+ All Categories
Home > Documents > Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian...

Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian...

Date post: 16-Jun-2020
Category:
Upload: others
View: 0 times
Download: 0 times
Share this document with a friend
24
Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux Mercredi 14 janvier 2009 Mercredi 14 janvier 2009 Contacts Presse : Stéphanie Bou-Fleurot - Tél : 01 45 03 88 38 - Fax : 01 45 03 88 75 - [email protected] Virginie Pautre - Tél : 01 45 03 88 87 - [email protected]
Transcript
Page 1: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

VVœœuuxx 22000099 dduu PPrrééssiiddeenntt dduu LLeeeemm,, CChhrriissttiiaann LLaajjoouuxx

Mercredi 14 janvier 2009Mercredi 14 janvier 2009

Contacts Presse : Stéphanie Bou-Fleurot - Tél : 01 45 03 88 38 - Fax : 01 45 03 88 75 - [email protected] Virginie Pautre - Tél : 01 45 03 88 87 - [email protected]

Page 2: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

VVœœuuxx ddee CCHHRRIISSTTIIAANN LLAAJJOOUUXX PPrrééssiiddeenntt ddeess EEnnttrreepprriisseess dduu MMééddiiccaammeenntt

14 janvier 2009 - 9h30

Maison de la Recherche - 54, rue de Varenne (PARIS 7ème)

Mesdames et Messieurs, L’année qui vient de s’achever est sans précédent pour l’industrie pharmaceutique : en effet, 2008 a vu la croissance du marché du médicament remboursable en ville, stagner entre + 0,6 et + 0,9 %, (les chiffres de décembre n’étant pas encore consolidés). Un chiffre inférieur au seuil de + 1,4 % fixé pour le médicament dans la loi de financement de la loi de la sécurité sociale ; Ce constat de quasi-stagnation du marché se trouve d’ailleurs partagé sur les autres grands marchés des pays développés (Etats Unis et Europe). Dans le contexte actuel, marqué par une crise économique et financière particulièrement profonde, il me semble important de faire la part des choses entre ce qui traduit une mutation de notre modèle de développement et ce qui relève de la tourmente financière dans laquelle nous avons été collectivement précipités. L’analyse de l’évolution du secteur pharmaceutique depuis les années 2005/2006 montre en effet que la crise que nous traversons aujourd’hui est bien plus structurelle que conjoncturelle. La situation préoccupante de notre secteur d’activité prend racine dans des circonstances antérieures (montée des génériques, sévérité accrue de l’accès au marché, médecine de plus en plus individualisée…) à la dépression que traversent actuellement les économies développées et n’a donc pas de lien direct avec elle. En revanche, il est clair que la crise économique et financière que nous connaissons depuis la fin de l’année 2008, ne peut pas ne pas impacter nos entreprises :

- D’abord, parce qu’elle aura un impact sur l'équilibre des comptes de la sécurité sociale. Je voudrais simplement rappeler ici qu’1 point de moins de masse salariale, c’est 1,9 Md€ de cotisations de moins tous risques et tous régimes confondus, dont 1,5 Md€ pour le seul Régime Général. La perspective d’un creusement des recettes de la protection sociale et singulièrement de la branche maladie est un premier impact de la crise.

1

Page 3: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

- Ensuite, parce qu’elle risque de rendre plus prégnante l’exigence de maîtrise de la dépense de toutes les branches y compris celle de l'assurance maladie, dans un contexte où l’on connaît les faibles marges d'action sur la vieillesse et la famille, de même qu'à court terme sur la maladie compte tenu du poids des ALD et de l'hôpital.

- Enfin, parce que la situation de l’emploi directement induite par les

changements majeurs auxquels sont confrontées les entreprises du médicament, risque de s’aggraver dans les prochaines années dans le secteur et ses sous-traitants en l’absence d’une politique nationale de renforcement de l’attractivité du territoire. L’évolution que connaît l’industrie pharmaceutique avait été dessinée dès 2007 par l’étude réalisée pour le Leem par le cabinet Arthur D. Little. Cette anticipation de la crise actuelle a permis à notre secteur de se doter d’outils et d’actions de formation destinés à accompagner les inévitables mutations auxquelles nous sommes confrontés. Il n’en reste pas moins que la situation demeure très préoccupante et paradoxale, puisque dans le même temps, l’industrie du médicament doit faire face à la question du recrutement lié au renouvellement de ses effectifs et aux problématiques de pénurie de recrutement, notamment de pharmaciens et médecins.

Les prévisions de croissance pour 2009 ne laissent guère augurer une amélioration rapide de cette situation : on prévoit en effet que la croissance du marché remboursable ville sera de 1 % en 2009, pour une croissance globale du marché de 2 %. Chiffres dont nous n’avons aucun motif de nous réjouir. Face à la crise économique et financière, le Gouvernement s’est à juste titre engagé dans une politique de soutien massif de l’économie et d’appui volontariste dans certains secteurs clés de croissance sur le long terme. Au moment où l’on redécouvre les vertus du capitalisme industriel, il est essentiel de constituer une offre compétitive dans les secteurs d’avenir à forte valeur ajoutée. Les Entreprises du Médicament partagent l’analyse des Pouvoirs Publics et soutiennent l’action engagée dans ce domaine. Il est également de leur rôle de rappeler que l’investissement dans les industries de la connaissance, dont les sciences du vivant, sera fortement créateur de valeur pour le demi-siècle à venir, comme l’ont été pour le demi-siècle précédent, l’aéronautique, le spatial, les télécommunications, l’énergie ou le nucléaire. Faire de notre pays une des grandes nations de demain dans les sciences du vivant est un objectif stratégique dans un contexte de concurrence internationale accrue pour notre économie, pour l’emploi mais il s’agit également d’un investissement stratégique dans la perspective de l’indépendance de l’Europe. Aussi, dans ce contexte, la proposition de l’industrie pharmaceutique de tenir un Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS), centré sur le développement et les synergies de la recherche publique et privée, notamment dans les biotechnologies doit être regardée comme une initiative structurante en terme d’emploi, de connaissance, de production et de balance commerciale, émanant d’un secteur désirant prendre toute sa part du programme de relance.

2

Page 4: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

11.. LLeess ssppéécciiffiicciittééss ddee llaa mmuuttaattiioonn ddee ll’’iinndduussttrriiee pphhaarrmmaacceeuuttiiqquuee

La pharmacie mondiale vit une transformation sans précédent de ses règles et de son fonctionnement.

- Le modèle économique des blockbusters d'origine chimique à spectre large et

fortement soutenu par une visite médicale auprès des généralistes s'estompe. Les segments de marché en croissance sont principalement les génériques, les produits issus des biotechnologies (souvent d’administration hospitalière) et les produits d’automédication.

- Les nouveaux produits sont soumis à des exigences réglementaires accrues ; le coût

de l’innovation s’élève en permanence et l’accès au marché est plus difficile.

- Les nouveaux produits ont des cibles thérapeutiques plus étroites, voire de niches tout en ayant souvent des coûts de développement aussi élevés que les anciens blockbusters.

Ce changement de modèle affecte la recherche, la production et la commercialisation des médicaments.

- La recherche évolue : il n’est plus possible en effet d’appréhender la complexité du

vivant avec les moyens et les méthodes habituels. La recherche médicale s’appuie désormais sur des outils sophistiqués et de haute technologie : biotechnologies, imagerie, banque de données, modélisation mathématique, plateformes de criblage, puces à ADN…Quant aux méthodes de recherche, elles sont profondément bouleversées : les découvertes médicales se font au sein d’équipes intégrées dans des réseaux mondiaux. Les candidats médicaments sont testés dans des pôles regroupant des hôpitaux et universités.

