incluant un dosage d’albumine, de préalbumine et de CRP. Tous les sujets ont donné leur consentement éclairé pour le dosage sérique d’IGF-1 et IGFBP-3 (méthode ELISA).

Résultats : L’Hb moyenne était de 136 ± 9 mg/dl pour les 557 sujets (âge moyen : 77,4 ± 9 ans ; 71 % de femmes). Cent cinquante-six patients étaient dans le premier quartile d’Hb (le plus bas), 131 dans le deuxième, 139 dans le troisième et 131 dans le quatrième. L’IGF-I sérique moyenne était de 158 ± 77 ng/ml et l’IGFBP-3 moyenne de 4 075 ± 1 429 ng/ml. Après ajustement sur l’âge et le sexe, l’IGF-I augmentait significativement avec les quartiles d’Hb (IGF-I ng/ml ± ET) = 147 ± 76 vs 149 ± 68 vs 165 ± 72,9 vs 173 ± 98 ; p = 0,03). La même tendance était observée pour l’IGFBP-3 mais n’était pas significative (IGFBP-3 ng/ml ± ET) = 3 968 ± 1 354 vs 3 968 ± 1 539 vs 4 158 ± 1 234 vs 4 224 ± 1 584 ; p = 0,06). En analyse multivariée (âge, sexe, albumine, préalbumine, clairance de la créatinine, CRP, consommation d’ARA2 ou d’IEC), l’IGF-I sérique était toujours positivement associé au taux d’Hb (p = 0,007) mais pas l’IGFBP-3.

Conclusion : Dans cette étude transversale, il existe une association positive entre la concentration sérique d’IGF-I et l’Hb sanguine. Ces résultats sont indépendants de multiples facteurs confondants, particu-lièrement du statut nutritionnel (albumine). Cela pourrait s’expliquer par les propriétés proérythropoïétiques de l’IGF-I.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑02Effet de l’âge sur la carence en vitamine B12 chez 14 904 patients hospitalisés au GHU Henri‑MondorA. Meziere1,*, M. Monie1, B. Nzili1, S. Krypciak2, M. Dicko3, S. Giraudier4

1SSR postopératoire et polyvalent, AP–HP, GHU La‑Pitié‑Salpêtrière‑ Charles‑Foix, site hôpital Charles‑Foix, Ivry‑sur‑Seine, France2Département de médecine interne et gériatrie, AP–HP, CHU Henri‑Mondor, Créteil, France3Département de médecine interne et gériatrie, CHU Henri‑Mondor–Albert‑Chenevier, Créteil, France4Hématologie biologique, CHU Henri‑Mondor, Créteil, France

Introduction : La carence en vitamine B12 est responsable de troubles hématologiques, neurologiques, neurocognitifs et neuropsychiatriques notamment pour les sujets âgés chez qui ces anomalies sont toutefois fréquentes en dehors d’une carence en B12. Le diagnostic biologique de carence en B12 associe une concentration basse en B12 et une homocystéine (tHcy) élevée. tHcy est en effet un marqueur du statut intracellulaire en B12.

Objectifs : Les buts de l’étude : 1) Étudier le statut métabolique en B12 des patients hospitalisés ; 2) comparer les profils métaboliques en B12 et folates et les différentes données biologiques associées mesu-rées (tHcy, hémoglobine et VGM) en fonction de l’âge.

