N°64 Février - Mars 2013 Abonnement annuel : 17 € Tirage : 3700 exemplaires Communes Arlempdes Barges Costaros Coucouron Lafarre Lanarce Landos Langogne Le Bouchet St-Nicolas Le Brignon Lesperon Pradelles Rauret St-Alban-en-Montagne St-Arcons-de-Barges St-Etienne-du-Vigan St-Haon St-Paul-de-Tartas Vielprat Association LAVE : entre Loire et Allier pour Vivre Ensemble Chemin du Ruisseau 43420 Pradelles courriel : [email protected]2009 : Village d’Espezonne commune de Saint-Alban-en-Montagne Photo René Barges
Assoc iat ion LAVE : entre Loire et Al l ier pour Vivre EnsembleChemin du Ruisseau 43420 Pradel les courrie l : assoc iat [email protected]
2009 : Village d’Espezonne commune de Saint-Alban-en-Montagne
Photo
Ren
é B
arg
es
Edito Georges Sauret et Gilbert Lefebvre
Peu à peu l’hiver passe son chemin.Cette année encore, il a posé de nom-breux problèmes. Les plus philosophesse sont régalés du spectacle du givre etdes congères. La féerie des décors faitun peu oublier les désagréments dumauvais temps. Il faut se souvenir quedans notre enfance, il arrivait parfoisd’être bloqué pendant quinze jours, cequi ne rendait pas les gens plus mal-heureux pour autant. L’évolution dumode de vie nous a rendus plus dépen-dants.
Et si un jour, l’homme parvenait àfaire tomber la neige juste où il en aenvie avec une température agréableen toute saison ! Les anciens diraientque «nous voulons le beurre et l’argentdu beurre», selon un de mes profs desciences économiques, chaque fois quel’homme parvient à satisfaire un be-soin, cela en engendre un nouveau !Je crois que tout le problème de l’hu-manité tient dans cette phrase. MerciMonsieur René Sahuc.
Pour revenir à des choses plus terre àterre, notre association s’est lancée àgrands pas dans le recueil de mémoireécrit ou filmé et vous le fait partager envenant à votre rencontre. Votre accueilet votre collaboration sont pour nousdes encouragements qui nous motiventau plus haut point. Nous avons unetâche énorme à mener à bien. Avecvous ce sera une façon de renouer avecla convivialité qui régnait dans les cam-pagnes de nos ancêtres.
Bilan de fin d’année 2012
Les débuts d’années sont propicesaux bilans. Celui de notre association,grâce à vous, est toujours aussi encou-rageant. Le nombre de mécènes aaugmenté de 3%, celui des abonnés etbienfaiteurs, suit le même chemin…Pour ce qui est des partenaires publics,dix-huit communes sur dix-neuf nousont attribué des subventions, ce qui
prouve bien leur attachement à ce pa-trimoine. De nouveaux membres nousont rejoints, volontaires et efficaces.
L.A.V.E. : association «Reconnue d’Intérêt
Général»Comme toujours, nous avons be-
soin de votre soutien financier etmoral. Un abonnement à «Volcan»permettrait de concrétiser votre fidé-lité à notre association (17 euros àl’année), d’autant que nos abonnés etbienfaiteurs bénéficient d’une réduc-tion d’impôt des deux tiers au titre del’Impôt sur le Revenu. En ce mois defévrier, nous venons de leur délivrer lecertificat de déductibilité fiscale.Alors n’hésitez plus, rejoignez-nous !
La responsabilité des articles n’engage que leurs auteurs
Projection de filmsNous vous convions le sa-
medi 9 mars à partir de 14hà la salle des associations deCostaros, pour la projectionde deux films sur la com-mune de Costaros.
Entrée gratuite
A Costaros : réunion d’identification des photos prê-
tées par Marie-Hélène Fargette et à laquelle
participaient Mme Gibert, Joseph Boyer,
Paulette Sigaud et Alain Roqueplan.
Aujourd’hui notre grand souciest bien la désertification de noscampagnes. Il y a très longtempspourtant nos prédécesseurs ap-préciaient cette région particuliè-rement pour ses éperons rocheuxqui leur servaient de place défen-sive. L’abondante végétation per-mettait le camouflage et assuraitdu gibier en abondance.
Nous avons parlé de l’occupa-tion du camp d’Antoune (n°56) àl’époque de la Tène (fin de l’âgede fer) soit deux derniers sièclesavant note ère.