- En matière de production, la France, premier producteur européen de produits

d'origine chimique (produits qui se trouvent être aujourd'hui en voie de générification) est trop peu présente dans les productions biotechnologiques. Elle doit donc opérer une mutation profonde pour faire face aux nouveaux besoins du marché.

- Il est important que notre pays conserve sa vocation exportatrice. Comment ne pas

rappeler ici - on l’oublie trop souvent - que notre secteur est un important contributeur à la balance commerciale de la France : le solde de nos échanges est excédentaire de 6 Mds €.

Dans ce contexte général que je viens de brosser à grands traits, je voudrais d’abord redire devant vous que la santé et le médicament font partie des solutions de sortie de crise..

3

Page 5: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

22.. LLaa ssaannttéé eett llee mmééddiiccaammeenntt ffoonntt ppaarrttiiee ddeess ssoolluuttiioonnss ddee ssoorrttiiee ddee ccrriissee

Le médicament est une réponse de santé, qui génère de la richesse et de la croissance. - Le médicament est une réponse à des besoins de santé publique. Il est aussi un

« économiseur » de coûts : journées d’hôpital, arrêts de travail… - Comme d’autres nombreux facteurs tels qu’une meilleure hygiène de vie, un système

de protection sociale unique, une offre de soin adaptée, des progrès dans le diagnostic, une politique de prévention élargie, le médicament contribue largement à l’amélioration des indicateurs de santé en France (longévité, mortalité infantile, taux de survie accru de pathologies lourdes telles que le sida ou le cancer etc..). Sur ce point, je vous invite à assister à la présentation annuelle de notre bilan des avancées thérapeutiques le 22 janvier 2009 à l’université Paris-Descartes. Vous y noterez les résultats accomplis mais aussi les contraintes qui nous freinent.

Et, dans ce secteur à haut potentiel de développement, la France possède des avantages comparatifs indiscutables : - une industrie pharmaceutique solidement implantée avec des sites industriels de

production répartis en sept bassins d’emploi s’appuyant une main d’œuvre qualifiée, - des chercheurs reconnus sur le plan international, une structure hospitalière

renommée, un réseau de CIC (Centre d’Investigation Clinique) ainsi que des plates formes techniques performantes : Neurospin, MIRCen, Centre national de séquençage…

- huit pôles de compétitivité santé,

- des domaines d’excellence en matière de recherche biomédicale – cancérologie,

infectiologie…

- un système de crédit impôt recherche attractif.

4

Page 6: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

33.. QQuuaattrree ddééffiiss ssoonntt àà rreelleevveerr eenn 22000099

Le défi de la mutation du modèle pharmaceutique au coeur d’un repositionnement des activités de recherche et de production au niveau international

La France doit s’organiser pour s’adapter à la nouvelle organisation de la recherche biomédicale, qui repose :

- pour l’essentiel sur le lieu de recherche et d’expérimentation que constitue

l’hôpital, - et sur la phase précoce de recherche, celle de la validation de la découverte

(preuve du concept) capitale quant à l’accès futur à l’innovation et à sa diffusion. Il s’agit donc de capitaliser sur la qualité reconnue de la recherche clinique française de phase précoce et veiller à ce que la réforme de l’hôpital qui devrait avoir lieu dans le cadre de la loi hôpital/patients/santé/territoire le permette. Nous serons particulièrement attentifs au volet recherche de la réforme des hôpitaux. Et, dans cette même perspective de facilitation de notre mutation, nous ne pouvons que soutenir la mise en œuvre de la loi sur l’autonomie des universités qui leur permettra de multiplier les initiatives, de faire valoir leur marque sur la scène française et internationale : en bref, de faire face à la concurrence en dotant la France d’une université moderne, cœur d’innovation du système de cluster.

Le défi des biotechnologies, corollaire de celui de la médecine individualisée

Les biotechnologies ont « invasé » le processus de découverte des molécules : d’un côté, la découverte de médicaments d’origine chimique fait systématiquement appel aux biotechnologies et à la biologie moléculaire. De l’autre côté, les biomédicaments, notamment ceux issus du génie génétique, comme les anticorps monoclonaux, tiennent une place de plus en plus importante dans l’arsenal thérapeutique. Entre 2004 et 2007, 20 % des médicaments enregistrés en procédure centralisée étaient des biomédicaments On voit donc bien l’importance stratégique de la bioproduction de ces produits et l’importance de posséder sur le sol français la chaîne de production de ces biomédicaments, de la production de lots précliniques et cliniques à celle de lots commerciaux. Un pays développé doit pouvoir faire bénéficier sa population de ces nouvelles voies de traitement. Il en va de son indépendance sanitaire et de sa capacité à anticiper les évolutions épidémiologiques nationales. J’appelle donc de mes vœux un véritable plan « BIOPRODUCTION » pour sécuriser la production de lots cliniques en France et favoriser la création de nouveaux établissements de production de lots commerciaux. Les unités de production commerciale s’implantent en effet plus volontiers dans les pays qui possèdent une filière développée de production de lots cliniques.

5

Page 7: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Le défi de l’accélération de la coopération public-privé. A cet égard, le

Leem Recherche constitue une plateforme avancée de cette coopération.

Nous tenons à apporter notre contribution à la réflexion en cours sur la stratégie nationale de recherche. De la qualité de notre collaboration avec l’Etat dépendra en effet la définition des justes priorités pour notre pays. Nous tenons aussi à intervenir par des actions concrètes : professeurs associés issus de l’industrie dans le cadre du Plan Alzheimer, séminaires de rencontre entre chercheurs menés par le Leem Recherche et l’INCa, création du CeNGEPS pour développer la recherche clinique. Les pôles de compétitivité à masse critique suffisante apparaissent comme le lieu de déploiement des synergies public-privé.

Le défi du partenariat avec l’Etat

Il faut encourager l’économie du médicament pour en tirer tout le potentiel d’innovation, économique, social et bien entendu médical. Rappelons qu’en France, la contribution du médicament à la valeur ajoutée nationale est la plus importante d’Europe avec près de 12 Mds € en investissements, revenus, salaires, taxes… De plus, l’industrie pharmaceutique est l’un des plus gros créateurs de valeur ajoutée immatérielle, puisqu’elle induit d’importants volumes d’études, des dépôts de brevets… Il est indispensable que l’Etat comprenne que notre secteur a besoin d’un environnement favorable pour se développer de façon optimale, avec en contrepartie, bien entendu, l’apport de l’industrie en propositions et solutions de sortie de crise.

Un environnement favorable qui signifie :

- d’une part, une véritable stratégie nationale destinée à renforcer l’attractivité de la

France dans le domaine de la pharmacie et du médicament et - d’autre part, l’instauration de règles stables, équitables et transparentes en

matière d’environnement économique.

Il n’est bien sûr pas question de contester la participation de l’industrie pharmaceutique à l’effort de maîtrise des dépenses de santé. Toutefois, les industriels du médicament ont besoin - comme c’est le cas chez certains de nos voisins - d’avoir de la part des Pouvoirs publics un cadre médico-économique clair et cohérent. Je souhaite que 2009 nous offre l’occasion de progresser dans ce domaine. Beaucoup a déjà été fait ces deux dernières années : nous partageons l’approche médico-économique prônée par les Pouvoirs publics, mais nous tenons à ce qu’elle se développe à partir des règles de l’art internationales (respect de la propriété intellectuelle, de l’égalité des chances pour les patients…).°

6

Page 8: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

44.. CCee qquuee nnoouuss pprrooppoossoonnss

Nous voulons être un moteur d’innovation. En matière de recherche, nous proposons : - de faire de l’épidémiologie un fondement de la politique française en faveur de

l’innovation médicale, - de favoriser la recherche clinique de phase précoce, dans les domaines d’excellence

français s’inscrivant en cohérence avec les domaines thérapeutiques identifiés par l’Initiative Médicaments Innovants (IMI) et avec les grands plans présidentiels (cancer, maladies rares, Alzheimer),

- d’accélérer l’émergence des infrastructures partenariales hôpitaux-CIC-plateaux

techniques, lieux de la recherche biomédicale.