Méthodes : Type d’étude : Il s’agit d’une étude observationnelle réali-sée du 1er janvier au 31 décembre 2011 chez les patients admis au GHU Henri-Mondor et chez qui le dosage sanguin de la vitamine B12 a été réalisé. La population d’étude a été divisée en trois groupes d’âge : les jeunes de 16 à 30 ans, les adultes de 30 à 60 ans et les sujets âgés de plus de 60 ans. Ces derniers étaient eux-mêmes divisés en sous-groupes par décennie : 60–70, 70–80, 80–90, plus de 90 ans. Paramètres bio‑logiques étudiés : Dosage de la vitamine B12 : B12 basse si infé-rieure à 200 ng/l, B12 moyenne si 200–350 ng/l et B12 normale si supérieure à 350 ng/l. Parmi les patients qui ont eu une mesure de la B12, les dosages suivants étaient réalisés : tHcy systématiquement mesurée par l’automate si B12 inférieure à 350 ng/l (tHcy élevée si > 17 µmol/l), mais aussi folates (bas si < 4 µg/l), hémoglobine (anémie si Hb < 12 g/dl) et le VGM (macrocytose si VGM > 100 fl et micro-cytose si VGM < 80 fl). Profiles métaboliques étudiés : Profile 1 = vrai carencé en B12 = B12 < 350 ng/l + tHcy > 17 µmol/l. Profile 2 = faux carencé en B12 = B12 < 350 ng/l + tHcy < 17 µmol/l. Profile 3 = non carencé en B12 = B12 > 350 ng/l. Profile 4 = vrai carencé en folates = folates < 4 µg/l + tHcy > 17 µmol/l. Profile 5 = faux carencé en folates = folates < 4 µg/l + tHcy < 17 µmol/l. Profile 6 = non carencé en folates = folates > 4 µg/l. Profile 7 = double carencé = B12 < 350 ng/l + folate < 4 µg/l + tHcy > 17 µmol/l.

Résultats : Quatorze mille neuf cent quatre patients (âge moyen : 70,3 ± 19,5 ans) ont été inclus avec une B12 à 559 ± 352 ng/l (B12 basse chez 4,6 % et B12 moyenne chez 24,2 %), des folates à

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© Springer-Verlag France 2013

Co-édition avec L’Année Gérontologique (2013)

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9,4 ± 6,8 µg/l (20,4 % de folates bas), une tHcy à 19 µmol/l (tHcy éle-vée chez 57,1 %), une hémoglobine à 11,79 g/l (54 % de patients ané-miés) et un VGM à 91 fl (9,3 % macrocytaires, 5,2 % micro cytaires). Profile 1 = 1 711 patients (11,4 %) ; profile 2 = 1 209 (8,1 %) ; pro-file 3 = 10 562 (70,8 %) ; profile 4 = 1 466 (9,8 %) ; profile 5 = 743 (4,9 %) ; profile 6 = 11 605 (77,8 %) ; profile 7 = 610 (4,1 %). L’ané-mie et la macrocytose ne sont pas prédictives de carence en B12 ou folates. Avec l’avancée en âge, on assiste d’une part à une augmen-tation du VGM, de la tHcy et du nombre de patients vrais carencés en B12 (profile 1) et des patients avec B12 basse et d’autre part, on constate une baisse de la concentration en B12, en folates et de l’hémo-globine avec l’âge.

Conclusion : La carence en B12 est très fréquemment recherchée chez les patients hospitalisés. La moitié des patients ayant une B12 inférieure à 350 ng/l ne sont pas en réalité de vrais carencés et corres-pondent probablement à une déficience en transcobalamine I et donc n’ont pas besoin d’être corrigés. L’étude montre une augmentation du nombre de patients avec une carence vraie en B12 ou avec une B12 basse avec l’âge mais également que la carence en B12 doit être recherchée chez les patients hospitalisés quel que soit le taux d’hémo-globine ou le VGM.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑03Allongement isolé du TCA révélant une hémophilie acquiseV. Eble*, O. Bahri1, M. Parrad1, F. Roca1, P. Chassagne1

Médecine gériatrique, Rouen, France

Introduction : L’allongement isolé du TCA révèle un trouble de l’hémostase concernant la voie endogène de la coagulation.

Objectifs : Cette anomalie peut exposer à un risque hémorragique. Cette situation est fréquente en pédiatrie où elle conduit au diagnostic d’hémophilie. Elle est plus rare chez les sujets âgés.

Méthodes : Nous rapportons une observation d’hémophilie acquise liée à un anticorps antifacteur VIII.

