MASARYKOVA UNIVERZITA
PEDAGOGICKÁ FAKULTA
KATEDRA FRANCOUZSKÉHO JAZYKA A LITERATURY
LE FRANÇAIS ET LES TROUBLES D´APPRENTISSAGE
DIPLOMOVÁ PRÁCE
Brno 2009
Vedoucí diplomové práce : Vypracovala:
PhDr. Hana Kyloušková, Ph.D. Lenka Buchalová
Prohlašuji, že jsem diplomovou práci vypracovala samostatně a použila jen ty prameny, které
jsou uvedeny v seznamu literatury. Souhlasím, aby má práce byla uložena na Masarykově
univerzitě v Brně, v knihovně Pedagogické fakulty ke studijním účelům.
........................................................
Podpis
2
Poděkování:
Děkuji PhDr. Haně Kylouškové, Ph.D. za odborné vedení diplomové práce, konzultace a
vstřícnost i za všechny cenné rady poskytnuté v průběhu jejího zpracovávání.
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Table des matières
Introduction.................................................................................................................................51. Enfant dyslexique....................................................................................................................7
1. 1. Troubles d´apprentissage en général...............................................................................71. 1. 1. Terminologie...........................................................................................................71. 1. 2. Définitions de la dyslexie........................................................................................91. 1. 3. Étiologie................................................................................................................111. 1. 4. Manifestations.......................................................................................................141. 1. 5. Diagnostic.............................................................................................................201. 1. 6. Rééducation...........................................................................................................22
1. 2. Être un dyslexique en France........................................................................................231. 2. 1. Classification française.........................................................................................231. 2. 2. Politique face à la dyslexie...................................................................................251. 2. 3. Spécificités du langage oral et écrit français.........................................................271. 2. 4. Petit regard sur la dysphasie.................................................................................311. 2. 5. Dyslexie chez un adulte........................................................................................32
1. 3. Enseigner à un dyslexique en France............................................................................331. 3. 1. Personnel responsable...........................................................................................331. 3. 2. Comment aider un dyslexique à l´école................................................................361. 3. 3. Principes du travail au collège et au lycée............................................................38
2. Rééducation de la langue......................................................................................................402. 1. Exercices pour les dyslexiques français........................................................................40
2. 1. 1. Fiches pédagogiques.............................................................................................412. 1. 1. 1. Fiche pédagogique 1 - Prononciation..........................................................412. 1. 1. 2. Fiche pédagogique 2 – Orthographe.............................................................442. 1. 1. 3. Fiche pédagogique 3 – Grammaire...............................................................462. 1. 1. 4. Fiche pédagogique 4 - Vocabulaire / Lexique..............................................472. 1. 1. 5. Fiche pédagogique 5 – Compréhension orale...............................................492. 1. 1. 6. Fiche pédagogique 6 – Expression orale......................................................502. 1. 1. 7. Fiche pédagogique 7 – Compréhension écrite..............................................512. 1. 1. 8. Fiche pédagogique 8 – Expression écrite......................................................52
2. 2. Exercices pour les dyslexiques tchèques......................................................................542. 2. 1. Fiches pédagogiques.............................................................................................56
2. 2. 1. 1. Fiche pédagogique T1 – Prononciation........................................................562. 2. 1. 2. Fiche pédagogique T2 – Orthographe...........................................................572. 2. 1. 3. Fiche pédagogique T3 – Grammaire.............................................................582. 2. 1. 4. Fiche pédagogique T4 – Vocabulaire / Lexique...........................................592. 2. 1. 5. Fiche pédagogique T5 – Compréhension orale............................................602. 2. 1. 6. Fiche pédagogique T6 – Expression orale....................................................612. 2. 1. 7. Fiche pédagogique T7 – Compréhension écrite............................................622. 2. 1. 8. Fiche pédagogique T8 – Expression écrite...................................................63
Conclusion................................................................................................................................65Bibliographie / Sitographie.......................................................................................................67Shrnutí.......................................................................................................................................70Annexes.....................................................................................................................................71
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Introduction
Ce mémoire s´intéresse à la problématique des enfants souffrant de troubles d
´apprentissage spécifiques (TDA) apprenant la langue française. La notion des troubles d
´apprentissage, ou « learning disabilities » (pour reprendre la terminologie anglo-saxone), est
une notion théorique qui regroupe des syndromes cognitifs très divers. Le premier cas
clinique a été décrit par William Pringle-Morgan dans British Medical Journal en 1896.
Depuis cette date, nous pouvons remarquer une certaine croissance de l´intérêt sur cette
problématique. Il s´agit des troubles rencontrés surtout à l´école car ils représentent des
aspects négatifs de l´apprentissage de l´élève et rendent l´enseignement pire. L´enfant (de l
´intellect normal) ne réussit pas son travail à l´école même s´il fait des efforts. Pour que la
scolarisation se déroule avec du succès, il est nécessaire de diagnostiquer ces troubles le plus
tôt possible et commencer une rééducation efficace.
Le mode de vie d´aujourd´hui est très exigeant. Pour y réussir, le savoir lire et écrire
représente un avantage indispensable. Les TDA donc représentent un obstacle actuel dans l
´apprentissage dans les pays industrialisés. Il faut aider et continuer à travailler avec ces
enfants (et les adultes aussi) pour qu´ils puissent bien trouver l´accès à la formation
supérieure, le travail, la place dans la société. Ce travail est nécessaire et doit continuer
toujours parce qu´il s´agit des troubles que nous allons rencontrer encore dans le futur.
Apprendre à lire, à écrire et à compter, ce sont chez ces enfants les procédés
problématiques de base. J´ai choisi le thème de l´apprentissage de la langue française chez ces
enfants pour que je puisse réunir les deux disciplines que j´étudie – la pédagogie spécialisée et
la langue française. Cela souligne aussi le fait que j’ai assisté à une enquête menée dans le
cadre du projet scientifique de longue durée qui se réalise à notre faculté1 depuis 2007. Ce
projet concerne l’enseignement/apprentissage des élèves avec des troubles d’apprentissage
spécifiques. L’équipe du département français qui coopère dans ce projet a pour but d’aider
les élèves dyslexiques à maîtriser la langue française car il y a une tendance en République
tchèque d’intégrer les enfants avec des TDA en leur proposant le français comme la deuxième
langue étrangère.
1 Faculté de Pédagogie de l’Université Masaryk de Brno.
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Il y a déjà quelques travaux sur cette problématique de l´enseignement de la langue
étrangère chez les enfants avec TDA, notamment de l´anglais et l´allemand. J´ai donc décidé
de consacrer ce mémoire surtout au français qui est la langue maternelle (FLM). C´est-à-dire,
je vais m´intéresser surtout aux enfants ayant le français comme la langue maternelle ou
seconde (bilinguisme) qui souffrent en même temps des troubles d´apprentissage spécifiques.
Le but de mon travail est d’essayer de montrer les différences qui existent en France
chez les petits Français avec des TDA et les comparer avec la situation des Tchèques qui
apprennent comme eux le français (FLE). En plus, l´étude de la littérature étrangère peut
enrichir notre conception de travail avec ce type d´enfants en République tchèque.
Ce mémoire est divisé en deux parties. La première assemble des informations portant
sur la conception des TDA en général et montre le traitement de ces troubles en France (les
définitions, le diagnostic, les manifestations, etc.). Ensuite, la deuxième partie sera consacrée
à la rééducation de la langue - aux approches et aux exercices pour les dyslexiques français et
pour les dyslexiques tchèques qui apprennent le français.
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1. Enfant dyslexique
L´apprentissage de la langue française représentera le sujet principal de ce chapitre.
Nous nous intéresserons aux élèves français en France. Nous concentrerons notre attention
précisément sur les enfants français ayant des difficultés particulières en apprenant cette
langue – soit maternelle, soit seconde ou étrangère comme nous le développerons plus tard.
Nous avons choisi ce sujet car nous constatons actuellement un intérêt croissant à cette
problématique. Les troubles d´apprentissage du langage représentent un obstacle pour assurer
la vie de bonne qualité surtout dans les pays développés où le savoir lire et écrire représente
sans aucun doute un avantage. Il est nécessaire d´élaborer des méthodes correspondant aux
besoins des élèves souffrant de ce handicap pour pouvoir les intégrer dans la vie normale.
Si le français langue maternelle est assez difficile pour les petits Français, il est donc
encore plus difficile pour les enfants souffrants de troubles d´apprentissage (TDA). Ces
enfants, autrement dit les dyslexiques, représenteront l´objet principal de ce chapitre. Nous
montrerons, tout d’abord, comment cette problématique est traitée en France pour pouvoir,
ensuite, la comparer avec celle en République tchèque. Nous voulons retrouver des
similitudes en apprentissage de la langue française qui pourraient représenter de l´ inspiration
pour le prochain apprentissage du français chez les enfants avec TDA. Nous voudrions en
profiter dans le chapitre suivant qui sera concentré à l´apprentissage pratique du français aux
enfants dyslexiques.
1. 1. Troubles d´apprentissage en général
Cette partie fera le point sur quelques questions classiques concernant la définition, l
´étiologie, les manifestations, le diagnostic et la rééducation en général. Puis, nous préciserons
des spécificités de cette problématique sur le territoire français.
1. 1. 1. Terminologie
Sous l´expression « troubles d´apprentissage » nous reconnaissons tous les troubles
qui rendent l´apprentissage pire. Ils sont souvent liés aux problèmes de comportement de l
´enfant comme par exemple : les troubles du déficit d´attention et de l´hyperactivité (ADD et
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ADHD).1 Les troubles qui nous intéressent ici, ce sont les troubles d´apprentissage
spécifiques. D´après Věra Pokorná2, la terminologie tchèque concernant cette problématique n
´est pas clairement définie. On utilise plusieurs termes différents qui signifient la même chose.
Nous acceptons le fait que les troubles d´apprentissage spécifiques, dits développementaux,
sont les suivants : la dyslexie (le trouble d´acquisition de la lecture), la dysgraphie (le trouble
de l´écriture), la dysorthographie (le trouble de l´orthographe), la dyscalculie (le trouble d
´apprentissage en mathématiques). La terminologie française ajoute encore la dysphasie (le
trouble du langage oral). En République tchèque, nous ajoutons des spécificités comme la
dyspinxie (le trouble de dessin caractérisé par un niveau inférieur du dessin), la dysmusie (le
trouble de capacités musicales) et la dyspraxie (le trouble de l´habileté motrice). Chaque pays
a son propre système de classement qui évoque le point de vue différent sur la problématique
qu´il vaudrait mieux unifier.
Selon Zdena Michalová3 et d´autres scientifiques, les troubles d´apprentissage
spécifiques représentent le centre d´intérêt pour la 10e révision de la Classification
internationale des maladies.4 Ces troubles sont classés dans une section de troubles du
développement psychique (catégories F 80 – F 89). Nous pouvons y retrouver :
F 80. Les troubles spécifiques du langage
F 81. Les troubles spécifiques des devoirs scolaires
F 81.0 Le trouble spécifique de la lecture
F 81.1 Le trouble spécifique de l´orthographe
F 81.2 Le trouble spécifique des aptitudes arithmétiques
F 81.3 Le trouble mixte des devoirs scolaires
F 81.8 Les autres troubles spécifiques des devoirs scolaires
F 81.9 Le trouble des devoirs scolaires non spécifié
F 82 Le trouble spécifique de la fonction motrice
F 83 Les troubles spécifiques mixtes
Dans ce chapitre, nous traiterons les troubles d´apprentissage spécifiques du langage,
de la lecture et de l´écriture que les spécialistes français appellent tout simplement la dyslexie.
Depuis l´origine de l´écriture, l´apprentissage de la lecture et de l´orthographe est un des
problèmes les plus importants qu´il est nécessaire de résoudre aujourd´hui, surtout dans les 1 ADD et ADHD sont les sigles des expressions anglaises Attention-Deficit Disorder et Attention-deficit/hyperactivity disorder.2 Pokorná, V. (1997) in Michalová, Z. (2004), p. 15.3 Michalová, Z., (2004), p. 15–16.4 Intenational Classification of Diseases (ICD - 10) par Word Health Organisation (1990).
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écoles primaires. Nous allons continuer notre étude en acceptant le fait que la plupart de ces
problèmes n´apparaissent pas isolés.
1. 1. 2. Définitions de la dyslexie
L´expression « dyslexie » apparaît dans ce contexte depuis cent ans. Le premier cas de
la dyslexie a été officiellement observé par docteur William Pringle-Morgan qui la décrit en
1896 dans un journal médical anglais British Medical Journal.1 Depuis ce temps-là, son
rapport sur cette problématique a été cité par plusieurs auteurs anglais, par exemple David
Pollak2, ou français, par exemple Liliane Sprenger-Charolles et Pascale Colé.3
William Pringle-Morgan a décrit le cas d´un garçon anglais de 14 ans dont l
´intelligence était normale mais qui n´était pas capable d´apprendre à lire. Il spéculait sur l
´hypothèse d´une cécité aux mots d´ordre congénital. Alors, on pensait que ces problèmes
étaient provoqués par des déficiences dans le traitement visuel. Actuellement, l´hypothèse la
plus largement acceptée sur des causes de la dyslexie renvoie à des troubles dans les parties
langagiers du cerveau.
Il y a plusieurs auteurs qui sont ou étaient intéressés par la définition précise de la
dyslexie. En 1948, Suzanne Borel-Maisonny4 a proposé une formule qui nous paraît
insuffisante aujourd´hui. . D’après elle, on prend pour enfant dyslexique celui qui après trois
ans d´études régulières n´a pas encore appris à lire. Actuellement, on voit qu´on ne peut pas
unifier différents points de vue sur la problématique de la dyslexie. Il y a une tendance de
produire beaucoup de définitions nouvelles. Zdeněk Matějček5 dit qu´aucune définition de n
´importe quel problème de la société n´est pas définitive même s´il existe une institution qui la
montrerait officielle. Nous pouvons quand même constater des tendances de définir cette
problématique chez des spécialistes tchèques et français.
En République tchèque, il y a une tendance de présenter la dyslexie au sens large et
étroit.6 Au sens large, la dyslexie représente un complexe de troubles développementaux
spécifiques parce qu´on pense à la coexistence de plusieurs troubles chez un individu. Le
terme dyslexie est donc utilisé comme un terme commun. Au sens étroit, ce terme singularise
le trouble de la lecture des troubles de l´écriture et de l´orthographe. Il désigne donc un seul
type de troubles d´apprentissage spécifiques. La définition tchèque de la dyslexie a été créée
1 http://www.bmj.com.2 Pollak, D. (2005), p. 1.3 Sprenger-Charolles L. et Colé, P. (2003), p. 22.4 Jadoulle, A., (1962), p. 223.5 Matějček, Z. in Michalová Z. (2004), p. 17.6 Michalová, Z. (2004), p. 16–17.
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en 1960 par Zdeněk Matějček et Josef Langmeier. Ils affirment que la dyslexie
développementale est un défaut spécial de la lecture causée par l´insuffisance ou par la
perturbation des capacités primaires qui forment une capacité complexe pour apprendre à lire
d´après une méthode concrète. Elle apparaît chez les enfants dès le début de la scolarité et
cause que le niveau de la lecture est assez différent du niveau intellectuel de l´enfant. 1 Les
définitions actuelles sont donc construites sur l´écart entre l´intelligence et la capacité dans la
lecture selon des textes de lecture standardisés.
En France, la définition fréquemment adoptée est celle de la Fédération mondiale de
neurologie. Cette définition dit que « [la] dyslexie est un désordre manifesté par une difficulté
sévère dans l´apprentissage de la lecture en dépit d´une intelligence normale, d´un
enseignement conventionnel et d´opportunités socioculturelles adéquates. Elle dépend de
déficits cognitifs fondamentaux probablement d´origine constitutionnelle ».2 Mais, c´est une
définition qui nous donne un regard négatif sur un enfant qui a des difficultés en apprenant la
lecture et elle n´est pas opérationnelle en cas de diagnostic. La majorité des praticiens
préfèrent une définition qui prend en considération l´écart observé entre le niveau de lecture
de l´enfant et son niveau intellectuel. Il y a plusieurs définitions proposées qui proviennent de
différentes recherches dans ce domaine. Par exemple, d´après l´Observatoire national de la
lecture,3 chaque lecteur « chez qui le déficit résulte, en partie en tout cas, d´une anomalie de
la capacité d´identification des mots écrits » est considéré comme dyslexique.
Nous pouvons maintenant constater que le regard sur la problématique de la dyslexie
paraît identique en France comme en République tchèque. Ce qui est différent, ce sont des
procédés (tests) pour faire le diagnostic de la dyslexie car il s´agit des deux langues
différentes qui y participent. La langue que les individus parlent peut donc influencer le
contenu de ces définitions. Cette situation est bien visible dans des définitions anglaises de la
dyslexie. En 2002, plusieurs institutions aux États-Unis4 ont accepté la définition de la
dyslexie qui est caractérisée par les troubles de la reconnaissance précise ou continue des
mots et, par les insuffisances dans l´épellation et dans les capacités de la distinction.5 Zdeněk
Matějček et Marie Vágnerová6 expliquent que cette définition est basée sur les problèmes des
élèves qui parlent anglais. En anglais, l´épellation est beaucoup plus compliqué à cause de la
1 Matějček, Z. (1975) in Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 7. traduction libre de la citation.2 Sprenger-Charolles L. et Colé, P. (2003), p. 131.3 Observatoire nationale de la lecture (1998) in Sprenger-Charolles L. et Colé, P. (2003), p. 132.4 The International Dyslexia Association (www.interdys.org), National Institute of Child Health and Human Development (http://www.nichd.nih.gov).5 Dickman, G., E., (2003) in Matějček, Z. et Vágnerová, M., (2006), p. 8.6 Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 8.
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prononciation qu´en langue tchèque. Donc, la définition met l´accent sur la phonologie
subconsciente dont le développement ne représente pas si grand problème en langue tchèque à
la différence de l´anglais. La langue tchèque (et nous pouvons supposer aussi par exemple l
´allemand, l´italien et l´espagnol) est relativement plus transparente et cela explique des
difficultés « moins » graves dans le décodage du texte. Dans ces conditions, nous pouvons
comparer la langue française avec la langue anglaise. Les problèmes dans le décodage du
texte leur sont presque communs.