En matière de bioproduction, nous proposons :

- de créer un fonds de soutien à la production de lots cliniques, - de favoriser en France la création d’un ou plusieurs nouveaux établissements de

production de lots commerciaux.

Nous voulons être les acteurs d’une coopération accrue avec l’Etat.

Les enjeux en cause dans nos relations avec les Pouvoirs publics ne concernent pas la seule régulation. J’insiste sur le fait qu’en la matière l’intérêt de l’industriel et celui du patient se rejoignent : - L'évaluation médico-économique doit s'inscrire dans un cheminement sans confusion

des étapes (Evidence Based Medicine). - L'évaluation comparative française doit être prédictible, transparente et réalisée par

les meilleurs experts.

- L'étude des stratégies thérapeutiques doit être équitable et respectueuse de la propriété intellectuelle.

- Enfin, particularité française, l'évaluation doit garantir l'accès aux meilleurs soins

possibles pour chaque patient.

Au-delà de ces fondamentaux, nous voulons nous inscrire dans une logique de vision partagée, qui trouve son cadre le plus représentatif dans la réunion du Conseil Stratégique des Industries de Santé. La demande de l'industrie pharmaceutique d'un dialogue au plus haut niveau avec l'État dans le cadre d'un CSIS n'a pas pour objectif de présenter une litanie de réclamations mais de décider quelques actions créatrices d'emplois et de valeur en France dans un modèle économique du XXIème siècle et concourant à la relance économique dans le climat actuel de forte compétition internationale.

7

Page 9: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Je voudrais, pour conclure, aborder un dernier point qui me tient particulièrement à cœur : les Entreprises du Médicament sont des entreprises responsables qui entendent répondre aux attentes nouvelles de la société. Nous avons l’ambition d’être un acteur à l’écoute des attentes de la société et de participer aux grands débats qui s’ouvriront en 2009 (notamment la préparation de la révision de la loi de bioéthique, le chantier du Grenelle de l’environnement…).

- Nous continuons sans relâche nos actions pour améliorer le bon usage du médicament et la qualité des relations médecin-patient.

- Nous poursuivons des discussions approfondies et sérieuses sur les grands sujets

environnementaux et j’entends que notre secteur soit innovant dans la mise en œuvre des recommandations du Grenelle de l’environnement.

- Enfin, nous réaffirmons notre vocation à participer au débat en cours sur l’avenir du

système de santé. Toutes nos réflexions et actions sont reprises dans notre 4ème Rapport RSE qui sera publié dans un mois. En conclusion, la mutation actuelle ne doit pas susciter de malentendu : notre secteur d’activité est plus que jamais un secteur d’avenir. Les entreprises du médicament veulent exprimer leur vocation fondamentale, leur double identité : être « des chercheurs de vie et des partenaires de santé » en s’inscrivant comme des acteurs économiques de premier plan. Le lien direct, courant, facile, loyal avec la presse fait partie de cette démarche. Comme je le fais depuis deux ans et demi, j’entends être un président du Leem ouvert aux attentes des journalistes. Pour cela, nous avons amélioré très fortement notre salle de presse numérique où vous pouvez trouver tous les jours notre information d’actualité, sous toutes ses formes - textes, images, vidéo - avec des documents, des études, une possibilité de dialogue etc.… Ne vous en privez pas et vous verrez que nous sommes bien un secteur actif dans le débat public et le débat de santé (www.leem-media.com) A chacun d’entre vous, je souhaite sur un plan personnel aussi bien que professionnel, bonheur et réussite en 2009 !

8

Page 10: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

14 janvier 2009

EElléémmeennttss ccoommpplléémmeennttaaiirreess ssuurr llaa ssiittuuaattiioonn ééccoonnoommiiqquuee dduu sseecctteeuurr

L’année est exceptionnelle : le marché de ville remboursable en 2008 croît moins que l’évolution autorisée par la LFSS : + 0,6 % (pour les 11 premiers mois de l’année) contre + 1,4 %. Certes, cette situation s’était, pour la première fois depuis l’instauration de l’ONDAM, présentée en 2006 mais le résultat de l’époque (+ 0,7 % pour un k de 1 %) était la traduction mécanique des baisses de prix décidées par le Ministre Xavier Bertrand en novembre/décembre 2005 et applicables en janvier/février ou mars 2006. En 2008, le résultat de ville est certes encore le fruit des baisses de prix (dans le répertoire générique et pour des produits encore brevetés dans des indications thérapeutiques où coexistent des produits déjà génériqués), mais surtout le fruit d’un tassement des unités, notamment dans des grandes pathologies (antibiotiques, antihypertenseurs, antidiabétiques, psychoanaleptiques…). On note -5 % d’unités dans le marché remboursable qui ne s’expliquent pas totalement par les déremboursements (veinotoniques : -2 points) et l’essor des conditionnements trimestriels (-1,5 point). Les actions de maîtrise médicalisée promues par la CNAMTS et probablement la franchise de 0,50 € par boite commencent à peser structurellement sur le marché. En outre, le chiffre d’affaires contraint des innovations récentes, conduit à minorer l’effet structure. Le Leem présentera au printemps sur des chiffres 2008 consolidés, la décomposition de cette variation de chiffre d’affaires entre l’impact des unités, des prix et de l’effet structure. L’année 2009 connaîtra les mêmes tendances : elle est déjà marquée par l’effet report modeste en chiffre d’affaires des innovations introduites sur le marché en 2008 et plus encore par le faible impact attendu en chiffre d’affaires des produits nouveaux susceptibles d’être mis au marché en début d’année ; elle connaîtra aussi la poursuite des baisses de prix conventionnelles (notamment plus précoces et plus systématiques dans le répertoire générique depuis novembre/décembre 2008) et peut-être de nouvelles mesures de maîtrise médicalisée promues par les Caisses (contrats d’amélioration des pratiques individuelles : CAPI). On sait cependant que la dépense des caisses dépend moins de la variation du C.A de l’industrie que des modalités de prise en charge : l’année 2009 verra probablement le nombre de bénéficiaires d’ALD dépasser les 10 millions : 50 millions de patients ont une dépense stable ou négative ; 10 millions ont une dépense de près de 60 % du total, croissant d’environ 9 % par an selon la CNAMTS, l’essentiel étant au demeurant concentré sur 2 à 3 millions d’entre eux.

1

Page 11: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

14 janvier 2009

EElléémmeennttss ccoommpplléémmeennttaaiirreess ssuurr llaa ssiittuuaattiioonn ssoocciiaallee dduu sseecctteeuurr