Résultats : Une femme de 92 ans était hospitalisée pour un héma-tome de la face avec anémie aiguë après une extraction dentaire. Dans ses antécédents, on notait le diagnostic d’épaule sénile hémorragique trois mois auparavant. Elle n’avait aucun traitement anti agrégant plaquettaire ou anticoagulant. Le bilan d’hémostase révélait, depuis six mois, un allongement isolé du TCA à 2,01 (N < 1,20). Le test de correction (mélange plasma/témoin + malade) concluait à une per-sistance de l’allongement du TCA, suggérant donc la présence d’un anticoagulant circulant. L’étude de l’hémostase révélait la présence d’un anticorps acquis antifacteur VIII et un dosage du facteur VIII à 8 %. Une corticothérapie orale était instituée (1 mg/kg) permettant de corriger le déficit en facteur VIII en quatre semaines sans récidive hémorragique.

Conclusion : Dans les déficits acquis, deux modèles existent : 1) anomalies simultanées du TP et du TCA qui font suspecter une hypovitaminose K, une insuffisance hépatocellulaire ou une CIVD ; 2) allongement isolé du TCA nécessitant : i) une confirmation par un second test ; ii) la réalisation d’un test de correction pour détermi-ner s’il s’agit d’un déficit en facteur ou la présence d’un anticorps spécifique antifacteur. La mise en évidence d’un anticoagulant cir-culant (allo- ou auto-immun) nécessite d’identifier l’anticorps impli-qué ; les anticorps antifacteur VIII et les anticorps circulants de type lupique (Ac antiphospholipide) étant les plus fréquents. Comme dans

l’hémophilie constitutionnelle, la présence d’un anticorps antifac-teur VIII s’accompagne d’un risque hémorragique proportionnel à l’importance du déficit. Par analogie avec les thrombopénies idio-pathiques ou les anémies hémolytiques auto-immunes, le traitement de première intention des hémophilies acquises repose sur la cor-ticothérapie. La recherche d’une cause sous-jacente est nécessaire, notamment d’une néoplasie.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑04Vascularite secondaire à une cryoglobulinémie paranéoplasiqueL. Hellouin de Menibus*, V. Eble, C. Marchand, O. Bahri, P. ChassagneMédecine gériatrique, Rouen, France

Introduction : Les vascularites peuvent être primitives ou secon-daires. Dans les formes primitives, il faut évoquer les vascularites dysimmunitaires liées à la présence d’anticorps cytotoxiques (ex : vascularite à ANCA). Dans les vascularites secondaires, il faut d’abord rechercher une cause infectieuse (ex : endocardite), médi-camenteuse, paranéoplasique ou encore auto-immune (ex : lupus, cryoglobuline).

Objectifs : Nous rapportons l’observation d’une vascularite secon-daire à une cryoglobuline paranéoplasique.

Méthodes : Une femme de 74 ans ayant comme antécédents : un adénocarcinome rectal avec métastases synchrones traité trois ans auparavant par exérèse chirurgicale et chimiothérapie adjuvante, une maladie de Parkinson (Modopar®), un diabète de type 2 (Metformine®), une HTA essentielle, était hospitalisée pour chutes.

Résultats : L’examen physique retrouvait un purpura infiltré nécro-tique des deux membres inférieurs sans adénopathie ni fièvre. L’hémogramme, le bilan hépatique et la fonction rénale étaient nor-maux. La sérologie VHC était négative et les hémocultures stériles. La recherche d’un anticoagulant circulant et d’ANCA était négative, le dosage des fractions du complément normal. La recherche d’une cryoglobuline de type 3 (polyclonale de type IgM et IgA) était en positive (54 mg/l). La biopsie cutanée révélait une vascularite leuco-cytoclasique à dépôts compatibles avec des lésions de vascularite des petits vaisseaux cutanés en IF. Le scanner thoracoabdominopel-vien révélait de multiples métastases pulmonaires et hépatiques. On concluait à un purpura vasculaire secondaire à une cryoglobulinémie paranéoplasique. Devant les comorbidités de la patiente, un traite-ment symptomatique par colchicine était entrepris.