1. 1. 3. Étiologie
La dyslexie représente le trouble le plus connu et le plus fréquent des troubles d
´apprentissage spécifiques. En République tchèque, environ 3% des enfants souffrent de la
dyslexie.1 La plupart d´entre eux ont besoin d´un aide professionnel pour vaincre leurs
difficultés dans la lecture. Comme nous avons déjà mentionné plus haut, le nombre de
dyslexiques dépend du caractère de la langue. Le nombre de dyslexiques anglais sera donc
plus grand que le nombre de dyslexiques français. D´après Liliane Sprenger-Charolles et
Pascal Colé,2 il s´agit environ de 5% des enfants sont dyslexiques en France : le plus souvent
ce sont des garçons.
Les causes de la dyslexie sont représentées de plusieurs facteurs et elles sont beaucoup
mieux connues aujourd´hui qu´auparavant. Comme les causes sont nombreuses et leur
intensité est variée, nous pouvons remarquer que chaque élève a des manifestations
individuelles de sa propre dyslexie. Et comme nous verrons plus tard, il est aussi difficile de
formuler les méthodes de travail qui conviennent à chaque dyslexique.
Les dispositions pour la dyslexie peuvent être héréditaires. La dyslexie ou seulement
certains éléments de la dyslexie sont transmissibles des parents aux enfants ou des grands–
parents aux petits-enfants. Les études différentes, surtout dans les pays anglophones, prouvent
que la dyslexie est conditionnée héréditairement dans 50% jusqu´à 60% des cas. Ce qui est
caractéristique pour ce type de dyslexie, c´est un retard global des compétences langagières,
de l´analyse phonologique et de la différenciation ou seulement des insuffisances partielles
dans l´orthographe.3 Les dispositions génétiques de la base neurobiologique de la dyslexie
représentent un devoir difficile à étudier. C´est parce qu´il n´est pas facile de définir le vrai
fondement de la dyslexie. Nous pouvons quand même supposer une certaine déviation dans le
développement du système nerveux. Au cours des dernières années, il était approuvé qu´il 1 Matějček, Z. (1993), Mertin, V. (1999) in Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 11.2 Sprenger-Charolles L. et Colé, P. (2003), p. 132.3 Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 11–12.
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existe quelques gènes qui aident au développement des difficultés dyslexiques. Simon E.
Fischer1 informe que le gène qui influence le plus souvent le développement de la dyslexie se
situe sur une flèche brève du 6e chromosome. Les gènes intéressés dans cette problématique n
´opèrent pas isolés et leur influence est évidente. Le dysfonctionnement d´un gène concerné
pourrait causer plusieurs difficultés qui rendent pire la perception, la concentration de l
´attention, l´hyperactivité, voire les réactions de l´immunité (qui s´expriment par les allergies,
l´asthme, l´eczéma, etc.).
L´origine de la dyslexie est souvent associée au problème de l´équilibre des
hémisphères de cerveau. On a pensé que les problèmes des élèves ayant les troubles d
´apprentissage spécifiques représentaient une conséquence du système nerveux immature. C
´est-à-dire, que les fonctions de ce système nerveux ne sont pas bien développées. Nous
savons aujourd´hui qu´il existe plusieurs facteurs qui jouent ensemble en produisant le trouble
d´acquisition de la lecture. Comment le cerveau pourrait participer à la formation de la
dyslexie? Zdeněk Matějček2 montre les fonctions différentes de chacune des hémisphères qui
sont nécessaires pour élaborer des informations de l´entourage. Il nous explique que la plus
vieille est l´hémisphère droite pour laquelle une perception globale et la composante
émotionnelle de la perception sont caractéristiques. Elle nous aide à déchiffrer et percevoir:
- les sons et bruits naturels,
- les lettres isolées,
- le rythme,
- les relations spatiales,
- les formes générales (y compris les lettres et les chiffres),
- les visages.
L´hémisphère gauche dite langagière distingue :
- le langage, les mots, les phrases, les syllabes,
- la mélodie (y compris celle d´une phrase),
- la configuration des lettres qui forment un mot,
- elle réalise une activité d´analyse-synthèse, elle participe sur la compréhension du
langage et ses unités,
- elle reconnaît des mots comme des ensembles complexes et leur sens.
1 Fischer, S., E., et al. (1999) in Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 13.2 Matějček, Z. (1995) in Michalová, Z. (2004), p. 12–13.
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Toutes les capacités citées sont indispensables pour chaque individu. Elles l´aident à
adopter la forme orale et écrite du langage. Si les deux hémisphères ne coopèrent pas
suffisamment, cela peut provoquer des troubles d´apprentissage spécifiques. Zdeněk Matějček
et Marie Vágnerová1 disent que la recherche menée dans cette problématique a retrouvé que
les dyslexiques ont des hémisphères jointes de la manière qui n´est pas standard, qu´il y a
plusieurs liaisons qui peuvent plutôt perturber la perception et on a trouvé aussi des zones
différemment constituées dans les deux hémisphères. Michel Habib2 ajoute qu´en 1968, il est
mort un garçon qui a souffert des troubles d´apprentissage de la lecture et qu´on a retrouvé
des malformations dans l´examen de son cerveau, après l´autopsie. Cet examen a montré «
une série de malformations neurologiques témoignant d´un défaut de maturation des aires
corticales du langage, sous la forme d´anomalies des gyri (circonvolutions) de la région
pariétale gauche ainsi que de très nombreux amas de neurones en position anomale dans la
couche la plus externe du cortex ».
La dyslexie peut être formée de plusieurs causes exogènes. Nous savons qu´il y a des
facteurs qui peuvent jouer un rôle important en formant la dyslexie. Nous les distinguons d
´après le moment où ils peuvent représenter un danger. Les facteurs menaçant interviennent
dans le temps prénatal, périnatal ou postnatal3 et ils peuvent mener à la déformation de la
structure ou des fonctions du cerveau de l´enfant, surtout des espaces qui sont responsables de
la création des troubles dyslexiques. Pour l´époque prénatale, ce sont des infections toxiques
et des maladies de la mère qui peuvent menacer le cerveau de l´enfant. Dans le moment
périnatal – pendant l´accouchement, c´est le manque d´air qui cause des problèmes. Ils sont
liés aux accouchements compliqués en général. L´époque postnatale représente les deux
premières années de la vie d´un enfant. Ce sont des blessures, des maladies et des infections
qui peuvent modifier la structure du cerveau de cet enfant. Il peut arriver un accident aussi
pendant la vie et créer une dyslexie dite acquise. Cela peut être provoqué par exemple, par des
accidents graves des voitures où les blessures de la tête de l´individu sont présentées.
On essaie souvent de lier les troubles d´apprentissage spécifiques avec la dominance
latérale gauche de la main. Cette problématique de la latéralité peut représenter des difficultés
en apprentissage mais elle n´est pas une cause de développement de la dyslexie. Depuis
longtemps, il existe plusieurs études4 qui constatent qu´il n´y a pas de relation évidente entre
la latéralité et la valeur du quotient intellectuel (Q.I.). C´est-à-dire, que les gauchers ne sont
1 Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 19.2 Habib, M. (2003), p. 125.3 Les 3 expréssions tchèques ne pas retrouvées dans la littérature française.4 Jadoulle, A. (1962), p. 55.
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pas retardés à cause de leur main dominante. Nous pourrions continuer avec la problématique
de la dominance croisée de la latéralité, mais comme nous avons déjà compris, les études
actuelles acceptent les anomalies dans le cerveau et la latéralité en général peut provoquer
seulement des troubles associés.
Comme la dyslexie est plus souvent retrouvée chez les garçons (2 à 3 garçons pour
une fille, en République tchèque)1, certaines hypothèses parlent aussi de l´influence de la
testostérone. S. F. Witelson, D. L. Kigar et d´autres auteurs2 montrent qu´il n´y a aucune étude
qui pourrait confirmer les arguments en faveur du rôle de la testostérone. Donc, nous ne
pouvons pas constater que la hypothèse qui relie la dyslexie avec cette hormone peut jouer un
rôle dans la création des structures cérébrales différentes.
Pour conclure, nous avons vu qu´il y a plusieurs aspects qui peuvent provoquer la
dyslexie. Ils peuvent tous représenter des conditions pathologiques qui donnent au total ce
diagnostic de la dyslexie. Ce qui est important c´est qu´il faut considérer la dyslexie comme
une particularité du cerveau et non seulement comme la conséquence de la mauvaise
éducation ou du milieu social ou culturel insuffisant.
1. 1. 4. Manifestations
Il existe plusieurs problèmes que les individus souffrant de troubles d´apprentissage
spécifiques évoquent. Franck Ramus et d´autres auteurs3 le prouvent. Ils parlent de la diversité
des symptômes tels que « la phonologie (…), les troubles sensoriels dans les domaines visuel,
auditif, aussi bien que tactile, troubles d´équilibre et de motricité, etc. ». Ce qui nous
intéresse, c´est la description concrète des démonstrations de la dyslexie dans le domaine de l
´éducation. Ayant réalisé que ce trouble ne fonctionne pas isolé, nous ajouterons après les
démonstrations dans le domaine de la dysorthographie et de la dysgraphie.
La dyslexie représente en général une incapacité d´apprendre à lire par des méthodes
courantes. Les démonstrations typiques dans la lecture en langue tchèque sont suivantes (d
´après Zdena Michalová4) :
- distinction pénible de la forme des lettres,
- capacité réduite de lier la forme écrite du son et la forme phonique de ce son,
- difficultés dans la différenciation des lettres qui ont une écriture semblable,
- mauvaise distinction des sons semblables,
1 Matějček, Z. et Vágnerová, M. (2006), p. 11.2 Witelson, S., F, et Kigar, D., L. (1992) et Aboitiz, F. (1992) in Habib, M. (2003), p. 240.3 Ramus, F. (2003) in Demont, E. et Metz-Lutz, M. (2007), p. 253.4 Michalová, Z. (2004), p. 17.
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- amollissement problématique,
- ordre incorrect des lettres dans la syllabe ou dans le mot (« l´inversion »),
- ajout des lettres ou des syllabes dans les mots,
- intermittence des lettres, des syllabes dans les mots,
- imagination de la terminaison d´un mot d´après le début du mot qui a été bien lu,
- longueur des voyelles ne pas respectée,
- intonation invalide de la lecture,
- lecture incorrecte des liaisons prépositionnelles,
- incompréhension du contenu du texte lu,
- double lecture : le chuchotement de l´enfant qui précède à la lecture à haute voix.
Nous pouvons constater que certaines démonstrations sont communes aussi pour le
français mais quelques unes sont typiques seulement pour la langue tchèque, surtout le
problème d´amollissement et avec le respect de la longueur des voyelles.
En langue française, d´après les travaux de l´équipe des psychologues scolaires
français1, les problèmes (ou les fautes) caractéristiques liés à la lecture sont dus à :
- Ignorance d´un son : certains sons comme x, ouille… entraînent, pendant
longtemps et même chez de bons élèves, des hésitations. Pratiquement, il s´agit des
syllabes que l´examinateur doit fournir.
- Suppression d´une lettre (consonne) : l´enfant lit lier pour plier, tenant pour
tendant, apire pour aspire, peu pour peur, banche pour branche, etc.
- Confusions des sons simples :
- Confusions de consonnes qui présentent une graphie assez semblable p = q,
b = d, ou bien m = n, ch = cl, etc. Il s´agit donc ici d´une confusion
visuelle, d´une analyse insuffisante des signes proposés dont certains ne
diffèrent que par leur orientation, d´autres par un détail minime de leur
graphie.
- Confusions auditives entre les consonnes fortes et faibles, dures ou
vibrantes : f = v, t = d, c = g, p = b, etc.
- Confusions qui apparaissent plus fantaisistes : fl lu r ou s, z pour r, v pour s,
r pour p, etc.
- Erreurs dans la lecture des diphtongues dues :
1 Aubry, C., Borel-Maisonny, S., et Simon, J., in Jadoulle, A. (1962), p. 23–26.
15
- À l´oubli d´une lettre : ou prononcé o, doi prononcé di, ouille prononcé oul,
etc.
- Au manque de précision dans la lecture des diphtongues nasales : on lu ou,
un lu au, en lu in ou un.
- Au manque de précision dans la lecture d´autres diphtongues : au, ou, eu,
ui.
- À la méconnaissance de certains règles de prononciation : par exemple le
son um dans parfum lu parfum(e).
- Inversions :
- Des lettres d´une même syllabe : sapire pour aspire, brodé pour bordé,
pirson pour prison, sentiré pour sentier.
- Inversions portant sur deux syllabes du mot : gélère pour légère.
- Contamination venant de lettres précédentes et parfois éloignées, lettres qui
ne font pas partie du mot mal lu mais de mots voisins : je ne te ferai pas lu
je ne devrai pas. Par exemple ce mot difficile à déchiffrer flexible entraîne
un va et vient du regard et les mots proches : tige, menue, contaminent l
´assemblage des caractères à déchiffrer et cela devient : fleugible, tigible,
extige, et même gévisible.
- Transformation d´un mot :
- Par mauvaises coupures du mot en syllabes : le mot menue n´est pas un
terme fréquemment employé par nos enfants, un certain nombre d´entre
eux ont commencé la lecture du mot par men et puis se sont trouvés très
embarrassés pour compléter le mot auquel ils ont donné une finale de
fantaisie.
- Par emploi d´un autre temps du verbe : il s´approcha, aspira, alors que les
verbes sont conjugués au présent.
- Par emploi erroné du genre des articles, pronoms, qualificatifs : il pour elle,
la pour le, voire blanche pour blanc.
- Simplement par manque de rigueur ou de précision : demoiselle lu
mademoiselle, ce lu ces.
- Substitution d´un mot à un autre mot :
- De mots étudiés globalement et que l´enfant utilise l´un pour l´autre,
parfois en respectant approximativement le sens : bras pour main, feuille
16
pour fleur, bourgeon pour bouquet, mais aussi au mépris de la
compréhension du texte : coeur pour oeil, brouillard pour bouquet.
- Les mots que l´on s´efforce de déchiffrer et dont une partie crée une
association d´idées qui entraîne vers un vocable très différent : blanchir
pour balancer.
- Certains enfants substituent à un seul mot une expression formée de deux
mots au moins : adieu devient ah! tiens! s´éloigne devient se loger, le
sentier bordé est lu au bord du verger.
- Enfin, les fautes rencontrées dans les mots longs alors que l´enfant a résolu ces
mêmes difficultés dans des mots courts.
Andréa Jadoulle1 ajoute que l´enfant dyslexique ne fait pas systématiquement la même
erreur à toutes les occasions. C´est-à-dire, qu´il n´inverse pas systématiquement les lettres ou
les syllabes ou ne substitue pas toujours tel son à tel autre, etc.
Pour rester dans la complexité de la manifestation des troubles, il faut ajouter des
symptômes typiques des autres troubles d´apprentissage spécifiques du langage. Nous
continuons tout d´abord avec la dysorthographie parce qu´elle nous semble logiquement plus
proche de la dyslexie. La dysorthographie représente des troubles spécifiques de l
´orthographe (l´orthographe est la manière d´écrire correctement les mots). Elle cause des
difficultés d´apprentissage du langage écrit. Les manifestations s´évoquent surtout pendant la
transcription de la dictée ou en recopiant le texte (les mots, les phrases, etc.). Nous
commençons par des spécificités tchèques2. C´est donc :
- confusion graphique des lettres qui sont semblables phonétiquement (b-d, z-s, h-
ch),
- mauvaise évocation de la forme écrite « imprimée » apprise à la forme écrite par la
main, la capacité réduite de la correspondance entre forme écrite et du son de la
lettre qui le représente,
- confusion des formes semblables des lettres écrites,
- fautes provenant de la maladresse d´articulation,
- fautes dans l´amollissement de la base acoustique,
- fautes comme les conséquences des assimilations des sifflantes,
1 Jadoulle, A. (1962), p. 28–29.2 Michalová, Z. (2004), p. 19.
17
- problème de suivre l´ordre des lettres, des syllabes dans le mot, l´inversion,
- ajout des lettres, des syllabes qui n´appartient pas aux mots,
- incapacité de respecter la langueur des voyelles,
- incapacité de respecter les limites des mots dans la phrase,
- problèmes avec les syllabes et les mots contenant les vibrantes « l » et « r ».
Nous pouvons retrouver dans la littérature française une tendance de relier la dyslexie
avec la dysorthographie dans un complexe dyslexie-dysorthographie. Roger Muchielli et
Arlette Bourcier1 considèrent « la dysorthographie comme une séquelle de la dyslexie ». Les
auteurs faisant des études plus actuelles sont d´accord, par exemple Françoise Estienne2, elle
nous informe qu´il y a plusieurs types de dyslexies-dysorthographies. Nous savons que l
´existence de plusieurs types est supposée par l´étiologie de ces troubles. Le dénominateur
commun entre la dyslexie et la dysorthographie est « la difficulté d´analyser les sons du
langage oral qui entraîne la difficulté d´établir les liens entre sons et lettres (phonèmes-
graphèmes). Cette difficulté qui constitue la clé de l´entrée dans l´écrit va bloquer l´apprenti
pour la suite de l´apprentissage ».3
En continuant avec la dysorthographie, Françoise Estienne4 dit que l´acte de lire est
moins exigeant que l´acte d´écrire et d´orthographier. Elle l´explique qu´il faut apprendre à
tenir l´instrument scripteur et le faire fonctionner rapidement. Celui qui écrit doit comprendre
les tâches qu´on demande de lui en acceptant les règles et les conventions. Il doit se rendre
compte qu´on écrit avec des lettres (graphèmes) qui correspondent en partie aux sons de la
langue orale (ou phonèmes). Il doit apprendre à tracer chaque lettre, à l´automatiser et
assembler les traces dans un mouvement souple, rapide, économe. Il doit comprendre que «
les rapports entre les lettres et les sons ne sont pas toujours terme à terme mais qu´ils sont
réglés par des conventions qui constituent un code conventionnel où un même son peut s
´écrire de plusieurs façons différentes. Par exemple le son s qui peut s´écrire c – ç – ss –
tion ; o + u devient ou, etc. »
Cela nous mène aux spécificités dysorthographiques françaises. Nous pouvons citer
ceux qui proviennent des tests pour les dysorthographiques5 :
- persistance d´erreurs phonético-graphiques : confusions sourds-sonores
(berché/berger),1 Muchielli, R., et Bourcier, A. (1964), p. 154.2 Estienne, F. (2006), p. 42.3 Estienne, F. (2006), p. 50–51.4 Estienne, F. (2006), p. 7.5 Estienne, F. (2006), p. 49–50.