1) L’EMPLOI Pour la première fois depuis plus de 20 ans, l’Industrie du Médicament en France n’a pas été créatrice d’emploi en 2007. Après avoir connu sur les 10 dernières années une progression de l’emploi de 2 % en moyenne par an, notre industrie constate une stagnation de l’emploi du secteur en 2007 par rapport à 2006 (+0,1 %). Le secteur atteint un effectif global de 103 633 personnes en 2007. On sait que l’emploi global est supérieur à 310 000 personnes si l’on compte l’ensemble de la chaîne du médicament. Cette situation de l’emploi directement induite par les changements majeurs auxquels sont confrontées les entreprises du médicament, risque de s’aggraver dans les prochaines années dans le secteur et ses sous-traitants, en l’absence d’une politique nationale de renforcement de l’attractivité du territoire. Les résultats de l’étude Arthur D. LITTLE commanditée par le Leem fin 2007 mettent en exergue l’impact des différents facteurs d’évolution du secteur à 10 ans sur l’emploi. Selon la projection la plus optimiste, c’est à dire avec la mise en place d’actions « volontaristes » pour faire des sciences du vivant un secteur attractif, l’emploi baisserait de 8 % entre 2005 et 2015. Cette tendance se traduit aujourd’hui par l’annonce de plusieurs plans de restructuration visant particulièrement les métiers de la promotion. Ces plans sont directement liés à la montée des médicaments génériques et aux pertes de brevets, à la composition des portefeuilles produits, au renforcement de la régulation et aux difficultés de la reconnaissance de l’innovation. Nous comptabilisons depuis le 1er janvier 2008, 25 plans de sauvegarde de l’emploi touchant potentiellement 5025 postes et les 2/3 des visiteurs médicaux. Les métiers de la production ne devraient pas être épargnés. Les rationalisations industrielles, l’évolution des volumes de production liée notamment à la délocalisation de certains marchés, l’essor de la bio production, devraient avoir un impact négatif sur les effectifs de production. Malgré ces perspectives préoccupantes en matière d’emploi, l’industrie du médicament doit faire face à la question du recrutement lié au renouvellement des populations (17 % des effectifs devraient partir à la retraite d’ici 8 ans) et aux problématiques de pénurie de recrutement, notamment de pharmaciens et médecins. Elle devra également, du fait des évolutions sectorielles fortes, maintenir l’employabilité de ses salariés et préparer les compétences de demain. Dans ce contexte, elle mène des actions d’anticipation RH et noue des partenariats innovants avec des organismes de formations publics ou privés.

1

Page 12: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Par ailleurs des perspectives d’évolution de l’emploi existent dans les biotechnologies et le Leem a mis en place un plan d’action « compétences biotech 2010 » pour soutenir et développer cette filière. 2) LES SALAIRES Par la négociation collective, les entreprises du médicament mènent une politique salariale adaptée. Les salaries minima fixés pour 2008 (+2,6 % au premier niveau) donnent l’impulsion dans les politiques salariales d’entreprise et tendent au maintien du pouvoir d’achat des salariés tout en respectant les contraintes de compétitivité du secteur. Pour l’année 2009, la négociation collective sur les salaires minima s’est ouverte le 8 décembre dernier et devrait se finaliser le 30 janvier prochain. Par ailleurs, nous constatons que le salaire moyen mensuel du secteur est supérieur de 20 % au salaire moyen mensuel du secteur privé et semi-privé indiqué par l’INSEE. 3) LE DIALOGUE SOCIAL Les entreprises du médicament ont établi avec les organisations syndicales de salariés un dialogue dynamique et constructif au service d’une politique sociale innovante, permettant d’assurer la compétitivité du secteur, d’anticiper et d’accompagner l’évolution du secteur. A ce titre, elles viennent de mettre en place un outil d’orientation professionnelle pour accompagner les visiteurs médicaux touchés par une suppression de poste. Par ailleurs, elles ont signé un accord collectif sur l’insertion et le maintien dans l’emploi des salariés handicapés le 25 septembre 2008 et un accord sur le travail du week-end en production le 11 juin 2008. Elles ouvriront également dans les prochaines semaines des discussions sur l’évolution de l’emploi afin de déterminer les différentes actions correctives et d’accompagnement qui pourraient mis en œuvre.

2

Page 13: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

La recherche médicale vit une véritablerévolutionUne révolution qui a débuté exactement le 25 avril 1953 par la publicationde la découverte de la structure hélicoïdale de l’ADN et dont nouscommençons seulement à prendre la mesure.

� Car, si les premières étapes de l’exploration du vivant ont étérelativement aisées, nous menant jusqu’au séquençage du génomehumain et à la compréhension des mécanismes moléculaires,il nous reste à appréhender la complexité de ce vivant.

� A mesure que l’on avance des gènes vers les protéines pourlesquelles ils codent, puis vers les interactions entre ces protéines,les problèmes deviennent infiniment ardus.

Une révolution qui remet en cause tous les modèles antérieursde recherche : il n’est plus possible, en effet, d’appréhender cette complexitédu vivant avec les moyens et les méthodes habituels.

� La recherchemédicale s’appuie désormais sur des outils sophistiquéset de haute technologie : biotechnologies, imagerie, banque dedonnées, modélisation mathématique, plates-formes de criblage,puces à ADN…

� Quant aux méthodes de recherche, elles sont profondémentbouleversées : les découvertes médicales se font au sein d’équipesintégrées dans des réseaux et les candidats médicaments sonttestés dans des pôles regroupant hôpitaux et universités.

L ’ i n f o r m a t i o n d u L e e mDécembre 2008

Ce que nous proposonsdans le cadre de la stratégienationale de rechercheet d’innovationIntervention du Président des Entreprises du Médicament, Christian Lajoux,en conclusion des Secondes Universités d’Automne du Pharma Licensing Club,jeudi 27 novembre 2008

La “stratégie nationale derecherche et d’innovation” seraune vision d’ensemble des défisà relever dans le domaine dela recherche et de l’innovation,pour établir les priorités, mettreen cohérence l’action de tousles acteurs et allouer au mieuxles financements publics.Elle prendra en compte le nouveaucontexte, lié à l’existenced’un véritable continuum qui vade la recherche la plusfondamentale à l’innovation.Extrait de la communicationde Valérie Pécresse, Ministrede l’Enseignement supérieuret de la Recherche, au Conseildes Ministres, le 3 septembre 2008.

Page 14: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

2

Notre modèle de recherche médicale est en pleine révolution. Concrètement,nous, industriels du médicament, devons gérer une mutation vers un nouveaumodèle de recherche biomédicale.

Un nouveau modèle de recherche biomédicaleLa révolution de la biologie a transformé profondément :

1. le processus de découverte des molécules : d’un côté, la découvertede médicaments d’origine chimique fait systématiquement appelaux biotechnologies et à la biologie moléculaire (pour le clonaged’une cible par exemple). De l’autre côté, les biomédicaments, notammentceux issus du génie génétique, comme les anticorps monoclonaux,tiennent une place de plus en plus importante dans l’arsenalthérapeutique. Entre 2004 et 2007, 20 % des médicaments enregistrésen Europe étaient des biomédicaments ;

2. la séquence de notre modèle de recherche. Deux phases deviennentessentielles dans le processus de découverte des médicaments,elles encadrent les phases II et III classiques :

� la phase précoce de recherche (la phase II.a actuelle), celle de lapreuve de concept qui va déterminer si le mode d’action présuméde la molécule se confirme sur un petit nombre de patients traitésdans des services hospitaliers très spécialisés ;

� la phase d’étude post-commercialisation de la molécule devenuemédicament, qui va permettre, dans la vraie vie, de mieux connaîtreson profil de sécurité (plan de gestion de risque) et de formulerde nouvelles hypothèses et de nouveaux concepts.

C’est le modèle émergeant en recherche biomédicale, et déjà opérationneldans certaines pathologies (cancer, maladies neurodégénératives…).

Comment s’organise ce nouveau modèlede recherche biomédicale ?

C’est un modèle centré sur le patient

Le patient est désormais au cœur de la recherche biomédicale et inclusde plus en plus souvent dans le processus de recherche clinique dès la phaseprécoce de preuve du concept :

� les molécules en développement qui visent à répondre aux plusgrands besoins médicaux (cancers, maladies métaboliques,maladies neurodégénératives…), doivent faire la preuve de leurmode d’action et de leur efficacité chez des malades. C’est aussichez les malades, que ces molécules devenues médicaments serontsuivies dans la vraie vie et donneront lieu à de nouvelles idées, pourde nouveaux traitements,

� le processus de recherche est donc réorganisé en conséquenceet passe d’un modèle linéaire à un modèle circulaire centré surle patient pour tester précocement la molécule découverte et suivrele médicament dans la vraie vie,

� une batterie d’outils performants, tous issus des avancées dela biologie, de la physique, de l’informatique… permettent à ces tests

Que ce soit en R&D ou enproduction, les biotechnologiesont une place grandissantedans le développementde médicaments, qu’il s’agissede médicaments chimiquesou biologiques.• Entre 2004 et 2007,27 médicaments issus du géniegénétique et 7 biosimilaires ontété enregistrés en Europe. Cesmédicaments ont tous bénéficiédes outils biotechnologiquesau cours de leur production.