Conclusion : Il s’agit d’une observation de purpura vasculaire para-néoplasique associée à une cryoglobulinémie. Après avoir éliminé une vascularite primitive (absence d’arguments physiques, d’atteinte ORL ou pulmonaire), une vascularite secondaire est l’hypothèse la plus probable. Il n’existait pas d’argument clinique ou biologique en faveur d’une infection bactérienne ou virale, de cause médicamen-teuse ni de contexte auto-immun. Le diagnostic de vascularite en rapport avec la présence d’une cryoglobuline (sans infection à VHC associée) a été confirmé. Cette anomalie a été rapportée à la néoplasie évolutive. Les cryoglobulines sont des complexes immuns précipi-tant au froid qui sont à l’origine de multiples atteintes viscérales. Les formes monoclonales (type 1) sont surtout secondaires à une hémo-pathie lymphoïde B. Les cryoglobulines mixtes peuvent par contre être secondaires à de nombreuses infections ou à des cancers.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

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Cah. Année Gérontol. (2013) 5:135-139 137

P5‑14‑05Impact de l’infection à Helicobacter pylori sur la sévérité de la démence d’Alzheimer : étude sur modèle murinC. Roubaud Baudron1,2,*, C. Varon1, L. Chambonnier1, A. Buissionniere1, Y. Cho3, S. Pietropaulo3, N. Macrez4, L. Blaszczyk5, V. Fenelon5, F. Megraud1, N. Salles1,2

1Laboratoire de bactériologie, Inserm U853, université Bordeaux–Segalen, Bordeaux, France2Pôle de gérontologie clinique, CHU hôpitaux de Bordeaux, Bordeaux, France3CNRS UMR 5287, institut de neurosciences cognitives et intégratives d’Aquitaine, université Bordeaux‑I, Bordeaux, France4CNRS UMR 5293, institut des maladies neurodégénératives, Bordeaux, France5Inserm U862, physiopathologie de la plasticité neuronale, université Bordeaux–Segalen, Bordeaux, France

Introduction : L’infection à Helicobacter pylori est responsable d’une inflammation gastrique chronique et d’une hyperhomocystéi-némie qui pourraient contribuer à l’apparition ou l’aggravation de pathologies extradigestives comme la maladie d’Alzheimer (MA). Des études épidémiologiques ont rapporté que l’infection à H. pylori était associée : 1) à une augmentation de l’incidence et de la préva-lence de démence ; 2) à un déficit cognitif plus important chez des patients atteints de MA. À la suite de ces résultats, nous avons voulu déterminer l’impact de l’infection à H. pylori sur le comportement et les lésions cérébrales de souris transgéniques (Tg) prédisposées à la MA.

Objectifs : Déterminer si l’infection à Helicobacter spp aggrave les troubles comportementaux et les lésions histologiques de souris Tg prédisposées à la MA.

Méthodes : Deux groupes de souris Tg (APPswe + PS1dE9) et de leurs congénères sauvages (WT) ont été infectés par H. pylori (n = 60) et H. felis (n = 60) respectivement et comparés à un groupe de souris Tg et WT non infectées (n = 60). La mémoire spatiale (labyrinthe en Y), de travail (reconnaissance d’objet) et l’interaction sociale ont été explorées à quatre, six et dix mois. Les estomacs et cerveaux ont été prélevés et inclus en paraffine après fixation par formol ou paraformaldéhyde 4 % + glutaraldéhyde respectivement afin d’étudier les plaques amyloïdes (coloration à la thioflavine S), les cellules astrocytaires et microgliales (immunohistochimie anti-GFAP et anti-iba-1 respectivement) et les lésions gastriques (coloration hématoxyline éosine).

Résultats : À quatre mois d’infection, alors qu’une inflammation gastrique est significativement augmentée chez les souris infectées (p < 0,001), on ne retrouve pas d’effet de l’infection sur les tests comportementaux et les lésions histologiques. À six mois d’infec-tion, le nombre de plaques amyloïdes est augmenté chez les souris Tg infectées (p = 0,029). Au niveau comportemental, les souris Tg ont de moins bonnes performances sans effet de l’infection. Les résultats à dix mois d’infection et les données sur la neuro-inflammation sont en cours.