18
- erreurs de segmentation (l´école…),
- méconnaissance des graphies complexes (soliel/soleil; besion/besoin),
- omission fréquente de mots ou des lettres (enter/entrer…),
- inconsistance de l´orthographe de l´usage où des mots très fréquents ne sont pas
assimilés (gran, pome…),
- non fixation d´un lexique orthographique stable : un même mot s´écrit de plusieurs
façons au cours d´un même texte (robinson, raubinson, robbison…),
- présence des graphies rares et fantaisistes (qcom/comme, philm/film),
- lenteur de l´écriture ou au contraire son caractère compulsif,
- ratures nombreuses qui manifestent l´indécision dans laquelle se trouve l´écrivant,
- difficulté et hésitations pour transcrire des logatomes avec correspondances terme
à terme.
Pour compléter, ces types d´erreurs sont caractéristiques pour la dysorthographie
quand elles se retrouvent en abondance au-delà de 8 ans. Puis, les erreurs grammaticales sont
aussi nombreuses et il faut distinguer si elles sont dues à la méconnaissance des règles (code
conventionnel : accord, pluriel…) ou à l´ignorance de leur application dans le texte.
Pour terminer notre partie des manifestations, il nous reste à mentionner celles de la
dysgraphie. La dysgraphie représente un trouble de l´écriture. Julian de Ajuriaguerra1 qualifie
de dysgraphique « un enfant chez qui la qualité de l´écriture est déficiente alors qu´aucun
déficit neurologique ou intellectuel n´explique cette déficience ». La dysgraphie est
caractérisée par une écriture illisible, désordonnée, trop lente, irrégulière, difficile à
déchiffrer, etc. En plus, il faut analyser aussi la posture de celui qui écrit en identifiant la
dysgraphie.
Bien que les lettres (tchèque et française) écrites par la main sont différentes, les
manifestations de la dysgraphie sont pareilles dans ces deux cas. Nous pouvons montrer
quelques unes mentionnées par Zdena Michalová2 :
- écriture illisible même en ayant le temps et l´attention suffisant pour faire le
devoir,
- tendance de mélanger les lettres écrites par la main avec les modèles imprimés, les
tailles irrégulières, les formes variées, l´inclinaison irrégulière, la présence de la
ligne non respectée,
1 Ajuriaguerra, J., de (2000) in Estienne F. (2006), p. 54.2 Michalová, Z. (2004), p. 20.
19
- mots ou les lettres non terminés, la tendance à passer les mots dans le texte
cohérent,
- mauvaise organisation de l´espace du cahier (les marges non respectées),
- densité irrégulière entre les mots et les lettres,
- prise atypique de l´outil pour écrire (le spasme),
- posture du corps bizarre en écrivant,
- dictée à mi-voix de la succession des lettres, l´observation attentive de la main qui
écrit,
- rythme du travail très lent, les efforts visibles chez chaque production écrite,
- contenu de la production écrite (en manque du temps) inadéquate aux vraies
capacités de l´élève.
Ayant vu différentes manifestations de troubles d´apprentissage spécifiques, nous
pouvons constater qu´elles sont très variées et dépendent de la langue (tchèque, français, etc.).
Nous avons mentionné celles qui apparaissent en général et nous savons qu´il y en a plusieurs.
Ces démonstrations ont été remarquées par des enseignants ou autrement, souvent provenant d
´un test diagnostique.
1. 1. 5. Diagnostic
Le diagnostic est formulé selon des résultats des tests ou des questionnaires
spécifiques qui s´intéressent à un trouble concret ou plusieurs troubles en même temps. En
comparant avec des manifestations, le diagnostic est appliqué différemment selon les pays.
Les tests sont utilisés aussi pour le dépistage. Les tests pour analyser les troubles d
´apprentissage spécifiques sont souvent très complexes, c´est-à-dire liés avec les tests du
quotient intellectuel, de la perception sensorielle, de la latéralité, etc.
Pour diagnostiquer la dyslexie, on utilise souvent les textes à lire, on compte des
fautes commises et on divise par le temps consacré à cette lecture. En République tchèque, il
existe plusieurs types de ces textes selon l´âge de l´enfant dont nous voulons faire le
diagnostic. Les textes standardisés sont par exemple : Alena (le texte construit pour 1 re année
du primaire), Kvočna a kocour, Zajíček, Kapr, Sýkorky, Krtek et Jedle a dub. Les résultats
obtenus sont formulés dans un quotient de lecture. Puis, celui-ci est comparé avec le quotient
intellectuel (Q.I.). La différence plus grande entre les deux quotients signifie les problèmes
plus graves.
20
Liliane Sprenger-Charolles et Pascal Colé1 disent que le test le plus souvent utilisé
dans les pays francophones est l´Alouette de Pierre Lefavrais (1967 et révisé en 2006). Ce
texte est composé des 265 mots, y compris des mots rares et spéciaux. Les enfants doivent lire
à haute voix ce texte aussi rapidement et précisément que possible. Le temps pour le faire est
de 3 minutes. Après, on évalue le niveau de la lecture. Ce niveau est ensuite transformé an âge
lexique (de 6 à 14 ans). Mais Alouette, elle a toutefois des limites. S´il y a un retard de lecture
de deux ans d´après ce test, cela veut dire que l´enfant est probablement dyslexique et il faut
ajouter des examens complémentaires.
Il y a des tests pour diagnostiquer la dysorthographie et la dysgraphie. Il s´agit
surtout de dictées qui contiennent des phénomènes dysorthographiques. Il est toujours utile de
comparer cette production écrite avec celle dans les cahiers de l´école car elles peuvent se
distinguer. La supposition de la dysgraphie peut être diagnostiqué d´après les résultats des
tests de la capacité de dessiner des images, appelée « grafomotorika » en tchèque. Les
exercices sont nombreux, ils sont utilisés aussi dans le domaine de la rééducation pour
débloquer la main et la préparer donc à la belle écriture des lettres.
En France, plusieurs examens sont utilisés pour analyser la dysorthographie et la
dysgraphie. D´après Françoise Estienne2, les examens proposés ont 3 étapes :
a) Analyse de l´écriture :
- dictée de lettres minuscules, majuscules, de syllabes, prénom, nom, dictée d´une
phrase, copie du texte dicté, texte spontané,
- dessin figuratif (le Bonhomme), dessin libre,
- reproduction de figures géométriques et boucles.
b) Analyse du geste graphique :
- la qualité de l´écriture dans sa continuité (le début/la fin),
- le choix de la main pour écrire/ dessiner,
- la posture générale (la façon de s´asseoir, de saisir l´instrument scripteur…).
c) Analyse des rapports qu´entretient le scripteur avec l´écriture et de ses
connaissances en matière d´écriture :
- l´examen se complète par un questionnement qui porte sur les connaissances
conceptuelles du scripteur, les réponses se présentent sur les échelles d´auto-
estimation - les questions peuvent être les suivantes : aimes-tu écrire ? sur quoi
1 Sprenger-Charolles L. et Colé, P. (2003), p. 134–135.2 Estienne, F. (2006), p. 54–57.
21
peut-on écrire ? quelle différence y a-t-il entre écrire et dessiner ? avec quoi peut-
on écrire ? etc.
Julian de Ajuriaguerra1 propose un test graphométrique qui sert de référence pour
établir l´âge graphomoteur sur plusieurs échelles.
Concernant différents possibilités de formuler un diagnostic, nous avons remarqué qu
´il y a une tendance commune qui mène à une certaine complexité des examens. Après avoir
analysé la littérature spécialisée, nous pouvons constater qu´il n´existe pas un accès facile à
des documents pour élaborer un diagnostic (surtout les textes pour la dyslexie). Ces
documents sont bien gardés pour qu´ils tiennent sur leur objectif. C´est-à-dire, que les
psychologues et les spécialistes tiennent à les garder dans leurs laboratoires pour que les
textes ne soient pas abusés .
1. 1. 6. Rééducation
Observons maintenant la problématique de la rééducation en général. Nous savons que
les tests qui servent pour faire le diagnostic peuvent être utilisés pour la rééducation. Nous
pouvons donc utiliser le test qui a pour le but d´analyse les capacités visuelles pour rééduquer
ces capacités chez un enfant. Nous pouvons regrouper les centres d´intérêt d´une telle
rééducation. Ce sont les domaines de la perception sensorielle (la vue/l´oreille), spatiale (la
structuration et orientation spatiale et temporelle) et de la mémoire, du langage, de la
latéralité, etc. Puis, c´est la rééducation de la dyslexie, dysorthographie et de la dysgraphie qui
suit. Françoise Estienne2 ajoute que « la rééducation se fera en parallèle avec une
psychothérapie si on a à faire des perturbations psychologiques importantes ».
Les principes et les exemples de la rééducation des troubles d´apprentissage
spécifiques seront analysés plus tard.
Pour conclure, nous avons observé quelques questions classiques de troubles d
´apprentissage spécifiques. Nous avons remarqué des difficultés dans les conceptions des
définitions, nous avons trouvé plusieurs causes et des manifestations de ces troubles. Nous
avons vu des tendances générales en formulant leur diagnostic. Enfin, nous avons abordé
légèrement la problématique de la rééducation. Dans la partie suivante, nous allons nous
1 Ajuriaguerra, J., de (2000) in Estienne, F. (2006), p. 61.2 Estienne, F. (2006), p. 89.
22
orienter sur l´ensemble des objectifs théoriques (politiques, éducatifs, etc.) en France. La
dernière partie sera consacrée aux études pratiques.
1. 2. Être un dyslexique en France
Nous avons étudié différents aspects des troubles d´apprentissage spécifiques en
langue tchèque et en français et nous avons pu comparer leur conception actuelle. Maintenant,
nous observerons des spécificités législatives et psychologiques des troubles d´apprentissage
spécifiques en France. Nous étudierons le système éducatif et d´autres tendances
professionnelles et populaires qui assistent à cette problématique. Nous montrerons
différentes méthodes pour pouvoir ensuite nous concentrer sur la problématique d
´enseignement d´un enfant dyslexique en France.
1. 2. 1. Classification française
Commençons cette partie par quelques données théoriques. Tout d´abord, il faut
mentionner que la plupart des pays européens reconnaissent officiellement la classification de
l´Organisation Mondiale de la Santé que nous avons présenté plus haut. Nous ajoutons la
classification de différents types de la dyslexie décrite par Michel Habib1. D’après lui et les
auteurs qu’il cite, il y a plusieurs types de la dyslexie, par exemple : dyslexie phonologique ou
de surface, dyslexies dysphonétiques de Boder ou L-type de Baker, dyslexies dyséidétiques
ou P-type, dyslexie pure et dyslexies plus (associée avec un syndrome d´hyperactivité), etc. Il
propose une classification provenant des connaissances actuelles de cette problématique.
Regardons maintenant son tableau2 ci-après.
Il est sûr que le trouble phonologique représente le noyau commun à la majorité des
dyslexiques. Sa cause provienne probablement des transformations génétiques. L´intensité de
ce trouble phonologique varie selon les cas mais ses caractéristiques typiques en font un
groupe que Michel Habib nomme « dyslexie typique » ou de type I. Il les divise ensuite : Ia
(ces types apparaissent à l´âge de lecture sans aucune anomalie préalable dans l´apparition ou
le développement du langage oral ou faisant suite à un simple délai de son apparition), Ib (ces
types sont plus rares, le trouble du langage persiste à l´âge de lecture, surtout au niveau de la
discrimination phonétique), I + (certains symptômes ne sont pas explicables par le trouble
1 Habib, M. (2003), p. 169–172.2 Tableau 1 : Habib, M., (2003), p. 171.
23
phonologique et relèvent plutôt d´un défaut d´ordre spatial ou visuo-spatial, mais ces troubles
associés peut être considérés comme faisant partie intégrante du tableau de dyslexie typique).
trouble phonol.
trouble langage oral
trouble visuel
stratégie de lecture
type I Ia + 0 ou transitoire 0 adressage(phonol.) Ib + persistant 0 adressage I + + ± inversions, adressage et/ou confusions assemblage droit/gauche type II IIa + ± niveau lettre adressage et(mixte) assemblage IIb + ± niveau mot assemblage type III IIIa 0 0 massif assemblage(visuel)
Tableau 1 : Proposition de classification des dyslexies.
Le type II évoque les problèmes liés à une dégradation du signal perceptivo-visuel
(mais qui portent aussi un trouble phonologique) et ses sous-types IIa et IIb distinguent l
´amplitude de cette problématique (confusions entre lettres, difficultés à traiter le mot). Enfin,
le type III est d´après Michel Habib tout à fait différent. Le trouble phonologique n´est pas
présent. La dyslexie est donc ici nécessairement de cause visuelle.
Il existe certainement plusieurs classifications concrètes liées aux différents domaines
comme la psychologie cognitive, la psycholinguistique, les neurosciences, la pédagogie, etc.
La classification de Michel Habib s´intéresse aussi aux stratégies de l´apprentissage de la
lecture et c´est pourquoi elle nous semble la plus utile.
« Il est est une foie… la dysorthographie »1. Abdelhamid Khomsi évoque un exemple
provenant de la problématique de la dysorthographie. Il montre l´hypothèse qu´il existe deux
types des orthographiques. Ceux « qui semblent préserver, à travers leurs productions écrites
une relative lisibilité de leurs textes, par le respect, en particulier, dans le recodage phonème-
graphème ; et ceux qui ne la préserveraient pas ». Nous pouvons donc observer une tendance
1 Khomsi, A. (1992), les revues scientifiques : http://www.persee.fr , p. 115. C´est une phrase d´une phrase d´une adolescente au cours de la rééducation. Phrase complète était : il est est une foie un petit garçon qui aler au bore de l´eau pour pècher des poissons.
24
à regrouper les symptômes des troubles d´apprentissage spécifiques différents qui rend
difficile la création d´une propre classification de la dysorthographie.
1. 2. 2. Politique face à la dyslexie
La situation des dyslexiques sur le territoire français a ses spécificités. Contrairement à
la République tchèque, nous pouvons observer une situation linguistique plus diverse qui
entre dans la problématique. Il faut mentionner ici le statut différent du français chez les
habitants de la France. La langue française, comme nous l´avons déjà mentionné au début de
ce chapitre, peut représenter en France la langue maternelle (FLM), la langue seconde (FLS)
ou étrangère (FLE). Nous serons tous d´accord que le français est la langue maternelle pour la
plupart des Français en France comme le tchèque en République tchèque. La langue seconde
est une langue dont le statut est différent de celui d´une simple langue étrangère. Il s´agit ici
de l’usage du français dans les anciennes colonies ou dans les anciens protectorats français.
Ses interlocuteurs parlent français si bien comme si c´était leur propre langue maternelle. Le
français langue seconde est surtout la langue d´enseignement qui donne l´accès à un niveau
social plus élevé, comme nous avons montré déjà au premier chapitre.
D´après René Tarin,1 « l´intégration scolaire des nouveaux arrivants et, pour ces
derniers, la maîtrise de la langue française et des apprentissages scolaires étaient dès 1975 l
´objectif des Cefisem (Centres de Formation et d’Information pour la Scolarisation des
Enfants de Migrants). C´est aujourd´hui et depuis la rentrée 2002 celui de Casnav (Centres
académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage), centres
de ressources pour les écoles et les établissements et pôles d´expertise pour les responsables
locaux du système éducatif ».
Nous avons commencé cette partie en montrant la situation de la langue française en
France car il nous semble important de distinguer des différents représentants de dyslexiques
potentiels. La France est un pays multiculturel qui accueillit sur son territoire parfois des
enfants et des adultes non francophones - en parlant mal ou pas du tout le français. Pour eux,
le français représentera une langue seconde mais son adoption peut être compliquée. En plus,
l´apprentissage du français peut être encore plus compliqué pour certaines nations ayant un
système différent des lettres, etc. Ici, ces élèves peuvent évoquer des difficultés quasi-
dyslexiques qui sont liés à l´incompréhension du code conventionnel et qui peuvent rendre
difficile l´apprentissage. Mais ce ne sont pas les vrais dyslexiques (si seulement le diagnostic
ne le justifiera). 1 Tarin, R. (2006), p. 109–110.
25
La politique française pense peu aux dyslexiques. Michel Habib et Véronique Rey1
informent qu´il y a des politiques envisagées par différents ministères et instances qui en
dépendent. Il y a un Groupe permanent de Lutte Contre l´Illettrisme (dépend du ministère du
Travail). Ils ajoutent qu´il est dommage que la majorité des acteurs de la lutte contre l
´illettrisme ignore encore que la dyslexie en est une des causes principales. Mais ils
complètent que le changement est en cours. Ils évoquent encore l´institution de l´Observatoire
National de la Lecture qui dépend du ministère de l´Éducation nationale. Il montre plus
clairement ses positions car il a évoqué un rapport consacré aux troubles d´apprentissage. L
´intégration des dyslexiques est le but nécessaire de toutes les tendances qui s´intéressent à
cette problématique. Le contact avec le ministère des Affaires Sociales n´est pas du tout
facile. Après quelques années et de nombreuses promesses, le Haut Comité de la Santé
Publique a présenté un Rapport sur les troubles d´apprentissage. Michel Habib et Véronique
Rey constatent que dans ce document il n’y a rien prévu dans annexes XXIV concernant les
troubles du langage qui sont pourtant reconnus comme handicap dans le chapitre IV du
« Guide-barême ». Sur les sites d´APEDYS,2 nous pouvons trouver que la situation actuelle
qui accorde plusieurs services aux enfants dyslexiques provient d´un circulaire du 31 janvier
2002.
Cette indifférence des politiques de longue durée a causé une grande création des
associations des parents et des professionnels. Nous proposons une liste de certaines
associations dans les Annexes. Ici, nous présentons les plus connus :
- APEDYS France3 - Association qui regroupe 50 associations régionales et
départementales de Parents d'Enfants Dyslexiques en difficultés d'apprentissage du
langage oral et écrit.