• Dans le même temps,94 médicaments chimiques ontété enregistrés selon la mêmeprocédure. Et l’on peut direque la mise au point deces médicaments a fait appel,à une étape ou à une autrede leur développement,à la biologie moléculaire.

Extrait de l’étude Leem Biotech :“Place et importancedes biotechnologies dans la chaînede recherche, de développementet de fabrication du médicament”,juillet 2008.

En France, le Plan Cancer2003-2007 a mis la Recherchetranslationnelle au cœur de sonprogramme de recherche, pourassurer le continuum soins-recherche et l’application la plusrapide possible des découvertesles plus récentes au bénéfice despatients. Un premier symposiumLeem / INCa s’est tenu le29 septembre 2008 pourencourager la recherchetranslationnelle en oncologieet le développement departenariats entre les secteurspublic et privé au niveauinternational.

Page 15: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

de phase précoce d’être réalisés dans des conditions de plus en plusfiables, pour aboutir à des résultats de plus en plus précis et ensuiteaccompagner le développement de la molécule puis du médicamentdans la vraie vie.

Cette phase précoce de recherche est celle de la validation de la découverte,elle a donc une importance capitale quant à l’accès futur à l’innovationet à sa diffusion.

Plus les équipes médicales participent en amont à la validation de l’innovation,plus elles seront en mesure d’adapter les structures de soins et de priseen charge en aval.

C’est donc une phase qui cristallise les enjeux d’investissement et d’attractivitéde la recherche biomédicale française.

C’est un modèle high-tech

Quatre outils issus des avancées de la physique, des mathématiques,de l’informatique… et de la biologie, participent à la qualité et à la hauteprécision des phases précoces de preuve du concept :

� de larges cohortes de patients et des observatoires de longue duréenécessaires aux études épidémiologiques,

� des plates formes techniques : imagerie, criblage, séquençage…

� des biobanques (banques de tissus sains ou malades, commeles tumorothèques, banques de lignées de cellules, banques d’ADN…),

� des outils de modélisation mathématique et statistique.

La France doit trouver sa place dans cette nouvelle organisation de larecherche biomédicale, qui repose pour l’essentiel sur le lieu de rechercheet d’expérimentation que constitue l’hôpital.

Les atouts français. Comment les valoriser ?

La France possède des avantages comparatifs :

� des chercheurs reconnus au plan international,

� une structure hospitalière renommée et un réseau de CIC (Centred’Investigation Clinique),

� des plates-formes techniques performantes : Neurospin, MIRCen,Centre national de séquençage…

� des domaines d’excellence en matière de recherche biomédicale –cancérologie, infectiologie…

� un système de Crédit d’Impôt Recherche attractif,

qu’il lui faut valoriser.

Car, dans le contexte mondial actuel, la recherche biomédicale de phaseprécoce fondée sur une technologie de pointe, est une activité à forte valeurajoutée et un facteur d’attractivité majeur du territoire français pourles activités de recherche biomédicale.

Elle dépend étroitement de la collaboration recherche publique/rechercheprivée et elle est essentielle pour relever le défi de l’innovation à l’horizon 2020.

3

Pour ce qui concerne les phasesd’études cliniques, la Francea maintenu entre 2006 et 2008 saspécialisation sur les phases III Aet a fortement augmenté dansle même temps sa position dansles phases II A, les phasesprécoces de preuve du concept.

Pourcentage d’études cliniquesen France par phasesde développement.Extrait de l’enquête “Etudescliniques 2008 : place de la Francedans la recherche cliniqueinternationale”.

44 %

21 %

17 %

15 %

2008 2006

12 %

18 %

40 %

29 %

Phase IIA

Phase IIIA Phase IIIB

Phase IIB

1 %3 %

Phase non définie

n = 329n = 396

Les études cliniques sont un lienessentiel entre la rechercheet le patient. Selon Robert Dahan,Président de la Commissiondes Affaires Scientifiques,Pharmaceutiques et Médicalesdu Leem “l’ensemble de la chaîne– l’Afssaps, les CPP, l’hôpital –s’est amélioré. Ce maintiende la cohésion de tous les acteursest absolument capitalà la progression de la compétitivitéfrançaise et l’action du CeNGEPSdevrait encore renforcercette cohésion.Reste qu’améliorer l’attractivitéde la France pour la rechercheclinique doit être un objectif fortd’un plan d’action global en faveurdes sciences du vivant”.

Page 16: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Les Entreprises du Médicament - Leem - 88, rue de la Faisanderie - 75782 Paris Cedex 16 - Tél. : 33 (0)1 45 03 88 88 - Fax : 33 (0)1 45 04 47 71

Toutes les études citées sont disponiblessur www.leem.org et www.leem-recherche.org

Nos recommandations en 5 points1. Faire de l’épidémiologie un fondement de la politique française en faveurde l’innovation médicale, en développant :• la formation en épidémiologie, avec un recensement exhaustifdes formations proposées,

• des outils adaptés en associant les industries de santé à cette démarchepar la création d’un portail et d’une instance de coordination opérationnelleen matière d’épidémiologie et de pharmaco-épidémiologie,

• des systèmes d’observation “de longue durée” (10 à 20 ans),• un ou plusieurs observatoires épidémiologiques “généralistes”, nonspécifiquement créés pour répondre à une hypothèse de recherche isolée,

• l’éligibilité de certaines études épidémiologiques au Crédit d’ImpôtRecherche.

2. Favoriser la recherche clinique de phase précoce, dans les domainesd’excellence français s’inscrivant en cohérence avec les domainesthérapeutiques identifiés par l’Initiative Médicaments Innovants (IMI)et avec les grands plans présidentiels (cancer, maladies rares,Alzheimer) en :• soutenant une politique règlementaire volontaire, au niveau de l’Afssapspour les essais précoces notamment et au niveau des CPP dontl’harmonisation est indispensable,

• organisant la recherche clinique, de manière plus efficace, en s’appuyantsur le CeNGEPS et la réforme des hôpitaux,

• professionnalisant encore plus la recherche clinique,• poursuivant la construction d’un environnement médical et scientifiquefavorable,

• améliorant l’image de la recherche clinique auprès du grand public.

3. Accélérer l’émergence des infrastructures partenariales hôpitaux-CIC-plateaux techniques, lieux de la recherche biomédicale en :• s’appuyant sur les pôles existants,• favorisant l’émergence de pôles de taille critique mondiale,• augmentant la participation aux programmes de recherche européens,• simplifiant la valorisation.

4. Mettre l’accent sur le maintien de la chaîne de bioproduction en France en :• renforçant la production de lots cliniques par la création d’un fondsde soutien,

• favorisant la création d’un ou plusieurs établissements de lotscommerciaux,

• soutenant un projet national de partenariats public / privé pourla recherche sur les bioprocédés,

• développant la formation.

5. Clarifier le cadre législatif et réglementaire en :• appuyant la révision de la loi de bioéthique pour favoriser la recherche,• organisant un débat public sur le statut des recherches sur l’embryonhumain, débat qui pourra servir de référence à un débat surla nanomédecine et sur les autres grandes annonces de la recherchebiomédicale.