Conclusion : À partir d’études épidémiologiques en faveur d’une asso-ciation entre l’infection à H. pylori et la MA, cette étude sur modèle murin devrait apporter des éléments sur les potentielles conséquences cérébrales de l’infection à H. pylori.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑06Vieillissement vasculaire induit par l’acrylamide : l’açaï prévient le stress oxydantL. Bonomo1, C. Sellier2,*, F. Paiva1, N. Grossin2, W. Caneshi3, F. Maladry2, P. Jacolot4, F. Tessier4, R. De Oliveira1, E. Boulanger2

1Genetic and Biochemistry, université fédérale d’Ouro‑Preto, Ouro‑Preto, Brésil2Biologie du vieillissement vasculaire, université Lille‑II, Lille, France3Genetic and Biochemistry, université fédérale d’Ouro‑Preto, Ouro‑Preto, Brésil4Institut polytechnique Lasalle‑Beauvais, Beauvais, France

Introduction : L’oxydation et la glycation (réaction de Maillard) sont deux théories du vieillissement. L’acrylamide (AAM) est un produit de Maillard généré dans les aliments riches en amidon cuits à haute tem-pérature (frites, chips…). Nous avons précédemment démontré l’accé-lération du vieillissement endothélial (in vitro et in vivo) induite par l’AAM ou son métabolite, le glycidamide (GA). L’açaï (Euterpe ole‑racea Mart.), plante de palme originaire d’Amazonie a été récemment décrite comme source potentielle majeure d’antioxydants naturels.

Objectifs : Étudier les effets de l’AAM et du GA sur la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) par les cellules endothéliales de veine ombilicale humaine (HUVEC). Tester les effets préventifs de l’açaï sur l’induction du stress oxydant induit par l’AAM et le GA.

Méthodes : La production cellulaire de ROS induite par l’AAM (1–50 mM) ou le GA (0,5–25 mM) a été évaluée en mesurant la fluo-rescence de la dichlorofluorescéine en cytométrie en flux. Les cellules ont été préincubées avec de l’extrait aqueux d’açaï (EAA : 0,1 ; 0,5 ; 2,5 mg/ml).

Résultats : L’AAM ou le GA induisent une augmentation signifi-cative et dose-dépendante de la production de ROS par les HUVEC (p < 0,05). La préincubation des cellules endothéliales avec l’EAA (2,5 mg/ml) est capable de prévenir le stress oxydant induit par l’AAM (10 mM) [p < 0,001]. L’EAA diminue significativement la production de ROS induite par le GA (25 mM) [p < 0,01].

Conclusion : L’AAM et le GA induisent un stress oxydant pouvant participer au vieillissement vasculaire accéléré induit par ces deux composés. L’açaï pourrait, de ce fait, protéger du vieillissement induit par l’AAM. Des études complémentaires seront réalisées dans le modèle C. elegans.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑07Profil étiologique des hypercalcémies chez le sujet âgéO. Ben Abdallah*, S. Daadaa, A. Rezgui, M. Karmani, F. Ben Fredj Ismail, C. Laouani KechridService de médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie

Introduction : L’hypercalcémie est un trouble métabolique fréquem-ment étudié chez l’adulte. Elle se définit par un taux de calcium total supérieur à 2,6 mM/l ; elle est considérée comme grave quand son taux est supérieur à 3 mM/l, pouvant mettre alors en jeu le pronostic vital. Sa survenue chez le sujet âgé nécessite une attention particulière devant les particularités du terrain sous-jacent.

Objectifs : Notre Objectif est de déterminer la prévalence de l’hyper-calcémie chez le sujet âgé et d’énumérer les principales étiologies.

Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de 11 dos-siers de patients âgés de plus que 65 ans, hospitalisés dans le service

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de médecine interne Sahloul de Sousse de 2000 à 2012 pour prise en charge d’une hypercalcémie.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 73 ans avec un sex-ratio F/H = 0,75. Le motif de consultation était une altération de l’état géné-ral dans 18 % des cas, des douleurs osseuses dans 54 % des cas, une thrombose veineuse dans 18 % des cas et une polyadénopathie dans 10 % des cas. La constipation était la manifestation la plus fréquente à 57 %, suivie de l’insuffisance rénale et du syndrome polyuropolydyp-sique à 14,3 %. Il n’a pas été retrouvé de signes cardiologiques même pour les calcémies les plus élevées. Les étiologies étaient essentiel-lement tumorales avec 54 % de tumeurs solides, 36 % de myélomes et 10 % de lymphomes. La calcémie moyenne était de 2,88 mmol/l qualifiée de sévère (> 3 mmol/l) dans 18 %. Sur le plan thérapeutique, l’ensemble des 11 dossiers avait bénéficié d’une hyperhydratation. Le recours à un traitement par biphosphonates était dans trois cas avant un traitement spécifique pour chaque étiologie.