Dernièrement, Jean-LouisVoruz a guidé le groupe géolo-gique de la Haute-Loire à traversles paysages d’Arlempdesjusqu’à Lafarre pour nous fairedécouvrir les vestiges de ces ha-bitats anciens.
D’abord Arlempdes avec leplateau des Maumourys où lestessons et silex retrouvés permet-tent de dater l’occupation (envi-ron cinq siècles avant J.C. jusqu’àl’époque gallo-romaine). L’abrisous roche de la Beaume étaitaussi habité à la même période.
Près de Lafarre, le rocher deLargier vient de faire, grâce à la
Archéologie Article et photos de Georges Sauret
perspicacité de Robert Jolivet,l’objet de fouilles et a relevé uneoccupation antique. C’était sem-ble-t-il un site défensif il y a 2500ans.
Ensuite l’abri sous roche deSalettes, qui avait livré en 1966les sépultures de 127 individusinhumés à une époque, puis inci-nérés. Leur lieu d’habitat n’a tou-jours pas été découvert.
Près du village de Lafarre,une butte en direction de la Tourde Mariac a livré des indicesd’occupation lointaine, de la pré-histoire à l’époque médiévale.
Nous ne savons encore quepeu de choses sur ces lointains
habitants. La recherche nous livrepeu à peu leur histoire grâce auxquelques débris qui ont traverséle temps. De nombreux sites ar-chéologiques ont malheureuse-ment été détruits par les enginsde travaux publics de ces der-nières décennies. Des pages del’histoire de l’humanité ont ainsiété effacées, souvent par igno-rance, mais aussi par négligenceet par bêtise. Nombre de trou-vailles ont fait l’objet d’un en-fouissement discret pour éviterque des recherches archéolo-giques ne viennent bloquer unchantier et retarder les travaux.
Vue d’Arlempdes
Vallée de la Loire en amont de Lafarre
Objet insolite
Dans le précédent N° de «Vol-can» Georges Sauret nous pro-posait un objet qui s’appelleflammes ou lancettes de sai-gnées.
Voyons ce qu’en dit PierreMercier de Coucouron:
“Cet objet est une flamme uti-lisée autrefois par les vétérinairesdes villages comme Pierre Cham-bon. Ils s'en servaient pour fairedes saignées aux bêtes c'est-à-dire leur prendre un peu de sangà l'artère du cou. La lame 4 ser-vait à percer les abcès et leslames 2 et 6 à soigner les sabots.
Pour faire la saignée on faisaitun garrot avec une corde ; l'ar-tère du cou gonflait, on posait lapetite lame pointue dans le sensde l'artère ; on tapait un petitcoup sec avec un bout de bois etle sang jaillissait dans un réci-pient. Ce sang servait à faire unremède pour la bête malade (enprincipe pour soigner le Suchet(méningite), la pleurésie ou lecharbon). Pour arrêter le saigne-
ment on enlevait tout simplementle garrot.”
René Sahuc de Brioude nous dit :”Plié, cet objet apparaissait
comme un simple couteau depoche plié à la différence, il pos-sédait plusieurs lames de gran-deur variable en fonction de lataille de ces grands animaux(bovins ou équidés) sur lesquelsla saignée allait être opérée.Lorsque j’étais enfant, dans monvillage du Brignon c’était le ma-réchal-ferrant qui opérait en lieuet place du vétérinaire. Après lasaignée, la flamme était soigneu-sement essuyée, puis repliée etallait rejoindre d’autres «engins»dans une boîte de biscuits BRUNservant de trousse à notre maré-chal-ferrant qui ne s’occupait passeulement de soigner les piedsdes animaux. Comme chez lesêtres humains «la saignée» per-mettait de soigner et peut-être deguérir plusieurs maladies”.
Alain Audras de St-Martin deCrau (13) ajoute :
“Cet objet servaità réaliser les sai-gnées et percer lesabcès ; la forme dechaque flamme dif-fère, on distingue :
- la flamme àgrain d’orge dontl’extrémité est pluslarge pour percer lesgros vaisseaux ;
- la flamme àgrain d’avoine dontla pointe est plus éti-rée ;
- la flamme en py-ramide ou à languede serpent pour lesvaisseaux les plusprofonds.
Sur cet outil ontrouve également unbistouri et une ré-nette : l’instrumentdont le maréchal-fer-rant se servait pour
couper l’ongle du cheval ensillons.”