- CORIDYS4 - Coordination des intervenants auprès des personnes souffrant de
dysfonctionnements neuropsychologiques. La création de CORIDYS, en 1994,
répond à la nécessité de compléter l'action des associations de parents d'enfants
dyslexiques et dysphasiques, en cherchant à construire un organisme capable de
décloisonner le monde professionnel et en élargissant le champ d'intervention à
tous les troubles neuropsychologiques.
1 Habib, M. et Rey, V. (2000), p. 12–13.2 Mise en oeuvre d'un plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral et écrit (B.O. n°6 du 7-2-2002 C. n° 2002-024 du 31-1-2002, http://www.apedys.com/rapport_gouv.htm#mise , texte complet : http://www.education.gouv.fr/bo/2002/6/default.htm.3 APEDYS France sur le site : http://www.apedys.org.4 CORIDYS sur le site : http://www.coridys.asso.fr/.
26
- APEDA France1 - Association française de parents d'enfants en difficulté
d'apprentissage du langage écrit et oral. Elle existe depuis 1982.
- FLA2 - Fédération française des troubles spécifiques du Langage et des
Apprentissages. Elle est fondée en 1998, elle regroupe près de 40 associations
spécialisées dans le domaine des troubles spécifiques du langage et des
apprentissages, en particulier dyslexie, dysphasie, dyspraxie. La FLA est membre
du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées.
Ces associations sont nées surtout de l´initiative des parents qui ont des enfants
dyslexique et qui ont constaté un manque d´informations portant sur ce sujet. Leurs sites
proposent de l´aide, des articles et liens utiles pour s´informer ou échanger ses expériences
avec d´autres parents ou professionnels pour contacter le centre d´aide le plus proche, etc.
Nous pouvons ajouter que l´épanouissement de ces associations reflète une certaine
croissance de l´intérêt concernant la problématique des troubles d´apprentissage spécifiques.
1. 2. 3. Spécificités du langage oral et écrit français
Pour compléter notre étude sur les dyslexiques français, il faut aussi montrer les
spécificités de leur langue et le procédé de son acquisition. Michel Habib3 dit que «l
´apparition du langage chez l´enfant, comme celle de la lecture du reste, a quelque chose de
surnaturel ». Nous pouvons bien observer que l´enfant a une capacité d´acquérir, de semaine
à semaine, des milliers d´aptitudes comme par exemple : discriminer des sons, les reproduire,
comprendre des dizaines de nouveaux mots, les utiliser en association avec leur signification.
Pour montrer le processus de l´apprentissage de la lecture, nous pouvons suivre la figure ci-
après.
L´étape logographique (selon le tableau) représente une étape avant l´apprentissage
de la lecture, donc entre 4 et 6 ans. L´enfant serait capable de reconnaître certains mots pour
accéder à leur sens, simplement en observant des traits clés du mot écrit au contexte dans
lequel il a été rencontré. Par exemple, les logos qui accompagnent les marques dans les
publicités peuvent jouer le rôle d´indices contextuels. Mais il ne s´agit pas d´un véritable acte
de la lecture. Comme le montre l´exemple de PEPSI,4 il a été montré que des enfants ayant
appris à prononcer le mot écrit « PEPSI », pour l´avoir « lu » à maintes reprises dans un
1 APEDA France sur le site : http://www.apeda-france.com/.2 FLA sur le site : http://www.fla.asso.fr/.3 Habib, M. (2003), p. 65.4 Habib, M. (2003), p. 111.
27
même contexte visuel, ne décèlent aucune différence si on leur présente des formes
visuellement proches, telles que « XEPSI », qu´il prononceront de la même manière, même si
on leur demande après, s´il n´y a pas quelque chose de bizarre dans ce dernier mot. C´est donc
ici le contexte et tout ce qui environne le mot qui permet l´accès au sens et à la prononciation,
ce qui donne l´illusion d´une véritable lecture. Ensuite, selon U. Frith1, l´enfant mémoriserait
certains traits graphiques de la forme du mot, ce que lui permette de le différencier des mots
proches. Par exemple, des mots qui ont des caractéristiques visuelles « fortes », comme la
répétition d´une lettre (par exemple maman) ou la présence d´un trait rappelant la forme de l
´objet auquel il se réfère (comme le o de vélo). Ils sont capables de le mémoriser par le seul
fait qu´ils apparaissent fréquemment dans le monde visuel de l´enfant. A ce stade, l´enfant
possède donc un lexique logographique.
Tableau 2 : le modèle de U. Frith2
L´étape suivante dite alphabétique repose sur l´apprentissage des relations entre
formes visuelles et formes sonores, ce qui a besoin de la prise de conscience de l´existence
des unités sublexicales. En plus, l´enfant apprend que la forme écrite et la forme parlée de ces
unités n´est pas arbitraire, mais répond à des règles de correspondance systématiques. Enfin,
«l´enfant prend également et simultanément conscience du caractère ordonné des symboles
dont il apprend l´usage, de la succession dans le temps des unités sonores correspondant à la
1 Frith, U. (1985) in Habib, M., (2003), p. 112.2 Tableau 2 : Habib, M., (2003), p. 112.
28
succession dans l´espace des unités graphiques ».1 Michel Habib ajoute que cette notion du
caractère sériel des événements perceptifs est probablement une des fonctions fondamentales
du système d´apprentissage de la lecture, souvent en défaut chez le dyslexique. Cette étape
permet à l´enfant de lire des mots nouveaux, avec des fautes au début mais après, une fois que
les règles sont acquises, l´enfant acquiert aussi un certain plaisir dans la découverte du monde
à travers la lecture. Ce plaisir représente un moteur très puissant de l´apprentissage de la
lecture mais nous voyons à quel point ce moteur fait défaut au dyslexique. Elisabeth Demont
et Marie-Noëlle Metz-Lutz2 ajoutent que « avec l´entrée dans l´écrit, l´enfant doit saisir le
caractère abstrait et arbitraire de l´écrit et être en mesure de considérer les mots comme des
signes possédant leur propres propriétés indépendantes des propriétés physiques de leurs
référents ». Par exemple, l´enfant devra être en mesure de reconnaître que le mot coccinelle
est un mot long, même s´il évoque un animal de petite taille, ou encore comprendre qu´il est
possible de scinder en deux morceaux le mot renard sans pour autant couper l´animaux lui-
même!
Michel Habib3 continue qu´à la fin de la première année d´apprentissage, l´enfant
acquiert une bonne connaissance de règles de conversion des graphèmes en phonèmes avec
parfois quelques hésitations sur les formes pour lesquelles la correspondance n´est pas
univoque. C´est par exemple, la règle du G et celle du S dont la prononciation est différente
selon la nature de la lettre qui suit. Ce sont également ces graphèmes dits ambigus qui posent
les problèmes aux enfants dyslexiques chez qui l´apprentissage de la correspondance lettres-
sons demande souvent d´importants efforts et des mois de rééducation.
L´étape orthographique arrive lorsque les règles de l´usage de la procédure
alphabétique sont bien acquises. Une stratégie orthographique se développe chez l´enfant ce
qui correspond à un mécanisme de lecture par adressage. Michel Habib4 explique que lecture
par adressage signifie que « le mot lu, lorsqu´il a été rencontré suffisamment souvent pour
devenir familier, est « adressé » à un lexique interne qui le reconnaît sur sa forme visuelle
globale sans avoir besoin de passer par la correspondance sonore ». La lecture experte a
besoin de l´automatisation de cette procédure. D´après Philip Seymour5, la capacité de l
´élaboration orthographique serait la conséquence à part égale de la maturation des processus
alphabétiques et logographiques, qui interviendraient non plus de manière séquentielle,
1 Habib, M. (2003), p. 113.2 Demont, E., Metz-Lutz, M., N. (2007), p.50.3 Habib, M. (2003), p. 113.4 Habib, M. (2003), p. 113–114.5 Seymour, P. (1996) in Habib, M. (2003), p. 119.
29
comme dans le modèle de Frith, mais à un même niveau d´action, qu´il appelle « niveau de
fondation ».
Quant à l´écriture, différentes études ont été élaborées pour exprimer les stades
successifs de l´acquisition du savoir écrire. L´étude de Gérard Chaveau1 s´est intéressé aux
enfants français et portugais de 4 à 6 ans et leur production écrite. Les résultats sont classés en
5 grandes catégories :
- Niveau 1, tracés ou simili-écritures. L´enfant produit des vagues, des zigzags, des
ondulations, des petits ronds. L´enfant a parfois oublié le mot dicté. Il attribue
plusieurs significations à une marque écrite ou donne un mot sans rapport avec le
mot dicté.
- Niveau 2, écriture pré-linguistique (grapho-perceptive). Chaque production
écrite est pensée comme une marque se rapportant au référent (l´objet). L´enfant
produit une forme graphique pour chaque item, chacune est une sorte de logo (une
image écrite) correspondant directement à l´objet.
- Niveau 3, écriture segmentée. L´écrit tient compte de l´émission sonore. La
différence de longueur est très nette entre la graphie d´un mot (chat) et celle d´une
phrase (le chaton a mangé la souris). L´enfant commence à noter des mots séparés
par un blanc et à reproduire les petits mots (un, la, le…).
- Niveau 4, écriture phonique. La production écrite correspond à une analyse
phonique de l´énoncé. L´enfant commence par écouter ce qui est à écrire. Il réussit
à isoler un ou plusieurs phonèmes.
- Niveau 5, écriture (presque) alphabétique. L´écrit est pensé comme la
transcription d´une succession ordonnée des sons de l´énoncé écrit. L´enfant traite
en même temps la séquence phonétique et la séquence graphique.
Gérard Chaveau2 ajoute que l´enfant doit avoir une pensée claire dans trois domaines :
la reconnaissance des conduites de la lecture et de l´écriture, la compréhension des fonctions
de l´écrit, la connaissance du langage technique (comprendre le vocabulaire de base de l
´enseignement/apprentissage de l´écrit : lettre, mot, phrase, point…).
1. 2. 4. Petit regard sur la dysphasie
Il nous semble utile de parler un peu de la problématique de la dysphasie. Nous avons
mentionné au début de ce chapitre qu´il s´agit du trouble du langage oral et que les
1 Chaveau, G. (1997) in Estienne, F. (2006), p. 15.2 Chaveau, G. (1997) in Estienne, F. (2006), p. 16.
30
professionnels français ont la tendance de regrouper la dysphasie ensemble avec les autres
troubles d´apprentissage spécifiques. Cette tendance nous paraît logique, c´est pourquoi nous
voulons y concerner quelques lignes. Arthur L. Benton1 définit la dysphasie comme « un
déficit spécifique du langage, caractérisé par des problèmes graves de la compréhension
et/ou de l'expression du langage parlé, en l'absence de perte auditive, de déficience mentale
ou d'un trouble émotionnel ».
Michel Habib et Véronique Rey2 montrent que le guide-barème utilisé pour le
classement des élèves handicapés par les Commissions Départementales de l´Enseignement
Spécial (CDES) a été modifié en 1993.3 Ce guide-barème introduit cette grande nouvelle
catégorie et la subdivise en 4 sous-parties :
a) déficiences acquises du langage et de parole chez l´enfant, chez l´adulte après l
´acquisition de l´écriture et la lecture,
b) déficiences du langage et de la parole congénitales ou acquises avant ou pendant l
´acquisition de l´écriture et de la lecture,
c) déficiences vocales,
d) conséquences d´une déficience auditive congénitale ou acquise.
Les dysphasie et dyslexie sont considérées comme faisant partie de la seconde sous-
partie (b). Comme les deux sont reconnues par CDES comme un handicap, elles peuvent
profiter des aides financières, etc. Nous savons aussi qu´un nouveau circulaire du 2002
concrétise maintenant les conditions des enfants ayants des troubles spécifiques du langage
oral ou écrit. (voir Annexe I).
Michel Habib4 explique que les tendances actuelles basées sur l´expérience clinique et
les classifications insistent à séparer clairement dysphasie et dyslexie. C´est la nature et les
signes associés qui nous incitent à les concevoir comme deux entités distinctes. En plus, les
études génétiques récentes ont réussi à localiser certains chromosomes comme siège portable
des gènes impliqués dans la dyslexie, mais ces découvertes ne concernent pas la dysphasie. Ils
existent plusieurs opinions qui expliquent les liens entre dysphasie et dyslexie. Nous savons
que la grande partie des enfants dysphasiques deviendra dyslexique, le lien de causalité
apparaît clairement. Enfin, nous sommes d´accord que le diagnostic précis des troubles d
´apprentissage spécifiques est capable de retrouver et discerner les types concrets de ces 1 Benton, A., L. (1964) sur le site de APEAD (Association de parents d´enfants aphasiques et dysphasiques : http://calm.nexenservices.com/.2 Voir : Habib, M., Rey, V. (2000), p. 19 – 20.3 Décret du 4 novembre 93 et circ. du 25 juillet 94 – CTNERHI 94, p. 65 – 66.4 Voir : Habib, M. (2003), p. 154.
31
troubles. Ce qui nous intéresse, c´est l´efficacité de la rééducation qui doit suivre et qui va
tenir compte ce diagnostic de la dysphasie potentielle.
1. 2. 5. Dyslexie chez un adulte
Nous avons appris que la dyslexie est un trouble d´apprentissage développemental. C
´est-à-dire, qu´il se produit pendant le développement du cerveau, précisément pendant l
´évolution prénatale, périnatale et postnatale (comme nous avons déjà mentionné dans la
partie concernant l´étiologie). Ses manifestations sont plus visibles pendant le début de la
scolarisation et c´est donc un des troubles typiques de l´âge de l´école.
Cependant, il peut arriver que la dyslexie se produit chez un adulte. C´est ce que nous
appelons les dyslexies acquises. Elisabeth Demont et Marie-Noëlle Metz-Lutz1 montrent qu
´ils s´agit généralement des adultes, initialement indemnes de tout trouble mais ayant perdu
tout ou une partie de leur capacité à lire, le plus souvent suite à des lésions cérébrales. Elles
ajoutent que même si les dyslexies acquises de l´adulte et les dyslexies développementales de
l´enfant étaient de nature différente, les mêmes terminologies ont été conservées dans les deux
populations.
Nous pouvons ajouter que d´après la théorie de Norman Geschwind,2 le
développement d´une latéralisation atypique du cerveau peut non seulement donner lieu à des
« anomalies » de l´organisation cérébrale (gaucherie, dyslexie et d´autres troubles) mais
également procurer à certains individus des avantages, des « talents » hors du commun. Nous
pouvons citer quelques dyslexiques célèbres et exemplaires par leur talent exceptionnel, tels
que Léonard de Vinci, Albert Einstein, Auguste Rodin3. Michel Habib4 d´ajouter « quoi qu´il
en soit de la réalité statistique de ces constatations, l´idée de Geschwind que le cerveau
atypique du dyslexique pourrait avoir des avantages est séduisante… ». Cette idée peut
évoquer un espoir pour ces enfants, leurs familles, les thérapeutes et autres qui s´occupent des
dyslexiques.
Ayant observé des conditions spécifiques des dyslexiques en France, les tendances des
politiques et celles des parents, professionnels et psychologues, nous allons maintenant nous
centrer sur le fait de l´enseignement des enfants dyslexiques en France.
1 Demont, E., Metz-Lutz, M., N. (2007), p. 84 – 85.2 Geschwind, N. (1926-1984), in Habib, M. (2003), p. 241.3 Dans l’Annexe II, nous proposons une liste de dyslexiques célèbres (voir aussi les sites d´APEDYS : http://www.apedys.org/dyslexie/article.php?sid=75.4 Voir : Habib, M. (2003), p. 243.
32
1. 3. Enseigner à un dyslexique en France
Cette partie portera sur les consignes pratiques concernant l´apprentissage d´un enfant
dyslexique en France. Nous observerons les rôles des acteurs différents qui participent à la
rééducation. La rééducation et ses conditions représentent donc l´intérêt principal de cette
partie. Nous montrerons quelques conseils et méthodes diverses pour pouvoir présenter dans
le chapitre suivant plusieurs exercices pratiques pour les dyslexiques.
Pour bien étudier cette problématique, il faut souligner que chaque individu avec le
diagnostic de la dyslexie a besoin d´une approche personnelle. Chez chacun la dyslexie se
manifeste différemment même si nous pouvons trouver des similitudes. Nous sommes d
´accord avec Paule Cruiziat et Monique Lasserre1 quand ils disent que « la prise en charge d
´un enfant dyslexique nécessite un effort long, laborieux, attentif, sans a priori d´aucune sorte
et sans exclusivité ». Regardons maintenant des aspects généraux qui forment les conditions
de la rééducation en France.
1. 3. 1. Personnel responsable
Ce qui influence fortement le bon résultat de la rééducation, c´est que l´enseignant soit
informé non seulement sur la problématique de troubles d´apprentissage spécifiques (TDA)
mais sur le diagnostic concret de son élève dyslexique. En même temps, nous comprenons qu
´il n´est pas possible de savoir travailler avec tous les types de dyslexiques. Dans les lignes
qui suivent, nous montrerons des tendances générales dans la formation des enseignants en
France.
Tout d´abord, la problématique de TDA concernant le personnel et sa formation est
évoquée dans le bulletin officiel de l´éducation nationale nº 19 du 9 mai 2002.2 D´après ce
bulletin, nous voyons que les TDA sont dans la compétence des psychologues scolaires.
Ensuite, c´est un « maître G »3 qui participe aussi pour y assister. Il est appelé le
maître à dominante rééducative. Ses compétences concernant la dyslexie sont ceux-ci : « [il]
sache analyser le statut des difficultés d'apprentissage et d'adaptation de l'enfant à l'école » et
1 Cruiziat, P., Lasserre, M. (2000), p. 126.2 Voir le contenu du B.O. sur le site : http://www.education.gouv.fr/botexte/bo020409/MENE0201158C.htm.3 Maître G : un instituteur ou professeur des écoles spécialisés chargé d'aides spécialisées à dominante rééducative, titulaire du CAPSAIS option G.