Conclusion : Il apparaît que l’hypercalcémie est fréquemment liée à une cause néoplasique chez le sujet âgé. Sa découverte nécessite la réa-lisation d’un bilan biologique et radiologique exhaustif et une prise en charge adéquate pour éviter ses complications cliniques, métaboliques et cardiaques sur un terrain déjà fragilisé.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑08Apport de la recherche par PCR des virus respiratoires dans les prélèvements nasopharyngés chez des patients hospitalisés en gériatrieV. Fossey1,*, C. Bonnal1,2, B. Baune1, A. Hattab1, O. Drunat1, Y. Wolmark1

1Hôpital Bretonneau, Paris, France2Hôpital Bichat–Claude‑Bernard, Paris, France

Introduction : En hiver, les infections respiratoires virales sont fré-quentes chez les patients hospitalisés en gériatrie, mais leur diagnostic est souvent difficile. Ces infections virales sont à l’origine d’épidémie dans les établissements gériatriques.

Objectifs : Évaluer prospectivement l’intérêt de la recherche par PCR (polymerase chain reaction) des virus respiratoires sur des prélèvements nasopharyngés réalisés chez des patients hospitalisés en gériatrie.

Méthodes : Les patients hospitalisés présentant des signes infectieux évoquant une infection respiratoire virale ont bénéficié d’un prélève-ment nasopharyngé pour rechercher les virus grippaux (H1N1 souche épidémique et souche saisonnière, autres virus influenza A, virus influenza B, virus respiratoire syncytial) par PCR (technique Xpert Flu Cepheid® ou PCR multiplex Eurogentec®). Un traitement par oselta-mivir était proposé aux patients grippés. Des données démographiques (âge, type d’hospitalisation), cliniques (signes respiratoires, autres infections), radiologiques, biologiques (polynucléaires neutrophiles [PNN], CRP) et les traitements antibiotiques éventuels ont été relevés avec le clinicien en charge du patient.

Résultats : Trente-deux patients ont été inclus (âge moyen : 88 ± 7 ans), hospitalisés en gériatrie aiguë (12), soins de suite (16) et soins de longue durée (quatre). Trente patients avaient de la fièvre, et tous avaient au moins un signe d’infection respiratoire (toux, encom-brement, signes auscultatoires), 12 des 26 patients ayant eu une radio-logie pulmonaire présentaient des signes radiologiques. Dix patients avaient des troubles de la déglutition. Au moment de l’épisode infec-tieux, la CRP médiane était de 29 mg/l (5–255) et la moyenne des PNN de 7 529 ± 5 109 G/l. Sept patients avaient une infection concomitante :

cinq urinaires, un cutanée et un digestive. Pour 15 patients, la recherche de virus de la grippe A par PCR était positive (dont une infection mixte grippe A/grippe B). Quinze patients ont reçu un traitement antibio-tique : β‑lactamine (14), quinolone (1), associées à métronidazole (3), à macrolides (2) et autres (2). La durée moyenne de traitement anti-biotique était de 6,6 ± 1,8 jours. Treize patients ont eu un traitement antiviral. Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe des 15 patients infectés par le virus grippal et celui des 17 autres patients non infectés en termes de signes cliniques respiratoires, radiologiques, biologiques (CRP, PNN) ou de traitement antibiotique. Deux épidé-mies de quatre cas groupés ont par ailleurs été identifiées.