Recruter plus de patients,plus vite et mieuxTelle est la mission duGIP/CeNGEPS (Centre Nationalde Gestion des Essaisde Produits de Santé). L’objectifest de gagner en efficacitéet en image pour renforcerl’attractivité de la France pourla conduite des essais cliniquesinternationaux à promotionindustrielle, en facilitantleur coordination et leur gestion.Le CeNGEPS dispose à cet effetd’un budget annuel financé parles Entreprises du Médicamentpar une taxe supplémentairesur leur chiffre d’affaires.www.cengeps.fr

La production de lotscommerciaux de médicamentsissus du génie génétiqueapparaît comme un secteur trèsattractif où la France pourraitjouer un rôle compte-tenu de sesavantages comparatifs (niveauscientifique élevé, main-d’œuvrebien formée). Or, aujourd’huic’est aux Etats-Unis et en Europedu Nord (Pays-Bas, Irlande,Royaume-Uni et Danemark)que sont installées ou s’installentla plupart des unités debioproduction de lots industrielsou de lots cliniques, avec demainune présence de plus en plusimportante de l’Asie (Singapour).Etude Leem /Genopole :“Bioproduction 2008 : Etatdes lieux et recommandationspour l’attractivité de la France”.

Page 17: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

L’étude Les Entreprises du Médicament(Leem) / Genopole « Bioproduction 2008 »centrée sur la bioproduction de lotscommerciaux de biomédicaments issus

du génie génétique, avait pour objectif de faire l'étatdes lieux et de proposer des recommandationspour renforcer l’attractivité de la France sur cesegment.

Cette étude a misen évidence :• l‘augmentationcroissante de lapart des biomédi-caments dans lemarché biophar-maceutique mon-dial : part quipassera de 10 %en 2007 à plus de

15 % en 2012. Cette croissance ne semble pasdevoir se ralentir, puisque près de 600 nouveauxbiomédicaments sont en phases I et II de dévelop-pement clinique,• avec son corollaire, une augmentation prévisibledes besoins mondiaux de bioproduction de 25 %dans les 5 ans à venir.

La production de lots commerciaux de médica-ments issus du génie génétique apparaît comme un

Dans l’étude, on entend par bioproduction,la bioproduction de lots commerciaux demédicaments issus du génie génétiquequi recouvre le segment des protéinesrecombinantes (ou « biomédicaments »dans la suite du texte). Les biomédica-ments comprennent :

• les protéines thérapeutiques (facteursde croissance, hormones, cytokines,protéines de fusion, facteurs plasma-tiques, enzymes…),

• les anticorps monoclonaux,• les vaccins recombinants.

NO

VE

MB

RE

20

08

secteur très attractif où la France pourrait jouer unrôle compte tenu de ses avantages comparatifs(niveau scientifique élevé, main-d’œuvre bien for-mée). Or, aujourd'hui c’est aux Etats-Unis et enEurope du Nord (Pays-bas, Irlande, Royaume-Uniet Danemark) que sont installées ou s'installent laplupart des unités de bioproduction de lots indus-triels ou de lots cliniques, avec demain une pré-sence de plus en plus importante de l'Asie(Singapour).

Bioproduction 2008Etat des lieuxet recommandationspour l’attractivitéde la France

Page 18: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

BIOPRODUCTION

2008

1. Bioproduction pilote

2. Bioproductionde lots cliniques (GMP)

3. Bioproductionde lots commerciaux(médicaments)

Recherche fondamentale et appliquée

Criblage

Préclinique

Essais cliniquesPhase IPhase IIPhase III

Productioncommerciale &

Distribution

Dans ce contexte,la France souffrede deux handicapsmajeurs :

• sa filière de production biopharmaceutique estincomplète : elle possède seulement 3 sites de bio-production de lots cliniques aux normes GMP, et un

très petit nombre de sites de bioproduction de lotscommerciaux.• Il n’y a pas d’implantation prévue en France desite de bioproduction de lots commerciaux : les septprojets européens d’installation de nouvelles uni-tés de production d’ici 2011 concernent l’Irlande, laSuède et le Danemark.

La bioproduction de médicaments issus du génie génétique :importance de la production industrielle et du continuumavec la production de lots cliniques pour être attractif

La production de la substance active – le “bulk” – repose surdeux maillons essentiels de la filière biopharmaceutique : labioproduction de lots cliniques et la bioproduction industriellede lots commerciaux qui nécessitent des expertises et le res-pect des normes GMP*, ainsi qu'un continuum pour assurer lepassage pour un même produit de la production de lots cli-niques à celle de lots commerciaux.

La filière biopharmaceutique s’appuiesur 3 étapes clés de production

* GMP : Good Manufacturing Practices (Bonnes Pratiques de Fabrication)

Page 19: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

BIOPRODUCTION

2008

3,8Mds$

3,2Mds$

3Mds$

Construction

Extension

Répartition des investissements par zone géographique pour la période 2008 /2011.Source : Développement & Conseil, 2008

Aujourd’hui, la majorité des unités de bioproductionde lots industriels commerciaux est située enAmérique et en Europe du Nord. La Californie,la Caroline du Nord, les clusters de Bostonet de Porto Rico, l’Irlande et la Suisse disposentdes plus fortes capacités de bioproduction de lotscommerciaux.

Dans les cinq ans à venir, les zones Amérique etEurope du Nord continueront à attirer des investis-sements en capitalisant notamment sur l’extensionde sites existants, tandis qu’un nouvel acteur, l’Asie(et plus spécifiquement Singapour) viendra lesconcurrencer avec une forte dynamique de croissancepour la création de nouveaux sites de bioproduction.

Les pays qui parviennent à attirer les futurs inves-tissements de bioproduction de lots commerciauxjouent sur plusieurs leviers avec des modulations,selon leurs différentes situations nationales.

L’Irlande utilise le levier fiscal : l’impôt sur lessociétés y est de 10 % (pour les industries manu-facturières au sens large) depuis 2000 et de 12,5 %à partir de 2010.S’y ajoute le rôle important de l’Irish DevelopmentAgency (IDA) qui a une politique de communicationet de prospection ciblées et un programme d’aidesà l’implantation,Un centre de formation d’opérateurs de bioproduc-tion vient renforcer l’attractivité de l’Irlande sur ce

segment.

Singapour utilise le levier fiscal enpriorité : a été mis en place unrégime spécial pour les nouvelles

implantations (pionner status) avec une exonéra-tion de l’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans. Estaussi concédé un crédit d’impôt (50 %) sur l’ac-croissement des dépenses de R&D.L’impact du levier fiscal est renforcé par l’interven-tion de l’A*STAR (Agence Nationale pour la Science,la Technologie et la Recherche) qui délivre desaides à l’innovation et facilite la mise à dispositiond’équipements…

La Caroline du Nord et les clusters de bio-production américains en général jouent sur troisleviers :• le soutien de l’état avec des aides publiques àl’implantation,• une fiscalité spécifique dans les clusters pour lesnouvelles implantations,• le rôle accélérateur de la FDA (par l’intermé-diaire de son fast track) en faveur de l’innovation.

Quelles actions faut-il mener pour développerla production de lots commerciaux en France ?

Page 20: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

L’intégralité de l’étude est téléchargeable surwww.leem.org/Espace Biotech,

www.leem-recherche.orgou sur www.genopole.org

Que doit faire la Francepour attirerles investissements ?Pour attirer les futurs investissements, il faut agirdès aujourd’hui : en effet, le déploiement d’unenouvelle usine de bioproduction de lots commer-ciaux prend entre 4 et 6 ans et les investissementsse décident environ 5 ans avant l’ouverture d’unenouvelle usine.