33
il « maîtrise la méthodologie de l'intervention rééducative ; notion de cadre et de processus
rééducatif ».1
Puis, c´est le maître à dominante pédagogique, appelé communément le « maître E ».2
Il est spécialisé pour le travail avec les enfants handicapés ou en difficultés. La compétence
liée à la dyslexie suppose « qu´il connaisse les principales données concernant les difficultés
d'apprentissage, les troubles du langage (oral et écrit) et les troubles dans l'appropriation des
mathématiques et de la logique ».3
Les spécialistes cités plus haut acquièrent leurs compétences à l´un des Instituts
Universitaires de Formation des Maîtres (l´IUFM)4. Ces instituts offrent aussi des aussi une
possibilité de certification pour les enseignants ou pour d´autres personnes travaillant déjà
dans ce domaine. Il existe deux certifications :
- Le CAPA-SH : Le certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les
enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap est
destiné aux professeurs des écoles et permet une titularisation sur les postes
d’enseignants spécialisés.
- Le 2CA-SH : Le certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la
scolarisation des élèves en situation de handicap ne correspond à aucun poste
spécifique. Il est destiné aux enseignants du second degré susceptibles de travailler au
sein d’équipes pédagogiques accueillant des élèves présentant des besoins éducatifs
particulier liés à une situation de handicap, une maladie ou des difficultés scolaires
graves.
La tendance de demander des maîtres diplômés montre l´intérêt d´offrir aux enfants en
difficultés les meilleures conditions de la rééducation. La situation est comparable à celui de
la République tchèque.
1 Pour plus des détails sur les compétences de maître G voir : http://www.aideeleves.net/structures/maitreG.htm.2 Maître E : un instituteur ou professeur des écoles spécialisés chargé d'aides spécialisées à dominante pédagogique, titulaire du CAPSAIS option E.3 Pour plus des détails sur les compétences de maître E voir : http://www.aideeleves.net/structures/maitreE.htm.4 Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, voir : http://www.iufm.education.fr/.
34
Carte 1 : La répartition des IUFM en France.1
Il y a d´autres sources d´informations portant sur la problématique des troubles d
´apprentissage spécifiques. Ce sont surtout les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en
Difficulté (RASED)2. Le fonctionnement et les buts principaux sont aussi marqués dans le
bulletin officiel de l´éducation nationale nº 19 du 9 mai 2002.3 Ce bulletin évoque les
principales caractéristiques des aides spécialisées définies déjà en 1990 :
- les aides spécialisées s'insèrent dans l'ensemble des actions de prévention et de
remédiation mises en place par les équipes pédagogiques auxquelles elles ne se
substituent en aucune manière, cette articulation requérant une concertation et des
collaborations régulières,
- les aides spécialisées sont adaptées aux situations particulières,
- les interventions se font à l'école, à la différence d'interventions de services ou de
professionnels auxquels les familles sont invitées à s'adresser lorsqu'une prise en
charge extérieure à l'école semble plus opportune,
- les effets des aides spécialisées, comme de toute intervention en milieu scolaire, sont
évalués.
Les RASED peuvent être comparables avec des aides spécialisées en République
tchèque. Ils assurent la prévention et la remédiation. Ils coopèrent avec des écoles et des
professionnels. Pour avoir plus d´informations, n´hésitez pas à consulter ce bulletin officiel
1 Carte 1 : voir sur http://www.iufm.education.fr/.2 RASED sur le site http://daniel.calin.free.fr/rased.html.3 Voir le contenu du B.O. sur le site : http://www.education.gouv.fr/botexte/bo020409/MENE0201158C.htm.
35
dans l´Annexe II. Quant à la situation actuelle des RASED, elle n´est pas satisfaisante car à la
fin de septembre 2008, le ministre de l´Éducation nationale Xavier Darcos a annoncé une
suppression de postes d’enseignants spécialisés (maîtres E et maîtres G) des RASED pour des
raisons économiques.1
Nous pouvons ajouter encore le Centre National d´Études et de Formations à l
´Enfance Inadapté (CNEFEI)2 qui représente aussi une source d´aide et de la formation. Et il y
a encore les Centres médicopsychopédagogiques (CMPP)3. Ils représentent surtout des
services médico-sociaux.
1. 3. 2. Comment aider un dyslexique à l´école
Ayant énuméré les personnes qui sont autorisées de travailler avec les enfants ayant
des troubles d´apprentissage spécifiques, concentrons nous maintenant sur quelques conseils
pratiques. Il faut mentionner que les manifestations de la dyslexie sont remarquables déjà à l
´école maternelle et elles représentent le centre d´intérêt pour le dépistage. Nous savons qu´il
est possible de formuler le diagnostic après avoir commencé l´apprentissage, surtout pendant
la première année d´apprentissage. En France, l´apprentissage commence déjà en grande
section de l´école maternelle (GS). Donc nous nous concentrerons maintenant sur cette étape
jusqu´à la fin de l´école élémentaire (GS-CP-CE1). Paule Cruiziat et Monique Lasserre4
évoquent quelques principes essentiels dans le cycle des apprentissages. Il s´agit surtout des
conseils pour les enseignants :
- Tous les exercices que vous préconisez pour vos élèves en difficulté sont excellents
pour l´ensemble des élèves.
- Écriture et lecture vont de pair.
- Il s´agit de mettre en jeu l´oreille qui entend, la main qui écrit, l´oeil qui voit, le
cerveau qui enregistre et donne le sens au code écrit.
- Veillez en particulier à mettre l´oreille dans le circuit : certains enfants peuvent suivre
une ou deux années dans le cycle des apprentissages sans bien percevoir ce qu´on leur
demande.
1 Voir l´article sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/ce-que-fait-xavier-darcos-est-catastrophique_587673.html.2 CNEFEI sur le site : http://www.cnefei.fr/FormationsHome.htm.3 CMPP sur le site : http://daniel.calin.free.fr/cmpp.html.4 Cruiziat, P. et Lasserre, M. (2000), p. 127–131.
36
- Faites tous les jours, pour toute votre classe, des exercices simples de mise en rythme
et d´entraînement en articulant bien et en montrant les mouvements de la bouche et de
la langue. Inspirez vous éventuellement des travaux de Mme Borel-Maisonny.1
- Reprenez avec vos non-lecteurs de petits livres illustrés très simples, comme histoire
de Ratus (CP) ou Petit ours. Entraînez les enfants à lire en poussant l´oeil et en mettant
leur voix dans la vôtre. Constituer des équipes de deux : un bon lecteur entraînant le
petit copain en difficulté.
- Dès sept ans, on peut donner aux écoliers la consigne suivante : regarde le mot avec le
projet de le revoir dans la tête, lis ce mot, épelle-le, frappe les syllabes avec tes mains.
Puis, tes yeux étant fermés, réentends ce mot, vois-le dans la tête. Puis, efforce-toi d
´écrire ce mot sans l´avoir sous les yeux.
Les principes de travail, dans les cycles des approfondissements (CE2-CM1-CM2) :
- Informez votre classe des difficultés particulières que connaissent leurs (petits)
condisciples dyslexiques.
- Distinguez ce qui est bon pour l´ensemble de vos élèves et ce que vous pouvez faire
pour vos piètres lecteurs.
- Pour l´ensemble de vos élèves, persuadez-vous que le français est une langue difficile
et que entre le moment où une notion est enseignée et le moment où elle est investie
par 75% d´une classe, trois ans s´écoulent.
- Valorisez le sens et mettez dans le circuit de la langue écrite l´oeil, l´oreille, la main et
la compréhension.
- Appliquez avec vos élèves les recherches d´Antoine de La Garanderie :2
- je vois,
- j´entends,
- je reformule dans ma tête,
- je réentends dans ma tête,
- j´écris.
- Quel que soit votre mode dominant de gestion mentale (auditif ou visuel), ayez le
souci de présenter les notions à acquérir en pensant à ceux de vos élèves qui ne
fonctionnent pas comme vous.
1 Voir p. ex. : Borel-Maisonny, S. Langage oral et écrit (1960), Traité pratique de phonologie et de phoniatrie: la voix, la parole, le chant (1961), Les troubles du langage, de la parole et de la voix chez l'enfant (1975), etc.2 Voir le profil d´Antoine de La Garanderie sur http://crpe.free.fr/peda2.doc.
37
- Associez l´idée de lecture, d´expression écrite et de plaisir (inspirez-vous par D.
Pennac)
- Mettez sur pied une notation positive.
- Pour vos mauvais lecteurs, la distance s´est creusée entre vos dyslexiques et les autres
élèves. Évitez de blesser les élèves en difficulté et donnez-leur des moyens personnels
pour progresser.
Pour observer les difficultés et leur rééducation dans les tableaux synoptiques d´Alain
Lennuyeux1, voir l´Annexe I.
1. 3. 3. Principes du travail au collège et au lycée
Pour compléter notre étude sur l´enseignement aux enfants dyslexiques, il faut ajouter
encore les propositions de Paule Cruiziat et Monique Lasserre2 évoquant une liste des
principes du travail :
- Ne faites jamais lire à haute voix devant la classe un élève présumé dyslexique : vous
lui imposeriez une cruelle épreuve.
- Dans les classes où on pratique la contrôle de l´orthographe par la traditionnelle
dictée, donnez des consignes précisez servant à tous vos élèves.
- Commencez par un exercice de décontraction et une aspiration abdominale profonde
(comme le font des sportifs).
- Dites à tous de brancher leur oreille et d´écouter le texte comme une histoire que vous
lisez à haute voix et qu´un élève racontera. Cette ponction de sens, sans souci des
mots, permet à plusieurs élèves d´éviter de se fixer sur la difficulté de l´orthographe de
certains mots.
- Dispensez les élèves très faibles de la totalité du texte. Entre chaque paragraphe, faites
décontracter la main qui écrit, le bras et le haut du dos.
- N´obligez pas la relecture par les élèves. Elle sera uniquement consacrée à l
´orthographe grammaticale.
- La notation mettra en évidence les points positifs. S´il y a des élèments difficiles,
ajoutez une petite aide.
- Éviter de faire recopier le texte entier ou un mot plusieurs fois : le vrai dyslexique n´a
pas d´automatisme et ce travail ne lui permet pas de progresser beaucoup.
1 Alain Lennuyeux sur le site : http://alain.lennuyeux.free.fr/ ou dans l´Annexe I.2 Cruiziat, P. et Lasserre, M. (2000), p. 131–132.
38
Paule Cruiziat et Monique Lasserre ajoutent encore qu´il faut dire aux élèves « votre
énergie et votre potentiel intellectuel vont vous permettre de vous tirer de votre difficulté
majeure. Vous vous intéressez au sens de ce que vous lisez et peut-être disposez-vous, comme
certains esprits éminents qui furent aussi dyslexiques, d´une réelle imagination créatrice ».1
En résumé, cette partie a montré des conditions principales de l´apprentissage pour l
´enfant dyslexique. Comme nous avons déjà montré au début de ce chapitre, il est difficile d
´unifier ou de donner des conseils concrets car chaque dyslexiqueè est un individu unique et il
a ses propres manifestations de sa dyslexie. Nous savons que cette partie pourrait aussi porter
sur l´aide des parents mais nous avons préféré de montrer cette problématique d´un point de
vue pédagogique.
Ce chapitre a évoqué la problématique de l´apprentissage du langage oral et écrit,
surtout en France. Nous pouvons comparer le système français avec celui de la République
tchèque. Avant tout comparaison, il faut rappeler que la différence entre ces deux langues
forme une différence dans les approches rééducatives. C´est-à-dire, que les manifestations qui
semblent être « moins » graves chez les dyslexiques tchèques exigent une rééducation
différente de celle des français. Nous savons que tout l´aide dépend du diagnostic précis qui
est formulé par l´ensemble des psychologues et des enseignants spécialisés dans les
établissements différents. Nous pouvons donc constater que la rééducation doit suivre des
consignes y mentionnées.
Dans la partie consacrée aux manifestations de la dyslexie, nous avons vu des
difficultés spécifiques des dyslexiques français. Nous voudrions bien consacrer le chapitre
suivant au domaine de la rééducation en proposant quelques fiches de travail pour les
dyslexiques français et puis aussi pour les tchèques.
1 Cruiziat, P. et Lasserre, M. (2000), p. 132.
39
2. Rééducation de la langue
Ce chapitre proposera quelques exercices pour les dyslexiques français. Il se centrera
surtout sur des difficultés dans la lecture et dans l´écriture. La rééducation visuelle, auditive,
motrice, etc., ne représente pas le but principal de ce chapitre mais elle est importante et nous
essayerons de l´introduire dans des exercices. Dans la deuxième partie, nous ajouterons aussi
quelques exercices pour les dyslexiques tchèques (qui apprennent le français) provenant des
méthodes françaises et des résultats de la recherche menée dans ce domaine en 2008.1
2. 1. Exercices pour les dyslexiques français
Nous proposons la division des exercices d´après l´âge de l´élève2 car la division d
´après le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL3) n´est pas
objective pour analyser la langue maternelle. C´est-à-dire, qu´un petit français de 6 ans
pourrait être classifié à un niveau A1 parce qu´il ne sait pas encore bien écrire (p. ex. une
carte postale) mais en même temps, son niveau de compréhension orale pourrait être
beaucoup plus évolué jusqu´à C2. Nous allons nous concentrer surtout aux élèves de l´école
élémentaire qui, après avoir appris la base en famille, continuent le vrai apprentissage du
français dans un établissement. Nous allons recommander donc la classe au lieu de niveau des
enfants français (GS, CP, CE1, CE2, CM1, CM2) dans nos exercices. Le niveau d´après
CECRL nous intéressera dans les exercices pour les dyslexiques tchèques.
Nous allons constituer nos fiches pour les dyslexiques français d´après les quatre
compétences linguistiques :
- la prononciation (et la phonétique),
- l´orthographe (et écriture),
- la grammaire,
- le vocabulaire.
1 Výzkumný záměr PdF MU : Speciální potřeby žáků v kontextu Rámcového vzdělávacího programu pro základní vzdělávání (2008).2 Nous utiliserons dans les fiches pédagogiques l’expression « élève » au lieu de « élève » car il s’y agit d’un public concret.3 Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues consultable sur http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/Framework_FR.pdf , voir niveaux communs de référence à la p. 24 - 29.
40
Tout en respectant la compétence communicative, nous formons des fiches
pédagogiques comprenant des fiches d´enseignant (objectifs, supports et démarches) et des
fiches d´élèves (consignes, documents et exercices).
Ces exercices sont formés à partir des connaissances des manifestations de la dyslexie
chez un dyslexique français (y compris des troubles associés) et des principes de l
´enseignement de la langue française aux élèves non dyslexiques. Nous profiterons de mes
expériences en tant que stagiaire au Centre de la Rééducation Motrice (CRM, Reims, France),
ou les troubles spécifiques d´apprentissage représentaient le handicap secondaire des enfants.
La littérature, les manuels français et Internet m´ont servi aussi de la source.
2. 1. 1. Fiches pédagogiques
Fiche pédagogique 1 – Prononciation
Fiche pédagogique 2 – Orthographe
Fiche pédagogique 3 – Grammaire
Fiche pédagogique 4 – Vocabulaire/Lexique
Fiche pédagogique 5 – Compréhension orale
Fiche pédagogique 6 – Expression orale
Fiche pédagogique 7 – Compréhension écrite
Fiche pédagogique 8 – Expression écrite
Les fiches pédagogiques sont structurées pour être plus compréhensibles. Elles
contiennent plusieurs sous-fiches. Chaque fiche est construit pour un travail individuel et peut
être modifié d´après les besoins de la rééducation. Toutes les fiches d´élève sont à disposition
dans l´Annexe VI.
2. 1. 1. 1. Fiche pédagogique 1 - Prononciation
Les dyslexiques français ont mal à prononcer les mots car ils confondent les lettres.
Cette confusion est liée aux troubles de l´interprétation de ce qu´ils entendent ou voient. Une
étude sérieuse de chaque lettre (chaque son) est indispensable pour le bon départ de la lecture.
Rappel de Andréa Jadoulle1 sur les principales confusions :
- confusions d´origine auditive : p/b, g/c, d/t, v/f,
1 Voir : Jadoule, A. (1962), p. 314.
41
- confusions des consonnes fortes et faibles, sourdes et sonores,
- confusions visuelles : m/n, g/j, d/b, p/q.
Fiche d´enseignant 1a
Matière : Étude du son [k].Objectif : Entraînement de la prononciation et étude du son [k]. Mettre en
évidence les différentes écritures du son [k]. Entraînement de la différentiation phonologique et visuelle (ex. 5).
Niveau : Enfants depuis la GS de la maternelle, les enfants plus âgés en cas de besoin de la rééducation.
Durée : Exercices pour une séance de 45 minutes.Support : Alphabet phonétique français1, l´alphabet français2, la fiche 1a.Disposition de la classe : Travail individuel avec l´enseignant.Déroulement :
Montrer aux enfants un tableau avec des exemples d´écritures du son [k]. Suivre les consignes (lues par l´enseignant) des exercices. Après avoir montré les règles, l´élève lit les syllabes dans l´exercice 1. Ce sont les syllabes qui portent le son [k] les plus fréquentes, donc la connaissance de leur prononciation est importante. Puis, l´élève doit entourer et montrer (faire un croix) sous les images, quand il entends le son [k]. Cela nous montre son niveau de la perception phonétique (il y a des images avec du son [k] et [g]). Les exercices qui suivent sont à faire pour l´élève d´après les consignes d´enseignant.
Corrigé : Enseignant suit et corrige la prononciation de l´élève (ex. 1, 2, 4). L´exercice 3 : ski (X), couteau (X-), cochon (X-), gâteau (--), cartable (X--), gants (-), concombre (X--).
Bibliographie : Manuels de Mika3 (cahier de lecture).Commentaire : Son [k] représente une des difficultés de déchiffrage du texte.
Étude de ses écritures différentes est indispensable. Le tableau avec des écritures différentes peut être affiché dans la classe pour servir à tout le monde. Cet exercice peut représenter un modèle pour étudier d´autres sons. L´exercice 5 montre le niveau de la différentiation visuelle de la lettre « q » et aussi les problèmes potentiels de l´orientation spatiale.
Fiche d´enseignant 1b
Matière : Étude des lettres auditivement proches de V et F.Objectif : Entraînement de la différenciation du son [v] et [f] dans les mots
et dans les syllabes. Le but principal est de faire comprendre la différence entre la lettre V et F, surtout dans la perception auditive et dans la prononciation.
Niveau : Enfants de la GS – CP.Durée : Séance de 45 minutes.