Conclusion : Dans cette étude, nous n’avons pas pu mettre en évidence de différences cliniques, biologiques ou radiologiques entre les patients atteints de la grippe et les autres patients, ce qui souligne l’importance du prélèvement nasopharyngé pour le diagnostic de la grippe dans cette population de patients âgés hospitalisés. L’identification d’une infection virale n’a toutefois pas eu d’impact sur les traitements antibiotiques. Par ailleurs, les deux épidémies identifiées ont pu être rapidement maîtrisées évitant la dissémination de l’infection. La recherche par PCR des virus grippaux nous paraît donc un outil utile permettant une meilleure prise en charge des patients dans les établissements gériatriques.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑09Effet du vieillissement sur les modifications génotoxiques et épigénétiques induites par l’exposition in vitro à des particules atmosphériques urbainesB. Fougere1,2,3,*, S. Billet1,2, C. Lepers1,2, P. J. Martin1,2, L. Armand1,2, H. Bulckaen4, F. Roy Saint-Georges4, A. Verdin1,2, P. Gosset1,2,5, P. Shirali1,2

1Nord, université Lille‑Nord de France, Lille, France2Nord, unité de chimie environnementale et interactions sur le vivant (EA4492), université du Littoral Côte‑d’Opale, Dunkerque, France3Nord, service de gériatrie, groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille, France4Nord, service de pneumologie, groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille, France5Nord, service d’anatomie pathologique, groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille, Lille, France

Introduction : Les sujets âgés présentent une sensibilité accrue à la pollution atmosphérique notamment aux particules fines (PM2,5). Aux mécanismes classiquement décrits dans la toxicité des PM2,5 (stress oxydant, réponse inflammatoire disproportionnée) peuvent s’ajouter des atteintes génotoxiques et épigénétiques (raccourcissement des télomères, méthylation aberrante de promoteurs) impliquées à la fois dans le vieillissement cellulaire et dans la cancérogenèse.

Objectifs : Pour approfondir les connaissances sur l’influence de l’âge dans la réponse biologique aux PM2,5, des lymphocytes sanguins préle-vés chez des patients appartenant à trois classes d’âge ont été exposés in vitro à des particules, avant d’étudier certains marqueurs précoces de la cancérogenèse.

Méthodes : Quatre-vingt-dix échantillons sanguins ont été collectés (25–30, 50–55, 75–80 ans). Les lymphocytes ont été isolés, stimulés par phytohémaglutinine et exposés aux particules. La méthylation des promoteurs de P16 et MGMT ainsi que l’activité des télomérases par qPCR ont ensuite été analysées.

Résultats : Les marqueurs oncogéniques mesurés semblent être modulés dans les lymphocytes exposés aux PM2,5. Même si l’aug-mentation de l’activité télomérase est constante entre les trois classes

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d’âge, la méthylation du promoteur de P16 est induite dans la classe d’âge 75–80 ans. La méthylation du promoteur de MGMT est quant à elle significativement diminuée chez les sujets âgés.

Conclusion : La classe d’âge 75–80 ans est celle qui présente les atteintes les plus prononcées des marqueurs de tumorigénicité recher-chés après exposition aux particules atmosphériques. La moindre effi-cacité des mécanismes de réparation chez les personnes âgées pourrait contribuer à expliquer leur plus grande sensibilité aux cancers décrite dans les études épidémiologiques.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑10Rôle des produits de glycation avancée dans la néoangiogenèse de la sténose aortique calcifianteF. Roca1,2,*, N. Grossin1, R. Lorenzi1, B. Jude3, P. Chassagne2, S. Susen3, E. Boulanger1

1EA 2693, laboratoire de biologie du vieillissement, université Lille‑II, faculté de médecine, Lille, France2Médecine interne gériatrique, CHU de Rouen, Rouen, France3EA 2693, université Lille‑II, faculté de médecine, Lille, France

Introduction : La sténose aortique calcifiante (CAVD) est une patho-logie fréquente du sujet âgé, responsable d’une importante morbimor-talité. Cette pathologie est caractérisée par une néoangiogenèse, des calcifications, une inflammation et une fibrose valvulaire. Les cellules interstitielles de valves (VIC) qui sont le composant cellulaire majori-taire de la valve aortique sont impliquées dans ces processus patholo-giques. La glycation, une des théories du vieillissement, est favorisée par certains facteurs de risque de la CAVD tels que l’âge, le diabète ou l’insuffisance rénale chronique.

Objectifs : Étudier l’effet des produits de glycation avancée (AGE) sur la néoangiogenèse induite par les VIC au cours de la CAVD.