PropositionsElles tiennent en quatre pistes de réflexion pourfavoriser l’implantation d’usines de bioproduction :• renforcer la production des lots cliniques par lacréation d’un fonds de soutien,• favoriser la création d’un ou plusieurs nouveauxétablissements de production de lots commer-ciaux, notamment par la mise en place de nou-veaux dispositifs d’incitation fiscale, avecpar exemple la création de “zones franches”,notamment au sein des pôles de compétitivité,

et l’éligibilité au crédit impôt recherche des sitesde production disposant d’une activité derecherche sur les bioprocédés,• soutenir un projet national de partenariatpublic/privé pour la recherche sur les bio-procédés,• développer la formation.

“Un pays développé doit pouvoir faire bénéficier sapopulation de ces nouvelles voies de traitement”,a souligné Christian Lajoux, Président des Entre-prises du Médicament. “Il en va de son indépendancesanitaire, de sa capacité à anticiper les évolutions épi-démiologiques nationales et à figurer en bonne placedans le “club” trèsenvié des grandspays leaders enmatière de santé”.

Le Leem Recherche est une association pari-taire regroupant recherche publique et privée : ensont membres l’ensemble des instituts derecherche (Inserm, Inra, CEA, CNRS, Institut Curie,Institut Pasteur, Genopole…), les hôpitaux, lesfacultés demédecine et de pharmacie, le Ministèrede la Recherche et de l’Enseignement supérieur etles entreprises du médicament. L’ambition duLeem Recherche est d’encourager et de promou-voir le progrès thérapeutique. Dans cette optique,il facilite les partenariats et les transferts entrerecherche publique et recherche privée.www.leem-recherche.org

Le Leem Biotech (ou Comité Biotechnologies)représente la composante biotechnologies de l’ac-tivité des entreprises du médicament réunies enFrance au sein du Leem. Il se positionne comme unthink tank sur la recherche et l’innovation au ser-vice du Leem. Il a publié en novembre 2004, unepremière étude “Biomédicaments 2010”, (réactua-lisée en novembre 2005). En 2007, il a publié l’étude“Thérapie cellulaire et tissulaire” et en 2008 “Les

clés de l’évolution des biotechnologies santé enFrance”, une étude sur “l’apport des biotechnolo-gies aux médicaments” et l’étude commune Leem/Genopole sur la bioproduction.www.leem.org/Espace Biotech

Genopole®, premier bioparc français dédié auxbiotechnologies et aux biothérapies, rassemble deslaboratoires de recherche privés et publics, desentreprises de biotechnologies ainsi que des for-mations universitaires (Université d’Evry-Val-d’Essonne). Avec 22 laboratoires de recherche surle campus et un portefeuille de 64 entreprises debiotechnologies, l’innovation à visée thérapeutiqueest au cœur des préoccupations des acteurs deGenopole®. Son objectif : favoriser le développe-ment de la recherche en génomique, post-géno-mique et sciences associées et le transfert detechnologies vers le secteur industriel, déve-lopper des enseignements de haut niveaudans ces domaines, créer et soutenirdes entreprises de biotechnologies.www.genopole.orgB

IOPRODUCTION

2008

Page 21: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Al’image des trois exercices précédents(2002-2004-2006), l’enquête 2008 desEntreprises du Médicament (Leem) sur laplace de la France dans la recherche cli-

nique internationale a pour objectif :• de faire l’état des lieux,• demesurer les évolutions, tant quantitatives quequalitatives,

• de permettre une prise de conscience politiqueau plus haut niveau et la mise en place d’un pland’actions pour renforcer l’attractivité de laFrance sur ce segment.

L’enquête 2008 quiintervient prèsd’un an et demiaprès la mise enplace du CeNGEPS(Centre Nationalde Gestion desEssais de Produitsde Santé) a mis enévidence :

• le maintien de la position française dans larecherche clinique internationale avec cependantun recul relatif de sa position au niveau euro-péen,

NO

VE

MB

RE

20

08

• une amélioration globale de la perception de larecherche clinique française par les maisonsmères des laboratoires internationaux,

• la confirmation de l’expertise française dans ledomaine de l’oncologie/hématologie et pour lesphases précoces de preuve du concept (IIA).

Enquête étudescliniques 2008Place de la Francedans la recherchecliniqueinternationale

Recruter plus de patients,plus vite et mieux

Telle est la mission du GIP/CeNGEPS(Centre National de Gestion des Essaisde Produits de Santé). L’objectif est degagner en efficacité et en image pourrenforcer l’attractivité de la France pourla conduite des essais cliniques interna-tionaux à promotion industrielle en faci-litant leur coordination et leur gestion.Le CeNGEPS dispose à cet effet d’unbudget annuel financé par les Entre-prises du Médicament par une taxe sup-plémentaire sur leur chiffre d’affaires.www.cengeps.fr

Page 22: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

Le périmètre de l’enquête

Les enquêtes menées depuis 2002 prennent en compte les essais cliniques internationauxde phases II et III, à visée d’enregistrement avec participation françaiseII A Recherche clinique exploratoire chez le patientII B Mise en évidence de l’efficacité thérapeutique, détermination de la posologie, mise en évi-

dence des facteurs modifiant la cinétique et d’effets indésirables à court termeIII A Recherche clinique pré-AMM (preuve d’efficacité et/ou supériorité du produit. Confirma-

tion de la tolérance)III B Recherche clinique pré-AMM effectuée dans les indications, formulations et doses propo-

sées dans le dossier d’AMM.L’enquête 2008 a été menée auprès de 19 laboratoires internationaux (dont huit figurant dansles dix premiers mondiaux) et représentant 62 % des parts dumarché français dumédicament.

La France représente toujours, quand elle est sol-licitée, 8 % des patients recrutés (chiffre semblableà celui de 2006), derrière les Etats-Unis (13 %) etles pays de l’Est (18 %).

Le poids des pays de l’Est continue à augmenterpuisqu’en 2006, ils représentaient 15 % despatients recrutés contre 18 % en 2008, tandis qu’àl’inverse, celui des Etats-Unis diminue : 17 % en2006 contre 13 % en 2008.

Au niveau européen, cependant, la position fran-çaise, comme d’ailleurs celle de l’Allemagne, s’ef-frite au profit des pays de l’Est et du Royaume-Uni,le nombre de patients recrutés passant de 14 % en2006 à 12 % en 2008.

En matière d’aire thérapeutique, la France affirmesa spécialisation dans le domaine de l’oncologie/hématologie : sa position a progressé depuis 2006ainsi que le montre le diagramme 1.

A noter aussi la réalisation d’un grand nombred’essais avec les vaccins, ce qui place la France enbonne position pour l’infectiologie.

Pour ce qui concerne les phases d’étude clinique,la France a maintenu entre 2006 et 2008 sa spécia-lisation sur les phases III A et a fortement aug-menté dans le même temps sa position dans lesphases II A, les phases précoces de développement(preuves du concept) (diagramme 2).

En 2008, quelle est la place de la Francedans la recherche clinique internationale ?

Vaccins / Anti-infectieux

SNC / Gériatrie /Alzheimer / Dépression

Cardiovasculaire /Métabolisme / Diabète

Oncologie / Hématologie39 %

16 %

14 %

11 %

7 %

2008 2006

25 %

22 %

15 %

9 %

11 %

Inflammation / Rhumatologie

Autres13 % 18 %

n = 329n = 396

44 %

21 %

17 %

15 %

2008 2006

12 %

18 %

40 %

29 %

Phase IIA

Phase IIIA

Phase IIIB

Phase IIB

1 %3 %Phase non définie

n = 329n = 396

ENQUETE

ETUDES

CLIN

IQUES

2008

1. Pourcentage d’études en Francepar aires thérapeutiques

2. Pourcentage d’études en Francepar phases de développement

Page 23: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

La nouvelle législation sur les essais cliniques

Le nouveau dispositif législatif et réglementaire encadrant les recherches biomédicales entréen vigueur le 27 août 2006, a intégré les dispositions de la directive européenne sur les essaiscliniques de 2001 et a modifié le dispositif antérieur (loi Huriet-Sérusclat) :• avant de débuter, un essai clinique doit faire l’objet d’un avis favorable du CPP* et d’une auto-risation de l’Afssaps (délai intégré dans les textes réglementaires et qui doit être inférieur à60 jours) ;

• le CPP* doit veiller à ce que les patients inclus dans l’essai aient été correctement informés ;• l’Afssaps s’occupe de prendre les mesures appropriées pour assurer la sécurité des per-sonnes dans les essais. Elle est responsable de la mise enœuvre du système de vigilance desessais : elle reçoit les notifications du promoteur de l’essai et assure le suivi et l’évaluationde la sécurité pendant et après la fin de l’essai à partir de ces notifications.