1 Alphabet phonétique français dans l´Annexe IV.2 Voir p. ex. : le programme de Thierry Collard sur http://thierry.collard.free.fr/alphabet.html, ou apprentissage de l´alphabet par chanson : CD L´alphabet en chantant, auteur Chantal Goya (1985).3 Saussard Brigite, Mika GS.
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Support : Tableaux I, II, III d´après la fiche finale d´élève inspiré par le travail d´Auguste de Meur et Philippe Navet1 (1986).
Disposition de la classe : Rééducation individuelle entre l´enseignant et un élève.Déroulement :
1. L´enseignant va bien prononcer une série des mots contenant la lettre V : voisin, ventre, ville, voiture, vacances, vieux, visage, trouve, avion, vrai, voyage, vent, vélo, vache, veau, arrivé, vite, chauve, vitesse, valise.2. L´enseignant va demander à l´enfant : « Qu´est ce que tu entends dans ces mots, qu´est ce qui est le même? » Si l´enfant n´arrive pas à trouver [v], l´enseignant répète encore une fois mais plus lentement. Quand il découvrira [v], l´enseignant écrit V sur la fiche (voir la fiche d´élève 1b).3. L´enseignant posera la main d´élève soit à la tête (sur la partie de l´occiput) soit sur la gorge d´élève. L´élève prononce [v] – non [ve] et l´enseignant montrera que le son produit fait un bruit (un tremblement) dans ces parties autour de la tête. L´enseignant ajoute un signe de la vibration (voir le signe dans la fiche) ja jsem tady videla jen ctverecek, je to v poradku? sur la lettre V dans la fiche. À ce V, nous allons associer une image de vélo.4. L´enseignant reprend la série des mots initiale et demande à l´enfant de répéter les mots après lui. Puis, l´enseignant présente des syllabes : va, vi, vo, vu et les lit. Il peut ajouter aussi les syllabes inverses. Les syllabes sont présentées dans le tableau (partie I).5. L´enseignant continue avec la lettre F suivant les mêmes démarches comme celle de V : fusil, ficelle, rifle, affiche, flûte, ferme, siffle, foulard, gifle, fort, fable6. L´enseignant donc montre que [f] ne produit pas le tremblement, montre le signe (-) sur F. Il associe une image de la fusée et donne le tableau des syllabes (partie II). 7. L´enseignant montre des différentes syllabes de la fiche (partie I et II) et l´élève les lit. Il lui demande : Dis–moi ce que je te montre? 8. L´enseignant offrira la dernière partie (III) avec des syllabes mélangées. L´élève les lit suivant l´ordre au par hasard. Enfin, cette partie servira pour une dictée. En la corrigeant, l´enseignant montre que si élève entend va et il n´est pas sur de ce qu´il doit écrire, il peut toujours se poser la main sur la tête (il sait déjà que [v] vibre).
Corrigé : Enseignant corrige la prononciation.Bibliographie : Travail d´Auguste de Meur et Philippe Navet2 (1986).Commentaire : La confusion d´une consonne sonore (V) et sourde (F) est
fréquente. Les tableaux qui seront montrés par l´enseignant doivent être préparés avant la séance.
Fiche d´enseignant 1c
Matière : Étude de la syllabe.Objectif : Étude des syllabes, entraînement de la division d´un mot en
syllabes.Niveau : Enfants du CP.Durée : 5 - 10 minutes de présentation de la division des syllabes et 20
minutes pour les deux exercices.Support : Jetons (pas nécessaires). La fiche 1c.Disposition de la classe : Travail individuel ou dans un petit groupe.
1 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 61–65.2 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 61–65.
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Déroulement : L´enseignant montre les exemples d´un mot formé d´une syllabe, de deux syllabes, etc. Il expliquera comment on divise le mot en syllabes. Il peut offrir les jetons pour faciliter le comptage. Puis, il suit les exercices avec l´élève. Le premier exercice sert à apprendre la division des mots et le deuxième entraîne la composition des mots à partir des syllabes mélangées.
Corrigé : Exercice 1 : py/ja/ma, sty/lo, té/lé/pho/ne, pou/let, cham/pi/gnon. Exercice 2 : crocodile, compagnons, promenade.
Bibliographie : Travaux d´Auguste de Meur et Philippe Navet1 (1986), Évelyne Vincent (1994).2
Commentaire : Enfant dyslexique a souvent des problèmes avec la confusion des syllabes ou des sons complexes. Savoir diviser le mot en syllabes représente une capacité utile de pouvoir ensuite analyser la segmentation d´un mot en phonèmes.
2. 1. 1. 2. Fiche pédagogique 2 – Orthographe
La connaissance des règles de l´orthographe représente une base principale pour la
lecture et écriture. Les correspondances entre l´écrit et l´oral ne sont pas toujours bien claires
pour un petit enfant français, tant pire pour un enfant dyslexique. Françoise Estienne3 dit que
« il existe au moins 8 transcriptions différentes du [o] qui différent en termes de fréquence, o
est très fréquent, aud l´est beaucoup moins… ». Andréa Jadoulle4 ajoute que pour assurer une
orthographe correcte, deux choses sont importantes : 1. La préparation phonétique de l´étude
des sons et de leur représentation par l´association du son entendu, des mouvements précis d
´articulation, et de la lettre, 2. La préparation mentale qui, de la succession des sons entendus
ou prononcés, prévoit une succession visuelle, spatiale des lettres qui vont la représenter. Il y
a là un travail certainement très utile au plus grand nombre et qui peut aider énormément les
dyslexiques. Auguste de Meur et Philippe Navet ajoutent les erreurs typiques des
dyslexiques :5 Confusions de lettres : b pour d, c pour g, f pour v, etc.
1. Inversion des lettres : car – cra ; oin – ion ; ail – ial, etc.
2. Addition ou omission de lettres : l´enfant écrit trin pour train, l´enfant lit camel au lieu
de caramel.
Fiche d´enseignant 2a
1 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 101–109.2 Vincent, É. (1994), p. 8.3 Estienne, F. (2006), p. 17.4 Jadoulle, A. (1962), p. 319.5 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 126.
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Matière : Étude du couple ion – oin.Objectif : Apprentissage et entraînement du couple ion – oin et de son
orthographe. Enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants du CP.Durée : 25 minutes avec la correction.Support : Fiche d´élève 2a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant présente ion et oin avec des exemples, il montre leur
bonne prononciation. Puis, il continue avec les mots croisés. Il demande à l´enfant (aux enfants) de lire les phrases et répondre. La réponse doit être compatible avec des cases. Après, on ajoute un exercice à compléter pour s´entraîner dans l´écriture.
Corrigé : 1. recréation, 2. télévision, 3. moins, 4. lion, 5. avion.Bibliographie : Évelyne Vincent (1994)1.Commentaires : Les mêmes démarches sont possibles avec les autres couples
problématiques déjà mentionnés.
Fiche d´enseignant 2b
Matière : Fruits.Objectif : Orthographe des noms de fruits. Enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants de la GS – CP.Durée : 25 minutes (modifiable d´après le nombre d´images).Support : Images et lettres (dans la fiche d´élève 2b).Disposition de la classe : Travail individuel ou par deux.Déroulement :
L´enseignant donne les images avec le fruit et leurs notions découpés (le fruit et le nom dans le même carré). Ensuite, il coupera les notions (que chaque lettre soit découpée). L´élève va regarder les images et décrira ce qui y est dessiné. Puis, il essayera d´assembler les lettres coupées d´après l´exemple sous chaque image du fruit. Il y a deux possibilités de la démarche. La plus « facile » est celle-ci : à l´image appartient seulement les lettres coupés de la notion de cette image, plus difficile est de mélanger toutes les lettres coupées (de tous les images) qui sont présentées ensemble pour le travail de l´enfant. Le résultat peut être collé dans le cahier ou rester chez l´enseignant pour s´entraîner encore dans le futur.
Corrigé : Enseignant suit le travail de l´enfant et corrige en posant des questions (Comment tu prononces ce mot?)
Bibliographie : -Commentaire : Étant enseignant, vous pouvez choisir des mots spécifiques
(avec leurs images ou non) qui contiennent p. ex. une lettre (ou syllabe) problématique et travailler d´après les mêmes consignes. P. ex. pour étudier l´orthographe du son [ɲ], vous utiliserez champignon, campagne, baigner, agneau, beignet, gagner, etc.
2. 1. 1. 3. Fiche pédagogique 3 – Grammaire
1 Vincent, É. (1994), p. 21.
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Le langage parlé et le langage écrit sont des systèmes dynamiques, c´est-à-dire des
ensembles des éléments, des signifiants ayant entre eux des rapports différents (d´ordre, de
grandeur, de qualification, etc.). Auguste de Meur et Philippe Navet1 disent que « le
dyslexique éprouve beaucoup de difficultés à appréhender ces structures dans leur ensemble.
Le « pointillisme » de son intelligence lui permet de percevoir, plus ou moins, les éléments,
mais lui rend difficile la connaissance des rapports existant entre eux ».
Les problèmes dans la grammaire sont souvent liés à la méconnaissance des règles d
´orthographe ou l´incapacité d´appliquer ces règles. Les confusions principales touchent donc
l´orthographe grammaticale (homophones, accords grammaticaux, conjugaison). Exemples2
de confusions homophoniques : son/sont, on/ont, a/à, ou/où, ce/se, cet/ses/cet/c´est/s´est/sait,
si/s´y, quel/quelle, dans/d´en, peu/peut, coeur/choeur, balai/ballet, signe/cygne,
foi/foie/fois/foix, etc. Les troubles dans les accords grammaticaux et dans la conjugaison sont
influencés par la prononciation, c´est-à-dire que l´enfant dyslexique a mal à écrire ce qu´il n
´entend pas. Exemple de la phrase d´un dyslexique : La mère et son enfant chantes. La
tendance de mettre « s » à la fin du verbe pour montrer le pluriel est courante.
Fiche d´enseignant 3a
Matière : Phrase interrogative.Objectif : Comprendre la construction de la phrase interrogative à partir
des mots interrogatifs. Identification des ces mots interrogatifs dans ce type de la phrase. L´expression orale et écrite.
Niveau : Enfants du CE2.Durée : Présentation 5-10 minutes. Chaque exercice 10 minutes.Support : Fiche d´élève 3a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant laisse regarder l´enfant sur les images en demandant
qu´est-ce qu´il y est écrit et s´il connaît ce type de la phrase. Il laisse l´enfant parler. Puis, il expliquera qu´il s´agit des phrases interrogatives et qu´elles sont formées à partir des mots interrogatifs. Il laisse l´enfant lire la partie introductive. Puis, l´enfant fera des exercices (individuellement ou avec l´enseignant) d´après les consignes. L´exercice 1 sert à compléter les mots interrogatifs. L´exercice 2 est oral et l´enfant est obligé de formuler les phrases interrogatives à partir des réponses. L´exercice 3 sert à s´entraîner dans l´écriture en attaché.
1 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 201.2 Voir exemples dans : Ortho facile (1976), p. 3, et dans : de Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 201.
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Corrigé : 1. comment, où, combien, que, quel, quand. 2. début de la phrase : Où, Pourquoi, Quand, Qui, Quel. 3. l´exercice à plusieurs réponses possibles.
Bibliographie : Travaux de Raymond Toraille1 et pour les enfants plus jeunes le manuel d´Évelyne Vincent.2
Commentaire : -
Fiche d´enseignant 3b
Matière : Futur simple.Objectif : Entraînement de la formation du futur simple.Niveau : Enfants du CE2.Durée : 10 – 15 minutes pour chaque exercice.Support : Fiche d´élève 3b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant rappellera les règles de la formation du futur simple
et montre un exemple de la conjugaison du verbe parler visiblement sur le tableau. L´élève suit les consignes dans la fiche d´élève.
Corrigé : Corrigé est faite ensemble à haute voix. Ex. 1. : l´électricien tirera…, le vitrier utilisera…, les maçons poseront, les charpentiers assemblerons…, les plombiers souderont…, le couvreur placera…, le peintre vernira…, les carreleurs poseront…. Ex. 2. : posera, choisira, installera, déchargeront, viendront, placera, rangera, déballera, souhaitera, apportera.
Bibliographie : Trouvable sur Internet.3
Commentaire : -
2. 1. 1. 4. Fiche pédagogique 4 - Vocabulaire / Lexique
Maria Poblete4 montre que l´apprentissage de la lecture est un processus complexe. On
peut demander : Que fait-on quand on lit? Le lecteur « normal » s´est en fait constitué un
lexique mental. A l´apparition d´un mot de son lexique, il le lira très rapidement. Si le mot est
nouveau, il lui faudra plusieurs lectures pour l´intégrer dans son lexique. Et pour cela, il aura
dû le déchiffrer, le découper. « Un enfant en difficulté d´apprentissage aura du mal à
déchiffrer, c´est-à-dire à associer un son à une lettre ou à un groupe de lettres », explique le
Dr Catherine Billard5. C´est précisément cette phase de déchiffrement qui est difficile pour la
plupart des dyslexiques car elle est incontournable.
1 Toraille, R. (1991), p. 54.2 Vincent, É. (1994), p. 53.3 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_CONJUGAISON_rose_fiche_page_134.pdf.4 Poblete, M. (2007/2008), p. 40–42. 5 Billard, C., dans Poblete, M. (2007/2008), p. 40–42.
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Voyons donc la liaison étroite entre l´orthographe et le vocabulaire. Il est toujours
nécessaire d´offrir aux enfants dyslexiques la possibilité d´enrichir leur vocabulaire car ils
entraînent les règles de l´orthographe en même temps.
Fiche d´enseignant 4a
Matière : Différencier ai/es/est.Objectif : Ne pas confondre ces mots qui se prononcent de la même façon.
Entraînement de l´orthographe et vérification du vocabulaire acquis.
Niveau : Enfants du CP.Durée : Explication 5 -10 minutes. 10 minutes pour chaque exercice au
minimum.Support : La fiche d´élève 4a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Après avoir expliqué les règles (tableau), l´enseignant demande
à l´enfant de compléter les exercices d´après leurs consignes. L´exercice 1 demande à l´élève de choisir bonne forme entre deux pour former une phrase. Il vaut mieux que l´enseignant montre comment faire la première phrase (avec des traits). Exercice 2 sert à remplir la bonne forme (ai, es, est) dans la phrase sans avoir une possibilité de choisir. Le dernier exercice est le plus dur pour les enfants dyslexiques, il sert à réfléchir sur la bonne forme qui convient et à s´entraîner dans l´écriture en attaché.
Corrigé : 1. Tu es bien sage. Il est rapide. J´ai soif. Elle est en retard. 2. est/ai/est/es. 3. J´ai faim. J´ai froid. J´ai soif.
Bibliographie : Travaux d´Évelyne Vincent1.Commentaire : Cette fiche est modifiable d´après les besoins individuels de la
rééducation. Si l´élève a mal à écrire en attaché, l´exercice 3 peut rester en écriture d´imprimerie, etc.
Fiche d´enseignant 4b
Matière : Mots contraires.Objectif : Enrichissement du vocabulaire en cherchant des mots opposés.Niveau : Enfants du CE1.Durée : Exercice 1 environ 10 minutes. Exercice 2 : 10 – 15 minutes
(plus difficile et l´écriture en attaché).Support : Fiche d´élève 4b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Entraînement dans les mots contraires est dû avec la fiche 4b. L
´élève suit les consignes dans la fiche. L´exercice 1 – l´élève relie les mots. L´exercice 2 – élève écrit les contraires.
Corrigé : Exercice 1 : petit/grand, premier/dernier, doux/rugueux, haut/bas, gros/maigre, lourd/léger, éteint/allumé, large/étroit, chaud/froid, chevelu/chauve, triste/joyeux, léger/dense,
1 Vincent, É. (1994), p. 40.
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court/long. L´exercice 2 : froid/chaud, pluvieux/ensoleillé, sec/humide, clair/couvert, fort/faible.
Bibliographie : Travaux d´Évelyne Vincent1 et les exercices pareils sur Internet.2
2. 1. 1. 5. Fiche pédagogique 5 – Compréhension orale
Les difficultés des enfants dyslexiques en compréhension orale sont causées par une
déficience auditive. Il y a des confusions telles que nous les avons montrées déjà dans la fiche
concernant la prononciation. Les dyslexiques ont aussi souvent des troubles ajoutés, surtout le
trouble d´attention. Il peut arriver quand un adulte lit un conte, l´enfant dyslexique n´est pas
capable de répéter son contenu. Il est mieux de former des exercices qui ne sont pas très
longs. Voici une courte chanson pour s´entraîner ou pour analyser l´état de la compréhension
orale chez un enfant.
Fiche d´enseignant 5a
Matière : Chanson « Les poissons »Objectif : Compréhension orale, enrichissement du vocabulaire. L
´expression orale.Niveau : Enfants du CP.Durée : Séance de 45 minutes.Support : Alain Le lait, la chanson Les Poissons de son CD Parapluie,
consultable aussi sur YouTube.3 La fiche d´élève 5a.Disposition de la classe : Travail individuel ou dans le petit groupe (si c´est le cas,
permettre bon accès au son à tout le monde). Les exercices sont à travailler individuellement.
Déroulement : Première écoute de la chanson :
Enseignant demande ce que l´élève a retenu (ou les élève). Il offre la fiche d´élève. Les enfants doivent compléter l´exercice 1 (entourer les animaux mentionnés dans la chanson). Puis, la deuxième écoute pour vérifier ce qu´ils ont entouré. Après, on continue avec l´exercice 2. Il faut relier les animaux avec des activités. Cet exercice prendra plus de temps, car l´enfant est obligé de déchiffrer les informations à l´écrit. Mais il a en ce temps passé deux écoutes, donc il serait capable de relier tout bien. Les exercices qui suivent sont des exercices oraux. Pour un enfant prenons à peu près 10 minutes pour chaque exercice. S´il y a plus d´enfants, nous ajoutons le temps.
Les poissons Les poissons, les poissonsÇa ne sent pas tellement bon
Les oiseaux, les oiseauxÇa mange les escargots
Des lapins, des lapinsIl y en plein mon jardin
1 Vincent, É. (1994), p. 32.2http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_VOCABULAIRE_violet_fiche_page_055-2.pdf ou www.ecole-primaire.org.3 http://www.youtube.com/watch?v=WcLIIz8p35M.