Merci également à Irène Hal-lary, Jean-Louis Dubois, Jean-Claude Senet et René Guithardpour leurs contributions. Certainsd’entre-vous ont employé le mot“trocart”. Le trocart est plus par-ticulièrement destiné à pratiquerdes ponctions dans la panse desanimaux météorisés.
C’est Pierre Mercier de Cou-couron, auteur de la meilleuredescription qui recevra le trèsattendu jeu de cartes postalesoriginales.
Cette fois, Pierre Falgon nouspropose un nouvel objet. Commeà chaque fois, nous le soumettonsà votre perspicacité…
Alors, à vos stylos ou claviers,la meilleure réponse sera grati-fiée d’un jeu de cartes postales.
Précisions de Roger Soulier, dont le père Pierreutilisait la “flamme” à Saint-Paul-de-Tartas.1 - Curer les sabots2 - Lame avec un pic pour percer le cuir et faireune saignée3 - Couteau pointu pour mettre une herbe à panser 4 - Couteau plus gros pour faire des saignées5 - Couteau pour couper de chaque côté de lalangue des aphtes (maladie des barbes)6 - Couteau pour faire des saignéesFinalement, il y a 3 couteaux à part
C’est quoi ?
Traditions Article de Bernard Denant
Le sort réservé au cochon (fin)Le lendemain il fallait terminer
les préparations culinaires. Mamère confectionnait d’abord lescaillettes. La viande à saucisse, quiavait été mise de côté la veille,était mélangée avec des légumesverts de saison, feuilles de blettesou de choux. Elle enveloppait decrépine les boules fabriquées avecce mélange. Nous dégustions lescaillettes ainsi obtenues au coursdes semaines suivantes.
Le pâté de foie était préparéavec le foie, un peu de lard et unepartie du poumon. Le tout étaithaché fin avec la machine à ha-cher, bien mélangé et mis à cuiresur le fourneau. Ensuite ma mèreremplissait les verres à moutarde,servant de bocaux, avec la bouilliechaude obtenue. Pour améliorer laconservation, elle ajoutait une pe-tite couche de saindoux au-dessusdu pâté, une fois refroidi.
Même la vessie (la bourriche) duporc avait son utilité. Elle était
gonflée avec une tige creuse (ca-nélou ou paille) et suspendue àune poutre de la cuisine. Une foissèche, elle était remplie de graissefondue de porc (saindoux). En re-froidissant la graisse se solidifiait.
Restait encore un organe qu’onavait nettoyé la veille, en mêmetemps que les boyaux. Ma mèreallait chercher au charnier uneboule blanchâtre, aplatie : l’esto-mac. Elle avait déjà préparé unmélange composite : chair à sau-cisse, lard et pommes de terre cou-pées en morceaux, choux haché,ail et oignon émincés et, plus sur-prenant, des pruneaux. Elle en-fournait ce mélange dansl’estomac du porc, recousait l’ou-verture avec du fil de cuisine. En-suite elle enveloppait d’un lingel’estomac farci avant de le plongerdans une marmite remplie d’eauchaude qui se trouvait sur le four-neau. La cuisson était longue carl’eau ne devait pas bouillir, tout
juste frémir. Nous appelions«maouche» l’estomac ainsi rempli.J’ignorais à l’époque qu’il s’agis-sait d’un produit original, typiquede la nourriture paysanne de la ré-gion. Aujourd’hui il a acquis unecertaine notoriété.
Pendant un an la viande du co-chon revenait souvent sur la tablesous une forme ou sous une autre. Iln’y avait pas de soupe sans tranchede lard pour en relever le goût.D’ailleurs le lard rehaussait la sa-veur de beaucoup de plats de lé-gumes cuits à l’eau : lentilles, ragoûtde pommes de terre… Des bardesgrillées étaient ficelées autour despoulets cuits au four. Les saucisses etles préparations diverses se dégus-taient durant la saison froide. Jam-bonnettes et saucissons étaientappréciés au temps desfenaisons et desmoissons.