Méthodes : La présence d’AGE et du récepteur aux AGE (RAGE) a été recherchée en immunohistochimie sur des valves saines et patholo-giques. L’expression de l’ARNm du RAGE a été évaluée en qRT-PCR sur des VIC. Après stimulation de VIC pathologiques par de la car-boxyméthyllysine (CML) ou par un coating de collagène glyqué par du méthylglyoxal, l’expression de l’ARNm du vascular endothelial growth factor (VEGF) a été mesurée par qRT-PCR, et la sécrétion de la protéine VEGF par ELISA.

Résultats : Il existe différents types d’AGE dans les valves aortiques (CML, AGE dérivés du méthylglyoxal), qu’elles soient saines ou patho-logiques. Les VIC expriment le RAGE. La stimulation du RAGE des VIC par la CML ne semble pas augmenter la sécrétion du VEGF. En revanche, la glycation du collagène augmente la sécrétion du VEGF par les VIC, possiblement par perturbation de l’interaction matrice cellule.

Conclusion : La glycation de la matrice extracellulaire pourrait expli-quer la néoangiogenèse au cours de la CAVD.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

P5‑14‑11Production sanguine d’anion superoxyde par la NADPH oxydase et mortalité chez le sujet âgé en hôpital de jour gériatriqueG. Baptista*, N. Kuster, J. Lano, A. M. Dupuy, E. Ferreira, A. Terminet, K. Monnier, F. Greslou, J. P. Cristol, C. JeandelCHU de Montpellier, Montpellier, France

Introduction : Le stress oxydant, qui résulte d’un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les mécanismes de défense anti oxydants, est connu pour être associé à de nombreuses patho-logies liées au vieillissement. Nous avons montré dans une étude précédente que la production sanguine d’anion superoxyde par la NADPH oxydase était associée à une vitesse de marche diminuée chez le sujet âgé. Or, la vitesse de marche du sujet âgé est reliée à sa survie.

Objectifs : Étudier si la production d’anion superoxyde par la NADPH oxydase est associée à la mortalité toutes causes confondues chez le sujet âgé.

Méthodes : De 2003 à 2009, nous avons recruté 500 sujets âgés au sein de l’hôpital de jour gériatrique du centre Antonin-Balmès du CHU de Montpellier, pour lesquels nous avons dénombré les comor-bidités grâce au score CIRS-G, analysé les paramètres biologiques de l’inflammation, de la dénutrition, le taux d’hémoglobine. Par ail-leurs, nous avons analysé la production sanguine d’anion superoxyde par une technique de chimiluminescence après adjonction de lucigé-nine. Le statut vital, après accord de la CNIL, a été demandé auprès de l’Insee.

Résultats : Parmi les 500 patients inclus dans l’étude de 2003 à 2009, 155 étaient décédés fin 2009 selon les données de l’Insee. À l’inclusion, ces patients décédés étaient par rapport aux survivants : plus âgés (p < 0,001), plus souvent de sexe masculin (p < 0,001), avaient un score de comorbidités CIRS-G plus élevé (p < 0,001), une albumine plus basse (p < 0,001), un cholestérol total et LDL plus bas (p = 0,004 et p = 0,001 respectivement), avaient des paramètres biologiques de l’inflammation (orosomucoïde et fibrinogène) plus élevés (p = 0,015 et p = 0,035 respectivement), une créatininémie et une homocystéinémie plus élevées (p = 0,003 et p = 0,004 respecti-vement), ainsi qu’une production sanguine d’anion superoxyde plus importante (p = 0,006). En analyse multivariée, les facteurs reliés de façon indépendante à la mortalité toutes causes confondues dans notre population sont : l’âge (p < 0,001), le sexe masculin (p < 0,001), le score de comorbidités évalué par le CIRS-G (p = 0,027), l’albumi-némie (p = 0,001), le taux de fibrinogène (p = 0,017), le taux d’hémo-globine (p = 0,06) et la production sanguine d’anion superoxyde par la NADPH oxydase (p = 0,03).

Conclusion : La production sanguine d’anion superoxyde par la NADPH oxydase est un facteur prédictif indépendant de mortalité chez le sujet âgé.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.


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