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Les poissons, les poissonsÇa a les yeux ronds(x2)
Les poissons, i, i, iLes poissons, o, o, oLes poissons, i, i, iÇa nage très bien(x2)
Les oiseaux, les oiseauxEt ça vole haut(x2)
Les oiseaux, i, i, iLes oiseaux, o, o, oLes oiseaux, i, i, iÇa vole très bien(x2)
Des lapins, des lapinsQui mangent les raisins(x2)
Les lapins, i, i, iLes lapins, in, in, inLes lapins, i, i, iÇa saute très bien(x2)
Corrigé : 1. Animaux dans la chanson : les poissons, les oiseaux, les lapins, les escargots. 2. Les poissons – nager très bien. Les oiseaux – manger des escargots, voler très bien. Les lapins – manger les raisins, sauter très bien.
Bibliographie : Alain Le lait, la chanson Les Poissons de son CD Parapluie.Commentaires : C´est une chanson simple et amusant. On peut terminer le cours
en l´apprenant, c´est-à-dire que l´enseignant peut laisser écouter la chanson troisième fois et les enfants peuvent chanter. Ne pas donner le support textuel pour une chanson si rapide, l´enfant sera perdu dans le texte et ne sera pas concentré à écouter la chanson.
2. 1. 1. 6. Fiche pédagogique 6 – Expression orale
Les dyslexiques français n´ont pas des grandes problèmes de s´exprimer en oral. Ce
qui peut causer des difficultés, c´est de les laisser raconter le contenu de ce qu´ils sont venus
de lire. Là, leur peur de s´exprimer est évident, car souvent, ils ne retiennent pas beaucoup de
ce qu´ils lisent.
Fiche d´enseignant 6a
Matière : Au restaurant.Objectif : L´expression orale et l´enrichissement du vocabulaire. L´objectif
socioculturel : comportement au restaurant.Niveau : Enfants du CE2.Durée : 15 - 20 minutes (dépend du nombre de groupes).Support : Fiche d´élève 6a.Disposition de la classe : Travail pour un groupe de deux (personnages : le garçon et celui
qui entre au restaurant), ou un groupe de trois (personnages : le garçon et deux personnes qui entrent au restaurant).
Déroulement : Élèves ont 10 minutes pour se préparer et pour pouvoir consulter avec l´enseignant. Ils peuvent profiter des mots proposés dans la fiche. Après, ils jouent leurs rôles racontant leurs histoires.
Corrigé : Enseignant assure la correction de la prononciation et le bon emploi de mots.
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Bibliographie : Images trouvables sur Internet.1
Commentaire : Ce jeu peut être joué avec des marionnettes pour ne pas stresser l´élève. C´est donc une marionnette qui parlera et qui fait des fautes.
Fiche d´enseignant 6b
Matière : Sport.Objectif : Expression orale et l´enrichissement du vocabulaire. Niveau : Enfants du CE2.Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève 6b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant demande de travailler avec la fiche. L´enfant prépare
l´exercice dans sa tête (ou avec des remarques) et raconte l´histoire à l´enseignant.
Corrigé : Enseignant corrige les fautes de la prononciation et de la grammaire après chaque exercice.
Bibliographie : Trouvable sur Internet.2 Commentaire : Il n´est pas écrit dans quel temps raconter l´histoire. Cela peut
être adapté d´après les besoins.
2. 1. 1. 7. Fiche pédagogique 7 – Compréhension écrite
La compréhension écrite représente un grand problème pour les dyslexiques. Ils sont si
concentrés à la lecture (la bonne prononciation, etc.) que le contenu de ce qu´ils lisent n´est
pas toujours retenu. Il vaut mieux donc éviter le travail sur les textes longues qui pourrait
stresser et démotiver l´enfant.
Fiche d´enseignant 7a
Matière : Choisir la bonne réponse.Objectif : Compréhension écrite et enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants du CE2.Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève 7a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant donne la fiche à l´enfant. Pour le premier exercice, l
´enfant doit lire et dire si la phrase est correcte ou non (en ce qui concerne le sens – donc l´exercice « vrai ou faux»). Deuxième exercice demande de compléter la phrase avec le bon mot (3 mots au choix dans les parenthèses).
1 Menu sur le site : http://matoumatheux.ac-rennes.fr/num/entier/restaurant.htm et les autres images sur : http://www.goethe-verlag.com/book2/EN/ENFR/ENFR031.HTM, http://www.goethe-verlag.com/book2/EN/ENFR/ENFR033.HTM.2 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_CONJUGAISON_rose_fiche_page_118.pdf.
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Corrigé : Exercice 1 : faux, vrai, faux, vrai, vrai, faux, vrai, vrai. L´exercice 2 : fossé, oreiller, Dagobert, avidité, poignée, après.
Bibliographie : Auguste de Meur et Phillipe Navet.1
Commentaire : -
Fiche d´enseignant 7b
Matière : Article.Objectif : Compréhension écrite et enrichissement du vocabulaire. Niveau : Enfants du CM1.Durée : 20-25 minutes.Support : Fiche d´élève 7b (l´article et les questions).Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant distribue les fiches. L´élève lit silencieusement l
´article. Puis, enseignant demande la lecture à haute voix. Un enfant lit une phrase. Les questions à la fin de la fiche sont à répondre oralement.
Corrigé : Toutes les réponses sont acceptées. Enseignant corrige quand les réponses ne sont pas correctes selon l´article.
Bibliographie : Texte pris du manuel de Raymond Toraille.2 Image sur Internet.3
Commentaire : Texte de l´article est mieux lisible pour les dyslexiques quand il est écrit avec des caractères du Arial. N´oublions pas que l´enfant dyslexique a besoin de plus de temps pour son travail.
2. 1. 1. 8. Fiche pédagogique 8 – Expression écrite
L´écriture est une activité pénible et fatigante pour les dyslexiques. Elle leur prend
beaucoup de temps et le résultat est souvent mal lisible à cause de la dysgraphie ajoutée.
Fiche d´enseignant 8a
Matière : Élève Ducobu.Objectif : Expression et création écrite.Niveau : Enfants du CE1.Durée : 15 minutes (dépend du nombre d´enfants).Support : Fiche d´élève 8a (seulement première page).Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant demande de lire l´histoire silencieusement, puis il
demande à quelqu´un de lire à haute voix. Après, les enfants doivent finir l´histoire. Enseignant leur donne l´original de l´histoire à la fin de l´exercice pour pouvoir comparer.
Corrigé : Toutes les créations sont acceptables.Bibliographie : BD - L´élève Ducobu sur Internet.4
1 De Meur, A., et Navet, Ph. (1986), p. 134–198.2 Toraille, R. (1993), p. 131.3 http://www.countdown.org/end/famine_99.htm 4 http://www.ducobuland.com/bd-album3e.html
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Commentaire : Terminer l´histoire est une bonne façon d´exercer l´expression écrite pour l´enfant dyslexique. Enseignant ne doit pas obliger l´enfant à écrire en attaché. Dans les cas les plus durs, l´enfant a une possibilité d´écrire sur l´ordinateur.
53
2. 2. Exercices pour les dyslexiques tchèques
Pour introduire cette partie, nous montrons une recherche actuelle1 sur la situation des
langues étrangères en République tchèque. D´après les résultats, nous pouvons observer que
87,7% de la population maîtrise au moins une langue étrangère. Les Tchèques parlent le plus
souvent deux langues (deux langues maîtrisent 28,4% de la population). Ils maîtrisent tout d
´abord le slovaque (72,2%), l´anglais (61,3%), l´allemand (48,4%) et le russe (42,6%). Entre
3% et 10% se situent les langues telles que le français, le polonais, l´italien, le hongrois, l
´espagnol et les langues du Nord. Les autres langues ont moins que 3% des locuteurs. Nous
devons constater que la connaissance des langues dépend des régions. Le russe est dominant
dans la région de Karlovy Vary (plus que 50% des habitants) et de Vysočina (presque 50%
des habitants). Le polonais domine logiquement dans la région Moravskoslezský (48,4% des
habitants la maîtrisent). Ce qui est intéressant, ce sont 24% des habitants de la région
Královéhradecký qui maîtrisent le français, suivis par 15,8% des habitants de Prague. La
recherche évoque aussi qu´il y a 6,4% des individus entre 18 et 29 ans qui ne maîtrisent
aucune langue étrangère (ce chiffre était 12,3% en 2002). Et 18,6% entre l´âge de 50 et 59
ans. La langue la plus progressive est l´anglais, sa maîtrise a augmenté de 15% dans les six
dernières années et la langue dont la maîtrise diminue c´est l´allemand (de 52,2% en 2002 à
48,6% en 2009).
Les informations de cette recherche proviennent des adultes de 18 à 59 ans mais elles
évoquent souvent des langues apprises à l´école. La situation actuelle dans l´enseignement des
langues étrangères est basée sur le document national, traduisible comme « la structure du
programme de l´enseignement » (Rámcový vzdělávací program). C´est un document
spécifique qui est préparé pour les écoles maternelles, primaires et pour les lycées. Nous nous
intéresserons à la situation à l´école primaire, ici on offre au premier lieu la langue anglaise.
Parfois, l´anglais est « enseigné » déjà à la maternelle mais plus souvent à l´âge de 9 - 10 ans
(au 3e classe). La deuxième langue est proposée à l´âge de 13 – 14 ans (7 e classe). Nous
pouvons observer des tendances des certaines écoles de proposer la deuxième langue déjà au
4e classe.2 Mais ils existent des avis divergents sur l´apprentissage précoce des langues. Sur le
site de rodina.cz3, vous pouvez lire l´article de Milena Kellyová qui parle de la problématique
des langues étrangères qui suivent l´apprentissage de la langue tchèque. 1 Voir la recherche (2009) sur http://www.czechinvest.org/pruzkum-devet-z-deseti-cechu-mluvi-cizim-jazykem. 2 Voir l´école primaire privée à Hradec Králové sur http://www.mujweb.cz/skolstvi/ornstovi/jazyky.htm.3 Voir l´article de Milena Kellyová (2001) sur http://www.rodina.cz/clanek2197.htm
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La deuxième langue que les élèves tchèques rencontrent à l´école primaire est le plus
souvent l´allemand. Le français arrive le plus souvent au 4e position et partage sa position
avec l´espagnol, le russe et l´italien. D´après le rapport de l´inspection tchèque de
l'enseignement (Česká školní inspekce)1, l´intérêt des élèves des écoles primaires est orienté
sur les deux langues étrangères (surtout l´anglais et l´allemand). L´enseignement des autres
langues se réalise souvent dans les cours facultatifs ou dans les associations qui regroupent les
intéressés. Ils ajoutent que 42% des écoles primaires ont enseigné seulement une langue
étrangère pendant l´année scolaire 2007/2008. Cela correspond avec le statut de l´anglais qui
représente une priorité du Plan national de l´enseignement des langues étrangères (Národní
plán výuky cizích jazyků) et qui montre aussi la baisse de l´intérêt sur l´allemand.
Ce rapport montre aussi les conditions des élèves ayant les troubles d´apprentissage
spécifiques. Il y a 45% des écoles qui ont élaboré les plans individuels de l´enseignement
(Individuální vzdělávací plán) pour ces élèves. Les autres profitent des assistants
pédagogiques (dans 9 écoles) et des psychologues scolaires (dans 2 écoles). Les élèves qui
restent ont surtout les manifestations de ces troubles moins graves et profitent de l´approche
individuelle de l´enseignant. C´est-à-dire, la tolérance des troubles, l´évaluation et la
classification moins stricte, l´intervention de l´enseignant, la préférence de l´expression orale,
l´ajout du temps pour travailler, l´utilisation de l´ordinateur ou des moyens pour faciliter l
´enseignement, etc. Dagmar Rýdlová2 ajoute que les manifestations de la dyslexie (dans le
domaine de l´enseignement des langues étrangères) sont très individuelles et ce qui facilite le
travail d´un dyslexique pourrait éventuellement desservir à l´autre.
D´après la recherche réalisée par notre faculté en 2008,3 nous avons maintenant plus d
´informations concernant la situation des enfants dyslexiques qui apprennent le français dans
Jihomoravský kraj. Il y avait seulement 6 enfants retrouvés. Il faut dire que ces dyslexiques
ont choisi le français comme la deuxième langue étrangère. D´après les informations obtenus
dans l´entretien avec des enseignants, nous pouvons construire les exercices qui vont servir à
la rééducation des difficultés en français les plus fréquentes. Voici donc les fiches
pédagogiques formées à partir des difficultés rencontrées par ces enfants de Jihomoravský
kraj. Je vais les indiquer par la lettre T (comme « Tchèque »).
1 Voir ce rapport de Výuka cizích jazyků ve školách v letech 2005-2008 sur http://www.csicr.cz/upload/8.%20V%C3%BDuka%20ciz%C3%ADch%20jazyk%C5%AF%20ve%20%C5%A1kol%C3%A1ch%20v%20letech%202005-2008.pdf , p. 8–9 et 14.2 Rýdlová, D. (2008), sur http://www.nvf.cz/spps/dokumenty/dyslektici.pdf 3 Kyloušková, H. (2008).
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2. 2. 1. Fiches pédagogiques
Les fiches pédagogiques sont formées de fiches d´enseignants et de fiches d´élèves.
Les fiches d´élèves sont à disposition dans l´Annexe VII.
2. 2. 1. 1. Fiche pédagogique T1 – Prononciation
Les dyslexiques tchèques ont mal à prononcer en français car ils confondent les lettres.
Le code conventionnel représente donc aussi un problème comme chez les dyslexiques
français. D´après la recherche que je viens de mentionner1, les dyslexiques tchèques de
Jihomoravský kraj qui apprennent le français ont des problèmes avec la prononciation des
sons qui n´existent pas dans l´alphabet tchèque. Ce sont des mots concernant le son [y] et avec
la distinction des voyelles nasales et la prononciation des diphtongues (triphtongues).
Fiche d´enseignant T1a
Matière : Sons [u] et [y].Objectif : Étude et entraînement de la différenciation de ces sons.Niveau : Enfants de A1Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève T1a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant répète les règles de la prononciation. Il remarque l
´importance de la bonne prononciation. Après, il laisse travailler les élèves sur l´exercice 1. Ils doivent souligner chaque mot contenant le son [u]. L´exercice 2 sert à nommer les objets sur l´image et les écrire.
Corrigé : Exercice 1 : un sourire, un clou, un mouton, un genou, un loup, une joue, une roue. Exercice 2 : une tortue, une poubelle, des chaussures, des nuages, un loup, des outils.
Bibliographie : Alphabet phonétique (API).2
Commentaire : On peut inventer les exercices pareils pour les autres sons qui font des problèmes aux enfants dyslexiques. Par exemple : le son [œ] et [ø], [w], etc.
Fiche d´enseignant T1b
Matière : Voyelles nasales.Objectif : Étude des voyelles nasales. Entraînement de la prononciation.Niveau : Enfants de A1.Durée : 20 minutes.
1 Kyloušková, H. (2008).2 API dans l´Annexe V.
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Support : Fiche d´élève T1b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant répète les informations du « rappel ». Il demande à
quelqu´un de lire le tableau. Puis, les élèves font l´exercice sur la classification du son [ɑ̃].
Corrigé : An : la viande, dans, je mange, grand. En : entre, vendre, souvent, sentir, rapidement, un agent. En et an : pendant, un enfant, un mendiant.
Bibliographie : Classification des voyelles nasales p. ex. dans le manuel de Charles Touyarot et Marcel Gatine.1
Commentaire : -
2. 2. 1. 2. Fiche pédagogique T2 – Orthographe
La qualité de l´orthographe est très liée avec les spécificités de manifestations de la
dysorthographie. La différenciation visuelle et auditive influence aussi le résultat final de l
´expression écrite et orale (de la lecture). D´après les résultats de la recherche mentionnée
dans la partie précédente, les dyslexiques tchèques ont des problèmes avec le code
conventionnel du français. Puis, ils ont mal à distinguer les mots ayant une forme semblable,
ils confondent des mots par exemple : deux/doux, jeune/jaune, etc. Ensuite, ce sont des
accents qui représentent un problème. Les accents sont souvent oubliés ou mal orientés.
Fiche d´enseignant T2a
Matière : Différenciation visuelle des mots.Objectif : Identifier bien le mot. Compréhension écrite. Enrichissement du
vocabulaire.Niveau : Enfants de A1Durée : 15-20 minutes.Support : Fiche d´élève T2a.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Enseignant explique les consignes. Il faut que l´élève entoure le
bon mot. Deuxième exercice est à lire et à traduire. Il contient des couples de mots qui peuvent être confus.
Corrigé : Exercice 1 : balle, bois, poire, pont, jeune, bec, mer, ver. Bibliographie : Certains sons retrouvés dans le manuel de Charles Touyarot et
Marcel Gatine2.Commentaire : Rééducation des mots qui se confondent doit être formulée d
´après les besoins de l´enfant concret.
Fiche d´enseignant T2b
Matière : Accents de la voyelle « e ».1 Touyarot, Ch., et Gatine, M. (1987), p. 25 et 29. 2 Touyarot, Ch., et Gatine, M. (1987), p. 37 et 53.
57
Objectif : Entraînement dans le domaine des accents.Niveau : Enfants de A1.Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève T2b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement :
Élève suit les consignes d´enseignant. Premier exercice sert à identifier les différents types d´accents sur la lettre « e » (é, ê, è). Deuxième exercice est formé pour lire. L´élève regarde les mots et les lit en même temps, donc il les apprend. Le dernier exercice demande l´ajout des accents, donc il sert à entraîner les nouvelles connaissances.
Corrigé : Dernier exercice : le café, la bête, le vélo, la fête, l´école, la clé, la mère, après, la dictée, le rêve, la colère, l´été, la tête, la beauté
Bibliographie : -Commentaire : Création des exercices sur les accents doit provenir des
problèmes individuels. Si l´élève dyslexique fait des fautes seulement dans quelques mots, il faut entraîner l´orthographe de ces quelques mots.
2. 2. 1. 3. Fiche pédagogique T3 – Grammaire
Le domaine de la grammaire est plein d´obstacles pour tous les élèves du français
langue étrangère (FLE) et il est encore plus difficile à comprendre pour un dyslexique. Selon
les recherches, les dyslexiques tchèques qui apprennent le français ont des problèmes surtout
dans la conjugaison des verbes (la troisième personne du pluriel) et dans l´usage des articles et
des prépositions (soit un mauvais usage soit l´omission).