* (Comité de Protection des Personnes)

Globalement, sur tous les critères relatifs à la réa-lisation des essais cliniques : nombre moyen depatients recrutés par étude ou par centre, vitessede recrutement, la France a progressé certes, maisdans une proportion moindre que ses voisins euro-péens. Ainsi :• pour le nombre moyen de patients recrutés parétude : l’Europe dans sa globalité en recrute 70en 2008 contre 46 en 2006. La France reste endessous de la moyenne européenne avec63 patients en 2008 contre 46 en 2006 ;

• pour le nombre moyen de patients recrutés parcentre actif : l’Europe en recrute 9,8 en 2008contre 7,5 en 2006. La France reste en-dessousde la moyenne européenne avec 7,6 patients en2008 contre 6,3 en 2006 ;

• pour la vitesse moyenne de recrutement, l’Europerecrute en 2008, 2,8 patients par centre et parmoiscontre 1,7 en 2006. La France reste en-dessous

de la moyenne européenne avec 2,2 patientsen 2008 contre 1,4 en 2006. Une exception :les phases II A, où la France est au-dessus dela moyenne européenne : 6,2 patients par centreactif, alors que la moyenne européenne estde 5 et qu’en 2006, la France ne recrutait que4,7 patients par centre actif.

Cependant, la perception de la France par les fonc-tions internationales (maisons mères) s’est amé-liorée, notamment en ce qui concerne l’organisationde la recherche clinique, sa cohérence avec lesobjectifs de recrutement et la simplicité des procé-dures administratives. L’effet CeNGEPS ?

Progression entre 2006 et 2008 Europe France

Nb patients par étude + 52 % + 37 %

Nb patients par centre actif + 31 % + 21 %

Vitesse moyenne de recrutement + 65 % + 57 %

ENQUETE

ETUDES

CLIN

IQUES

2008

S’il est un peu tôt pour évaluer l’effet CeNGEPS, lespremiers financements n’ayant été accordés

que courant 2008, il est possible de perce-voir les résultats de la mise en applica-tion de la nouvelle réglementation entermes de délai global, soit de délai

de réponse des Comités deProtection des Personnes(CPP), de délai d’approbation du protocole parl’Afssaps, de délai de signature du contrat hospita-lier et demise en place d’études par les DélégationsInter-Régionales de Recherche Clinique (DIRRC).

Comment la France a-t-elle géré la nouvellelégislation sur les essais cliniques ainsique sa nouvelle organisation? A-t-elle progressé?L’enquête 2008 intervient après l’entrée en vigueur en août 2006 de la nouvelle législation sur les essaiscliniques et la mise en place en avril 2007 du GIP/CeNGEPS.

Page 24: Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux · Vœux 2009 du Président du Leem, Christian Lajoux MMercredi ercredi 114 4 janvier janvier 22009009 Contacts Presse : Stéphanie

En matière de délais, ceux liés aux autorisationsadministratives restent conformes à la directive,mais à surveiller et améliorer pour éviter toutrisque de dérapage. Globalement, en effet :• la restructuration des CPP n’a pas alourdi lesdélais : la mise en place fin 2006 des nouveauxCPP structurés en deux collèges (scientifique etsociétal) et dont les missions ont été élargies, n’apas ralenti les délais d’approbation des proto-coles : il sont toujours inférieurs à 60 jours. Mais,il revient encore à 11 CPP sur 40 le traitement deplus de la moitié des protocoles ;

• le délai d’approbation des protocoles parl’Afssaps : il est en moyenne de 58 jours. C’estune bonne performance puisqu’il couvre lesannées 2006 avant l’application de la nouvelle

réglementation et 2007. Les chiffres publiés parl’Afssaps dans son rapport annuel sont meilleurspour 2007 : 41 jours, car ils couvrent un pluslarge échantillon d’études ;

• reste le problème du délai de signature ducontrat hospitalier, véritable démarrage de l’essai,qui devrait encore s’améliorer. En 2006, le délaide mise en place des essais était de 140 jours.En 2008, il est passé à 124,5 jours ;

• l’analyse de la situation des DIRRC en cette pre-mière analyse 2008 témoigne d’une grande dis-parité. La DIRRC “Ile-de-France” concentre plusde 20 % des mises en place d’études, contre11 à 15 % pour les autres DIRRC et près de 30 %des patients recrutés, contre 9 à 14 % pourles autres DIRRC.

L’intégralité de l’enquête est téléchargeablesur www.leem.org et www.leem-recherche.org

Les Entreprises du Médicament (Leem)Les entreprises du médicament installées enFrance sont représentées par le Leem qui défendleurs intérêts et assure la promotion de leurdémarche collective de progrès, de qualité et devalorisation.www.leem.org

Le Leem Recherche est une association pari-taire regroupant recherche publique et privée : ensont membres l’ensemble des instituts de

recherche (Inserm, Inra, CEA, CNRS, Institut Curie,Institut Pasteur, Genopole…), les hôpitaux, lesfacultés demédecine et de pharmacie, le Ministèrede la Recherche et de l’Enseignement supérieur etles entreprises du médicament. L’ambition duLeem Recherche est d’encourager et de promou-voir le progrès thérapeutique. Dans cetteoptique, il facilite les partenariats et lestransferts entre recherche publique etrecherche privée.www.leem-recherche.orgE

NQUETE

ETUDES

CLIN

IQUES

2008

Nos 5 propositions pour la recherche cliniquefrançaise1. Soutenir une politique règlementaire volontaire,au niveau de l’Afssaps pour les essais précoces,notamment et au niveau des CPP dont l’harmo-nisation est indispensable.

2. Organiser la recherche clinique, de manière plusefficace en s’appuyant sur le CeNGEPS et laréforme des hôpitaux.

3. Professionnaliser encore plus la recherche cli-nique.

4. Poursuivre la construction d’un environnementmédical et scientifique favorable.

5. Améliorer l’image de la recherche clinique auprèsdu grand public grâce à des campagnes menéessous l’égide de la DGS et avec l’aide du CeNGEPS.

Les actions lancées pour renforcer l’attractivité de laFrance en matière d’études cliniques sont à pour-suivre face à une concurrence internationale crois-

sante et une diminution des investissements relatifsen France de l’ensemble des laboratoires interrogés.Plus de la moitié des études internationales réali-sées par les groupes n’est pas proposée à la France(30 % en 2006, 56 % en 2008).

Les études cliniques sont un lien essentiel entre larecherche et le patient. Selon Robert Dahan, Prési-dent de la Commission des Affaires Scientifiques,Pharmaceutiques etMédicales du Leem, “l’ensemblede la chaîne – l’Afssaps, les CPP, l’hôpital – s’est amé-lioré. Ce maintien de la cohésion de tous les acteursest absolument capital à la progression de la compé-titivité française et l’action du CeNGEPS devrait encorerenforcer cette cohésion. Reste qu’améliorer l’attrac-tivité de la France pour la recherche clinique doit êtreun objectif fort d’un plan d’action global en faveur dessciences du vivant”.


Recommended