Anecdote
A la sortie de la guerre, autour des années 1944-1948, mes grands-parents élevaient des porcs, de race anglaise, avec des oreilles droites,ce détail a son importance. Ces porcs «bichonnés» par magrand-mère Thérèse Veysseire «rentraient» faci-lement dans l’appartement… jusque dans lasalle à manger, se regardaient dans l’armoire àglace et repartaient. «Ils» faisaient partie de lafamille. Mes grands-parents s’absentaientlors de la «mise à mort» par les voisins…
Ces porcs étaient tellement familiers, queje m’en amusais moi-même. Je les chevau-chais en me cramponnant aux oreilles ! Etj’ai le souvenir d’avoir pris cette rue des Tisse-rands en montant vers la croix de Pireyres et deredescendre à cheval sur le cochon, agrippé auxoreilles, ma petite camarade de jeux, Colette Cham-befort (hélas décédée à 17ans), applaudissait àmon passage… C’est un souvenir de 67-68 ans…
Pradelles : Roger Vincent et le cochon
Dess
in M
art
ine A
rman
d
Les Partenaires
“Volcan” est un journal gratuit.Sur son secteur de diffusion, il est distribuéà l’ensemble des foyers touchant ainsi plusde 10 000 personnes.Il compte également plus de 600 abonnéssur toute la France et au delà. Il est très apprécié, attendu et collectionné. Ilest lu comme un magazine et «sa durée devie» est bien supérieure à un journal classique.
10ème année d’existence.Bimestriel gratuit de 28 pages (32en été) dont 16 en couleur. Diffu-sion moyenne par parution 3800exemplaires (3700 sur les numé-ros d’hiver, 4000 sur ceux d’été),soit 23 200 exemplaires/an.
Des Chiffres
Les autres actions
(entre Loire et Allier pour Vivre Ensemble)
Association loi 1901 reconnue d’utilité publiqueconçoit et diffuse le journal , dans un espace géographique regroupant 24 communesréparties sur le Sud Haute-Loire, le Nord Ardèche et Lozère.Elle met en scène notre ruralité, recueille la mémoire de nos anciens, les témoignages du présent et
les initiatives d’aujourd’hui avec, comme toujours premier souci, la mise en valeur de ses richesses etl’objectif de les faire découvrir et prospérer.
- Conservation du patrimoine photographique et cinématographique.
- Création de cartes postales originales en noir et blanc.
- En août 2012, poursuite de la manifestation événementielle «Mémoire en fête»
3 formes, 2 fiscalités
1- Les sponsors : nos sponsors utilisent “Volcan” comme support de publicité, ils choisissent leur formatet la durée de parution. La publicité est en noir et blanc ou en couleur. La facturation est déductible fisca-lement de l’entreprise.
2 - Le publirédactionnel : nos partenaires utilisent cette formule afin de mieux expliciter leur particularismeou détailler le programme de laur manifestation. La facturation est déductible fiscalement de l’entreprise.
3 - Les mécènes : sont des partenaires qui utilisent “Volcan” comme support de communication par leur logo.Le format est celui d’une carte de visite, en couleur et la parution est à l’année. La facturation entre dans lecadre fiscal du «mécénat culturel» et, de fait, bénéficie d’une remise d’impôt des 2/3. ( Loi du 1er août 2003)
Vous pouvez soutenir l’association L.A.V.E en devenant mem-bre bienfaiteur pour la somme de 10€ (minimum).Il vous est possible de vous abonner au journal Volcan (6 numéros/an) pour la somme de 17€.Vous avez également la possibilité d’acquérir la collectioncomplète de «Volcan» (65 numéros ) au prix de 65€(port inclus).
Pour toutes ces opérations, vous pouvez :- soit imprimer et nous retourner le bon de commande ci-dessous, soit le faire par retour de courriel à notre adressemail ([email protected])Merci d’établir vos règlements par chèque à l’ordre de«L.A.V.E.»
Le journal «Volcan» est également un support de commu-nication très performant sur une zone de chalandise trèsconvoitée
Nos partenaires sont fidèles à «Volcan».Nous proposons aux entreprises qui souhaitent utiliser notre
journal 3 solutions entrant dans 2 cadres fiscaux différents : - sponsoring - mécénat culturel (Loi du 1er août 2003)- publirédactionnelPour plus d’informations vous pouvez contacter Aurélie au
06 30 60 64 46 ou par courriel [email protected] plaquette de présentation de l’association L.A.V.E au
format pdf est téléchargeable.Vous avez aussi la possibilité de vous abonner à notre jour-
nal et d’acquérir la collection complète de Volcan dans lesmêmes conditions et modalités que les particuliers.
une carte de membre bienfaiteur en versant ci-joint la somme de 10 € minimum un abonnement en versant ci-joint la somme de 17 €un soutien complémentaire à votre convenanceacheter un jeu de cartes postales en joignant un chèque de 15 €acheter la collection des 65 N° de Volcan au prix de 65 € (frais de port inclus)
Nos prix sont net de taxes(1) cocher la case correspondante à votre choix