Fiche d´enseignant T3a
Matière : Voyage.Objectif : Prépositions des lieux. Raconter les voyages.Niveau : Enfants de A1.Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève T3a. Les cartes postales (apportées par les élèves
ou par l´enseignant). Une grande carte du monde.Disposition de la classe : Travail par groupes de 2 ou 3.Déroulement : Enseignant introduit la séance en demandant aux élèves où sont-
ils allés en vacances et quel pays ils aimeraient visiter. Il travaille avec la carte du monde, les élèves peuvent y montrer leurs idées. Puis, l´enseignant offre les fiches avec des exercices. Les élèves travaillent par petits groupes et remplissent les informations. À la fin, ils résument leur travail.
Corrigé : Noms de villes : Amsterdam, Singapour, Budapest, New-York, Hong-Kong, Paris. Noms de pays : Australie, Pérou, États-Unis,
58
Espagne, Égypte, Mexique, Turquie, Hongrie, Uruguay, Pays-Bas, Italie, Grèce, Israël, Allemagne. Noms d´îles : Baléares, Seychelles, Canaries.
Commentaire : Cartes postales apportées par l´enfant représentent le bon moyen de la motivation.
Fiche d´enseignant 3a
Matière : Visite dans un parc zoologique.Objectif : Entraînement dans la conjugaison dans l´imparfait (troisième
personne – singulier/pluriel).Niveau : Enfants de A1.Durée : 10 minutes.Support : Fiche d´élève T3b.Disposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Élèves suit la consigne de la fiche.Corrigé : Faisait, pensaient, nourrissait, sautaient, promenaient, avait, était.Bibliographie : Exercice semblable avec les jeux olympiques sur Internet1.Commentaire : Possibilité de choisir une bonne forme entre deux mots facilite
le travail.
2. 2. 1. 4. Fiche pédagogique T4 – Vocabulaire / Lexique
Dans l´ensignement des langues étrangères, nous utiliserons surtout la méthode
globale. Pour apprendre la langue maternelle, c´est la méthode syllabique (ou de l´analyse et
synthèse). Ce changement des méthodes peut influencer l´efficacité de l´apprentissage des
langues étrangères. Avec les enfants dyslexique, la répétition des nouveaux mots est
importante car ils ont une tendance d´oublier plus rapidement que les autres élèves.
Fiche d´enseignant T4a
Matière : Jeu de préfixes et suffixes.Objectif : Enrichissement du vocabulaire, l´expression orale.Niveau : Enfants de B1.Durée : 25 minutes.Support : Préfixes et suffixes sur le carton, un appareil pour mesurer le
temps.Disposition de la classe : Jeu collectif.Déroulement : Préfixes et les suffixes sont cachés dans un sac. L´élève choisit
un, le lit et essaye de retrouver un mot qui correspond à tel suffixe (ou préfixe). Après avoir trouvé le mot, il donne son suffixe (ou préfixe) à son voisin qui essaye de faire la même chose. Le jeu continue jusqu´à la sonnerie de réveil (ou l
1 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_ORTHOGRAPHE_vert_fiche_page_086.pdf.
59
´appareil comme « minutovka ». Le temps peut être varié d´après le nombre d´élèves qui participent. Pour 4 personnes, il suffit 5 minutes. Puis, l´autre élève tire dans le sac et le jeu se répète.
Corrigé : Enseignant corrige quand l´élèves invente un mot qui n´existe pas ou ne correspond pas à tel préfixe ou suffixe. Il peut accepter aussi les mots qui commencent par le préfixe même si ce n´est pas vraiment le préfixe mais seulement le début du mot.
Bibliographie : -Commentaire : Enseignant peut ajouter des bons points pour chaque bon mot
pour motiver l´élèves et pour accélérer le jeu.
Fiche d´enseignant T4b
Matière : Former l´ensemble.Objectif : Enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants A1 - A2.Durée : 15 minutes.Support : Fiche d´élève T4b.Disposition de la classe : Travail par deux.Déroulement : Enseignant propose les fiches et les élèves y travaillent d´après
les consignes. Ils doivent relier les objets qui construisent l´ensemble, d´après l´exemple.
Corrigé : Exercice 1 : a) edelweiss, anémone, gentiane, primevère ; b) sapin, érable, chêne, pin ; c) chanterelle, morille, bolet, mousseron ; d) patinage, ski, alpinisme, luge. L´exercice 2 : les fleurs, les arbres, les champignons, les sports d´hiver.
Bibliographie : Exercice pareil sur Internet.1
Commentaire : D´après le niveau d´élève, nous pouvons construire les exercices semblables plus faciles ou plus difficiles, liés au vocabulaire qui est enseigné à ce temps-là.
2. 2. 1. 5. Fiche pédagogique T5 – Compréhension orale
Compréhension orale doit être aussi entraînée. Il faut choisir les enregistrements qui
ne sont pas très longs et utiliser aussi le support visuel.
Fiche d´enseignant T5a
Matière : Nationalités et leurs préférences.Objectif : Compréhension orale, entraînement du vocabulaire des
nationalités et des goûts.Niveau : Enfants de A1.Durée : 25 minutes (modifiable).
1 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3p_VOCABULAIRE_violet_fiche_page_039-2.pdf.
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Support : Phrases à enregistrer à voix différentes (fille/garçon):Je suis américaine et j´aime bien le vélo.Je suis allemand et j´adore le tennis mais je n´aime pas le ski.Je suis anglais et je préfère le foot.Je suis australienne et j´aime bien le judo.Je suis français et j´aime le basket.Je suis canadien et je n´aime pas le tennis et j´adore le patinage.Fiche d´élève T5a.
Disposition de la classe : Permettre à tout le monde de pouvoir bien écouter. Travail individuel.
Déroulement : 1re écoute sans le support textuel. Puis, donner la fiche, laisser les élèves observer (pour se mieux orienter pendant l´écoute). Les élèves écoutent et essaient de relier les nationalités avec leurs préférences (2e écoute). L´enseignant demande ce qu´ils ont retenu et on reprend l´enregistrement pour la troisième fois (cette fois-ci on écoute chaque fois une phrase et on traduis, après, l´autre phrase).
Corrigé : D´après le contenu des phrases.Bibliographie : Source de l´inspiration sur Internet1 et les drapeaux sur Internet2
Commentaires : Exercice peut modifié d´après différents centres d´intérêt des élèves.
2. 2. 1. 6. Fiche pédagogique T6 – Expression orale
Les dyslexiques tchèques ont souvent des problèmes dans la construction des phrases
françaises car ils sont déjà trop liés à la construction de la phrase tchèque. Pour s´entraîner
dans l´expression orale (et donc dans la construction des phrases) et faciliter ce devoir pour
les enfants dyslexiques, nous utiliserons les images comme le support.
Fiche d´enseignant T6a
Matière : Raconter l´histoire.Objectif : Expression orale et enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants de A2.Durée : 25 minutes au total (dépend du nombre des élèves).Support : Fiche d´élève T6a.Disposition de la classe : Travail individuel (ex. 1), travail par deux (ex. 2).Déroulement : Élève imagine l´histoire dans l´exercice 1. Il raconte ce qui s´est
passé avant la prise de cette photo et ce qui se passera après. Deuxième exercice est à faire par deux. Il s´agit d´inventer un dialogue entre les personnages.
Corrigé : Enseignant corrige des fautes de la prononciation
1 Voir : http://www.youtube.com/watch?v=PaD6X90J4w8&feature=related.2 Voir drapeaux sur http://www.pmtn.com/filesNVIAdmin/File/Drapeaux_16pays.JPG.
61
Bibliographie : Premier image sur l´Internet1, les autres images sur Internet2.Commentaire : Pour ne pas stresser l´enfant, nous pouvons le laisser préparer
les exercices (ex. 1) comme le devoir à la maison. Il racontera le résultat de son travail l´autre jour à l´école.
2. 2. 1. 7. Fiche pédagogique T7 – Compréhension écrite
La compréhension de l´écrit est souvent marquée par les difficultés spécifiques en
déchiffrage du texte. Pour les enfants dyslexiques, choisissons les textes plus courts et bien
lisibles (grandeur des lettres adéquate, etc.).
Fiche d´enseignant T7a
Matière : Poème « La Fourmi ».Objectif : Compréhension écrite et enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants de A1.Durée : 20 minutes.Support : Fiche d´élève T7a.Disposition de la classe : Travail individuel ou par deux.Déroulement : Élèves lisent le poème et répondent aux questions d´après les
consignes.Corrigé : 1. C´est un poème. 2. La fourmi parle français, latin et javanais.
3. individuel.Bibliographie : Robert Desnos (Chantefables et Chantefleurs).3
Commentaire : Pour les enfants plus âgés choisir un poème au niveau de leur intérêt.
Fiche d´enseignant T7b
Matière : Fruits et légumes.Objectif : Compréhension écrite et enrichissement du vocabulaire.Niveau : Enfants de A1.Durée : 15 minutes.Support : Fiche d´élève T7b.Disposition de la classe : Travail individuel ou par deux.Déroulement : Enseignant donne des consignes et les élèves continuent l
´exercice. Il mettent une croix dans vrai (quand le contenu de la phrase est correct) et une croix dans faux (quand le contenu de la phrase n´est pas correct).
Corrigé : Vrai, faux, vrai, faux, vrai, vrai, faux, faux, vrai, faux, faux.Bibliographie : Exercice pareil pour les élèves de la langue allemande dans l
´oeuvre de Olga Zelinková.4
1 Voir l´image sur http://my.opera.com/Popelka%20Nazaretsk%C3%A1/blog/?startidx=10.2 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_CONJUGAISON_rose_fiche_page_094.pdf.3 Desnos, R. sur http://cp.lakanal.free.fr/poesie/lafourmi.htm.4 Zelinková, O. (2005), p. 157.
62
Commentaire : Phrases peut être modifiées d´après les centres d´intérêt différents des élèves.
2. 2. 1. 8. Fiche pédagogique T8 – Expression écrite
Chez les enfants ayant des troubles spécifiques de l´apprentissage, nous préférons l
´expression orale. L´expression écrite est une source des difficultés et le résultat ne
correspond pas aux efforts. Les enfants ont une possibilité de travailler sur l´ordinateur mais
profiter d´une telle possibilité est lié avec des moyens de l´école ou des parents. L´enseignant
peut offrir les devoirs à écrire qui sont plus courts.
Fiche d´enseignant T8a
Matière : Conditionnel présent.Objectif : Grammaire du conditionnel présent, l´expression écrite.Niveau : Enfants de A2.Durée : 15 minutes.Support : Fiche d´élève T8aDisposition de la classe : Travail individuel.Déroulement : Élèves travaillent autour de l´image et ils inventent les phrases
possibles en s´exerçant dans la construction du conditionnel présent.
Corrigé : Plusieurs possibilités. Enseignant corrige la bonne forme du conditionnel.
Bibliographie : Exercice pareil sur Internet.1
Commentaire : Il ne faut pas donner les devoirs écrits très compliqués. Il suffit d´écrire seulement quelques lignes.
Pour conclure
Ce chapitre a montré différents exemples d´exercices pour les enfants dyslexiques.
Nous avons vu des exercices pour les dyslexiques français qui apprennent le français étant
leur langue maternelle. Nous avons vu aussi la situation des dyslexiques tchèques dans le
domaine de l´enseignement des langues étrangères. Et nous avons pu observer quelques
exercices proposés pour les dyslexiques tchèques. C´étaient les exercices formés à partir des
connaissances de cette problématique que nous avons pu observer pendant la recherche
réalisée dans ce domaine en 2008.2
1 http://www.toutenclic.com/IMG/pdf/3P_CONJUGAISON_rose_fiche_page_094.pdf.2 Kyloušková, H. (2008).
63
Conclusion
Ce mémoire a voulu éclaircir la problématique de troubles d´apprentissage spécifiques
chez les enfants français concernant l´apprentissage de leur langue maternelle – de la langue
française. Au premier chapitre, nous avons vu qu´il existe plusieurs tendances de définir ces
troubles et nous pouvons constater maintenant qu´en général, les différences entre la
définition tchèque et la définition française sont faibles. Elles travaillent avec le quotient
intellectuel et celui du lecteur. Il faut aussi noter qu´il s´agit de deux langues différentes
surtout dans leur « transparence ». C´est-à-dire, que les enfants français ont plus de problèmes
avec le déchiffrage de leur langue maternelle et il y a donc plus de dyslexiques (en
pourcentage) en France qu´en République tchèque. Ce phénomène de transparence influence
aussi les définitions. En France, il cause une tendance de regrouper la dyslexie avec la
dysorthographie (et aussi avec la dysphasie). En République tchèque, les frontières entre ces
troubles sont beaucoup plus visibles.
Nous avons parlé aussi de la nécessité d´un diagnostic précis et complet. Ce diagnostic
assure le traitement et la rééducation adéquate de l´enfant dyslexique. Et nous pouvons ajouter
qu´il est toujours mieux de diagnostiquer ces troubles le plus tôt possible car la rééducation
devient plus efficace (à cause de la plasticité du cerveau).
Quant à la base politique de cette problématique dans ces deux pays, nous pouvons
constater que le service nécessaire est bien développé. Il existe partout des associations hors le
système politique qui aide les enseignants, les parents et leurs enfants dyslexiques. La
problématique de troubles d´apprentissage de la langue représente déjà longtemps le centre d
´intérêt et il existe plusieurs recherches dans ce domaine. Les neurologues ont retrouvé le
gène qui provoque ces troubles, les autres scientifiques essaient de retrouver des méthodes
universelles de l´apprentissage de la langue. Nous savons qu´il n´est pas possible d´inventer
une telle méthode globale car les manifestations de la dyslexie sont strictement individuelles.
Selon le diagnostic individuel, nous pouvons pratiquer ou formuler une approche plus
efficace.
Pour être plus précis, nous avons enregistré des spécificités de la langue française qui
représentent des obstacles pour les enfants dyslexiques. Après les avoir étudiés, nous avons
formulé quelques fiches pédagogiques concernant la prononciation, l´orthographe, la
grammaire, le vocabulaire, la compréhension orale, l´expression orale, la compréhension
64
écrite et l´expression écrite. Ayant retrouvé des tendances des méthodes françaises, nous
avons essayé de formuler aussi quelques exercices pour les dyslexiques tchèques. Nous avons
mentionné plus haut qu´il existe une recherche scientifique à la Faculté de pédagogie de
l’Université Masaryk de Brno réalisée dans le domaine des troubles d´apprentissage dans les
écoles de Jihomoravský kraj. En 2008, on a lancé une enquête concernant les enfants
dyslexiques qui apprennent la langue française. Dans 24 écoles, il y en avait six, à ce temps-
là. Comme j’avais assisté aussi à cette enquête, j´ai profité des résultats obtenus pour préparer
des exercices pour des dyslexiques tchèques qui apprennent cette langue. Toutes les fiches d
´élèves sont à consulter dans les Annexes.
Pour conclure, les enseignants de la langue étrangère doivent comprendre que l´enfant
qui a les troubles d´apprentissage est un enfant avec le quotient intellectuel normal (et de
temps en temps aussi plus haut) et qu´il a besoin d´une approche individuelle pour apprendre
cette langue.
65
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http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/ce-que-fait-xavier-darcos-est-
catastrophique_587673.html
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http://www.mujweb.cz/skolstvi/ornstovi/jazyky.htm
http://www.nvf.cz/spps/dokumenty/dyslektici.pdf
http://www.rodina.cz/clanek2197.htm
http://www.toutenclic.com
Výuka cizích jazyků ve školách v letech 2005-2008 sur http://www.csicr.cz/upload/8.%20V
%C3%BDuka%20ciz%C3%ADch%20jazyk%C5%AF%20ve%20%C5%A1kol%C3%A1ch
%20v%20letech%202005-2008.pdf
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ShrnutíSe stoupajícím zájmem o problematiku poruch učení narůstá i tendence nabídnout
vysvětlení a pomoc s řešením těchto poruch v jednotlivých oblastech. Obohatit tuto
problematiku o znalosti ve vyučování francouzského jazyka bylo i mým cílem. Ve snaze
rozvinout stávající informace k výuce francouzského jazyka u dyslektických žáků, jsem jsem
se zaměřila na systém výuky francouzského jazyka ve Francii. Učení francouzského jazyka
pro mne bylo jevem společným jak pro francouzské dyslektiky, tak pro těch pár českých, kteří
mají chuť se do druhého cizího jazyka pustit. Zjistila jsem, že proces osvojování
francouzského jazyka je v obou případech různý a vzhledem ke konstrukci a míry
transparentnosti francouzského jazyka, není ve většině případů možné se metodami učení
vzájemně inspirovat. Přesto jsem navrhla několik cvičení pro francouzské dyslektiky a poté i
několik cvičení pro české dyslektiky. Při tvorbě těch posledních jsem se inspirovala také
výsledky výzkumného projektu naší fakulty (katedry FJ).
ResuméAvec un intérêt croissant sur la problématique des troubles d´apprentissage, une
tendance d´offrir les explications et les solutions de ces troubles augmente. Enrichir cette
problématique dans le domaine d´enseignement du français était le but principal de ce
mémoire. J´ai cherché à développer les connaissances contemporaines dans la littérature
scientifique française. L´apprentissage du français représentait pour moi un point commun
pour les dyslexiques français et pour quelques dyslexiques tchèques qui ont décidé d
´apprendre le deuxième langue étrangère. J´ai trouvé que le processus d´apprentissage du
français dans ces deux pays est différent à cause de la construction et la non-transparence de
cette langue. Dans la plupart de cas, il n´est pas possible de s´inspirer reciproquement par des
méthodes d´apprentissage. J´ai essayé quand même de construire quelques exercices pour les
dyslexiques français et puis aussi quelques uns pour les dyslexiques tchèques. Pour former ces
derniers, je me suis inspiré par les résultats de la recherche réalisée par notre faculté (la chaire
du français).
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Annexes
Annexe I – Tableaux de Alain Lennuyeux
Annexe II– Dyslexiques célèbres
Annexe III – Liste d´associations françaises concernant la dyslexie
Annexe IV – Alphabet phonétique français
Annexe V – Fiches d´élèves (français)
Annexe VI – Fiches d´élèves T (tchèques)
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